Lean 1 // Tu es vivant putain !

--Outfit-- -"Lee Sloan." Deux mots après avoir décroché et je me fige en entendant mon interlocutrice. Manaé, je me souviens sans problème de la délicieuse brune venue me faire tout un sketch quand Dean a disparu. Elle a remué ciel et terre et même si je n'étais pas au mieux de ma forme j'ai tout fait pour l'aider. Et voilà qu'elle me balance une bombe... Vivant ? On a enterré un cercueil vide, ça ok, parce qu'il est mort en mission et que son corps n'a pas été récupéré... J'écoute et plus ça va plus j'hallucine. -"Bordel, merci... merci de m'avoir prévenue."

De n'importe qui d'autre je pense que je n'y croirais pas, mais il y'a autant de sidération que de plaisir dans la voix de cette femme et j'ai bien senti l'attachement qu'elle avait pour lui. C'est barge ! Mais ça me rend aussi immensément heureuse. J'ai toujours apprécié ce mec, je ne sais pas trop l'expliquer mais je crois qu'il me rappelle un peu Matt et qu'en l'absence de mon... meilleur ami à cette époque en tout cas. J'avais besoin d'affection et je crois que ça a été naturel. On raccroche et je passe un nouvel appel, pour annuler mon après-midi. De ce qu'elle m'a dit il crèche sur la base navale et je crois que j'ai besoin de m'en assurer moi même. Elle a dit qu'il est un peu changé, mais je m'en fous ! Je suis heureuse !

J'appelle un taxi, récupère mon sac à mains et en route. Devant la base, je passe les plantons en expliquant rendre visite à l'un des leurs. Je trouve même un petit soldat tout disposé à me faire visiter et à m'accompagner. J'ai un sourire en coin en le voyant me jeter des coups d'œil à la dérobée et je pose les lèvres sur sa joue pour le remercier quand il s'arrête devant une porte. A bientôt miss Sloan ? Il est mignon et écope d'un clin d'oeil alors que je frappe à la porte. Dès qu'il ouvre je pousse un petit cri ravi -"Hiiiiiii." Tout en me jetant à son cou. Mes mains trouvent ses joues et je tire, pour poser un smack sonore sur ses lèvres.

Tenue

Tenue simple pour pouvoir bricoler. Je suis encore un étranger pour moi-même. Je découvre une vie, une personne, des gens, des trucs que j’ai fait et on me dit que c’est moi, mais je n’ai aucun souvenir de tout ça. Naé est ma femme et je crois que j’aime l’idée même si je découvre encore comment je dois la caresser et lui montrer que je l’aime. C’est assez bizarre. Le plus bizarre, c'est quand j’étais dans l’armurerie. J’ai vu un mec galérer avec une arme enrayée et dysfonctionnelle et sans savoir comment ni pourquoi j’ai résolu le souci. Sans réfléchir j’ai compris et j’ai réussi à faire des trucs. On m’a donc mis à l’essai et on me forme en ce moment pour entretenir le matériel et notamment les armes à feu. C’est manuel ça me plait bien. Et comme j’étais Sniper on m’a proposé de faire un stage de survie dans les bois. Enfin plus un camping et de retrouver des fonctionnements de militaire et j’aime assez l’idée. Du coup ce matin je me suis sorti cette carabine de chasse qui si j’en crois les papiers est a moi et je décide de la nettoyer et de l’arranger en suivant mes cours pour comprendre comment je dois faire histoire d’être un peu plus au taquet pour les jours de boulot à venir. Naé est occupée mais elle doit passer ce soir. Je crois que je commence à découvrir des choses qui me plaisent et petit à petit j’ai presque l’impression que je parviens à construire un truc. J’ai toujours peur qu’en construisant de nouveau la mémoire revienne et que je découvre que je n’aimais pas ça ou que je suis un connard. Déjà que j’ai visiblement fait souffrir Naé alors que soyons honnête, il n’existe pas de femme plus parfaite qu’elle.

Je suis en train de remettre le ressort de percussion après l’avoir graissé et ajusté que j’entends frapper à la porte. Je me lève, nettoie rapidement mes mains avec un chiffon et je vais ouvrir. Naé est en avance ? Le facteur vient l’après-midi ? J’ouvre la porte et tombe sur une petite blonde torride aux formes à croquer et au visage d’ange. Elle a un sourire rayonnant et pousse un cri en me voyant. Elle bondit et m’agrippe et je ferme mes bras autour d’elle par réflexe mais je fige quand elle pose sa bouche sur la mienne comme on fait un bisou sur la joue. Interdit je la regarde en la tenant contre moi faisant le point mentalement sur les trois secondes qui viennent de s’écouler à l’instant. Je pose mon regard sur elle avant de demander d’un ton suspicieux.

