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| Loi deMurphy (Sialek) | |
| WebName : Hortek Date d'inscription : 21/09/2023 Messages : 87 Avatar & crédits : Tobias Sorensen Date de naissance : 15/08/1998 Age : 26
| Sujet: Loi deMurphy (Sialek) Dim 7 Avr - 20:28 | |
| TenueConnaissez-vous la loi de Murphy aussi appelée « Loi de l’EMMERDEMENT MAXIMUM ?!!!!! » On pourrait aussi l’appeler ma journée actuelle… Nina est allée voir ses parents et y passe quelques jours. Je n’aime pas la savoir loin. Surtout que chez ses parents le téléphone ne passe pas et que le comté m’a refusé de faire installer un putain de relais téléphonique ou même satellite. Les Amishs sont moins chiants. Donc moins de messages. Et en même temps du boulot. Des broutilles. Des choses qui ne vont pas dans le bon sens. Je suis énervé. Agacé, j’ai eu du mal à trouver une tenue qui me convenait, quand je l’ai trouvée j’ai renversé mon café dessus en allant trop vite. Je me suis changé pour un costume très déplaisant parce que je l’avais porté hier… En montant dans ma voiture j’ai réalisé que le connard qui avait fait la révision de mon bolide avait en somme eu l’excellente idée de mal remonter un des joints du carburateur résultat, elle suinte comme un pétrolier et mon assurance me la prends pour 2 semaines. J’ai donc rabattu mon choix vers ma berline qui n’a pas roulé depuis 6 mois et dont la clim est morte… Je suis au bord de la crise de nerf. Je retire ma veste et ma cravate pour monter dedans et je sue déjà comme un taureau en train de cavaler dans sa putain d’arène alors j’ouvre les vitres et je roule vite parce que je suis en retard et que ça m’évite de CREVER DE CHAUD PUTAIN !!! Donc forcément les flics m’arrêtent et je prends une amende, je transpire comme un con car le policier ne veut pas que je sorte de mon véhicule. Il prend son temps et plus je m’agace plus i prends son temps. J’arrive enfin à mon rendez-vous et alors que je trouve enfin une place je reçois un message de l’assistant de mon rendez-vous qui déclare qu’il a un golf imprévu avec le gouverneur. Je lui raccroche au nez au lieu de lui dire d’aller manger ses morts ou de pratiquer un coït anal avec un membre de sa famille et de préférence sa connasse de mère.
Je reprends ma voiture et me rends en avance à mon second rendez-vous. Ce n’est pas loin, mais je ne trouve pas de place. Il fait chaud et je m’agace alors je plante la voiture là, je me casse et balance les clefs dans une bouche d’égout avant d’appeler la fourrière pour dire qu’un connard s’est garé comme une merde et de venir la chercher. Je transpire et je vais crever. Je passe la porte du Hall et la clim fonctionne. Je soupire et remets ma cravate et ma veste. J’ai l’air déphasé. Je vais à la fontaine à eau… Plus de gobelet. Je me penche et bois directement parce que j’en ai marre. Je me rends aux toilettes pour faire un brin de rafraîchissement et je me fous de l’eau sur le pantalon à l’endroit de ma queue… Super maintenant on va croire que je me pisse dessus. J’étais en avance et ça va être limite… Je retire mon pantalon pour le sécher sur sèche mains et je passe pour un con face à tous les mecs qui entrent pour pisser et je crois que j’aurais été plus tranquille sur Time Square. C’est quoi ? Ils viennent tous pisser leurs cafés de ce matin ? Fais vérifier votre prostate les mecs. Je remets mon pantalon et je me rends aux ascenseurs. Je monte et quand j’arrive à mon rendez-vous on me signale que Mr Miller m’a envoyé un mail pour me signifier qu’il décalait… Je me détourne et sans un mot je retourne dans l’ascenseur… Je me frotte les yeux et je voit pas entrer la personne. On descend et l’ascenseur se bloque. Je demande alors à Dieu si c’est tout ou si il compte en plus faire exploser le bâtiment ? Puis là je tourne la tête et je la vois elle… Siam Haddad… Ma… Enfin… Mon… Enfin la connasse qui va épouser mon frère et qui était censé être avec moi… Putain j’avais oublié que de toutes les villes de la terre il fallait qu’ils se ramènent ICI DANS CETTE PUTAIN DE PUTAIN DE BORDEL DE VILLE DE MERDE !!!!! Je respire très fort pour me forcer au calme quand la voix dans le haut-parleur de l’ascenseur déclare que c’est une panne électrique et qu’on va devoir attendre sans clim dans un putain d’ascenseur en verre… Je regarde Siam me forçant à sourire alors que je crois que j’ai envie de fracasser les parois de l’ascenseur AVEC MON FRONT !!!!!!!!!« Pitié, si tu as une arme sur toi… Mets-moi une balle… » Saoulé, je m’adosse à la paroi de l’ascenseur et me laisse glisser pour m’asseoir par terre détournant le regard pour ne pas fixer cette traitresse… Le seul moyen que ça soit pire encore ça serait que Dante soit en plus avec nous… Putain s'il existe un dieu faites qu’il me tue maintenant. J’accepte toute mort du moment qu’elle est immédiate… Non rien ? Bon… J’aurais au moins prouvé que dieu n’existe pas… Ou que s’il existe c’est le roi des fils de putes ! |
| WebName : barbotine Date d'inscription : 13/12/2023 Messages : 13 Avatar & crédits : Melanie Iglesias Date de naissance : 19/12/1998 Age : 25
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Jeu 11 Avr - 5:32 | |
