Tout pour vous plaire -- Metzya

Quand je suis allé voir Juan pour solliciter une augmentation, je ne m'attendais certainement pas à la tournure que prendraient les événements. Dans ma tête, je m'imaginais peut-être faire des heures supplémentaires, prendre en charge plus de responsabilités, des tâches supplémentaires à mon travail actuel. Mais il est apparu que Juan avait des plans très différents pour moi. Des plans qui, je ne peux m'empêcher de me demander, étaient peut-être en préparation depuis le début de ma carrière ici. Ces pensées m'ont hanté et continue de le faire. Je me demande si je saurai un jour avec certitude si ces plans étaient en place depuis le début ou s'ils ont été élaborés au fur et à mesure. Je dois admettre que ma connaissance de cet homme et de ses "relations" avec mon oncle est très limitée. Cependant, mon oncle m'a envoyé le voir, ce qui me donne une certaine assurance que je peux lui accorder ma confiance. Est-ce que cela fait de moi une personne naïve ? Je ne suis pas certaine. Je me demande parfois si c'est de la naïveté de ma part, ou si c'est simplement moi qui refuse, inconsciemment ou non, de voir la vérité telle qu'elle est, en face.

La Catrina ... c'était un nom et un lieu dont je n'avais aucune connaissance jusqu'à ce qu'il me l'introduise, la face cachée et ardente de l'Hacienda. C'était un club select, un endroit qui émanait une ambiance particulièrement chaude, une atmosphère qui vous enveloppe dès que vous franchissez le seuil. C'était un lieu où la luxure n'était pas seulement présente, elle régnait en maître, dictant les règles, dictant le jeu. Elle était la maîtresse incontestée, l'impératrice de la nuit, la déesse du désir. On pouvait la percevoir dans chaque recoin, chaque regard, chaque chuchotement. Chaque nuit dans ce club était une célébration de la sensualité et de l'abandon, un hommage à la passion débridée et à l'attrait irrésistible du plaisir interdit.

Et maintenant, je me retrouve ici, à la croisée des chemins, à naviguer dans ce monde inconnu et enivrant. Je m'interroge sur l'endroit où ces nouvelles responsabilités mèneront, je ne sais pas si je suis prête à affronter ce qui m’attend. Qu’est-ce qui m’attend au juste ? Je crois que je ne le sais pas vraiment. C’est mon premier soir à La Catrina et oui, je suis anxieuse, ma tenue brille davantage par son manque de matière qu’autre chose, dévoilant des courbes de mon corps que d’ordinaire, je réserve à la sphère de l’intimité. L'atmosphère est imprégnée de lumières douces et tamisées qui dansent autour de la pièce, créant une ambiance sensuelle. Cette ambiance, presque hypnotique, m'attire et m'envoûte, me faisant perdre la notion du temps et de l'espace. Je suis captivée, envoûtée par cet environnement.

Je parcoure les lieux avec une démarche déterminée, dissimulant habilement toute trace d'anxiété derrière un masque d'assurance parfaitement conçu. Mon sourire éclatant, un accessoire infaillible, illumine mon visage tandis que ma chevelure blonde tombe en cascade de chaque côté, encadrant mes traits avec douceur. Chaque détail de mon apparence a été méticuleusement soigné et pensé pour un seul et unique but : plaire et ravir chaque personne que je rencontre. Mon allure est le reflet d'une confiance feinte et chaque mouvement semble chorégraphié pour séduire, pour dissiper toute suspicion et pour assurer un charme inébranlable. Ici, il y a un seul mot d’ordre, ravir nos clients, leur offrir ce qu’ils sont venus chercher en passant ces portes. C’est ce que je fais, mettant mon sens de l’observation aiguisé et mon souci du détail en œuvre, je m’assure que les verres soient pleins et que chaque client soient comblés. Je ne suis pas à la carte des désirs, ou du moins, je ne souhaite pas l’être, j’esquive chaque demande m’arrangeant avec une certaine aisance à les aiguiller vers mes collègues. Je ne suis pas prude, je ne suis pas coincée non plus, mais j’ai besoin de tâter le terrain et de voir par moi-même sur quelle pente glissante, je m’aventure.

