Un visage familier ! [Elhlia#1]

Un visage familier !

Elio & Dahlia

«Les bonbons gâtent tout, même l’enfance.»

Lever aux aurores, je dois prendre la route jusqu’à Malibu pour trois jours. Vous allez me demander la raison de ce petit voyage ? Je participe à une convention cuisine pâtisserie où je vais exposer mes produits sur un stand. Quittant mon lit, je commence la journée avec un bon petit déjeuner, café, jus d’orange, petites viennoiseries sans oublier la musique diffuser dans ma maison, sur laquelle je chante. J’enchaine avec une bonne petite douche qui fait vraiment un bien fou. Une fois prêt, je dois passer à ma boutique pour finir de charger ma camionnette réfrigérante et enfin prendre la route. Il faut presque deux heures trente avant d’y arriver. Le soleil est au rendez-vous, et en passant près de la plage, je peux voir déjà pas mal de monde s’y trouvant. J’ai l’impression de me voir dans la série Alerte à Malibu, il y a vraiment de jolies demoiselles sur cette plage mais le petit frenchy n’est pas là pour draguer. Prenant la direction du lieu où se trouve la convention, je fini par arriver devant un grand bâtiment et il y a déjà pas mal de monde. Enfin je pense que ce sont pour l’instant les personnes y participant car si je ne me trompe pas, ce n’est pas encore ouvert au public.

M’avançant vers l’entrée du parking des participants, le mec à l’entrée me laisse passer après lui avoir donner mon nom et montrer mon badge. Le plus compliqué va arriver désormais, devoir trouver ma place à l’intérieur et installer mon stand. Heureusement, je ne suis pas seul pour le faire, mes trois employés y sont déjà. Venant m’aider à tout sortir de la camionnette, on se rend à notre emplacement qui bien entendu est dans l’autre partie du complexe, tout au fond. Traversant le bâtiment, on finit par arriver à celui-ci et il nous faut un bon trois quart d’heure pour tout mettre en place. Jetant un rapide coup d’œil à ma montre, il est bientôt l’heure que les lieux soient ouverts au public. Une dernière vérification de notre stand, de nos appareils qui gardent les sculptures en chocolat à température basse pour éviter qu’elles ne fondent, les confiseries en place, tout le matériel pour montrer aux visiteurs notre façon de fabriquer nos confiseries ou chocolats bien en place. La foule commence à envahir les lieux, s’attroupant autour des stands voisins, puis du notre. La matinée passe assez rapidement, les gens ont acheté déjà pas mal de nos confiseries. J’explique à ceux qui me posent des questions sur les étapes, sur les origines de ma boutique, leur dévoilant que je suis un français qui est venu conquérir les papilles et les souvenirs de leur enfance, cela fonctionne bien et les ventes se font sans mal. Alors que je quitte provisoirement le stand pour aller prendre l’air, je traverse la salle et passant du côté des stands de cuisine, j’aperçois un visage familier d’une personne que je ne m’attendais pas à voir ici et que je n’ai pas vu depuis un long moment, Dalhia Rockefeller. Un sourire s’affiche sur mes lèvres et je me décide à m’avancer vers elle. – Et bien tout ceci m’a l’air bien délicieux, mademoiselle Rockefeller, dis-je en affichant mon plus beau sourire.

(c) DΛNDELION

Un visage familier

feat. Elio & Dahlia

J’étais un peu nerveuse, mais surtout fébrile. Présenter mes créations en plus de donner un atelier dans un salon pour professionnels de la pâtisserie demandait énormément de préparation. Je devais m’absenter du travail, prévoir assez de nourriture pour le week-end pour le café ainsi que pour le salon. Ma cuisine semblait ne jamais s’être arrêtée depuis une semaine! La fatigue ne me posait pas problème, c’était un défi que je souhaitais relever.

C’est donc avec une de mes employés que je quittais pour Malibu. Nous avions loué un camion réfrigéré et une chambre d’hôtel. Nous arrivions le soir de la veille de la convention et nous installions notre kiosque avant de profiter des rues animées et de l’océan. Nous n’aurions probablement pas le temps de le faire durant les jours à venir. Je dormais peu cette nuit-là.

Au petit matin, il ne me fallut que peu de temps pour me préparer. Une petite robe à manches courtes et qui me descendait juste sous le genou, des souliers confortables et les cheveux tressés pour dégager mon visage et je me trouvais fin prête. En fait, je jetais un regard dans le miroir et me ravisais. Une touche légère de maquillage pour tromper mon manque de sommeil ne serait pas de trop.

