Oups? (Mike)

Je ne suis pas un mec pour elle. J’ai peu de certitude dans la vie mais celle ci en est une. Je ne suis pas le mec bon chic bon genre que l’on veut voir fréquenter sa fille. Non, je suis ce petit voyou cette mauvaise graine que l’on voudrait éradiquer. Pourtant je me suis pointer à ce rendez vous, j’ai voulu penser ne serais ce qu’un instant qu’un mec comme moi pourrait finir avec une fille comme elle. Je ne devrais pas être là, je devrais rester loins d’elle pour son bien à elle, mais je suis incapable de lutter contre cette envie irrépressible d’être proche d’elle, de la voir, la sentir, la toucher…

Quand ce mec s’est permis de m’insulter, je sais pas ce qui m’a prit, mon cerveau à vrillé. Au lieu de simplement déplacer ma voiture je lui ai flanqué une correction Made In Mik…  Ca aurait put passer si elle n’avait pas assité à toute la scène, j’ai regretté mon geste à la seconde même ou mon regard à croisé le sien, mais c’étais trop tard. Lire la déception et la peur dans ses yeux m’a fait l’effet d’une putain de gifle. Elle ne me laisse pas le temps d’en placer une, elle mets un terme à ce rendez vous avant même qu’il commencer. J’ai pus murmurer qu’un  “Non, attends…” avant qu’elle tourne les talons et disparaisse. Je suis fou de rage, je serre les poings jusqu’à faire blanchir les jointures de mes doigts. Je ne lui en veux pas à elle mais à moi. PUTAIN MAIS QUE JE SUIS CON !! Remarque c’est finalement peut être mieux comme ça.

Je retourne dans ma caisse bouillonnant de colère. Je ne peux pas rentrer chez moi comme ça, pas dans cet état de rage pure. Je m’arrête au Cosmo, je bois des verres, trop de verres et j’ai passé la nuit avec une pute dont ne me souviens ni du nom ni du visage, elle était brune… comme elle c’est tout ce don je me souviens. Boire et baiser pour oublier que je suis un con… c’est mieux que chercher à me battre avec le premier con qui passe non ?

Les jours sont passés les uns après les autres. J’aurais pus l’appeler ? A quoi bon ? Elel a été très clair, elle veut plus me revoir alors je suppose que la moindre des choses serait de respecter son souhait. Quoi ? Mais non !! Depuis quand je ne me bas pas pour ce que je veux ? Parce que ses souhaits sont plus important que les miens ? Eh bien !! C’est une première… Faire passer les besoins d’une femme avant les miens. Oui… mais ce n’est pas n’importe qu’elle femme et je crois que je ne peux pas lui en vouloir de désirer garder ses distances. Elle se protège. Elle se protège de moi et même si ça m’emmerde de le reconnaître c’est elle qui a raison, c’est elle qui fait le bon choix.

Je me suis retrouvé dans ce quartier ou je n’ai pas l’habitude d’aller pour le taff. J’ai terminé mon service après avoir déposé un patient à l’hospital, mon collègue à proposé de me déposer, mais j’ai refusé. Ce petit resto fais les meilleurs hamburger du coin, et je crois qu’un bon petit repas pour clôturer cette longue garde ne me ferra pas de mal. De toute manière personne ne m’attends chez moi… et j’aurais tout le temps de me reposer quand je serais mort.

Je m’avance dans le restaurant, je suis dans mes pensés quand cette voix familière me ramène sur Terre. Putain non pas lui !! Pas ce flic, j’ai eut la chance - ou pas - de le croiser sur plusieurs intervention, je n’aime pas sa manière de bosser et de nous prendre de haut lorsqu’on essais seulement de sauver les gens en les conduisant en vie à l’hopital le plus proche. Je suis sanguin et je me suis emporter trop souvent face à lui… Je m’apprêtais à l’envoyer tout bonnement bouler quand mon regard se pose sur sa fameuse collègue. Non mais c’est une blague ? Qu’est qu’elle fiche avec un con pareille ?

« Zakia…» Elle s’appelle Zakia. Je murmure son nom dans ma barbe, me retenant de le reprendre haut et fort afin de ne pas attiser cette colère déjà trop à fleur de peau.

« Salut ! Je vois que t’es en charmante compagnie, je vais pas vous opportuner. Bon appétit !!  »

Le ton de ma voix est cassant, à peine polis. Mon regard se pose sur elle, sa douceur et sa naïveté apparente me touche inévitablement. Putain, mais elle fiche quoi avec ce connard ? La manière dont il la regarde, dont il sourit, me laissant comprendre qu’il va la sauter salement me fais vrombir. Je pourrais lui sauter dessus et le passer à tabac là dans ce restaurant, je le pourrais seulement pour être sûr qu’il ne pose pas ses sales mains sur elle. Je parviens à me contrôler, je me retiens sur elle, parce qu’après tout c’est peut-être ce qu’elle veut… je n’ai aucun droit sur elle et elle ne veut rien avoir à faire avec moi. Elle a été particulièrement claire sur ce point.

Je les laisse, m’installant un peu plus loin et me commande à manger. Le flic me tourne le dos, et elle… elle je peux clairement la voir, l’observer, cherchant le moindre indice qui pourrait m’offrir l’excuse parfaite pour intervenir. La vérité, c'est que je bouillonne de jalousie, elle transpire par tous les pores de ma peau. Je mange cet excellent burger sans en apprécier les saveurs, mon esprit est ailleurs, accaparé par cette femme à la fois si proche et si loin. Je la fixe, le visage froid et fermé, je ne suis pas discret, mais je n’en ai rien à foutre. J’ai un mauvais pressentiment, ce connard la regarde comme s’il allait la bouffer alors qu’il n’est pas foutu de savoir exactement comment elle s’appelle. Je dégaine mon téléphone et lui envoi un message. « Mefis toi de lui. »  Je suis jaloux, oui, mais pas seulement, sa sécurité prime a mes yeux sur tout le reste. Je suis un petit con, souvent violent, qui fais trop souvent des conneries, mais pas avec elle, elle je la respecte, bien plus qu’elle se l’imagine. Contrairement à son « collègue » qui pense surement qu’à la sauter sur la banquette arrière de sa bagnole.