Sydrus 1 // Convocation, urgente ?

Templier n'est pas un rang c'est une destinée.

--Outfit-- Ce soir, je me suis préparée avec une minutie particulière, enfilant une tenue chic et sexy à la fois, tout en étant globalement "tout terrain". Je ne sais pas ce qui m'attend et il est capital que je sois prête à tout. Mon patron, le grand maître des templiers noirs, m'a convoquée, mais l'endroit choisi est loin d'être anodin. Pas dans son bureau, ce qui signe à priori l'absence de remontrance, mais au Torrey Pines Lodge, ce palace emblématique de la ville de San Diego, où nous vivons désormais.

Ce changement de lieu m'a intriguée, mais je préfère prendre cela comme un bon signe et tenter de simplement me laisser porter. Je ne crois pas avoir commis de faute, bien au contraire, j'ai le sentiment de donner satisfaction, en tout cas je m'y emploie. Que ce soit dans les tournages ou dans les salons feutrés du Lipstick. Le Torrey Pines Lodge représente un écrin de luxe, un lieu où se mêle élégance et pouvoir, ce qui je dois l'avouer me plaît beaucoup. J'ai suivi avec attention les fresques du patron dans la presse et j'avoue avoir trouvé assez sexy la façon dont il se retrouve confronté à un père qu'il a tout bonnement démoli.

Enveloppée d'un parfum envoûtant, je hèle un taxi qui me conduit jusqu'à ce repaire de l'élite. Une fois arrivée, je pénètre dans le bar du Torrey Pines Lodge avec une démarche assurée, chaque pas résonnant sur le sol marbré, sans doute du fait de mes talons de 15 bons centimètres. Les lumières tamisées et le murmure des conversations en arrière-plan créent une atmosphère feutrée que j'aime particulièrement. Je me considère comme un bijou précieux et de ce fait je considère valoir le plus joli des écrins.

Je le repère, à une table discrète, le grand maître des templiers noirs, homme énigmatique au pouvoir incontesté, chevalier m'ayant recrutée. Je connais notre maitre très... intimement. Mais ce n'est pas là toute la force de notre lien. J'avance avec grâce, consciente de mon allure, mais aussi du respect que je dois à celui qui contrôle notre destinée commune. Mes jambes sont mises en valeur par la coupe de mon pantalon à taille haute.

-"Bonsoir, maître," un murmure avec un sourire tendre en inclinant légèrement la tête une fois assise face à lui. Je ne veux pas attirer l'attention et j'ai murmuré à sa seule destination. -"Vous m'avez fait l'honneur de me convoquer ici. Comment puis-je vous être utile ce soir ?" Je souris de nouveau et la pétillance de mes yeux bleus vient plonger dans les siens. -"Ordonne et j'obéirais." C'est ainsi que ça fonctionne et je ne remets pas ça en cause une seule seconde. Nos regards restent mêlés dans une étreinte silencieuse, alors que je me permets ce tutoiement. Rencontrer mon maitre n'est pas simplement une rencontre entre un patron et sa subalterne, mais plutôt une forme de rituel. En tout cas ça fait sens au creux de mon esprit décadent. Je pose doucement les avant-bras sur la table et j'attends, avec une impatience que je parviens tout de même à dissimuler.

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Convocation, urgente ?

Sydney & Syrus

«L'amour altère souvent les décisions inspirées par la loyauté.. »

La confiance. Un terme qui veut dire beaucoup à mes yeux. Très peu de personne ont ma totale confiance. Mes Chevaliers bien entendu l’ont, quelques templiers l’ont aussi. Et ceux qui l’ont perdu ne sont plus de ce monde pour pouvoir en témoigner. Enfin pas tous quand même, juste ceux qui ont été accusé de me trahir. Car oui si la confiance est essentielle à mes yeux, la trahison est une chose que j’ai en totale horreur et que ceux qui ont tenté de le faire, sont passé de vie à trépas. Je ne veux aucune trahison au sein de mes rangs. Comme je l’ai toujours dit, je ne pense pas être le plus mauvais des Grands Maitres, du moins je ne pense pas refléter une mauvaise image au sein de mes templiers bien que dernièrement, certains ont pu penser cela ou ont juste été aveuglé par la rancune et la vengeance du défunt sénateur Tyrion Pais. Je sais à qui je peux faire confiance et à qui je dois me méfier. Récemment, j’ai créé avec l’avis de mes Chevaliers une nouvelle branche à notre essaim, les Paladins. Ils sont en dessous de mes 5 lieutenants et la première à avoir accéder à ce rang fut la douce Albane avec son acte qui m’a prouvé sa loyauté envers notre organisation au détriment de la vie de son paternel.

Mais aujourd’hui, il y a une autre personne que je voudrais faire passer à ce rang, Sydney. Depuis qu’elle a rejoint mon essaim, j’ai très bien vu qu’elle se donne corps et âme surtout corps et j’ai aussi remarqué qu’elle semblait être proche de Jahad. D’ailleurs en parlant de lui, j’ai également noté une évolution par rapport au premier jour où il est arrivé, le premier jour où je l’ai observé lors de cette nuit pluvieuse dans l’ombre. Je sais que mes filles lui apprennent à avoir un côté plus humain, un côté plus civilisé en lui apprenant les choses de la vie si je puisse dire sans pour autant le changer, sans pour autant lui retirer son côté loup sanguinaire. Aujourd’hui, je vais tester la loyauté de Sydney et voir si elle pourrait devenir ma deuxième paladine. Je suis certain qu’elle va réussir le test que je m’apprête à lui faire passer et qu’elle accèdera à son nouveau rang. Je serai très déçu en cas contraire. Et je dois également voir quel type de relation elle entretient avec mon cher Jahad. Bien entendu, je ne suis pas contre bien au contraire mais il ne faudrait pas que leur relation cause des soucis lors de missions ou dans nos rangs.