Café en main, mon employée et moi marchions jusqu’à l’emplacement de la convention. Ce n’était après tout qu’à quelques minutes de marche et le beau temps était au rendez-vous. L’air frais du matin et le soleil rayonnant me revigoraient instantanément. Il n’y avait pas un jour où je regrettais mon choix d’avoir élu domicile en Californie, bien loin du froid New Yorkais.

Une fois à l’intérieur, les exposants s’installaient tout en se saluant entre eux. L’ambiance était plutôt légère et j’en étais soulagée. Je n’étais pas friande de compétition et préférais plutôt tisser un réseau fort dans mon domaine. Bientôt, le public se mêlait aux exposants et j’oubliais ma nervosité, bien trop occupée à vendre mes produits et faire découvrir mon entreprise.

En début d’après-midi, je donnais un atelier pour le grand public sur l’élaboration de cannoli. Comment bien pétrir la pâte et mêler les saveurs. Pour ma part, j’utilisais beaucoup les agrumes, appréciant la fraîcheur qui m’évoquait le soleil de la côte ouest. Des desserts avaient été préparé pour les participants pour la fin de la présentation et je les distribuais en prenant les dernières questions.

C’est à ce moment qu’une fois familière m’arrêta dans mon élan. Une voix que j’avais entendu pour la dernière fois il y a bien longtemps. Je faisais volte-face, le sourire fendu d’une oreille à l’autre.

« Elio! Quelle merveilleuse surprise! »

J’essuyais rapidement mes mains sur un torchon posé sur le comptoir avant de réduire la distance entre nous deux et lui plaquer un baiser sur chaque joue.

« Qu’est-ce que tu fais ici? »

J’avais osé poser ma question en français. Après tout, nous nous étions rencontrés là-bas et j’avais appris la langue, bien qu’il me restait un accent fort impossible à me débarrasser. J’allais devoir vivre avec. Je posais ma paume sur son avant-bras, le sourire sur mon visage ne semblait plus vouloir me quitter.

« Donne-moi une minute. »

Je retournais aux derniers invités et nettoyais une dernière fois l’espace de présentation afin de laisser ma place au prochain atelier. Les organisateurs me remerciaient et me disaient que l’atelier avait été un franc succès, ajoutant à mon bonheur du moment. J’allais immédiatement retrouver Elio et accrochais mon bras au sien.

« Tu es exposant ici? Dis-moi tout! »

De ma main libre, je lui tendais un des cannoli qui n’avait pas trouvé convive.

« Tiens, goûte ma création. »

Un visage familier !

Elio & Dahlia

«Les bonbons gâtent tout, même l’enfance.»

Ce genre d’expositions c’est quitte ou double. Soit ton stand va plaire et tu vas selon ta spécialité, faire découvrir pleins de choses de ton métier, et vendre pas mal de produits, soit tu fais un flop et tu repars bredouille. Installant notre stand, on est vite en place et peu de temps après, les organisateurs de l’évènement finissent par laisser entrer le public qui très vite s’avancent vers les exposants. C’est marrant comment les confiseries et les chocolats continuent d’attirer petits et grands. C’est une des meilleures douceurs de la vie et je suis fier d’en apporter. Et puis c’est de la qualité, pas des bonbons pourraient de produits chimiques, non loin de là. Les ventes continuent, je fais des démonstrations de comment on fait nos confiseries. Je vois dans les yeux de certains adultes leur âme de gosse.

La matinée passe assez vite et il est temps de faire une pause déjeuner. Après manger et laissant mon employé gérer le stand, je décide d’aller prendre l’air. C’est alors que je vois un visage familier, je l’observe faire son atelier devant le grand public. Elle est vraiment talentueuse il n’y a pas à dire. Un sourire s’affiche sur mes lèvres et je me décide à m’avancer vers elle. – Et bien tout ceci m’a l’air bien délicieux, mademoiselle Rockefeller, dis-je en affichant mon plus beau sourire. Elle fait volte-face et je vois son magnifique sourire. Je souris quand elle me dit que c’est une merveilleuse surprise. Elle s’essuie rapidement les mains sur un torchon près d’elle avant de venir vers moi, réduisant la distance entre nous et ses lèvres viennent s’écraser contre la peau de mes joues. Elle me demande ce que je fais ici et en français, de plus. – Tout comme toi, j’ai mon stand un peu plus loin. Je ne m’attendais pas à te voir ici, mais cela fait vraiment plaisir depuis tout ce temps. Elle me demande de lui donner une minute que je lui accorde. Elle nettoie une dernière fois l’espace de présentation et laisser sa place à l’exposition suivante. Elle vient me retrouver toute souriante comme à son habitude. S’accrochant à mon bras, elle me demande si je suis exposant ici. - Comme je te l’ai dit, oui j’ai un stand un peu plus loin et c’est agréable de te voir ici. Elle me tend alors un des cannolis qu’elle a préparé et m’invite à le gouter. Je ne perds pas une seconde et le prenant, je croque dedans. – Humm, c’est absolument… divinement … délicieux… J’avale la bouchée que je viens de prendre avant de croquer à nouveau dedans et puis le finir. Toujours aussi bon tes créations. Je la regarde dans les yeux et souris. – Alors tu as fait un succès avec ton stand ?