| https://i.pinimg.com/originals/51/54/a6/5154a62a1e2d3ab5a05788b5168afd10.gif https://media.giphy.com/media/VOzF5BLgMzzSU/giphy.gifOutfit - Quitter un pays pour un autre était pratiquement une chose banale pour moi. Bien que mes souvenirs du Liban étaient flous, il s’agissait de mon premier domicile. Ma famille s’était installée à Dubaï et nous y vivions bien. Ensuite, je quittais pour l’Angleterre afin de poursuivre des études universitaires. Je rentrais à la maison, le cœur brisé et aucun diplôme en poche. Puis, j’étais repartie avec Dante, mon fiancé, direction San Diego. Pourtant, cette fois, je ne me sentais pas le cœur aussi léger. Peut-être que ma naïveté de jeune femme me quittait? J’avais l’impression que la routine s’installait moins rapidement que je l’avais espéré. Mon inscription à l’université en anthropologie tardait et Dante trouvait difficile de me voir travailler. Sauf que j’avais besoin de sortir de la maison et de ramener un peu d’argent pour soutenir notre foyer. Me sentir utile, en fait. Ce matin-là, nous nous étions disputés, Dante et moi. Il ne voulait pas que je me rende à mon contrat. Je faisais de la publicité dans des magazines de mode et j’avais une séance photo dans un penthouse commercial. J’aimais l’emploi de mannequin. Bien que les journées étaient longues, j’avais une facilité à poser pour la caméra. Je me sentais bien dans cet univers. J’étais donc sortie de la maison malgré le regard désapprobateur de mon fiancé et mon chauffeur me conduisait sur le lieu de mon rendez-vous. On me maquillait, me coiffait également. Les vêtements que je devais porter étaient ajustés directement sur mon corps. Je me sentais jolie. Le photographe demandait plusieurs angles, plusieurs endroits différents dans le penthouse. La séance durait donc plusieurs heures et, une fois complétée, on me disait que mon cachet serait versé comme d’habitude à mon agence. Je les remerciais et quittais après avoir enfilé à nouveau mes propres vêtements. Je trouvais l’ascenseur vitré pour redescendre. J’avais un rendez-vous chez l’esthéticienne pour un soin du visage dans quelques heures, mais je n’étais pas pressée. Détendue, je franchissais le seuil de la cabine en fixant mon téléphone avec une moue déçue. Dante me boudait encore puisqu’il ne m’avait envoyé aucun texto, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Ne comprenait-il pas que je n’aimais pas cette vision traditionnelle de la femme? Je perdais pratiquement l’équilibre quand l’ascenseur se bloquait. C’est la respiration forte de l’autre personne présente qui me faisait réaliser que je n’étais pas seule dans l’habitacle. Mon cœur sautait quelques battements et je sentais les couleurs de mon visage le quitter. Malek. Je n’étais pas prête à le revoir. Je savais que Dante l’avait revu, d’ailleurs il avait forcé la rencontre. Pour ma part, j’aurais pu éviter Malek pour le reste de mes jours. Je savais qu’il me détestait. Que lorsqu’il avait brisé mon cœur, il pensait pouvoir recoller les morceaux, sauf qu’il ignorait que Dante l’avait réparé avant lui. Je l’avais abandonné… Pour son frère. J’étais idiote. En fait, j’étais amoureuse. Il n’avait pas voulu l’entendre. Il était parti sans que nous puissions nous expliquer. Depuis, je ne pouvais qu’espérer l’éviter le plus longtemps possible. Une voix nous annonçait qu’il s’agissait d’une panne. L’habitacle maintenant privé de climatisation devenait déjà chaud. J’esquissais une grimace. Malek me souriait du mieux qu’il le pouvait. Je me sentais comme un animal enfermé dans une cage avec son prédateur alors que les chasseurs pouvaient regarder par la paroi de verre ce qui allait se passer. La phrase de Malek me tordait les entrailles et je ne savais pas trop comment lui répondre. « Je n’ai jamais aimé les armes… »Malek glissait jusqu’au sol et évitait de croiser mon regard. Le temps serait atrocement long et ce supplice s’annonçait épouvantable. C’est un peu maladroitement que je reprenais ma phrase restée en suspens. « … Mais j’aime les frappucinos… »Je lui tendais le grand verre du Starbucks pour qu’il se désaltère. « Je vais survivre, je ne porte pas de complet, tu vas avoir soif avant moi. »Je marchais sur des œufs… Des œufs en flamme avec des mines antipersonnel en dessous. Prudente, j’avais parlé avec beaucoup de douceur. Étonnant venant de moi, puisque j’avais l’habitude de me montrer exubérante et joviale. Sauf que Malek m’avait fait peur le dernier soir où je l’avais vu à Dubaï. J’avais bien cru qu’il allait me frapper. Et maintenant nous étions dans cette espèce de huis clos improvisé. Devais-je lui parler de Dante et moi? C’était courir après les ennuis, non? « Co… Comment te portes-tu? Dante m’a dit que tes a… affaires vont bien? » |
| WebName : Hortek Date d'inscription : 21/09/2023 Messages : 87 Avatar & crédits : Tobias Sorensen Date de naissance : 15/08/1998 Age : 26
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Dim 14 Avr - 22:51 | |
| Putain à croire qu’il existe bel et bien un dieu cruel qui règne sur ce monde et qu’il trouve fort plaisant de me chier sur la tête ce matin… Je ressens à cet instant une profonde et intense lassitude. Je pense que je vais prendre un taxi pour rentrer chez moi, appeler mon assurance pour me faire livrer une bagnole de prêt envoyer ma caisse de remplacement à la casse avec l’option, cramez-la et je vais rester dans ma piscine jusqu’au couché du soleil… Assis par terre dans la cabine, je décide que moins je vais bouger mieux je vais tenir. Je détache ma cravate desserrant le nœud avant d’ouvrir deux boutons en haut. Je crois que ce n’est définitivement ma journée en plus l’autre traitresse me balance qu’elle n’aime pas les armes… Fais chier aucun moyen d’échapper à ce tête-à-tête gênant ? Que font les satellites Russes défaillants quand on a besoin d’eux ? C’est le moment de venir percuter cette cabine d’ascenseur les mecs… Siam me lance qu’elle aime les frappucinos et me tend son verre pour que je boive. Je grimace en regardant la boisson bourrée de sucre qui est une insulte au café et aux glaces.