C’est au Lodge Torrey Pines que je décide à l’inviter ce soir pour la tester, changement de lieu pour cela, je ne voulais pas que ce soit au Lipstick. Et puis le Lodge est un établissement que j’apprécie pour sa structure, pour l’amabilité du personnel, la gérance de son patron malgré les dernières circonstances de sa vie, car oui tout se sait rapidement dans notre milieu. Je suis arrivé en avance à notre rendez-vous, invité à prendre place à ma table en attendant mon invitée, je commande un verre de leur meilleur bourbon. Je ne sais pas si le fournisseur de Mister Murphy est l’ex-mari de ma chère Rosie mais il est vraiment excellent. Je parle de la boisson bien entendu, pas de l’ex-mari. Sydney finit par arriver et je souris en la voyant du haut de ses talons et dans une tenue des plus appréciables à regarder. Elle finit par me rejoindre après m’avoir repéré dans une démarche des plus gracieuses. Elle me salue d’un bonsoir Maitre tout en me souriant tendrement, inclinant légèrement la tête après que je l’ai invité à prendre place. Me remerciant de lui avoir fait honneur de la convoquer ici, elle me demande comment puisse-t-elle m’être utile. Plongeant son regard dans le mien, affichant un nouveau sourire, elle ajoute que j’ordonne et elle obéira. – Ma chère Sydney, je te remercie d’avoir accepter mon invitation ce soir. Je souhaitais un cadre un peu différent pour que l’on parle un peu de tout, de rien. Et cet endroit est le lieu parfait pour le faire. Mais tout d’abord, désires-tu boire quelque chose ? Alors qu’elle me répond, je fais suite à sa réponse un signe au serveur pour qu’il nous apporte sa commande, tout en recommandant un bourbon pour moi. Je l’observe, je suis certain qu’elle se demande la raison de cette convocation en ces lieux car bien que je lui aie dit que je voulais parler de tout et de rien, elle ne sait pas de quels sujets nous allons parler. Je continue de la regarder dans le blanc des yeux alors que celle-ci pose doucement ses avant-bras sur la table. J’aime observer le comportement des personnes qui se retrouvent face à moi et même s’il n’y a que le silence qui règne, il est facile pour moi de comprendre leur pensée à cet instant.

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Templier n'est pas un rang c'est une destinée.

--Outfit-- M'installer ne me prend que quelques secondes et mes grands yeux bleus se posent dévorants sur mon vis à vis. Il me salue avec toute la grâce que je lui connais et j'esquisse un sourire en l'entendant me parler du cadre et de son envie que l'on puisse parler de tout et de rien. Clairement ça allume une alarme sous mon crâne mais je suis assez fine pour ne pas le laisser paraître.

Je sais mon maitre bien trop occupé pour s'offrir le luxe de discussions sans intérêt. Il y'a forcément plus que la pluie et le beau temps derrière cette entrevue. Mais je n'ai rien à redire, je me contente d'hocher la tête et de signifier mon accord pour un verre. Je commande auprès du serveur un moscow mule, cocktail favori du moment et je reporte mes iris bleuté sur Syrus. -"Je suis votre serviteur." Il me semble donc évident que ce n'est pas à moi de lancer la conversation. Pour la bonne et simple raison que je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il souhaite traiter.

Quelques semaines plus tôt, il aurait pu s'inquiéter de me voir moins souvent au Lipstick en tout cas dans nos quartiers, puisque je me suis installée avec Elijah un certain temps. Mais... mon ami d'enfance s'est révélé avoir bien trop changé pour que notre lien y survive. Cette idée me fait mal, autant qu'un coup de poignard au creux du ventre, mais je sais masquer mes émotions. Après tout c'est l'essence de ma vie. Séduire, que ce soit en direct ou face caméra... j'ai misé sur mes plus gros atouts sans le moindre remords, ni regrets d'ailleurs. J'ai le sentiment de mener exactement la vie que je désirais et méritais, tout en étant parfaitement consciente que c'est à cet homme que je le dois.

J'attends patiemment que le serveur revienne avec mon verre et je le lève en direction de maitre Payns, pour trinquer tout en portant un toast. -"Longue et belle vie à toi et à ton essaim." Petit froncement de nez séducteur et je viens attraper ma paille de la pointe de la langue avant de boire et de pousser un petit soupir satisfait. -"Toujours un plaisir de fréquenter le torrey." Sans dire que je suis une habituée, j'y ai quelques clients. Difficile de passer un week end avec moi dans leur jolie villa où attendent femme et enfant et si ils me laissent le choix j'avoue que le lodge a souvent ma préférence.

Le must c'est quand je pars pour quelques jours à l'autre bout du monde. Encore que... je ne suis pas sure que j'y trouverais autant de plaisir, désormais. Deviendrais je casanière ? Je fronce les sourcils à cette pensée et la chasse d'un mouvement de tête comme je le ferais d'une mouche importune. Reportant toute mon attention sur Syrus je commence sérieusement à me demander ce qu'il peut avoir à me demander. Nul doute qu'il le sait, il me connait, il sait quel tempérament impatient je dissimule sous mes sourires charmeurs.

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Convocation, urgente ?

Sydney & Syrus

«L'amour altère souvent les décisions inspirées par la loyauté.. »

Sydney, cette chère Sydney est une de mes plus fidèles Templières qui se donne corps et âme au sein de l’organisation. C’est une de ses qualités que j’apprécie grandement et c’est pour la récompenser de tous ses efforts que je l’ai convoqué ici ce soir dans un cadre un peu différent du Lipstick pour la faire évoluer. Récemment avec mes Chevaliers, nous avons créés une nouvelle branche dans notre organigramme, les Paladins. Ils seront directement en dessous des Chevaliers et au-dessus des Templiers. Seuls ceux qui le méritent évolueront à ce statut. La première à y être passé est Albane Pais, pour l’acte de confiance qu’elle m’a montré en dénonçant les actes de son père quand celui-ci a tenté de me faire tomber il y a quelques semaines. Aujourd’hui, j’ai décidé que Sydney serait la deuxième personne à avoir ce statut mais avant de le faire, je dois lui faire passer un test, un test qui pourrait tout changer et remettre son évolution en doute.