Je suis en plein service, occupé à servir des boissons aux clients dans l'agitation constante du club, quand soudain, la porte s'ouvre et Metzli fait son entrée. Comme d'habitude, elle inonde immédiatement la pièce de son charisme envoûtant et magnétique. Sa présence transforme l'atmosphère en une fraction de seconde. Chaque regard est attiré par elle, comme des aimants irrésistiblement attirés par une force puissante. Son entrée a toujours cet effet, c'est comme si le temps ralentissait et que chaque bruit devenait un murmure lointain. Je dois énormément à elle et à Juan, rien ne les obligeait à m’embaucher, je ne sais pas ce que mon oncle a pu dire pour les y inciter. Quand j’ai refusé de suivre ma mère au Mexique, je me suis retrouvée sans rien du jour au lendemain et sans leur coup de pouce précieux. C'était comme une douche froide, un réveil brutal et douloureux à la réalité. L'adaptation à cette nouvelle réalité a été un défi. J'ai dû apprendre à me satisfaire de peu de choses, à ajuster mon mode de vie et à apprendre à ne plus dépenser sans compter, ce qui n'était pas une tâche facile étant donné mon passé de privilège.

Je navigue entre les tables et arrive à sa hauteur.  Mon regard se pose sur elle et comme un aimant, mes yeux sont attirés par les siens, incapables de se détacher. Je suis hypnotisée, captivée par l'éclat de sa beauté. Sa beauté est si époustouflante qu'elle en devient presque irréelle. Elle irradie une énergie qui réchauffe l'atmosphère, son aura éclatante transformant l'environnement autour d'elle. Sa seule présence semble allumer une chaleur qui se propage dans toute la pièce.

« Bonsoir Miss Riviera.» Un sourire franc et chaud étire mes lèvres. « La soirée vous plait-elle ? Je peux peut-être faire quelques choses pour la rendre plus agréable encore ? »

Prévenante ? Oui. Polie ? Aussi, mais mon objectif est avant tout la boss et lui plaire, la satisfaire c’est primordial si je veux gagner en responsabilité et ne pas rester en bas de la chaine alimentaire. Alors oui, je fais de la lèche à la boss, les autres filles le percevront peut-être mal, mais je m’en moque éperdument. J’ai de l’ambition, et je suis prête à tout pour atteindre les objectifs. Je joue peut-être avec les flammes d’un brasier que je ne maîtrise pas, mais c’est plus fort que moi.

--Outfit-- Les lumières tamisées de la Catrina projettent des ombres voluptueuses sur les murs ornés de motifs mystiques. Des rideaux pourpres, légèrement agités par une brise invisible, encadrent l'entrée de la partie privée. Les senteurs enivrantes de l'encens flottent dans l'air, mêlées au parfum suave des bougies disposées stratégiquement. Ma robe rouge, une création sur mesure, est une œuvre d'art qui caresse ma peau à chaque pas. Des volants délicats et des ornements complexes ajoutent une touche de sophistication à l'ensemble. Mes cheveux, d'un noir de jais, sont relevés en un chignon élégant, laissant quelques mèches encadrer subtilement mon visage. Une paire de boucles d'oreilles scintillantes souligne la grâce de mon port de tête, le rouge de mes lèvres rappelle avec celui de ma tenue. Je jette un dernier coup d'oeil à mon apparence dans le miroir en pied de ma chambre et j'enfile mes escarpins.

Les invités privilégiés, attirés par la promesse de cette soirée exceptionnelle, sont vêtus de costumes impeccables et de robes somptueuses. Les verres de champagne tintent délicatement, créant une mélodie joyeuse qui se mêle à la musique sensuelle. Les serveurs, habillés avec élégance, circulent parmi les convives, offrant des bouchées exquises et des cocktails artistiquement préparés. Je m'approche du groupe de V.I.P avec une assurance qui envoie un frisson dans l'atmosphère déjà chargée d'électricité. Leurs regards se lèvent vers moi, captivés par la présence que j'incarne, j'aime cet effet que produit mon entrée. Un sourire énigmatique danse sur mes lèvres, nourrit par le mystère qui règne dans la Catrina. Les chuchotements complices reprennent, créant une symphonie secrète en harmonie avec la musique en fond.

Le coin privatisé est décoré avec goût, des pétales de roses écarlates jonchent la table où des chandelles vacillantes projettent des ombres dansantes. Les convives se lèvent respectueusement à mon approche, créant une allée imaginaire à travers laquelle je m'avance, une reine guidant son cortège. La nuit promet d'être une aventure sensorielle, une escapade dans le monde envoûtant que j'ai créé. Alors que je m'installe parmi mes invités, je deviens la maîtresse de cérémonie de cette soirée, prête à dévoiler les mystères et les plaisirs que la Catrina réserve à ceux qui osent s'aventurer dans ses recoins secrets. J'aime ce lieu, il est une création née de nos esprits entremêlés et cette idée me plait. Juan... il m'inspire bien plus que des idées, il faut l'avouer. J'ai un sourire tendre aux lèvres quand je pense à lui. Une voix résonnent et je lève la tête pour découvrir la beauté diaphane de cette petite blonde que mon aimé à pris sous son aile. -"Rivera, Maya et je te remercie."