« Négatif, le café ça se boit chaud. »
Jamais je ne bois un truc pareil je préfère encore crever de soif. Et puis étrangement je crois que je ne veux rien qui ne vienne d’elle… Déjà que j’ai croisé Dante y’a quelques jours suite à son habile entourloupe de merde voilà que maintenant je la croise, elle. Je vais faire géolocaliser leurs téléphones pour m’assurer qu’on ne va plus se recroiser… Ou alors je déménage mon activité au pole Sud ? Tentant… Même si je les crois assez capables de débarquer pour la qualité de vie et les températures tellement sympa en été… Elle insiste en me disant qu’elle va survivre et qu’elle ne porte pas de complet et que j’aurais soif avant elle. Je suis à deux doigts de répondre : pardon mais qu’est-ce que ça peut te foutre ? Sans doute parce que je crois que je préfère crever de soif et mourir que de demander de l’aide et encore moins à elle. À tension est palpable et je m’efforce de ne pas la regarder parce que je n’ai pas envie de la voir. Par contre eux on dirait que ça les amuse beaucoup de venir se balader sous mon nez. Le monde n’était pas assez grand pour qu’on ne se recroise plus jamais ? J’ai des amis que je n’ai pas le temps de voir alors qu’on vit dans la même ville et eux, ils trouvent le moyen d’être omniprésents… Mais foutez-moi la paix et allez bouffer du sable. Siam se lance dans une sorte de discussion sans intérêt me parlant de mes affaires et surtout de ce connard de frère. Je sens monter la colère en moi. Non, je refuse de montrer que j’ai eu mal. Je refuse de leur faire ce plaisir. Je refuse d’être le fautif quand ce sont eux qui ont planté ce couteau dans mon dos.
« J’ai chaud et je n’ai pas à me plaindre. »
Si seulement la froideur de ma réponse pouvait ramener un peu de clim dans cet ascenseur. Je n’ai absolument pas envie de parler. Encore moins avec elle. Je ne veux plus rien d’elle, de lui, d’eux, de mon ancienne vie. Je suis venu ici pour m’éloigner et finalement ils rendent ça aussi utile qu’un pansement sur une jambe de bois. Je respire un moment avant de secouer la tête et de rire de manière amère ne regardant toujours pas vers elle.
« Par contre c’était obligé de vous ramener dans cette ville ? C’est quoi l’idée vous comptez vous foutre sous mon nez en permanence ? Le couteau dans le dos c’était pas assez ? Il vous en faut encore ? »
Allez juste vous faire foutre tous les deux et mangez du sable ça vous occupera… En plus c’est vraiment pas le jour et… Oh merde… je viens de prendre mon portable et plus de batterie… Bah oui je devais le charger dans la voiture, j’ai un logement dans lequel je le mets et il se charge et se synchronise avec la voiture mais comme j’ai changé de voiture… Putain… Je le serre dans ma main et le range rapidement dans ma poche de veste pour en pas être tenté de l’exploser au sol. Putain que j’ai envie de mourir à cet instant précis. |
| WebName : barbotine Date d'inscription : 13/12/2023 Messages : 13 Avatar & crédits : Melanie Iglesias Date de naissance : 19/12/1998 Age : 25
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Mer 12 Juin - 3:28 | |
| Outfit - Habituellement, je n’achetais pas la paix. Sans dire que je cherchais la bagarre, j’aimais toutefois faire valoir mon point de vue. Mon père était plus progressiste que beaucoup d’hommes libanais de sa génération. J’étais aussi d’ordinaire plus bouillante, impulsive. Avec Malek, quand nous étions ensemble, l’humeur était aux turbulences. Sauf que tout avait changé. J’avais eu peur. Dante avait su me réconforter, mais je savais que Malek me détestait. Pourtant, le sentiment n’était pas tout à fait réciproque. Je lui en voulais, certes, mais je ne pouvais me résoudre à le détester. Peut-être naïvement, je lui offrais de partager ce que j’avais à boire, mais Malek me faisait ravaler ma gentillesse en refusant catégoriquement. Ma bouche se tordait un peu, mais je me contrôlais suffisamment pour ne pas montrer mon agacement. Tant pis pour lui, il n’avait qu’à souffrir dans son complet et la chaleur qui finirait bien par nous détremper. Je fixais mon téléphone dans l’espoir qu’un texto puisse me détacher de cette conversation, sans succès. Le service téléphonique semblait avoir quitté l’ascenseur en panne. J’essayais de converser normalement… Enfin, le plus normalement possible. Encore une fois, Malek décidait de jouer à l’enfant et boudait. Si j’arrivais depuis le début à maintenir un semblant de diplomatie, je sentais mon tempérament volcanique refaire surface. Respire, Siam, respire. Tu seras vite tirée d’affaire et tu pourras te sauver en espérant ne jamais croiser le chemin de Malek à nouveau. Je savais que Dante souhaitait recoller les pots cassés avec son petit frère… Sauf que je n’étais pas prête à réparer le pot que Malek avait cassé durant notre relation. En fait, il en conservait probablement les morceaux lui-même et je ne cherchais pas à les retrouver. Ce qui était brisé pouvait être jeté. J’avais eu trop mal et je ne voulais pas revivre toutes ces émotions. Si seulement il avait pu comprendre que cette rancœur qu’il avait à mon égard, je pouvais la lui rendre, mais en tristesse? Il m’avait piétiné le cœur, mais il était probablement bien trop absorbé par lui-même pour en avoir conscience. « Super… »Merde, c’était du sarcasme que j’entendais dans