La voir arrivée est toujours un réel plaisir, je la laisse prendre place à a table, face à moi. Nos regards se croisent, se fixent, elle a vraiment un regard renversant mine de rien, je comprends pourquoi ses proies succombent rapidement. Je la salue comme il se doit et je sais qu’elle se pose des questions actuellement et voudrait comprendre la raison de ce rendez-vous. Je lui demande ce qu’elle désire boire tandis que je fais un signe au serveur pour venir prendre notre commande. Je recommande un bourbon pour moi alors qu’elle prend un Moscow mule. Le serveur note et nous laisse afin d’aller donner le bon au barman. Je la remercie d’avoir accepté de venir et je sais qu’elle se demande ce qu’elle fait ici. Le serveur entre temps revient et dépose nos verres. Je le remercie avant de prendre mon verre, trinquer avec elle et porter mon verre à mes lèvres, buvant une gorgée qui coule dans ma gorge. Je souris à ses mots quand elle dit longue et belle vie à moi et à mon essaim. Je la regarde dans le blanc des yeux alors qu’elle porte la paille de son cocktail à ses lèvres. Je note qu’elle connait les lieux quand elle m’annonce que c’est toujours un plaisir de fréquenter le Torrey. – Merci pour ce toast ma chère et je suis d’accord avec toi, ce lieu est simplement plaisant. Je note que tu sembles connaitre les lieux également. Je n’ai pas eu la chance encore de croiser le maitre des lieux, peut-être un jour. Mais pour le moment, revenons à la raison de l’invitation. Comme tu le sais surement, avec mes chevaliers, j’ai pris la décision de créer un nouveau rang dans notre organigramme. Un rang qui se trouve directement en dessous des Chevaliers et au-dessus des templiers. Ce statut sera attribué à des personnes qui le méritent, qui sont fidèle à l’Ordre, qui me sont fidèle comme tu peux l’être. Sydney Jaeger, je sais que tu es une de mes fidèles, te donnant corps et âme pour les Templiers Noirs. Pour moi tu as tout l’étoffe pour accéder à ce rang et devenir une Paladin. Je souhaite que tu deviennes ma deuxième paladine. Je la regarde, sans la quitter du regard, pour voir comment elle va réagir à cette annonce. Va-t-elle accepter ce nouveau rang ? Il me tarde de voir quand je vais lui passer le test qui a déjà commencer. Je bois une nouvelle gorgée.

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Templier n'est pas un rang c'est une destinée.

--Outfit-- Ne pas connaître la raison de ma convocation me rend évidemment un peu nerveuse, mais un peu seulement. Pourquoi ? Parce que je n'ai rien à cacher tout simplement. Il y a eu Elijah, mais c'est du passé. Je suis un modèle de fidélité et de diligence quand il s'agit des templiers et des ordres de mon maitre. Bon évidemment il y a son espèce de barbie de secrétaire que je ne supporte pas... mais je le cache globalement, même quand cette pimbêche débarque en plein tournage.

A t'il eu vent de ça ? Considère t'il que je dois montrer plus de respect à cette femme ? Je sais qu'elle est un chevalier, mais putain... Je me mordille l'intérieur de la joue, songeant que s'il ordonne j'obéirais. Même si ça doit me couter. J'acquiesce quand il me parle des lieux et j'ai un petit sourire à la mention du maitre des lieux. Bel homme, millionnaire, pas étonnant que l'état de sa vie amoureuse excite les tabloids. Enfin c'est surtout ce procès... si j'ai bien suivi. J'aime bien Murphy, même si nous n'avons pas dépassé le stade des discussions mondaines.

La suite de son discours me fait à la fois sourire et grincer des dents. Il a pensé à moi pour devenir paladin... en second? Je crois que ça vient vriller mon ego et ma fichue tendance à avoir un putain d'esprit de compétition, tout en étant un baume apaisant... Je ne sais plus trop. Je relève pourtant le menton, plante un regard brillant dans le sien et je prends une gorgée de mon cocktail alors que mon pied quitte mon escarpin et remonte le long de sa jambe. -"J'en serais honorée, maitre." Je repose mon verre et me mordille la lèvre inférieure, contenant mon envie de demander qui a eu ce rang avant moi.... et j'ajoute. -"Dites moi ce que vous attendez de moi." Y'a t'il quelqu'un à séduire ? Je jette un petit coup d'oeil circulaire, essayant de me faire une idée. Je ne sais pas trop si je dois simplement me réjouir ou m'inquiéter... Je connais Syrus, depuis des années désormais et je sais qu'on a rien sans rien... Le prix à payer sera t'il dans mes moyens ? C'est toute la question. Mais je suis prête à, beaucoup !

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Sydney & Syrus

«L'amour altère souvent les décisions inspirées par la loyauté.. »

Je connais la fidélité de Sydney pour notre Ordre et je sais qu’elle mérite cette récompense. Elle donne tellement à notre Organisation que de ne pas lui accorder ce nouveau rang serait une offense à son égard et tout le monde sait que je suis reconnaissant. Je sais qu’elle doit se demander pourquoi je l’ai convoqué, surtout dans un cadre différent de d’habitude mais j’avais envie d’être à l’abris des regards, même si en vrai ça n’a pas vraiment d’importance. Je note un petit sourire aux coins de ses jolies lèvres quand je parle de Benjamin Murphy. Elle semble le connaitre ou alors de nom. Je sais qu’il est dans un procès qui affole la presse. Et en parlant de ce cher monsieur, il pourrait faire un associé de premier choix pour l’Ordre. Il va falloir que je me mette dans une case sur son agenda. Je chargerai Crystal de le faire au plus vite.

