Check Up docteur !! (Julyson)

Je suis ici depuis plus de 16 h et je ne suis même pas médecin, ça fait chier je vous le jure. J’ai eu le droit à deux accidents de travail dont une infirmière tabasser par un homme ivre et une autre avec une paire de ciseaux dans le bas. Puis sont venues ensuite deux démissions et une plainte pour harcèlement. Je suis censé faire des quarts de travail de 8 h, 9 ou même 10 tout au plus alors pourquoi je suis encore là ? Toujours et encore la même raison et cette fois c’est un rein qui a été prélevé sur un patient censé avoir été endormi pour une chirurgie au genou. AU GENOU. Je suis censé expliquer ça comment moi aux employés qui ont été témoins de cette bévue ? Ahhh oui, pardon, le chirurgien ne sait pas lire, il faut l’excuser ? Ça fait déjà 7 heures que je tente de recoller les morceaux, 7 heures et j’ai finalement dû sortir la carte de la menace familiale puisque celle de la perte d’emploi n’a pas fonctionné. Je déteste menacer d’envoyer les services sociaux prendre des gamins quand les enfants ne sont pas du tout en danger, mais je me dois de protéger LE TRAFFIC D’ORGANE. Je suis furax ça parait ?

Je crois que j’ai besoin de dormir. Le plus facile serait de retourner à la maison, mais qui a envie de croiser la route d’un mari psychologiquement violent hum ? J’ai juste besoin de dormir quelques heures, manger et dormir, oui voilà, j’aime bien ce programme et puisque tout semble être plus calme, je me dis pourquoi pas ? Je me suis donc précipité vers la cafétéria de l’hosto pour prendre un truc rapide à manger, soit une pointe de pizza, puis je suis remontée pour aller m’allonger sur le canapé de mon bureau. Quelques bouchées en chemin vers l’ascenseur, quelques bouchées dans l’ascenseur et le reste dans le couloir qui mène à mon bureau. Je savais bien que tout n’était pas licorne et arc-en-ciel, même ici à l’hosto, car j’ai eu une surprise pas très agréable en ouvrant la porte.

« Bonjour docteur, je viens pour mon Check up… »

Ahhhhhhh non, mais pourquoi la vie s’acharne sur moi aujourd’hui, je ne lui ai rien fait à elle personnellement pourtant. Si elle me punit pour ce rein, je vous jure, je découpe tout le monde en morceaux.

L’urgentiste mademoiselle Von Tapp est disponible si vous avez une urgence monsieur, elle est mieux placée qu’une directrice en ressources humaines pour vous tendre la main et non… NON, ma main ne va pas vous branler jusqu’à la jouissance. Ma bouche non plus d’ailleurs. Je suis crevée et je veux dormir quelques heures.

J’aurais aimé lui dire de me foutre la paix, que j’ai payé ma dette depuis fort longtemps, qu’il me casse les couilles et que à, maintenant, je prends sa présence pour du harcèlement. J’aurais aimé, mais ce ne me ressemble pas. Toutefois, s’il me cherche, je pense que je ne pourrai plus me retenir. Oui il baise bien et oui j’ai vu des étoiles à plusieurs reprises. Oui il m’a sauvé la vie et oui je lui dois beaucoup. Est-ce que je vais ramper devant lui pour le reste de ma vie ?

Me dette est payée.

Je tiens la porte ouverte d’une main et me lèche les doigts de l’autre pour nettoyer la sauce tomate qui a coulé. De la tête je lui fais signe qu’il peut sortir. J’ai vraiment passé une journée de merde et je n’ai pas envie de partager mes quelques heures libres à baiser.  
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Naturellement il ne comprend pas le message. J’irais même jusqu’à dire que de faire le sourd est une tare typiquement masculine. Vous en connaissez des hommes vous qui prennent le temps de vous écouter et d’essayer de trouver un compromis ? Ou même des hommes qui acquiesce à vos demandes sans jouer à l’homme de Neandertal ? Moi pas, enfin si, mon fils, je lui ai donné des valeurs de base saines. Ce qui ne semble pas être le cas de mon invité surprise. Sa mine désolée est fausse c’est évident. La bosse dans son pantalon, en revanche, est plus vraie que vraie.

Grayson…

Je ne peux pas aller bien loin et il me sait prise au piège. Cela ne m’empêche pas de le mettre en garde quand il vient vers moi. Est-ce que cela a servi à quelque chose ? Bien sûr que non puisqu’il a refermé la porte derrière moi avant de poser ces lèvres sur les miennes avec fougue et passion. Il embrasse comme un dieu et il baise encore mieux qu’il embrasse ça vous donne une idée ? Une seule de ces baises peut faire fondre mes barrières et parfois je me dis que si mon mari avait réussi à me faire frissonner de la sorte, notre couple ne battrait pas de l’aile en ce moment même. S’il ne me prenait pas, sa possession ultime aiderait aussi et s’il trouait la mort de façon tragique ce serait encore mieux. Non seulement j’hériterais de tout, mais je pourrais également m’afficher en public avec qui bon me semble. Baiser qui je veux dans le confort de mon foyer ? Cesser de baiser dans les placards à balai, dans mon bureau ou tout autre endroit reclus de l’hôpital se serait bien.

Oui !

Oui j’aime quand il débarque pour me baiser et non je ne suis pas une hypocrite. Je ne lui dois plus rien à la seule idée de devoir me rabaisser à baiser pour lui faire plaisir me révulse. Toutefois… Je ne peux pas lui résister et je crois que c’est cela qui me met le plus en rogne.