(c) DΛNDELION

Un visage familier

feat. Elio & Dahlia

Mes années à étudier la pâtisserie en France était parmi les plus belles de ma vie. Bien sûr, cela avait été exigeant, mais c’était aussi l’une des premières fois où j’arrivais à m’émanciper loin de ma famille. Après les cours, je pouvais sortir et arpenter les rues. Je m’étais fait plusieurs amis. J’avais trouvé des gens qui partageaient ma passion. Car, chez les Rockefeller, devenir pâtissier était inhabituel. Il fallait devenir médecin, avocat, être dans les affaires ou encore chercheur et trouver une cure au cancer, rien de moins!

Évidemment, quand ma famille avait réalisé que je pouvais avoir une grande réputation comme pâtissière, ils s’étaient un peu calmés. J’ai bien dit un peu. Parce que ma famille souhaitait ardemment me paver la voie, ce que je refusais le plus possible. Je voulais faire ma marque moi-même. Les amis que je m’étais fait en France comprenaient qu’ils s’agissaient d’un art, d’une vocation et d’une passion.

Les gens semblaient se déverser dans les allées de la convention comme une vague perpétuelle dans l’océan Pacifique. J’étais étourdie, mais heureuse. C’était une façon idéale de faire connaître mon entreprise. Et quand je retrouvais Elio, heureux souvenir de mon passé, je ne pouvais que sauter de joie. Ce week-end était donc l’un des meilleurs depuis mon arrivée à San Diego. Mon ami m’expliquait qu’il participait lui aussi en tant qu’exposant et je hochais la tête, attentive. Comme le hasard fait bien les choses! Il disait ne pas s’attendre à me voir ici et j’agitais une main dans les airs.

« Oh tu sais, moi non plus… Je suis ici depuis peu. »

J’allais lui chercher un canolli et il y goûtait. J’attendais son avis qui m’importait beaucoup et paraissais visiblement soulagée lorsqu’il me partageait son verdict.

« Si tu aimes, alors je suis satisfaite! »

Il était facile pour un amateur de desserts de tout aimer, mais entre professionnel du métier, nous connaissions le mariage des saveurs et attendions d’être surpris. J’aimais me renouveler, innover également. Je regardais les autres chefs et suivais les différentes modes. La quête d’un ingrédient unique et savoureux était à notre portée si l’on restait à l’affût.

Elio me demandait si j’avais du succès avec mon stand et je lui souriais.

« Je pense que oui, les gens aiment apprendre à faire la cuisine. En tentant la pâtisserie, ils prennent conscience du niveau de difficulté et s’intéresse à mon entreprise. »

Je faisais une pause et, les yeux brillants de fierté, lui annonçais :

« J’ai ouvert un petit café et pâtisserie à San Diego : D.R. Bakery. Ce n’est peut-être pas prestigieux comme quand je travaillais chez Daniel à Manhattan, mais c’est à moi et j’en suis fière. »

Je posais ma tête un moment sur l’épaule d’Elio, un peu émue et timide de mon élan de fierté, puis changeais de sujet.

« Et toi? Tu es à San Diego de façon passagère? Ou tu t’y installes? »

Je le laissais répondre avant de le traîner dans les différentes allées. Je m’arrêtais à un kiosque de rafraîchissement et commandais de l’horchata et me tournais vers Elio.

« Quelque chose à boire? Je te l’offre pour célébrer nos retrouvailles? »

Une fois servis, je nous dirigeais dehors pour nous éloigner de la foule rassemblée pour la convention. J’avais besoin d’air, mais j’avais envie de discuter avec Elio également.

« Dis-moi tout! Je veux tout savoir! Tu as ouvert une chocolaterie? »

Je me souvenais de ses objectifs et j’espérais qu’il suivait ses rêves un peu comme je le faisais.

« Et y’a quelqu’un dans ta vie? »

Une question détachée de sous-entendu, mais remplie d’enthousiasme. J’étais emballée de le revoir et je
souhaitais du fond du cœur que tout se passe pour le mieux pour mon ami. J’en
oubliais même momentanément mes propres tracas.