Allez, je balance la bombe et je pense qu’elle risque de grincer des dents sur un point. Le fait qu’elle ne soit que la deuxième choisie. J’ai remarqué qu’elle veut généralement être la première mais elle ne peut pas toujours l’être. Par conséquent, dans cette situation, elle n’est que la deuxième mais je sais que c’est un honneur pour elle. Son regard ne trompe pas quand elle plonge de nouveau son regard dans le mien. Elle prend une gorgée de son cocktail alors que je sens son pied remonter le long de ma jambe et me dit qu’elle en serait honorée. « Heureusement que je suis assis, parce que là, elle va commencer à me faire bander si elle continue. » Elle repose son verre et j’imagine qu’elle veut savoir qui est la première mais elle le saura assez vite sans que je le dise. – Bien, alors j’en suis heureux que tu en sois honorée. Celle-ci me demande ce qu’elle attend de moi maintenant. – Mais avant que tu puisses y accéder, il y a une condition. Et cette fois-ci, ce n’est pas vraiment une action mais plus une vérité, ma chère. Prenant mon verre et instaurant un petit silence, je porte mon verre à ma bouche et bois une gorgée sans la lâcher du regard. Je la laisse un peu dans la réflexion pour voir comment elle réagit au fait que je veuille savoir une vérité. Je repose mon verre et passe ma langue sur ma lèvre. Je finis par briser le silence avec un seul mot, ou plus exactement un prénom. – Jahad ?

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Templier n'est pas un rang c'est une destinée.

Le savoir est une arme, une putain d'arme présentement braquée sur moi. Je ne peux pas me départir de l'impression qu'une révélation se cache dans cette rencontre anodine et ne pas réussir à trouver laquelle est en train de me faire chauffer les neurones. Je mise sur une mission séduction, tout en étant étrangement persuadée qu'il m'aurait alors convoquée dans son bureau, ou fait porter un mot. Donc, en résumé ? J'ai les putains de warnings au rouge et la panique qui grimpe follement, même si je me contiens et n'en montre rien.

Il me parle de ce rang, qui a été créé pour récompenser les templiers les plus valeureux et même si ça pique salement d'être son second choix. Je n'en reste pas moins un putain de choix ! Alors mon sourire se fait plus prédateur, plus séducteur, ma jambe s'anime, mon pied remonte le long de la sienne et je le fixe avec une moue charmeuse tout en disant à quel point j'en serais honorée. La suite ? Une putain de gifle en pleine gueule.

Enfin pas littéralement, je vous voir venir, il ne s'est pas levé pour me coller une torgnole des enfers... ouf ! Mais alors putain celle là, je ne l'avais pas vu venir. Une condition, ça ok, je suis pas née de la dernière averse et ça fait quelques années que je ne crois plus au père noël, mais une vérité ? Je fais un point rapide et hormis le fait que j'ai dissimulé Elijah à l'ordre quelques semaines avant de réaliser qu'il ne ferait que m'entrainer avec lui par le fond. Donc ça ne me semble pas fou comme secret et pendant quelques secondes j'espère même que c'est le sujet.

Avant qu'un prénom ne tombe de ses lippes. Mon pied dévale sa jambe en sens inverse, mes yeux s'écarquillent, ma bouche s'assèche et je crois qu'elle s'arrondit sur un O silencieux. Pas un mot mais je viens me mordiller furieusement la lèvre inférieure alors qu'un sourire doux éclaire un instant mes traits. Jahad ? Je prends une longue inspiration, comme si je pouvais respirer son parfum, c'est con mais cette idée apaise un peu du tumulte que je sens naître dans mon ventre. -"Jahad, maître?" Oh merde, me voilà vraiment en train de tenter de gagner du temps ? Non, même pas, je ne comprends juste pas ce qu'il veut savoir ?

-"Il y'a un problème avec notre dernière mission ?" J'ai baissé la voix sur ce dernier mot, histoire d'être sure qu'on ne puisse pas épier ce dont on discute. Il a une façon étrange de me regarder, comme si il souhaitait lire en moi quel désir m'anime. Je le sens attentif et je ne sais pas comment interpréter la façon dont il a fait sonné le nom de... de mon... de... Jahad. Je prends une nouvelle inspiration et tente un sourire qui s'avère finalement sacrément tremblant, surtout pour moi. A croire que ma belle assurance se fissure. Est ce que ça craint ? Je crois que l'avenir me le dira...

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Sydney & Syrus

«L'amour altère souvent les décisions inspirées par la loyauté.. »

Depuis un moment, j’ai remarqué un changement notoire entre Sydney et Jahad. Je sais que mes filles ont commencé depuis des mois à parfaire son apprentissage de la vie, du sexe mais j’ai surtout remarqué cette alchimie avec Sydney. Il y a quelques choses entre eux, c’est certain et souhaitant la faire passer paladin, je veux m’assurer que ce qu’elle ressent pour mon colosse ne mette pas les missions ou l’ordre en péril. Je n’ai jamais interdit les relations entre mes templiers tant qu’ils mettent leur devoir pour l’organisation en premier lieu. Je n’ai jamais été déçu par ses talents, par ses actes pour l’Ordre, elle a toujours été fidèle mais je veux en être sur qu’à l’heure actuelle, ce soit encore le cas. Non pas que je n’ai pas confiance mais je préfère m’en assurer. Cela m’ennuierait grandement qu’elle n’assure plus ses missions car elle reste la meilleure dans ce domaine. C’est ainsi qu’on se retrouve ici, dans ce lieu, loin du Lip car je voulais vraiment un lieu autre pour parler et pour commencer le test. Je sais bien que dans sa tête, des centaines de questions doivent lui traverser l’esprit et elle doit vraiment se demander à quoi toute cette mise en scène de ma part signifie. Je vais en venir au sujet dans quelques secondes. Je sais qu’être seconde, elle ne doit pas apprécier, aimant être première en tout. Je sens son pied remonter le long de la jambe doucement. Elle sait comment me charmer elle aussi. J’ai l’étrange sensation que la suite ne sera pas comme elle aurait voulu l’entendre. Lui avouant que pour obtenir ce rang, il fallait qu’elle remplisse une condition qui à mes yeux est importante. Je vois dans son regard qu’elle essaie de comprendre quelle condition je pourrais lui demander. Puis vient le moment où j’évoque un prénom, son prénom. Celui de mon homme de main, le colossal Jahad.