Grayson…

Cette fois ce n’est pas une invitation à la prudence, mais bien une ouverture au plaisir. J’aime quand il dévore mon cou de ces lèvres. J’aime quand il mordille ma peau avec un minimum de douceur. Je ne peux retenir de gémir quand il presse sa queue sur mon intimité. J’ai déjà relevé mes jambes afin de les enrouler autour de sa taille. Cet homme peut facilement me faire chier durant un moment, puis miauler quelques instants plus tard avant de me foutre en rogne de nouveau. Il joue à quoi là hum ? T’es chiante parce que tu as tes règles ? J’ai le droit de le mordre ? Il a de la chance que je ne sois pas de nature violente.

« Tu glisses à genoux ou je te bascule sur ton bureau ? »

Je suis censé te supplier de me baiser ? Parce que tes piques tu peux te le mettre ou je pense, je ne suis pas d’humeur.

Mes pieds viennent se poser au sol avant que ma main ne prenne sa queue en otage. Je serre assez fort pour lui signifier qu’il dépasse mes limites, mais pas assez pour l’empêcher de me baiser et ce n’est qu’une fois le message bien compris que je le repousse pour le contourner. Lentement, mon bassin ondulant pour l’allumer un peu plus encore, je viens poser mes fesses sur le bureau. À l’aide de mes mains, je saute et m’installe confortablement sur celui-ci, les jambes écartées.

C’est toi qui es ici pour baiser non ? Pourquoi tu ne serais pas celui qui se met à genou hum ?

Je suis une tête de mule et s’il veut baiser, il lui faudra plus que quelques baisers dans le cou pour me mettre en appétit. Enfin non, j’ai déjà envie de crier sous ces assauts, mais il n’est pas obligé de le savoir.

Aventureuse ? Autoritaire ? Oui, non, disons plutôt qu’il a réussi à me faire de l’effet même quand la volonté n’y est pas. Si je ne devais pas me cacher pour le baiser, lui et les autres petits jouets qui me tournent autour entre les murs de cet hôpital, il me semble que la vie serait plus facile et enivrante. Se cacher est bien aussi hein, ça permet de mettre un peu de piquant dans la vie et l’Interdit est grisant… pendant un moment. J’en ai marre de me cacher. Marre de ne pas pouvoir vivre ma vie comme je l’entends. Marre de n’être qu’une marionnette. Enfin, disons qu’il m’arrive parfois, souvent, de tirer moi aussi les ficelles. NE suis-je pas assise sur le bureau, fébrile de sentir sa langue entre mes cuisses ? Un ordre donné pour mon plus grand plaisir ?

Mhmm oui !!

Il est habile.

Des vacances…

Je soupire de plaisir lorsqu’il pousse son doigt en moi, mes pensées tourner vers un avenir plus radieux que celui qui sera mien. Ce que je donnerais pour pourvoir m’évader quelques jours, je ne vous raconte pas. M’évader avec lui se serait encore mieux. Baiser sur la plage… Oui les plages de San Diego sont sublimes, mais elles sont interdites pour des gens comme nous. Ce n’est pas le cas à Cancún…

Fais-moi rêver Grayson !

Rêver, frissonner, crie de plaisir et jouir si possible, mais je me suis limité dans ma demande en sachant que le reste allait m’être servi sur un plateau. Plus il me doigte, plus sa langue s’amuse a me soutirer soupire et gémissements et plus je tombe dans cet abysse de plaisir que lui seul sait m’offrir.

Oh oui fait moi jouir Grayson !

Mon corps se penche vers l’Arrière afin de libérer toute tension, d’abord sur mes coudes et ensuite sur le dos. Je me fous bien de savoir si cette position est confortable ou pas, je me fous de cette pile de documents qui me blesse l’omoplate ou de mon agrafeuse qui se fait un malin plaisir à me faire courber le dos. Mes pieds ont trouvé leur place favorite, soit sur ces épaules alors que mes jambes étouffent son visage entre elles.

Lèche-moi, mange-moi, goute-moi Grayson !

Je suis si près que l’indécence de la situation ne m’importe pas. Mon bassin bouge, invitant a plus de perversité, tentant bien malgré moi de lui donner un tempo plus rapide, plus vicieux. Je suis si près… Je dois me mordre la joue pour ne pas crier quand l’extase me prend d’assaut. Je vais avoir la marque de mes ongles sur mes poignets pour quelques heures j’en ai peur, des demi-lunes, la preuve d’un plaisir interdit.

Tourne-moi et baise-moi comme toi seul le peux.

Quoi ? Vous croyez que j’exagère ? Je n’ai trouvé personne qui puisse le battre de ce côté, personne d’assez solide pour me baiser comme une reine ni d’assez confiant pour ne pas penser qu’à lui. Les jeunots me font jouir, certains du moins, mais jouir par tricherie n’est pas comme jouir librement. Tricher ? Comment peut-on tricher pour jouir ? En s’imaginant un autre visage ? En se caressant nous-mêmes pour aider le processus ? En chevauchant et en jouant les égoïstes afin de se projeter nous-mêmes vers d’autres cieux ? Avec Grayson je ne triche pas, au contraire, il est souvent le visage que j’imagine me baiser quand mon amant est moins habile de sa queue. J’aurais aimé l’avoir rencontré plus tôt… Beaucoup plus tôt. Il est trop tard.

Fais-moi oublier avec ta bite…

Pas besoin de lui expliquer quels détails je souhaite oublier. Il n’est pas con et il sait ce qui ne va pas dans ma vie. Il sait que je veux être à lui, juste à lui, mais que je ne le peux pas et qu’ériger des barrières est ma façon bien à moi de me protéger. Ma façon de le protéger. C’est idiot, je sais, il n’a pas besoin de moi pour rien et pourtant cela me fait du bien de croire le contraire. Se sentir utile… Il me rend dingue.