Un visage familier !

Elio & Dahlia

«Les bonbons gâtent tout, même l’enfance.»

Mes pâtisseries ont eu un franc succès et j’en suis heureux. Le grand public a adoré ce que je fais et on a pu distribuer les cartes de visite de la boutique. Mais quelle fut la surprise quand j’ai croisé Dahlia, une amie que j’ai rencontré lors de mes études il y a quelques années quand j’habitais encore dans mon pays natal, la France. Elle est toujours aussi magnifique et revoir un visage familier est toujours plaisant. Je pense qu’elle est du même avis quand en me voyant, elle me saute de joie au cou. Après un échange de mots, elle me demande si je suis exposant, je lui réponds que oui et lui parle du petit succès que ça a donné. Je lui confie que je ne m’attendais pas à la voir ici mais que c’est une agréable surprise de la revoir après tant d’années. J’éclate de rire en la voyant faire la diva avec sa main. Elle non plus ne s’attendait pas à me voir et me dit qu’elle est ici depuis peu.

C’est vraiment agréable de retrouver une personne du passé dont je n’aurais pas imaginé recroisé le chemin. Après tout dans la vie, les gens viennent, les gens partent, on ne peut rien y faire mais cela nous permet d’avancer dans nos vies. Mais là, la revoir est fortement agréable et maintenant que nous sommes dans la même ville, il va falloir qu’on rattrape le temps perdu. Tout en discutant, elle souhaite me faire gouter un de ses canollis. C’est avec grand plaisir que j’y goute et que j’apprécie fortement le gout en bouche. Je ne me fais pas attendre pour le lui dire et je peux voir sur son visage qu’elle est satisfaite que j’aime. – Vraiment un délice, cette sensation dans la bouche joue parfaitement avec mon palais. Toujours aussi talentueuse ma chère Dahlia. Tout en lui demandant si son stand a du succès, elle me répond qu’elle pense que oui, les gens aiment apprendre à faire la cuisine et en tentant la pâtisserie, ils prennent conscience de la difficulté que cela peut être. Elle a raison, autant la cuisine, tu peux déborder un peu sur la pesé des ingrédients, autant la pâtisserie, il faut une précision parfaite pour que tout soit réussi.

Elle enchaine en m’annonçant qu’elle a ouvert un petit café et pâtisserie à San Diego, le D.R. Bakery. Elle ajoute que ce n’est peut-être pas prestigieux comme quand elle travaillait chez Daniel à Manhattan, mais c’est à elle et elle en est fière. Et cela s’entend au son de sa voix tout comme à la brillance dans ses yeux qui montre sa fierté d’avoir réussi son projet. Je souris quand elle pose sa tête sur mon épaule un moment avant qu’elle ne change de sujet et ne vienne à me demander pour moi. – Et bien c’est génial ça. Tu as de quoi être fière et puis tu sais ce que j’ai toujours pensé de toi, tu as toujours été très talentueuse et ça s’est toujours ressenti dans tes pâtisseries. Elle me demande si je suis ici de façon passagère ou si je m’y installe. – ça va faire presque … euh deux ans que je suis ici si je ne dis pas de bêtises. On marche dans les allées alors qu’on se stoppe devant un kiosque de rafraichissement et elle se commande de l’horchata avant de se tourner vers moi, me demandant si je désire boire quelque chose, ajoutant qu’elle me l’offre pour célébrer nos retrouvailles. – Je vais prendra un soda menthe bien frais, lui répondis-je tout en la remerciant. Une fois servi tous les deux, on se dirige dehors pour nous éloigner un peu de la foule.

Une fois à l’extérieur, elle me demande de tout lui dire, elle veut tout savoir et me demande si j’ai ouvert une chocolaterie. J’éclate de rire à son enthousiasme avant de lui répondre. - J’ai ouvert ma boutique de confiseries et chocolats. Et ça marche plutôt bien depuis l’ouverture. Entre les habitants de la ville, ou des autres villes aux alentours ou encore les touristes, je n’ai pas à me plaindre. Un petit sourire s’affiche sur mes lèvres quand elle me demande si j’ai quelqu’un dans ma vie. – Et bien … Non il n’y a personne dans ma vie. Je suis un cœur à prendre encore. Je souris tout en buvant une gorgée de mon soda. Et toi ? Un chanceux dans ta vie qui aurait réussi à capturer le cœur de la jolie Dahlia ? Je ne cache pas que je l’ai trouvé toujours très charmante à l’époque qu’on s’est connu et je la trouve encore plus belle aujourd’hui.

(c) DΛNDELION

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Tags
Recherche avancée