Paolo Baggio

Je m’appelle Paolo Baggio, souvent, on m’appelle Pao, j’ai 21 ans

Et je rêve de devenir numéro 1 mondial de Tennis. Commençons par le début, je suis né à Milan en Italie. Et durant toute ma jeunesse, j’ai vu mon père jouer au Tennis. Il était médecin et jouait pour le plaisir, mais il avait un bon niveau, une véritable passion et il gagnait pas mal de tournois. Alors rapidement j’ai pris plaisir à l’accompagner et à regarder des matchs avec lui. Ma mère c’est la mère italienne dans toute sa splendeur. Femme au foyer aimante et attentionnée qui cuisine et qui reste belle au fil des années. J’ai une grande sœur : Sélène. C’est une vraie casse-pieds, mais elle a 8 ans de plus que moi et j’adore venir me coller dans ses pattes alors qu’elle est déjà ado quand je débarque dans sa vie et que je suis assez grands pour l’embêter assez. Mais j’ai l’avantage qu’elle me trouve particulièrement chiant mais terriblement mignon. C’est vrai qu’avec mes grands yeux, mes sourires à la pelle et mes boucles brunes j’ai un petit côté mignon petit diable avec lequel je joue très fort.

Malheureusement ma sœur a 7 ans de plus que moi quand j’ai 10 ans elle en a 17, ça crée un décalage. Elle va faire des études d’avocat et rêve de New York. Grâce à une bourse elle va partir étudier et c’est le moment où on découvre que j’ai un potentiel intéressant en Tennis. Mon père est aux anges et veut que j’exploite mon talent. Je suis du genre assez sûr de moi et j’ai un peu peur de rien. D’ailleurs je me souviens encore de mon premier baiser. J’étais fou amoureux de Francesca la meilleure amie de ma sœur. Elle venait souvent et si j’étais facilement amoureux et câliné par toutes les copines de ma sœur quand elles venaient à la maison, j’ai un jour tenté d’emballer la jolie Francesca en lui disant un jour alors que je lui parlais dans le salon pendant que ma sœur préparait son sac de pas tomber amoureuse avant mes 18 ans car une fois majeur, je serais probablement champion de Tennis et numéro 1 mondial et que je l’épouserai… Elle a souri, a saisi mon menton et a embrassé ma joue. J’ai rougi et ce jour-là, j’ai joué comme jamais.

Sélène et Francesca sont parties. Sélène à Harvard pour le droit et Francesca je ne sais pas où ? Je ne l’ai pas revue depuis. J’ai continué de travailler partageant mon temps entre les études et le sport. J’avais peu de temps, mais le tennis c’était… Évident. C’était plaisant et je jouais avec des adultes et je parvenais à gagner en me surclassant. Je faisais attention à tout. Temps de sommeil, hydratation, récupération, alimentation. Je m’efforçais de pouvoir briller un jour ou l’autre et de me classer.

À 15 ans on me fit intégrer une école de tennis dans le sud de la France. Je me retrouvais en compétition avec pas mal d’autres jeunes talents venus du monde entier. Et je me hissais à force au niveau des meilleurs. Malgré ça, un jour je perdais face à un Français, un putain de robot qui m’a mis à mal toute la partie. La veille j’avais perdu ma virginité dans les bras de Coralie. Une fille de la région qui était à l’école. Le lendemain j’avais les jambes coupées. J’ai repris l’entrainement à fond suite à ma défaite et j’ai pris pour décision de m’interdire le sex avant les matchs… L’année suivante, mon adversaire Français avait besoin d’une victoire pour atteindre la dernière place du classement des tennismans mondiaux. Sauf que je l’ai littéralement humilié. C’est moi qui suis entré dans le classement et à partir de là j’ai commencé à intéresser la profession. Trop jeune pour avoir un agent, mon père m’avait trouvé un coach. Un Américain qui décida de ne pas m’envoyer tout de suite au casse-pipe face aux plus grands mondiaux et décida de me faire jouer des petits tournois pour la confiance et pour ne pas perdre ma place. Si j’étais frustré plus jeune j’ai rapidement compris. Puis arrivèrent les jeux Olympique. Le tirage m’avait été largement favorable et je battais quelques grosses pointures du classement mais à 17 ans je rentrais dans le classement des 100 meilleurs de l’ATP et je terminais champion Olympique face au 51eme mondial. Je l’ai pris à la fougue et à l’audace et je crois que j’ai marqué des points. Il a tenté de me la faire façon papa autoritaire, mais j’étais sans gêne et sans crainte. Il avait tout à perdre pas moi et j’ai en mémoire sur un smash ma petite feinte qui avait permis de lifter la balle qui avait accentué la blessure à sa cheville. Il avait abandonné pour pouvoir être présent à l’Open d’Australie.

Puis j’ai commencé le circuit pro. J’ai fait mes preuves et j’ai commencé à gagner quelques tournois et à monter dans le classement même si je me prends encore des défaites assez solides. J’ai maintenant 21 ans et je commence à faire très fort je suis 21eme Mondial et j’ai faim de victoires et de grandeur. Alors comme mon entraineur a le mal du Pays et que ma sœur est à San Diego, j’accepte de le suivre là-bas pour m’entrainer en vue des JO ou je vais tenter de garder mon titre et de me hisser toujours plus haut dans le classement ATP… Aux grands de cette discipline de trembler face à celui qu'on commence à nommer le "tombeur de légendes".