ma propre voix? Je me tournais pour lui faire dos et grattais ma nuque du bout de mes ongles. Ils arrivaient bientôt, ces réparateurs? Moment de silence puis Malek se mettait à rire, terminant d’émietter la dernière couche de patience que je possédais. Je l’écoutais déverser sa frustration et son venin semblait s’insinuer dans mes veines, mais j’avais cru tenir bon jusqu’à ce qu’il parle de couteau dans le dos. J’inspirais bruyamment et retirais d’un mouvement mes boucles d’oreilles sans dire un mot, toujours dos à lui. La chaleur commençait à se faire de plus en plus sentir dans le petit habitacle. Peut-être pensait-il que je ne répondrais pas à sa remarque ou que j’allais demander pardon? Je me penchais et abaissais la fermeture éclair de mes chaussures et faisais demi-tour pour lui faire face. « Le couteau hein… »Je le fixais, les yeux probablement plus meurtriers que ceux de John Wayne Gacy. Le ton de ma voix pouvait semblait détaché. J’attrapais le talon de ma chaussure et la retirais d’un mouvement fluide pour la lui lancer violemment dessus avant de retirer l’autre chaussure et la conserver dans ma main, prête à recommencer s’il ne comprenait pas combien il me mettait à bout. « Toutes ces années à être ensemble puis seuls, à ne pas être fidèle, à m’ignorer quand j’étais loin de toi… Le couteau, tu l’as placé toi-même… Je n’ai fait que le pousser! »Je n’allais pas dire que j’étais innocente dans toute cette histoire, mais il n’était pas blanc comme neige non plus. Il ne comprenait pas. « Les affaires de Dante l’ont mené ici. Nous ne te cherchions pas. Le monde ne tourne pas sur ton axe, Malek al Mualim. »Je serrais le talon aiguille de ma chaussure à m’en faire mal à la paume. J’étais prête à le frapper au visage s’il le fallait. Si je m’étais figée à Dubaï, j’avais bien l’impression que je ne me laisserais pas marcher sur les pieds à San Diego. L’enfant gâté qu’était Malek avait terminé son règne. J’avais droit au bonheur, dans la ville de mon choix… Enfin dans la ville où les affaires de Dante le menaient. Si je devais être accusée d’agression armée, ce serait le prix à payer pour lui montrer que je n’entrerais pas dans son jeu. Je n’étais pas un pion et il ne me placerait pas sur l’échiquier de son choix. |
| WebName : Hortek Date d'inscription : 21/09/2023 Messages : 87 Avatar & crédits : Tobias Sorensen Date de naissance : 15/08/1998 Age : 26
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Jeu 25 Juil - 23:48 | |
| Okay… Madame à ses règles… Génial, ajoutez-moi un cancer foudroyant du cul et j’ai le numéro gagnant pour la loterie de la loose… Je vois arriver sa putain de bottine et je penche la tête sur le côté pour qu’elle frappe la paroi de verre de l’ascenseur et pas ma tronche. J’ai déjà une balafre dégueulasse sous l’œil, je ne vais pas en plus me faire exploser trois dents ou crever un œil parce qu’elle est mal lunée avec ses cycles menstruels… Je la regarde alors qu’elle me menace d’un second lancer de chaussure alors que je ne bronche pas. Elle me reproche ces années ensemble à ne pas être fidèle et l’ignorer quand elle était loin. Que j’ai moi-même placé le couteau et qu’elle n’a fait que le pousser… Oui voilà… Je suis le méchant de l’histoire. Je pourrais lui en renvoyer tout autant à la tronche. Parce qu’elle en a fait tout autant mais ça serait une putain d’escalade sans intérêt. C’est sur que quitte à choisir Dante, c'était génial de me le faire devant tout le monde par surprise car tous le monde s’est tourné vers moi à ce moment-là… Tous savaient. Tous savaient pour Siam et moi. Depuis toujours. C’était elle qui devait finir avec moi. Et elle est parti avec la seule personne avec qui ça pouvait me tuer… Même si elle avait épousé mon père je n’aurais pas réagi aussi mal… Mais Dante…
Elle m’explique alors que les affaires de Dante l’ont mené ici et qu’ils ne me cherchaient pas… Que le monde ne tourne pas autour de mon axe. Je retiens un rire ironique. Alors pourquoi tous ces mails de Dante ? Ces appels ? Ces messages ? Pourquoi faire intervenir ma mère pour qu’elle me raisonne ? Pourquoi insister pour que je vienne faire cette putain de photo de mariage à la con ? C’est moi qui me suis cassé. C’est moi qui ne supportais pas et qui ne voulait pas de ça. J’ai coupé les ponts, je me suis éloigné et c’est une vue de l’esprit si j’ai l’impression que Dante a manipulé un de mes commerciales pour qu’on se croise par « hasard » à une soirée ? Faites-moi rire… Je relève le menton et appuie l’arrière de ma tête contre la cabine en verre.
« Tu devrais arrêter la caféine. »
Tête à claque bonjour. Enfin bref soit ça lui fait clairement péter les plombs soit elle va être hilare. Dans les deux cas je n’ai aucun désir d’argumenter. Je bouillonne de rage et je m’interdis formellement toute émotion en face d’un ennemi. Oui j’en suis là. Oh non je ne suis pas un innocent petit ange loin de là. Mais Siam c’est la seule femme à qui j’ai dit « je t’aime » je ne l’ai pas dit au pif. J’étais un merdeux, je crois que je le suis toujours. Mais c’était elle. Quand je lui ai dit ces mots, c'était sincère et ça signifiait qu’un jour elle serait Mme Al Mualim… Le souci c’est qu’elle va l’être mais pas du bon Al Mualim… Enfin le bon… Disons qu’elle a pu tester les deux et choisir visiblement.