Je la vois tomber des nues, son pied dévalant ma jambe dans l’autre sens, je vois ses yeux s’écarquiller, sa bouche formant un O silencieux. Je pense qu’elle ne s’attendait pas à ce que je prononce son nom, surement pensait-elle que je l’enverrai en mission de séduction ou autre. Mais manque de pot, ce n’est pas ça, c’est un test de loyauté. Albane m’a prouvée la sienne en trahissant son père qui avait tenté une action envers moi, action qui est vite tombé à l’eau. Maintenant, c’est à Sydney de me prouver la sienne. Elle prend une longue inspiration et prononce son nom, sur un ton interrogatif. Je sens qu’elle ne comprend pas vraiment pourquoi je parle de Jahad maintenant et me demande s’il y a un problème avec leur dernière mission. Je sens le trouble dans le son de sa voix, je sens que je viens de la perturber juste en prononçant son prénom. Cela confirme bien ce que je pensais, ma petite Sydney sous ses airs de femme fatale, de femme sans la moindre peur, sous son air de femme rempli d’assurance est amoureuse de Jahad. Je le sens émaner d’elle et seul un aveugle ne pourrait pas le voir tellement cela parait désormais évident. – Concernant votre dernière mission, il n’y a pas eu le moindre problème, bien au contraire, ça été un succès de plus de votre part à tout les deux. Vous faites un duo des enfers et cela est parfait à mes yeux. Prenant mon verre, je le porte à mes lèvres, buvant une gorgée, laissant couler le nectar le long de ma gorge. Je repose le verre avant de reporter mon attention sur elle. – Tu l’aimes, n’est-ce pas ? « Oui je n’y vais pas par quatre chemins, y allant direct » Je la regarde dans le blanc des yeux, captant une nouvelle fois le trouble suite à mes mots. Je veux l’entendre dire d’elle-même, l’entendre de sa propre bouche.

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Templier n'est pas un rang c'est une destinée.

Ne pas savoir... c'est angoissant. Clairement je n'ai pas mis longtemps à comprendre qu'avoir les informations c'est avoir le pouvoir, ce n'est pas pour rien d'ailleurs que j'ai été reconnue dans mon métier. Au delà de la séduction, qui en est le socle. Je sais reconnaitre les informations utiles, les regrouper et les retranscrire fidèlement à notre grand maître. Que ce soit sur la mission ou les cibles. Mais là ? Je ne comprends pas du tout là où il veut en venir et ça me fait complètement paniquer.

Ce qui me sauve de la véritable crise d'angoisse ? Le fait qu'il ne va pas me tuer au milieu du Torrey Pines. Faible consolation ? Oui en un sens, parce que la simple idée d'avoir pu déplaire ou déchoir, me fait presque trembler. Jahad ? Pourquoi me parle t'il de... mon... de Jahad ! Je prends une inspiration, ose demander si il y'a eu un problème lors de notre dernière collaboration et il me rassure rapidement. Tout a été parfait, de son côté, comme du mien. Il parle de nous comme un duo des enfers et ça me fait une sensation étrange au creux du ventre. Quand il porte son verre à ses lèvres, sans me quitter des yeux, je fais de même, par mimétisme et menace de m'étouffer en entendant la phrase suivante.

J'avale de travers et essaye de me retenir de tousser sans y parvenir très efficacement. J'ai les yeux pleins de larmes quand j'arrive à me calmer et à les reposer dans les siens. -"L'aimer maitre ?" J'ai bien senti la gravité du ton et son regard perçant me signifie que je n'ai pas le droit à l'erreur. Sauf que ? Je ne comprends absolument pas de quoi il parle... Aimer ? C'est sans doute simple à comprendre pour le commun des mortels et on pourrait supposer que j'en connais les arcanes quand on me voit aujourd'hui. Sauf que... je sais mimer les émotions d'une femme sous le charme, je sais me faire séductrice, prédatrice redoutable, mais aimer ?

Bien sur j'ai aimé Elijah, il a été mon repère dans les années de galère, mais nos retrouvailles récentes n'ont été qu'une déception de plus dans un océan de difficultés et de mal être. Je n'ai jamais été autre chose qu'un encombrant, aux yeux de ceux qui auraient du m'aimer et m'apprendre... Alors non, je ne fais pas semblant de ne pas comprendre, je suis réellement sidérée et quelque peu inquiète de ce qu'il vient d'énoncer. Est ce que j'aime Jahad ? Est ce que c'est le mot qui vient définir l'ensemble chaotique d'émotions et de sentiments que je ressens à son égard? Je l'ignore. C'est étrange à la fois, parce que je crois que la question ne se poserait pas si elle concernait n'importe qui d'autre. J'aurais simplement balayé la question d'un rire et d'un revers de la main, mais là ? Je me plonge dans une introspection qui a des allures de gouffre vertigineux.

Jahad est... mon dieu comment pourrais je le définir ? Je plonge dans les yeux de Syrus et me retrouve comme face à un miroir invisible, plongeant dans les profondeurs insondables de mon être. Les mots, ces étranges artefacts du langage humain, semblent incapables de saisir l'essence de ce que je ressens pour Jahad. L'amour, ce concept dont je ne sais rien, échappe à toute compréhension rationnelle. Mais là, dans ce moment de solitude introspective, je me lance dans une quête intérieure, une exploration des racines ardentes de notre relation. Je ne peux mentir à mon maitre, je dois donc comprendre.

Je ferme les yeux, laissant les souvenirs m'envahir. Les premiers instants de notre rencontre, pas le démarrage le plus prometteur, mais plus tard, les regards furtifs comme chargés de promesses. Puis, les étreintes passionnées, les nuits sans sommeil son monde, la découverte du mien... La façon dont il semble briller au cœur même des ténèbres. Je réalise que chaque instant partagé avec Jahad est gravé dans mon esprit, comme une bouffée d'air frais dans un monde étouffant. Sa présence apaise les tourments de mon passé, réchauffe les recoins les plus sombres de mon âme. Avec lui, je me sens en sécurité, protégée contre les assauts du destin, contre les tempêtes de la vie. Un brasier de ténèbres qui éclaire mon âme et me donne des envies d'absolu.