« Heu… Toi et moi on est marié aussi ? »

Merde, j’aurais deux femmes ? Non Naé le saurait… ou alors, elles ne s’aiment pas et Naé a voulu la devancer en profitant de mon amnésie pour prendre une longueur d’avance ? Il faut que j’arrête les télés Novella moi ! Mais sérieusement qui est cette femme qui vient de m’embrasser sur la bouche et qui se colle à moi en me regardant dans les yeux avec un sourire charmant et qui me fait frissonner ?

« T’es qui ? »

Je déborde de joie, dès l'instant que je le vois et je ne résiste pas à le saluer à... ma façon dirons nous. Quand je me recule c'est pour éclater de rire devant l'énormité de ce qu'il vient de dire. Ok Naé a dit qu'il était un peu paumé, mais là quand même ? C'est obligé, il déconne ! Je fronce donc le nez et mon esprit fait rapidement le point pour décider de l'option: ok chérie, entre dans son jeu.

Mes mains quittent donc son visage pour dévaler ses bras en une lente caresse avant que je n'agrippe férocement ses fesses. -"Comment ça aussi ?" Je fronce les sourcils et mon regard clair se charge d'une tempête en devenir. Je plisse les paupières et semble clairement sur le point d'exploser en imprécation. -"JE suis qui ?" Je secoue la tête et mes lèvres s'ourlent d'une moue presque choquée avant que je ne fasse trembler l'aile de mon nez et ma bouche.

Jouer la comédie et être avocate, sont juste les deux revers d'une même pièce, en tout cas à mes yeux et j'avoue que sur l'instant son trouble m'amuse. Je palpe une dernière fois son cul divin, comme si j'étais incapable de m'en empêcher, Ceci, avant de me reculer. -"Je pensais vraiment être ta seule femme... Dean ? C'est quoi ce délire?" Je ne sais pas si c'est l'expression affichée sur ses traits ou un simple trop plein de joie mais je ne tiens plus et j'éclate de rire. -"Oh bordel ! Ooooh c'te tête ! Magique monsieur Thornton." Je me tiens le ventre et je peine à retrouver mon sérieux, le corps agité de soubresauts d'hilarité et les larmes aux yeux.

Puis je sais pas, je crois que je réalise à sa tête qu'il n'a réellement pas la moindre idée de qui je suis et... ça me fait l'effet d'une douche froide. -"Merde. C'est pas une blague hein ?" Mon rire a cessé, souffler comme la flamme d'une bougie par la gravité de ce que je découvre. Je m'avance à nouveau et d'un geste tendre je replace ses cheveux. -"Je m'appelle Lee et... toi et moi nous étions... vraiment de bons amis." Je me mordille la lèvre inférieure soudainement nerveuse, espérant une lueur de reconnaissance dans son regard doux.

Mais qui est cette petite blonde ultra-jolie qui vient de m’embrasser sur la bouche ? Merde, soudain je me fais des tas de films dans la tête parce que je suis en panique totale à l’idée que je puisse avoir oublié encore une chose importante. Genre que j’étais marié avec Naé. Elle me regarde surprise de ma réponse et ses mains quittent mon visage alors que je me demande ce que je vais me manger dans la tronche comme révélation ? Et soudain ça tombe. Elle agrippe mes fesses et me fait rougir instantanément avant de me demander : « comment ça aussi ? » Je n’ose pas répondre à part ce « t’es qui ? » Qu’elle semble prendre mal visiblement. Oh putain je suis mort !! Ce regard qu’elle me jette est encore pire que si j’étais un steak face à un pitbull affamé. Je la regarde alors que prie le ciel pour ne pas avoir été assez con pour la prendre pour maitresse alors que j’étais marié avec Naé. Oh merde j’ai fait quoi quand j’avais un cerveau ? Je l’utilisais au moins ou c’était purement décoratif bordel ? Je ne sais même pas si j’ai envie de me souvenir de quoi que ce soit du coup.