« Oh et puisqu’on en parle… Arrêtez de m’envoyer vos putains de cartons d’invitations pour votre mariage de merde. Mariez-vous et allez bouffer du sable. Oubliez-moi et par pitié si tu as un connard de réparateur d’ascenseur ou un putain de pompier voltigeur dans tes contacts passe un coup de fil qu’on sorte de là bordel de merde… »
Le tout prononcé de manière calme et monocorde. Oui ça fait bizarre mais je suis en mode retenue même si ça bouillonne de plus en plus fort. Je n’aurais pas tapé Siam sur la terrasse. Je ne l’aurais jamais touché et c’est encore et toujours le cas. Je ne suis pas ce genre de sous-merde. Enfin sauf quand c’est sexuel là je veux bien taper mais ce n’est pas la question…
« Ou alors quitte à me faire une variante de basic instinct au talon aiguille acharne-toi sur la porte qu’on arrive à sortir… » |
| WebName : barbotine Date d'inscription : 13/12/2023 Messages : 13 Avatar & crédits : Melanie Iglesias Date de naissance : 19/12/1998 Age : 25
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Jeu 8 Aoû - 5:49 | |
| Outfit - Je grognais et jurais entre mes dents quand je le voyais éviter ma chaussure. J’aurais aimé lui fendre l’arcade sourcilière ou lui causer une belle ecchymose sur la joue. En même temps, il s’en serait probablement servi pour draguer. Quelle idiote j’avais été de rester si longtemps avec lui, à me torturer l’âme en le sachant parti avec une autre, en m’oubliant comme une paire de chaussettes sous son lit. J’étais folle de lui. Ça me rendait stupide, faut croire. « Tes suggestions tu sais où te les mettre Malek. »Mon corps, ma vie. Il ne me possédait pas. Je ne voulais plus de son emprise. Pourtant, je me sentais fragile. Son air suffisant n’était pas assez pour que je le déteste? De toute évidence, mon cœur préférait la distance pour éviter de souffrir. Parce que sa proximité ouvrait des blessures que je pensais avoir réussi à guérir. Machinalement, j’attrapais la paille dans mon verre avec mes lèvres et buvais. Il pouvait le voir comme du défi, mais c’était plutôt pour meubler le temps et me rafraîchir. Prochaine sortie de la maison, je trainais un sac à main plus grand avec un crayon et des mots croisés pour pallier à toutes éventualités… Ou j’allais prendre les escaliers. La prochaine intervention de Malek me sidérait. Je sentais mon cœur oublier quelques battements et le sang quitter ma tête. Invitation de mar… Quoi? Je tentais de minimiser ma réaction, pour protéger Dante plus que moi-même et pour éviter des railleries supplémentaires, mais je n’y arrivais pas. Dante avait invité Malek à notre mariage sans m’en parler? Il était fou? Comment pensait-il que cela allait se dérouler? Je n’étais pas sans savoir que Dante souhaitait se réconcilier avec son frère, mais il y allait un peu fort. Trop fort. Nous nous disputions souvent concernant le mariage, Dante et moi. Des détails habituellement, comme la couleur des dahlias pour les centres de tables… Mais ça allait barder dès que je rentrais à la maison. Nous avions plusieurs sujets de discordes, malgré notre bonne entente globale. Comme le fait que je souhaitais contribuer au revenu familial. Mais le sujet « Malek » en était un délicat. Dante avait donc évité et espéré me cacher ses démarches. À ce moment, j’ignorais contre qui j’en voulais le plus. « Tu n’es pas sur la liste des invités. »Mon ton était plus sec que le sable qu’il nous sommait de manger. Aride comme tous les déserts réunis. Il continuait, demandait si j’avais le numéro d’un pompier ou d’un réparateur. Je jetais un regard distant à travers les parois transparentes de l’ascenseur. Si nous n’étions pas coincés à l’intérieur, j’aurais trouvé cette création jolie. « Tu es ici depuis plus longtemps, n’as-tu pas des contacts Mr Big Shot? »Je croisais mes bras sous ma poitrine, défiante. « Ah, bien sûr! Mille excuses, Sir Al Mualim, votre sérénissime excellence. Laissez-moi ouvrir cette porte à la sueur de mon front pendant que vous reposez votre royal cul sur le sol. »Attitude d’adolescente? Un peu. Je m’en foutais. Je jetais tout de même un regard à mon téléphone. Pas de réseau. Une cabine à l’âge de pierre. Mon regard se posait en douce sur son visage… Je l’avais tant aimé. À m’en déchirer l’âme, à en perdre la raison. Tout ce que je ressentais maintenant en l’observant, c’était cette fissure irréparable. Il avait probablement un morceau de mon cœur quelque part dans ses poches. Le petit bout manquant qui aurait pu tout recoller… Mais un morceau de cœur dans une poche, ça s’assèche comme une rose dans le désert. Il devient poussière, au-delà de toute réparation. |
| WebName : Hortek Date d'inscription : 21/09/2023 Messages : 87 Avatar & crédits : Tobias Sorensen Date de naissance : 15/08/1998 Age : 26
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Dim 11 Aoû - 14:33 | |
| Je n’ai aucune envie de croiser cette connasse… C’est pas moi qui vais épouser sa putain de sœur. Et puis c’est franchement facile de me reprocher mes infidélités. Elle a eu tout autant. Et putain de bordel, c'était pas super quand on se retrouvait ? On allait finir par se retrouver et ne plus se quitter. Elle ne m’a pas laissé le temps. Elle s’est casé avec ce… Putain… Je grogne intérieurement refusant catégoriquement de lui montrer la moindre faille. De toutes manières je préfère crever que de leur donner la moindre satisfaction à elle ou à Dante. Ouais je suis un connard aigri et ronchon. En même temps qui trouve génial que sa meuf se tape son frère et l’épouse sous son nez hein ? Putain rien que pour la faire chier je devrais mettre sa mère enceinte… Non, c'est débile. Mais putain qu’il fait chaud ici. Siam me balance à mon conseil qu’elle cesse la caféine un endroit de mon corps où me foutre mes suggestions. Je lui adresse un petit sourire désabusé et narquois sans bouger mon corps qui devient de l’eau.