Au-delà de la sécurité et du réconfort, il y a quelque chose de plus profond, de plus puissant qui nous lie l'un à l'autre. C'est un sentiment indescriptible, un feu ardent qui brûle en moi chaque fois que je croise son regard, chaque fois que nos lèvres se frôlent, que nos corps se retrouvent. Cet amour, si c'est bien ce que c'est, transcende les mots, les étiquettes, les définitions. C'est un lien qui dépasse les frontières de la compréhension humaine, un élan du corps et de l'âme qui défie toute logique. C'est la force qui me pousse à me relever quand je tombe, qui me guide dans les ténèbres quand je suis perdue.

Je réalise alors que peu importe le nom, peu importe les mots que utilisés pour le décrire, il y a entre Jahad et moi une connexion réelle, palpable, vibrante. Une force puissante qui nous unit, une énergie intemporelle qui transcende les limites de l'espace et du temps. J'ai un petit soupir et un sourire tendre s'affiche sur mes traits. -"C'est mal, maitre?" Est ce qu'il me reproche les émotions que je ressens? Désire t'il me voir les contrôler ? Y mettre fin ? Je me rend compte que cette seule idée m'angoisse et me serre le ventre.

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Convocation, urgente ?

Sydney & Syrus

«L'amour altère souvent les décisions inspirées par la loyauté.. »

Je sais qu’elle est entrain de se poser trente six milles questions. C’est amusant de la voir comme ça en vrai. Pourquoi le Grand Maitre me demande ici dans ce lieu ? Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Sydney a toujours été un très bon élément au sein de notre Organisation depuis le premier jour où elle est arrivée. Je n’ai jamais rien eu à redire sur les résultats des missions que je lui ai attribués. Aujourd’hui, j’ai envie de la récompenser car elle mérite cette promotion pour sa fidélité, sa bravoure, ses talents et bien d’autres choses. Alors c’est ici dans un cadre différent que je souhaite lui donner un rang au-dessus, je souhaite la faire devenir un paladin. Bien sûr, elle ne sera pas la première mais ma seconde, Albane ayant eu ce privilège pour cet acte qu’elle a fait en trahison son père. Mais avant de la faire évoluer, je veux qu’elle me prouve une chose, une chose que j’ai remarqué depuis un moment et à laquelle je suis certain, qu’elle-même ne se l’ai pas encore avoué.

Tout en la regardant dans le blanc des yeux, j’énonce un prénom. Jahad ! Je sais que tous ses sens sont en alerte à la prononciation de son prénom et confirme en partie ce que je pense. Elle en est amoureuse, seulement elle ne semble pas le réaliser alors je vais remédier à ça. Bien sur, je n’ai jamais interdit les relations entre mes templiers, bien au contraire, on sait tous que notre ordre premier est le plaisir, le sexe et les bonnes baises. Là où ça pourrait plus me déranger c’est sur le fait que cela pourrait nuire aux missions et ça ce n’est pas tolérable. Je vois qu’elle prend une inspiration avant de me demander s’il y a un problème avec leur dernière collaboration. Très vite, je la rassure sur le fait que cela n’a rien à voir et que je n’ai rien à dire sur les résultats. Alors que je fais une référence en disant que leur duo est un duo des enfers, je porte mon verre à mes lèvres et bois une gorgée sans quitter son regard. Elle fait de même et alors que je lui dis qu’elle l’aime, elle manque de s’étouffer avec son verre. Elle répète mes mots surprise de ce que je viens de lui dire. Je sens le trouble en elle, ma question a peut-être éveillé quelque chose en elle qu’elle ne soupçonnait pas forcément.

Un silence s’installe alors, elle plonge son regard dans le mien. Je vois bien qu’elle est perdue, troublée et qu’en vrai, elle ne semble pas jusqu’à aujourd’hui, s’être réellement posé la question. Bon oui je crois que je viens de foutre un coup de pied dans la fourmilière. Elle ferme les yeux, je continue de l’observer, je continue d’observer son comportement, chacun de ses gestes, même les plus minimes en disent long sur son état d’esprit. Plusieurs minutes semblent s’écouler et elle finit par ouvrir les yeux, laissant échapper un soupir et un sourire tendre. Elle me demande alors si cela est mal. – Bien sur que non, ça ne l’est pas ma chère Sydney. Tu sais bien que dans notre ordre, l’amour et les relations sont ce qui est le plus important. Je ne vous ai jamais interdit d’avoir des relations que ce soit sexuelle ou autre. Mais j’ai remarqué depuis un moment à travers vos missions qu’il se passait quelque chose entre vous et comme tu ne sembles pas vouloir le reconnaitre, il te faut peut-être un électrochoc pour que tu comprennes la nature de tes sentiments à son égard. Je bois une nouvelle gorgée, laissant un nouveau léger silence s’installer avant de reprendre. Tu as toujours été loyal à l’ordre, à ma personne, je n’ai jamais eu rien à redire sur tes capacités à appliquer les missions que je t’ai donné et c’est pour ça que tu mérites cette « promotion ». Et cette fois-ci ma chère tu n’auras pas besoin de me sucer pour l’avoir, même si je n’aurais pas dit non à ta bouche. Je souris, amusé par mes dires. Je peux voir sur son visage un sourire en coin à ce que je viens de dire. Maintenant que tu sais la raison de notre rendez-vous, il me faut savoir une dernière chose, une dernière chose qui te donnera accès à ton nouveau statut. Je laisse passer plusieurs secondes, sentant son regard interrogatif, s’attendant certainement à tout et rien. Je vais te le demander une seule fois, tu n’as pas le droit à l’erreur. Je veux une simple réponse, je veux savoir jusqu’où tu peux aller. Je vais te donner une mission. Je veux que tu trahisses Jahad par le moyen que tu souhaites. Si tu le fais alors je saurais que tu seras digne d’être un paladin. « Je veux voir sa réaction, voir si elle le ferait car le résultat que je souhaite est tout le contraire de ce que je lui demande. Si elle refuse de le faire, qu’elle avoue ce qu’elle ressent pour lui, cela lui donnera accès à son nouveau rang. »