Mais soudain elle me palpe encore une fois les fesses me faisant sursauter avant de me dire qu’elle pensait vraiment être ma seule femme et m’appelle par mon nom avant de me demander ce que c’est que ce délire ? Putain… Je vais partir en panique. Mais soudain elle éclate de rire et se moque de ma tronche en m’appelant Mr Thornton. Elle se tient le ventre et explose d’un rire joyeux alors que je la foudroie d’un regard noir. C’est vexant ! On ne se moque pas d’un amnésique… Bon okay si… C’est drôle… Mais je suis encore plus largué et je dois avoir l’air d’une poule qui vient de trouver un couteau parce qu’elle me demande si ce n’est pas une blague et j’écarte les mains en signe d’impuissance et surtout parce que je ne comprends rien à rien. Son visage change et elle s’adoucit et me caresse les cheveux avec douceur avant de me dire qu’elle s’appelle Lee et qu’on était amis, vraiment bons amis. Elle se mordille la lèvre alors que mon regard se remplie d’une tristesse profonde.

« J’ai… Oublié… »

Je suis désolé. Je suis navré même. C’est affreux. Pour moi hier je me suis endormi et ce matin je suis là, dans le corps d’un mec de 30 ans. Que pleins de gens connaissent et que moi je ne connais pas. On me raconte ce que je fais, qui j’étais et ça ne me dis rien. Puis je lève la tête et lui demande alors.

« On était amis… Mais on se… Enfin on… Tu m’as embrassé sur la bouche et heu… On… Faisait ça ? »

Je suis un peu hésitant. Pourquoi c’est ma femme ou mon amoureuse qui doit m’embrasser sur la bouche non ? Pas… Mon amie ? Je regarde la jeune femme sans trop savoir ce que je dois penser d’elle, elle m’a joué un petit tour amusant mais je n’ai aucun souvenir d’elle.

« Naé était au courant ? Tu connais Naé au moins ? Tu sais qu’on est mariés ? »

C’est dingue ce sentiment profond d’être absolument pathétique…

Voir son regard s'éteindre, je crois que c'est ce qu'il y'a de pire. J'ai voulu le taquiner, sans réaliser à quel point ça devait être difficile pour lui, à vivre. Je ne sais pas trop quoi faire, alors je me blottis contre lui, je passe les bras autour de son corps et je serre. Je m'agrippe doucement, comme le ferait un koala et mon oreille trouve sa place sur son torse pour se border aux bruits de son coeur. J'ai un petit rire alors qu'il exprime ses doutes et j'hésite une seconde avant de me dire que je n'ai pas envie de ça.

Je ne veux pas me poser mille et une questions concernant ma relation avec lui. J'ai envie de légèreté, de retrouver l'essence même de nos rapports finalement. Enfin, rapports... on a jamais couché ensemble lui et moi. On était vraiment amis et je l'adorais. J'ai pleuré ce mec et le retrouver c'est une forme de cadeau offert par la vie. Alors je décide mentalement de "lâcher les chevaux". -"Evidemment qu'on faisait ça." Je me redresse, pour chercher son regard et j'ai un petit mouvement de tête en écarquillant les yeux avant d'ajouter. -"Et tant d'autres choses."

Clairement provocante, mais on ne se refait pas, puis la timidité qu'il affiche a quelque chose d'adorable. Tout comme son inquiétude vis à vis de Naé. -"Ta femme n'a aucun souci avec ça, elle aussi elle me roule des pelles pour me dire bonjour et il arrivait que je lui tienne compagnie en ton absence." Moue approbatrice, genre "tu aurais kiffé voir ça" et puis je le lâche et me recule. -"Tu n'as plus envie de te glisser entre nous deux?" Prendre ce petit air déçu menace de me faire éclater de rire, mais pour l'instant je tiens mon rôle de reine des conneries. Je me vois pas le plaindre et le traiter en malade. Ok il a un peu perdu les pédales, enfin, la mémoire, mais on s'en branle non ? C'est toujours Dean et... j'aime Dean, alors je suis insupportable. Logique non ? Bon peut être pas pour le commun des mortels, je peux comprendre, mais pour moi, c'est d'une cohérence absolue. Je suis une tempête ! Un putain de chaos miniature. Ce qui ne me rend pas moins menaçante, seulement, plus concentrée.

Et maintenant elle passe ses bras autour de moi et m’enlace doucement. Okay je suis un peu largué. Je ne crois pas qu’elle voulait être méchante et c’est plutôt drôle. Enfin si effectivement, on était bien amis je crois que j’aurais fait pareil pour plaisanter sauf que pour moi cette jeune femme qui écrase son corps contre le mien en respirant mon parfum et en me laissant respirer son parfum qui se dégage de ses cheveux. Je lui pose plein de question parce que je pense à Naé et que je me dis que c’est bizarre non si je donne des baisers sur la bouche à d’autres femmes ? Elle relève la tête et me dit qu’on s’embrassait sur la bouche et qu’on faisait d’autres choses. Okay ce qui explique pourquoi j’ai du être distant avec Naé ? Ça me parait fou. Cette femme est jolie et je suis sur que ça doit être divin de faire l’amour avec elle, mais je suis marié avec Naé, c’est elle que j’aime. Ou alors ce n’était pas le cas avant ? Me fixant toujours, la blonde me fait rougir en me lançant que ma femme n’a aucun soucis avec elle et qu’elle aussi lui roule des pelles pour lui dire bonjour et qu’elle lui tenait compagnie en mon absence… Je la regarde, rougissant à cette idée.