« Impossible je n’ai pas de lubrifiant. »
Et j’ai de grosses suggestions en général… Okay elle était facile et franchement beauf qui boit de la bière tiède à l’arrière de son pick-up avec un drapeau confédéré à l’arrière donc je vais la garder pour moi. Putain si dieu existe qu’il me foute un AVC que je crève ici et maintenant. En même temps vu la chaleur on va sans doute crever bientôt le souci, c'est que ça va être long… Évidemment Siam est incapable de crever ou d’attendre en silence alors c’est parti pour une série de fions. C’est chiant ce comportement volcanique de merde. En général je démarrais au quart de tours et ensuite je la plaquais au mur et je la baisais juste pour l’entendre gémir et ensuite on oubliait qu’on s’était disputé et pourquoi on l’avait fait. Mais là je ne veux ni me mettre en colère ni même la toucher. Forcément je règle un peu mes comptes avec elle parce que je trouve insupportable de les savoir ici quand le monde est si grand. Et pire encore le fait que Dante m’invite au mariage…
C’est alors que je capte le changement d’attitude de Siam qui blêmit avant de me balancer que je ne suis pas sur la liste des invités. Etrangement ça me fait plaisir de voir qu’elle me connait suffisamment pour ne pas en plus nous infliger ça a-t-elle comme à moi. Je n’ai rien à foutre au mariage de mon ex quand en plus elle épouse mon connard de frère. Elle est sans équivoque et me dit que je ne suis pas sur la liste des invités.
« C’est parfait de toute manière j’aurais Aqua poney ce jour-là. »
Mon ton est plus acide que je l’aurais voulu. Mais l’idée qu’elle va l’épouser lui ça me fait chier putain de bordel de merde. Et je me laisse un peu emporter. Elle me souligne aussi que c’est moi qui suis ici depuis plus longtemps et ensuite croise ses bras pour me passer un putain de savon me la jouant façon princesse face à un roi déclarant qu’elle va ouvrir les portes à la sueur de son front pendant que je repose mon royal cul sur le sol. Je la foudroie d’un regard noir. Elle est sérieuse là ? Je vais me lever et lui poser mes royales couilles sur son nez on va voir si elle apprécie que je me sois levé. Je lui lance un sourire faux et réponds.
« Magnifique, et si tu pouvais faire vite et fermer ta gueule pour éviter de polluer le doux son du silence… »
Okay je vois son regard flamber je crois que c’est parti pour être le plus violent combat en cage de l’histoire de l’humanité. Connor Mc Gregor va passer pour une sombre merde en face de cette femme… C’est alors qu’un vent frais entre soudainement dans un bruit de ventilation salvateur. Je soupire d’aise alors qu’une voix dans le micro explique qu’on vient de nous remettre la clim et qu’un réparateur est en chemin mais qu’un connard a créé un bouchon en laissant sa caisse au milieu de la route et a créé un bouchon de merde… Putain de bordel… Quand je vous le dis que je suis maudit. Je regarde alors Siam pendant que mon corps se rafraîchi un peu. Je ne crois pas qu’ils soient venus ici par hasard. Non… Dante est bien trop malin. Par contre elle je veux bien croire qu’elle ne soit pas à la base de cette idée de merde. Puis la regardant de nouveau je soupire et lui lance.
« Franchement… De tous les mecs de la terre… Dante ? T’es sérieuse ? T’avais à ce point envie de me latter les couilles et de te venger que t’es allé te taper le seul mec qui pouvait me faire chier ? Même ton connard de quarterback à la Fac ton Randy ça ne m’aurait pas autant fait chier. »
Et Randy me fait copieusement chier. J’ai adoré le voir se prendre un Sack pour son premier match et partir pour 8 mois de blessures. S’il pouvait en plus avoir un chien aveugle et des triplets siamois, ce serait magique. |
| WebName : barbotine Date d'inscription : 13/12/2023 Messages : 13 Avatar & crédits : Melanie Iglesias Date de naissance : 19/12/1998 Age : 25
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Mer 28 Aoû - 23:13 | |
| Outfit - Je le toisais avec une pointe d’ironie dans le regard. Son commentaire étirait un sourire sarcastique sur mes lèvres. « Encore mieux. »L’imaginais grimacer de douleur en tentant d’obéir à mes directives. C’était un beau rêve, mais on pouvait toujours rêver! Peut-être m’en voulait-il d’avoir choisi Dante, mais je lui en voulais de m’avoir poussée à prendre cette décision qui a longtemps était empreint de culpabilité. Sauf que quand il m’adressait la parole ainsi, je ne faisais que confirmer mon choix. Que serait-il arrivé si j’avais épousé Malek? Nous serions-nous arraché la tête au moindre conflit? La police serait-elle débarquée chez nous parce que nous nous lancions l’ensemble en porcelaine du vaisselier de la salle à manger? Je regrettais déjà d’avoir laissé paraître à Malek une tranche de ma vie intime avec Dante. Un moment de faiblesse de ma part. Il venait de voir que tout n’était pas rose et que Dante m’avait caché des choses. Je tentais de faire remonter un peu de rose sur mes joues en buvant mon frappuccino. Je respirais un grand coup alors que monsieur Al Mualim tentait de me montrer un détachement absolu. « Tu devrais peut-être laisser tomber l’Aqua Poney et réserver pour une salle de démolition, ça pourrait te faire du bien de laisser sortir de la frustration. »Aucune douceur, aucun altruisme. C’était à mon tour de laisser aller des suggestions évidentes et de mauvais goût. Je l’insultais ensuite et il me retournait la faveur. C’était comme si un nuage noir menaçait au-dessus de nos têtes. Je fermais les yeux un instant pour me ressaisir et éviter de finir accusée de meurtre au deuxième degré. Ma main se resserrait sur ma chaussure restante… Mais l’air frais entrait par un conduit de ventilation. Je m’appuyais contre la porte en soupirant, passant le revers d’une