Je la reprend sur la prononciation de mon nom, mais avec un sourire qui dément toute dureté. -"Tu pourrais oui. Venir t'assoir à côté de moi?" Le travail ici s'entremêle au plaisir et je souris en notant les regards déjà gourmands des hommes qui se trouvent à ma table. Ils ne me toucheront pas, qu'importe combien ils ont payé, je ne suis pas comprise dans le tarif d'entrée, mais... rien n'empêche de les faire baver d'envie. C'est même le meilleur moyen de les faire revenir, encore et encore, espérant à chaque fois que je me prête au jeu en leur compagnie. Je regarde Maya dans les yeux, la gourmandise s'affichant dans le creux de mon sourire. Elle est jolie, semble d'une innocence folle, ce qui aiguise clairement mes instincts prédateurs. C'est amusant parce que les gens sont généralement convaincu que Juan est l'élément tout feu tout flamme, alors que je suis le calme de l'eau... mais l'océan peut être agité, ténébreux, violent même ! Cet élément n'incarne pas plus la douceur que le brasier et... je peux moi aussi bruler, de flammes dévorantes. A voir si ce délicat petit oiseau à envie d'expérimenter les joies de la Catrina avec la maitresse des lieux ? Le maitre... la maitresse et le petit oiseau ? Mmm voilà qui débute une histoire de façon fort intéressante.

L'atmosphère qui règne à la Catrina est non seulement unique, mais aussi particulièrement enivrante et envoutante. Les lumières tamisées, douces et subtiles, créent une ambiance chaleureuse et mystérieuse qui invite à la détente et à la découverte. Quant à la musique sensuelle, elle ajoute une couche supplémentaire d'intrigue et de charme à l'ensemble. Je ne suis cependant pas ici pour me détendre mais belle et bien pour travailler. C’est mon premier soir ici, et dire que je suis anxieuse est un doux euphémisme. JJe suis certainement intriguée, mais je ne me sens pas vraiment à ma place. Ma vie a été bouleversée et est devenue presque méconnaissable le jour fatidique où mon père a dû quitter précipitamment le pays. Il a été accusé d'un grave délit - le détournement de fonds. C'était comme si le monde s'effondrait autour de moi. Ma mère, incapable de supporter le poids des regards accusateurs et le murmure constant de ceux qui prétendaient être nos amis jusqu'à très récemment, est retournée dans son pays natal, le Mexique. Cette trahison de ceux que nous considérions comme proches a été un coup dur. Ils nous ont tous tourné le dos sans exception, nous laissant seuls et désemparés. Je ne sais pas où je serais aujourd'hui si mon oncle, dans un geste de générosité et de compassion, ne m'avait pas trouvé cette position ici. Passer d’une vie de luxe à celle qu’est la mienne aujourd’hui n’est pas facile, mais je m’accroche et je sais qu’un jour je prendrais ma revanche.

L'instant où Metztli pénètre dans la pièce, elle attire tous les regards sans exception. Elle est la Reine en titre, rayonnant d’une beauté qui dépasse l'entendement, une beauté à couper le souffle. Habituellement, je suis une personne qui ne mâche pas ses mots, une personne qui n’hésite pas à exprimer ses pensées et ses sentiments. Certains vont même jusqu'à dire que j'ai un caractère aussi imprévisible et explosif qu'un volcan en éruption. Mais dans ce cas précis, en présence de cette femme au charisme si puissant, si envoutant, si écrasant, je me retrouve totalement dépourvu de mots. Je ne peux qu'admirer en silence cette femme qui dégage une aura si impressionnante.

Dans l'espace éphémère d'un instant, je me perds dans la contemplation de cette femme en face de moi. Elle est d'une beauté si exceptionnelle et mystérieuse qu'elle en devient presque insaisissable, et je me trouve hypnotisée par son charme. Ses traits délicats et sa grace naturelle attirent mon regard et captivent mon esprit. Je m’approche d’elle, chaque pas me rappellant la dette d'amour et de gratitude que j'ai envers elle et Juan. C'est eux qui, dans ma période la plus sombre, m'ont recueilli comme un oisillon tombé de son nid, vulnérable et perdu. Ils m'ont tendus la mains,   m'offrant une nouvelle chance de reconstruire ma vie et de reprendre les rênes de mon destin. Cette opportunité, cette seconde chance, est un cadeau dont la valeur est inestimable. Pour leur générosité, leur compassion et leur foi en moi, je leur en serais à jamais profondément reconnaissante. J’ignore tout des raisons qui ont pus les pousser à m’extirper de la merde, j’ignore leurs rapports avec mon oncle ou ce que dernier à pus le dire ou leur promettre pour les convaincre. Je n’en sais rien et je crois que je préfère ne pas y songer, c’est plus facile ainsi. Penser - naïvement - peut être qu’il existent encore des âmes bonnes et charitables.