(c) DΛNDELION

L'amour ? Je ne sais rien de l'amour. Est ce qu'il a raison ? Est ce que mon maître a lu en moi ce que je suis incapable de voir ? Se pourrait il que je l'aime ? Et dans ce cas la question suivante a quelque chose d'étourdissante, est ce qu'il partage ces sentiments ? Je n'en sais rien, j'ai l'impression de flotter dans un océan d'incertitude et d'être sur le point de me noyer. Mes yeux clairs dévorent les onyx de mon vis à vis et je crois que je tremble un peu, malgré la douceur californienne. Je suis comme tétanisée, telle une biche sortie du bois qui croise le feu des phares de la voiture lancée à vive allure.

La conversation se poursuit, sur ce rang de paladin que je rêve d'atteindre et qu'il semble décidé à m'octroyer. Je pointe la langue entre mes lèvres et un sourire se dessine quand il me dit que je n'aurais pas à le sucer pour obtenir cette promotion. -"Il me serait très dur de penser qu'il puisse en être autrement." J'aime le sexe, j'aime l'infini bien-être qui m'envahit quand mon corps est fourbu après une baise monumentale et... de ce côté là clairement le grand maître ne m'a jamais déçu. Il reprend la parole et la gravité du ton me fait froncer les sourcils. J'ai l'impression de jouer mon avenir tout entier, sur une réponse, c'est assez vertigineux.

J'attends, la question, sans savoir de quoi il va me parler, un peu flippée de ne pas avoir la réponse adéquate. Tout en étant finalement assez convaincue que je n'ai rien à prouver sur ma foi et ma loyauté à l'ordre, comme à lui. Je ne suis pas de celles qui ne savent pas se montrer reconnaissante et ça, je le lui ai prouvé à maintes reprises. Quand il reprend la parole, je sursaute, l'esprit ayant pris un chemin de traverse et vagabondant sur la bombe qu'il m'a livré un peu plus tôt. Je raccroche les wagons, comme je peux, serre les dents et j'attends de comprendre. Je n'aurais qu'une chance, je note, dans un recoin de mon esprit vif. Et la suite arrive et me fait entrouvrir les lèvres sous le coup de la surprise.

Ce n'est même pas sa demande qui vient de me sidérer. Non, c'est la violence de ma réaction corporelle. Un frisson, une vague de nausée et un poing glacé qui se referme sur mes entrailles. L'idée de le trahir... m'est littéralement insupportable et je ne comprends pas pourquoi. Monter les échelons, grimper cette foutue échelle sociale et briller... ça a toujours été mon plus grand désir. Devenir quelqu'un ! Assurer mon avenir ! Vivre dans l'opulence, dans le luxe, ne plus me soucier de l'avenir et simplement profiter de tout ce que la vie a à m'offrir. Alors quoi ? Pourquoi j'ai envie de pleurer ? Pourquoi je tremble de plus en plus fort en peinant à respirer. Mon souffle n'est plus qu'une saccade désorganisée et je sens monter une forme de panique. Je ne peux pas... Je ne peux pas décevoir le grand-maître de l'ordre, mais je réalise que je suis tout aussi incapable de faire ce qu'il me demande.

Ma bouche tremble, mes yeux s'emplissent de larmes que je parviens pourtant à contenir. Va t'il me laisser vivre ? Rester au sein de l'essaim même si je perds toute chance d'y évoluer ? Les questions se bousculent mais je réalise à cet instant que ma décision est prise. Je relève un menton tout tremblant et je peine à prendre une grande inspiration avant de parler. -"Pardon... pardon maître. Je... je ne peux pas... faire ça. Qui vous voulez, ce que vous voudrez... mais pas... pas lui." C'est en le disant que je réalise le poids de ce que je viens de dire. Je trahirais qui il veut, avec le sourire et toute ma débauche de charme et de séduction, quand la simple idée de le faire à cet homme me broie le ventre... Se pourrait il qu'il ait compris ce que j'ignorais ? Tout devient soudain clair, comme si un voile se levait. Je suis bouleversée par cette révélation, par l'intensité pure et incandescente de ce que je ressens. La vague est belle, forte, elle balaie même une seconde ma peur panique d'avoir déçu, de finir répudiée ou pire... visitant la baie par le fond. Je réalise que ça fait des jours et des nuits que son image hante mes rêves. C'est comme si mon univers entier avait été renversé, redéfini par la présence de cet homme. Il est l'être de ténèbres dont naît la plus pure des lumières et je crois que je ne me sens jamais plus vivante qu'entre ses bras. J'aime Jahad et le penser, c'est comme respirer pour la première fois, une évidence écrasante et magnifique qui me submerge complètement.

Convocation, urgente ?

Sydney & Syrus

«L'amour altère souvent les décisions inspirées par la loyauté.. »

Je n’irais pas jusqu’à ma mettre ma main à couper car j’y tiens mais je suis certain que Sydney est amoureuse de Jahad. Et je pense que c’est réciproque bien qu’au premier abord quand on le voit, on se demande s’il peut aimer mais tout humain, même le plus solitaire peut aimer. Et j’ai noté de nombreux changements depuis l’arrivée de Jahad au sein de mon essaim. Comme un enfant, il a grandi, il a évolué en peu de temps. Il faut dire il était entre de bonnes mains avec mes filles mais c’est apparemment Syd qu’il a choisi et inversement. Souhaitant la faire évoluer au statut de paladin, il me faut néanmoins la tester, même si je ne doute d’aucune manière de sa fidélité à ma personne ou à l’ordre. Il est vrai qu’elle aurait pu simplement me sucer et elle aurait eu la place mais non, pas cette fois-ci non pas qu’elle suce divinement bien mais je souhaite la tester autrement et je souhaite tester l’amour qu’elle ressent pour l’un de mes deux hommes de mains.