de mes mains sur mon front légèrement collant de sueur. On nous informait du retard pour la réparation de la cabine et je me mordais la lèvre inférieure, les sourcils froncés. Mon calvaire n’était donc pas terminé. Malek reprenait la parole après un moment et je revenais planter mon regard sur lui avec une rapidité déconcertante. J’étais frustrée. Furieuse, plutôt. De tous les mecs? Vraiment? Je riais, sarcastique. « Allons, ne fais pas semblant. Tu as l’habitude de tout avoir facilement. N’importe quel gars t’aurait fait le même effet. C’est juste que là, c’est difficile de taper. »Je faisais une pause. Je savais que la relation entre Malek et Dante était fusionnelle avant… Et je me sentais mal. Dante m’avait assuré que tout finirait par se réparer et naïvement, j’y avais cru. Je constatais que le chemin serait long… Si guérison il y avait un jour. Et je n’étais pas très enthousiaste ni optimiste. « Randy… C’est vrai qu’il était pas mal… Dommage, j’étais trop enivrée de toi pour céder. »Peut-être que c’était la colère qui parlait, mais je sentais les regrets me pousser lourdement contre la porte de l’ascenseur. J’avais été idiote de me torturer le cœur de la sorte. Avec Malek, les émotions avaient été intenses, trop intenses. « Je ne voulais pas me venger, Malek. Jamais. »Il ne me croirait pas, mais je m’en foutais. Je n’allais pas mentir pour le satisfaire. « Dante m’a rattrapé à la petite cuillère alors que j’avais encore une fois le cœur brisé. Ce n’était pas prévu comme cela, tu le sais. »
Peut-être qu’au plus profond de moi, j’avais espéré que Malek défende l'amour qu'il avait pour moi. Un geste de preux chevalier. Quelque chose qui me montrerait que toutes ces années à me réparer le cœur avec des points de rapprochement et des sutures avaient valu la peine, mais il avait disparu. C’était, au final, la confirmation que Malek ne se battrait jamais pour moi. Avec le recul, je constatais que je ne voulais aucune démonstration chevaleresque et aucune émotion intense. Je cherchais l’équilibre. Et avec Malek, c’était impossible, parce que l’amour que j’avais pour lui me faisait basculer dans des profondeurs abyssales. Je détournais la tête. Je manquais de force pour lui faire face. Je me sentais faillir. Et il ne me verrait pas dans un autre moment de faiblesse. |
| WebName : Hortek Date d'inscription : 21/09/2023 Messages : 87 Avatar & crédits : Tobias Sorensen Date de naissance : 15/08/1998 Age : 26
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Sam 31 Aoû - 0:08 | |
| Siam est mordante. Je retrouve sa hargne et sa morgue d’antan… Non pas que ça me manque. Je détestais ça. Les disputes, les cris, la colère. J’étais à cette époque jeune et très con je l’avoue. Je voulais m’amuser et si je savais que je finirais avec Siam à la fin, je m’autorisais à m’envoyer d’autres filles. Mais quand Siam était là, il n’y avait qu’elle. Alors au final, c'était positif pour moi. Une fois nos jeunes années passées on pourrait se remettre ensemble et on serait parfaitement fidèles et tout… Stupide immaturité… Et puis j’étais sincèrement heureux quand on se réconciliait après une intense dispute. Putain dire que maintenant que je la vois je n’arrive pas à dégager cette image d’elle et de Dante au moment de l’annonce de leurs fiançailles… Je ressens encore ce vide. Ce tournis. Si je suis sorti sur la terrasse c’était je pense pour aller sauter dans le vide. Pour que le vide en moi cesse. Alors quand elle a débarqué j’ai voulu demander pourquoi ? Mais j’étais trop pris dans mon émotion et j’ai été brutal. Putain… Moi qui adore le contrôle… Elle m’a vraiment fait vriller deux fois… Elle continue de me lancer des Skudd et moi je les encaisse sans vraiment répondre. Juste deux trois pics mais je ne me lâche pas trop bien conscient que cette mésaventure va remonter aux oreilles de Dante et je préfère être irréprochable.
Le retour de la Clim est un ravissement. Surtout aussi parce que l’air frais vient également lui faire un peu fermer sa gueule. Et c’est là qu’elle me balance que j’ai l’habitude d’avoir tout facilement. Je la foudroie d’un regard noir. Facile ? C’est facile d’être dans l’ombre d’un génie comme Dante, de grandir dans l’ombre de celui qui a eu toute la lumière et qui était adoré et adulé par père ? Dante était un dieu. Je suis un accident de Pillule. Les chances que j’ai eues, j'ai su les saisir mais on ne me fait pas de cadeau. Je suis excellent en sport parce que je me donne à fond et que j’ai ce truc. Mais en face de moi personne ne baissait son niveau pour me laisser gagner. Et ma boite, elle a largement fait ses preuves à ce jour. Alors comme je suis piqué à l’idée de renvoyer l’image d’un merdeux arriviste à qui on a fait des ponts d’or je me renfrogne et lui parle de Randy le connard. C’est d’ailleurs violent de me dire que malgré tout c’est comme ça qu’elle me voit. Mais ça me fait comprendre que je n’ai vraiment plus rien à faire avec elle ou Dante.
Elle me dit alors qu’elle ne voulait pas se venger, que jamais elle n’a voulu ça. Que Dante l’a rattrapée à la petite cuillère alors qu’elle avait le cœur brisé et qu’elle n’avait pas prévu ça… Génial… Je suis le méchant de l’histoire, le petit con prétentieux pourri gâté qui n’a que ce qu’il mérite… Alors pourquoi on s’acharne à nous rabibocher ? Pourquoi on exige de moi que je supporte ça ? Pourquoi on ne me laisse pas ce luxe d’être loin et de panser mes plaies ? Je réalise que pendant que je pense à tout ça mon poing s’est serré tout seul sur mon genou et je libère doucement la prise. J’ai mal au genou et aux doigts. Je respire une seconde et chasse cette émotion qui m’a traversée et que je déteste. Je n’aime pas perdre le contrôle. Je ne veux plus le perdre. Jamais.