Des milliards d’images me passent par la tête. Des images d’elle embrassant Naé. Les deux femmes ensemble. Des bi-sexuelles ? On faisait des plans à trois ? Mon Dieu j’ai tellement d’images qui me viennent et aucune ne me revient. Mais putain c’était quoi cette vie que j’avais avant ? Alors que j’ai la tête soudainement farcie d’images étranges dont je n’ai aucune preuve de la véracité de chacune d’entre elles, elle se détache de moi et elle me demande si je n’ai plus envie de me glisser entre elles deux. Oh putain qu’il fait chaud ici. Je dois avoir de la fumée qui doit sortir de mon t-shirt non ?

« Je … Oui… Non… Je sais pas… Je… »

Je dois répondre quoi à ça ? En plus Naé n’est pas là. Je ne comprends pas. Une nana belle comme un ange arrive et me lance des choses savoureuses qui sont en train de me ravager la tête d’images excitantes. Je la regarde, incapable de savoir quoi répondre ? Si je dis oui, Naé se téléporte ? Non mais attendez, moi au milieu de deux nanas dont Naé ? Oh mon dieu je suis censé dire quoi ? C’est le vide intersidéral entre mes deux oreilles. Je la regarde incapable de parler ou d’agir. Je suis là, hésitant et perdu dans mes propres réflexions.

Je laisse échapper un rire léger en voyant Dean sous le choc de mes paroles. Les yeux écarquillés, le rouge lui montant aux joues, il est visiblement en train de traverser des montagnes russes d’émotions – entre l’envie, la confusion, et un soupçon de panique. Et moi, tout ce chaos mental chez lui me fascine et m'amuse en même temps. Je crois que j'ai besoin de cette légèreté pour ne pas être triste et ne pas simplement me trouver toute mal de ce qu'il lui arrive. Je n'ai pas envie de ressentir de pitié, j'ai envie de joie et de bonheur et de simplement lui transmettre ces émotions là.

Je croise les bras, un sourire mutin aux lèvres, et le dévisage avec un regard faussement innocent. -"Dean," je commence d'une voix douce, presque rieuse, "tu es vraiment en train de m'imaginer nue contre le corps de ta femme?" Je laisse ma phrase en suspens, observant sa réaction, et je vois bien qu’il se débat avec des images un peu trop… explicites.

Je reprends, en inclinant légèrement la tête. -"Enfin, j’dis pas que Naé et moi, on n’a jamais eu nos moments à nous, hein. Mais de là à te les raconter dans le détail... tu exagères." Je lui lance un clin d’œil, en rajoutant juste assez pour entretenir le mystère et finalement le léger malaise. Je le vois rougir davantage, et je décide de l’achever un peu en levant les mains, comme pour me défendre, le regard taquin. -"Promis, je ne me glisserais nue entre vous deux que si tu me le demandes gentiment. À moins que tu ne préfères… attendre de retrouver la mémoire ?"

Je ris doucement et lui adresse un clin d'oeil. Je crois que j’ai réussi à le déstabiliser totalement et quand on me connait un peu on sait que ça m'amuse follement. Il me fixe avec cette expression de quelqu’un qui ne sait absolument plus comment agir, et je me mords la lèvre pour ne pas éclater de rire. Il semble chercher ses mots, mais rien ne sort, alors je décide de le ramener doucement sur terre. Je me rapproche de lui, mais cette fois sans provocation. Je pose une main douce sur son épaule, et cette fois, c’est sans moquerie, sans détour. -"Hey… je suis juste contente de te retrouver, respire Dean. Pas de cachotteries, pas de complications. Juste toi et moi, comme avant." Mon sourire se fait tendre, et je serre légèrement son épaule avant de le relâcher. -"C’est déjà pas mal, non ?" Un clin d'oeil, mes lèvres qui effleurent sa joue et une petite remarque : -"À notre amitié. Que même l’amnésie n’arrive pas à briser."

» Mourir ? Moi je suis sûre que même pour ça, ils te demandent les documents et que si tu les as pas, ils te maintiennent vivant jusqu'à ce que tu les trouves...

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Tags
Recherche avancée