Je sais qu’elle attend la question et je sens sa pression montée rapidement. Je teste également sa patience et j’aime faire montrer les choses. Je finis par lâcher la bombe, lâcher la question qui risque de la chambouler au plus au point. Je l’observe, j’observe chaque réaction de sa part et effectivement, je peux voir que ma demande vient de la chambouler totalement. Je peux voir dans ses yeux qu’elle ne s’attendait pas à ça et je peux voir plusieurs émotions. Autant les paroles peuvent tromper, autant le regard ne peut mentir. Elle seule a les cartes de son destin en main. Va-t-elle prendre la décision de trahir celui qu’elle aime et me faire un affront en refusant mon ordre ? Ou va-t-elle le faire et sacrifier son amour pour notre organisation ? Sa bouche tremble, ses yeux semblent laisser monter les larmes. Plusieurs minutes passent après le silence qui vient de s’installer à notre table alors qu’autour de nous, autour de notre bulle, tout continuer d’avancer. Elle semble réfléchir, elle ne me regarde pas, n’affrontant pas pour le moment mon regard. Elle finit par relever le menton tout en tremblant et peinant à prendre une grande inspiration, elle s’excuse mais me dit qu’elle ne peut pas, ne peut pas faire ça. Elle précise que je peux lui donner n’importe qui a éliminé, mais pas lui. Je ne montre pas d’émotions positives, gardant un regard et visage fermé alors qu’à l’intérieur, je souris car elle a pris la décision que je souhaitais. Car comme je l’ai dit, ce n’est pas sa loyauté à l’ordre que je voulais tester mais sa loyauté à Jahad et elle me le prouve aujourd’hui et me prouve qu’elle est amoureuse de lui. Sinon elle aurait accepté sans chercher la moindre excuse. – Bien bien alors j’ai ma réponse, lui dis-je simplement sans rien préciser de plus tandis que je finis mon verre.

(c) DΛNDELION

Terreur absolue, conscience de déchoir, de décevoir... Je vis en cette seconde l'avènement honni de mon pire cauchemar. Echouer, en présence du grand maitre, pire même... à une demande directe de sa part. Je me sens terrifiée, mais étrangement il y a en moi une étincelle nouvelle. Cette prise de conscience, qu'il vient de m'imposer, semble vouloir enfler et enfler encore, pour balayer le reste. Comme si l'image de Jahad s'imposait comme armure contre la noirceur du monde.

Amusant quand on sait quels ténèbres il peut être... oui. Et alors ? C'est dans les profondeurs abyssales de nos ténèbres que j'ai découvert la plus jolie lumière. L'ombre danse doucement autour de moi, un voile de mystère et de trouble qui semble s’entrelacer avec chaque pensée qui traverse mon esprit. Je me tiens là, enveloppée dans une aura d'incertitude, le poids de ma prise de conscience me bouleversant comme une vague en furie. Jahad, homme en armure d'encre indélébile, n'est plus seulement le chevalier des ombres, il est devenu le conquérant de mon cœur. Ses yeux, tels des éclats de nuit, ont dévoilé des fragments de moi-même que je n'avais jamais osé explorer. Il aura fallu que mon maitre le mette en lumière pour que je réalise.

Il y a quelque chose de profondément poétique dans la façon dont ses bras m’entourent, la tendresse cachée sous les cicatrices d'une vie tumultueuse. En sa compagnie, je me sens suspendue entre deux mondes, celui de l’ombre et celui de la lumière. Mais à cette seconde je me sens tiraillée entre la passion qui brûle en moi à imaginer en parler à Jahad et la terreur glaciale d’avoir trahi la confiance du grand maître. Chaque pulsation dans ma poitrine semble me rappeler cette trahison, chaque battement un écho de ma culpabilité. Le bar huppé autour de moi devient flou, les visages indifférents des autres clients se mêlant en une abstraction lointaine. La panique se glisse dans mon esprit, un serpent silencieux qui s'enroule autour de mes pensées, serrant le nœud de ma terreur. Les murs du bar, ornés de luxe et de sophistication, deviennent des témoins silencieux de mon désespoir.

Je n’ai plus la force de lutter contre cette vague de peur et de regret, je me lève et contourne la table. Mes genoux, tremblants, se plient doucement alors que je me laisse tomber au sol, m'agenouillant près de la main du maître, me mettant ainsi à sa merci. Le sol est froid sous moi, une sensation glaciale qui me rappelle la dureté de ma situation. Je baisse la tête, le poids de ma honte se faisant plus lourd à chaque instant. Le monde autour continue de tourner, insensible à mon supplice, mais je me fiche des regards, des murmures. Dans cet instant, plus rien ne compte que la déception qu’il pourrait ressentir.

Mon souffle se fait plus court, plus saccadé, tandis que je murmure avec une humilité désespérée. -"Ma vie est vôtre, j’accepte ma punition." Les mots flottent dans l’air comme une promesse tremblante, un aveu de ma soumission totale. Chaque syllabe est un écho de ma vulnérabilité, une reconnaissance de mon propre jugement. Je suis prête à tout accepter, à tout endurer, si cela peut réparer l’erreur que j’ai commise, si cela peut apaiser la tempête que j’ai laissée se déchaîner dans mon cœur. J'accepte mon chatiment, tout en ayant l'absolue certitude d'avoir désormais une vraie raison de vivre. Le silence après mes paroles semble peser lourdement, et je reste là, figée dans une posture de dévotion et de regret. Mon esprit tourmente encore mes sentiments confus. Je reste agenouillée, la tête baissée, mon âme offerte en sacrifice dans l’espoir que ce geste puisse effacer le trouble, adoucir la douleur et restaurer l’équilibre fragile que j’ai rompu. J'espère le pardon ? La punition ? J'espère ne pas payer de ma vie... j'espère qu'il parle, le plus terrifiant étant l'idée qu'il se lève et tourne les talons sans rien me dire de ses intentions.

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