« Je vous enverrais un mot d’excuse et un grille-pain »
Ironie sauve-moi… Je déteste cette image qu’ils ont tous de moi. Je voudrais tenir ma langue et me murer dans le silence et la froideur, mais ma bouche en est incapable.
« À quel moment Dante et toi pouvez considérer que je vais être heureux pour vous ? Que je vais faire comme si de rien n’était ? Je t’aime aimé Siam, tu étais celle qui devait porter mes enfants un jour et t’as choisi mon frère, mon putain de modèle, mon super héros, le père que je n’ai pas eu. Alors vas y, dis-moi à quel moment ça te semble anormal que je veuille me tenir loin et éviter de voir vos tronches ? »
Putain c’est sorti tout seul. Je détourne le menton et le regard pour ne pas la fusiller d’un regard noir. La vague de colère revient me frapper et je respire lentement. Parce que oui j’ai mal. J’ai envie de tout briser, de pleurer, de hurler. Je pourrais foutre le feu à des bagnoles, à la ville toute entière. Je suis furieux, blessé et insulté. Je déteste cette situation dont je ne peux me réveiller parce qu’elle n’est pas un cauchemar. Ça arrive vraiment. Et le pire c’est que je devrais me dire que tout est ma faute et accepter les conséquences en étant beau joueur. Je regarde de nouveau Siam et lui dit.
« Fais-nous du bien à tous les deux, convainc ton connard d’époux d’arrêter d’essayer de faire copain copain et foutez-vous bien au cul votre invitation de mariage » |
| WebName : barbotine Date d'inscription : 13/12/2023 Messages : 13 Avatar & crédits : Melanie Iglesias Date de naissance : 19/12/1998 Age : 25
| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) Mer 30 Oct - 21:08 | |
| Outfit - Je m’appuyais contre la paroi vitrée pour calmer le feu colérique qui brûlait en moi. Le verre rafraîchissait mon épiderme et me faisait frissonner. Je devais me calmer. Ce huis-clos pourrait devenir tragique si on continuait comme ça. Je pinçais l’arête de mon nez en fermant les yeux. En ouvrant les yeux, je voyais la main serrée de Malek desserrer la prise sur son genou. Nous étions à un cheveu d’exploser tous les deux. « Tu peux laisser tomber le grille-pain Malek. Pas besoin de cadeau si ça ne vient pas du cœur. »Et regarder son grille-pain tous les jours en me levant le matin en sachant très bien que c’est un sac en papier avec une crotte de chien à l’intérieur qu’il aurait voulu nous donner? Non merci, j’allais très bien vivre sans. « Et le mot d’excuses… c’est avant que je l’aurais voulu. »Je me sens lasse. Mon ton le traduit sans que je ne le veuille réellement. Ses excuses je les voulais quand nous étions à l’université. Je lui aurais probablement sauté dans les bras en lui disant qu’il était pardonné. J’aurais voulu qu’il me dise ce qu’il voyait réellement en nous, notre futur. Parce que plus le temps passait où nous étions séparés, plus j’étais convaincue qu’il ne m’aimait pas… Ou, à tout le moins, pas de la même façon dont moi je l’aimais. Et les disputes que nous avions! Une tornade de feu ne ferait pas plus de dommages que nos querelles. Il se lançait dans une tirade comme s’il avait entendu mes pensées. Bien sûr, ses propos me faisaient mal, mais j’avais aussi mal pour Dante. Il me sciait les bras et les jambes. Je me laissais glisser au sol sans dire un mot. Je n’osais pas le regarder. J’essuyais furtivement mes yeux. Qu’est-ce que l’on pouvait bien ajouter à tout cela? Il m’avait aimé… Peut-être était-ce le seul baume dans toutes les paroles qu’il venait de prononcer. Toutes ces émotions en dents de scie, je les avais vécues pour quelque chose au moins. Il m’avait aimé. Un nœud se formait dans mon ventre et je rapprochais mes jambes contre ma poitrine. « Je suis désolée Malek. »De quoi? De l’avoir trahi? De ne pas avoir su attendre qu’il soit prêt à m’aimer de la bonne façon? D’avoir tombé sous le charme de son grand frère? De l’avoir déçu? D’avoir eu mal à en crever? D’être à San Diego? J’appuyais mon front sur mes genoux et soupirais longuement. Il revenait sur l’invitation de mariage et je redressais la tête, furieuse. Le visage écarlate et les yeux plein d’eau. « Ça va, j’ai compris la première fois Malek. Cette invitation tu peux la foutre au feu. »Puis je poussais un petit rire ironique en laissant cette fois les larmes rouler sur mes joues. « Pour ce qui est de Dante, tu sais bien qu’il n’en fera qu’à sa tête. Vous vous ressemblez beaucoup sur ce point… Toujours un objectif en tête et foncer droit dessus, les Al Mualim. »Et c’est ce qui m’avait séduite chez Malek à l’époque. Probablement ce qui m’avait jeté dans les bras de Dante sans que j’en ai réellement conscience. Comme je pouvais être idiote… Peut-être que je répétais la même erreur. Non, bien sûr que non. Dante ne me faisait pas pleurer comme Malek l’avait fait si souvent. « Je vais lui parler. »Pourquoi je jouais à la femme responsable, à l’adulte dans toute cette histoire? J’avais mal moi aussi. N’avais-je pas le droit de vivre ma colère et ma peine comme lui? Mais il le fallait, parce que nous étions coincés dans cette impasse. Et ma colère envers Malek se dirigeait doucement vers Dante également. Cette journée qui avait bien commencée s’annonçait avec une finale haute en couleur. Du rouge, du noir… Une tornade de feu. |
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| Sujet: Re: Loi deMurphy (Sialek) | |
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| | Loi deMurphy (Sialek) | |
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