Eurydice Dawne - Le chant des sirènes. [U.C]

One life, voilà ce qui caractérise la vie de cette étincelle dans les ombres du monde moderne. Fille du Bronx Eurydice, car tel est son nom est l’unique fille d’un couple de bohèmes, des artistes sans le sous. Comme son prénom, le destin semblait vouloir lui offrir une trajectoire digne des tragédies grecques lorsqu’une fuite de gaz monstrueuse déchire le vieil immeuble où sa famille vivait, elle en dehors à chanter au coin d’une rue, une chance et une malchance car elle devint une gosse de rue.
Elle trouva sur son chemin de débrouille dans les rues de New-York Rhys, un autre gosse, autant défiguré mentalement qu’elle, une envie de nouer des liens pour tenter de se réparer et voilà un duo de petits ménestrels dans les métros bondés de la grosse pomme. Ils quittèrent New-York pour la Floride, une douce escapade qui déboucha sur les premiers baisers avant que les Moires ne décident de tendre les fils. Elle le sauva d’une sombre expériences dans une ruelle sale de Bâton-Rouge.
Commence ensuite le jeu du chat et de la souris entre eux, allant dans des directions opposées, toujours des échanges, toujours une passion dévorante entre eux mais chacun profitant tout de même de ce que la vie peut nous apporter et même parfois les pires crasse comme cet homme qui fit d’Eurydice l’esclave de ces vices alors qu’elle n’avait même pas posée son baluchon.
La vengeance après coup de Rhys, son sauveur mais aussi le maître de ses noires pulsions, le sang les lia encore un peu plus, une nouvelle étape dans la pièce dans laquelle ils jouent, un autre acte s’achève, rideau pour eux.

Parcequ’il faut que leur histoire ne soit pas heureuse, chacun des deux acteurs s’offre à tour de rôle celui du méchant, celui qui rompt dans le drame avant de revenir dans une passion désirée et désirable.
Mais Eurydice continue quand même sa vie en dehors de cette sphère d’attraction qu’est Rhys, elle bourlingue et améliore sa voix, elle se rêve artiste, comme un souvenir pour la mémoire de ses parents. Alors elle continue de marcher, de s’exposer aux jugements d’étrangers dans une rue, un petit bar triste ou dans les métros pour moins subir les hivers.