Valentina Wilson - Ton univers sera-t-il le mien ?

C'est dans la périphérie de San Diego que tu vois le jour. Enfin pas exactement. Si c'est la banlieue qui t'a vu grandir, tu es née d'une manière assez originale. Pas d'hôpital pour toi, ni de médecin, tu es arrivée assez vite et par la grande porte sans prévenir dans le hall du grand hôtel dans lequel ta mère travaillée. Ironique quand on y pense... Tu as finalement toujours été destinée à vivre dans ce monde luxueux.


Tu te nommes Valentina Wilson, mais la plupart des gens te côtoyant te surnomme Tina. Tu es une jeune femme de 35 ans, qui a toujours adoré ce qui brille et ce qui souligne la beauté des choses. Tu vois déjà quelques regards s'insurgeait en te décrivant comme vénale, ou matérielle... Ce sont des jaloux et des hypocrites ! Tu assumes le fait d'aimer l'argent et tu te donnes les moyens d'en acquérir.


Mais revenons à tes débuts. Tu es une gamine assez docile, assez discrète. Votre famille ne roule pas sur l'or, c'est le moins qu'on puisse dire. Ta mère s'acharne à faire des heures et des heures de ménage pour qu'il y ai quelque chose à manger sur la table. Son courage t'a toujours fasciné, la fatigue maculée son visage aux traits fins et pourtant elle continuait sans relâche. Jusqu'à t'emmener avec elle parfois dans son monde de paillettes ou tout brille, scintille comme des étoiles. Ta mère était d'une force fascinante, oui elle n'était qu'une simple femme de ménage mais elle possédait un acharnement et une vigueur qui surpassait tout. Jamais tu ne la vu se plaindre ou renoncer. Même quand son abruti de mari, l'abandonné pour se faire une de ces salopes de bas de gamme. Même quand il dilapidait votre fric en boisson et, en paiement de son propre plaisir. Son attitude te répugnait, il n'était même pas capable de trouver un endroit correcte pour les baiser, c'était sous votre propre toit qu'il le faisait. Si son comportement te révulsait au plus haut point, quelque chose t'intriguait en revanche. La manière dont ces femmes étaient capable de lui faire perdre la tête. La facilité avec laquelle il tombait sous leurs charmes, et la soudaine envie qu'il ressentait à exaucer tout leurs souhaits. Tu avais 15 ans quand tu as compris que ce métier, serait en capacité de faire ta fortune.


A partir de ce moment là, tu as commencé à changer. Ton caractère s'est modifié tu es devenue beaucoup moins dociles, beaucoup moins douces. Terminée la Valentina innocente et sans arrière pensée. Tu as compris que la beauté avait un pouvoir, que la manipulation pouvait t'emmener loin. Tu as commencé à te maquiller, à t'habiller de manière plus subjective. Et tu as testé tes premiers hommes... Avouons que ce n'était pas une réussite. Les lycéens sont plus doués pour le plaisir solitaire que pour la baise. Tu as poursuivie tes études en cultivant ton envie de faire tourner les têtes, et baisser les pantalons. Etudier l'art dramatique était une orientation assez favorable à ton entreprise.


Puis ta mère est tombée malade, on lui décèle une maladie neurodégénérative. Pas une maladie comptant ses jours dans l'immédiat si elle suit un traitement. Un traitement dont vous n'aviez pas les moyens. Ton frère avec qui tu étais relativement fusionnel jusque là, à commencer à chercher un plan pour lui venir en aide. Et comme si le sort ne s'acharnait pas assez sur toi, il décida de s'engager en tant que militaire. L'armée ! Comme si avoir une malade et un père éblouissant de son absence ne suffisait pas. Lui aussi décidé de quitter le navire. Tu ne lui pardonnera jamais ce départ que tu as vécu comme un abandon. Tu te rappelles de son jour d'engagement, il était venu dire au revoir à ta mère lui promettant de revenir sans pouvoir vraiment lui assurer. Tu t'es contenté de le regarder d'une teinte froide et répugnée. Tu la détaillé de haut en bas dans son attirail de G.I. Joe. Il a murmurait ton prénom et tu as tourné les talons. Le perdre lui aussi était trop difficile. Ton père n'a pas eu besoin de se donner la peine de revenir... sa femme n'était plus bonne à lui fournir la monnaie de ses excès. Elle ne valait donc plus rien. Tu as saisie les épaules de ta mère, la tenant contre ton petit corps et tu lui as juré, lors de l'une de ces journées où elle endurait plus que d'habitude, qu'elle ne manquerait plus de rien. Ta carrière en tant qu'Escorte à commencer ce jour là.


Si les débuts n'ont pas été simples, aujourd'hui tu vis une vie que beaucoup pourrait envier. Tu possèdes un appartement face à la mer, spacieux, tout confort. Tu as une femme de ménage que tu traites avec le plus grand respect. Ta mère vit dans l'appartement voisin. Tu l'a voulais proche de toi, tu payes et assure chacun de ces besoins. Traitements, personnels de soin, garde malade. Elle n'est jamais seule, même si tu dois t'absenter quelques jours.


Tes clients sont des hommes riches, des hommes d'affaires pour la plupart qui courent le monde. Certains te sont réguliers, d'autres un peu moins. Et puis, il y a un homme, un client en particulier que tu vois beaucoup. Inutile de se leurrer tu lui dois, en grande partie, ton train de vie. Entre toi et lui c'est une relation physique, il paye et tu exécutes. Même si tu dois reconnaitre qu'en sa présence... tu es rarement obligé de te forcer à quoi que ce soit. Il est sombre et pleins de secrets et en réalité son mystère te va bien. Il y a des passés que ni toi ni lui, n'avez envie de voir ressurgir.