J'arrive à sa hauteur, marquant une pause avant de prendre une profonde et délibérée inspiration, remplissant mes poumons d'air frais. J'entrouvre doucement les lèvres, choisissant mes mots avec soin, avant de m'adresser à elle d'une voix douce mais audible. Avec un sourire chaleureux sur mon visage, je lui demande avec la plus grande courtoisie si je peux faire quelque chose, quoi que ce soit, pour rendre sa soirée plus agréable et confortable. Elle se tourne vers moi, elle reprend ma prononciation quant à son nom. Mes joues s’empourprent malgré moi et je bredouille alors une excuse à peine audible. Il est vrai que mon accent laisse beaucoup à désirer. C’est une réalité difficile pour moi à accepter et à admettre, mais je ne peux nier qu'elle me fait perdre une partie de mes moyens. Lorsqu'elle me demande de venir m'asseoir à ses côtés, un sourire teinté d'une certaine timidité s'étire sur mes lèvres. Ce soir, je devrais probablement être occupé à servir des boissons à nos clients, mais il est bien connu que l'on ne refuse jamais une requête de Metztli Rivera. Ses demandes sont considérées ici comme des ordres incontestés et incontestables, dictant toujours le cours de l'action. Je viens prendre place à ses côtés, m’installant à cette place de choix, à la droite de la Reine.

“ Merci encore de me donner ma chance, de me faire suffisamment confiance pour me laisser travailler ici. “

Si j'avais déjà eu l'opportunité de remercier chaleureusement Juan, qui m'a généreusement offert la chance de travailler à la Catrina, un club à la fois particulier et sélect au sein de l'Hacienda, je n'avais pas encore eu l'occasion de témoigner toute ma gratitude envers Metztli. Cette femme, qui méritait bien plus que des mots pour décrire mon appréciation. Ainsi, je lui sers un verre de champagne millésimé, une bouteille de luxe sans aucun doute exorbitante, un breuvage qui correspond parfaitement à sa délicatesse et à son rang élevé. Je pose délicatement le verre en cristal, finement ciselé et étincelant sous les lumières tamisées, juste devant elle, avant de relever la tête. Mes iris, d'une couleur azur intense, plongent alors dans la profondeur de ses onyx envoûtants. En me regardant ainsi, avec une intensité qui me fait frissonner, elle donne l'impression de sonder mon âme, d'accéder à des parties de moi que peu de gens ont la chance de voir.

“ Sans vous et votre générosité j’aurais probablement été contrainte de partir au Mexique avec ma mère. “

Ma voix se teinte d’une émotion que je contiens. La famille de ma mère n’a jamais accepté ou aimé mon père… Alors chez eux, je me sens moi aussi comme une étrangère. Je n’y suis pas à ma place. Et puis, en demeurant aux Etats Unis, je crois qu’une part de moi espère encore naïvement sans doute voir mon père refaire surface.

« Tous ici vous dévorent du regard. »

Elle est sans aucun doute parfaitement consciente de la situation. Alors que je prononce ces paroles, je ne peux m'empêcher d'arborer un sourire amusé sur mon visage. Tout le monde dans la pièce semble aspirer à sa présence, à son attention. Ils sont tous attirés par elle, désireux de sentir la chaleur de son regard intense brûler leur peau. Et pourtant, c'est dans la profondeur de mes propres iris que ses yeux magnifiques et captivants sont fixés, créant un lien silencieux, mais puissant, entre nous deux.

Lorsque je fais mes premiers pas dans cette partie spécifique de l'Hacienda, je sens une hésitation inhabituelle en moi, mon assurance habituelle semble quelque peu ébranlée. L'atmosphère qui règne ici est à la fois envoûtante et captivante, mais également un peu intimidante, je dois l'admettre. L'apparition de Metz dans le paysage ne fait qu'intensifier cette sensation. La prestance qu'elle dégage est électrisante. Je peux presque sentir l'air autour de moi devenir plus rare à mesure qu'elle se rapproche. Chaque pas qu'elle fait semble augmenter le rythme de mon cœur, comme si elle détenait une sorte de pouvoir magnétique. C'est une expérience véritablement unique, un mélange d'excitation et de nervosité qui mêle l'anticipation à une pointe d'appréhension.

Je m’installe à côté d’elle, parfaitement consciente qu’être ainsi installée à ses côtés est un véritable privilège. Elle est la reine de cet endroit. Je parle du Mexique avec une défiance qui la fait tiquer et je comprend sa réaction mais de mon côtés je peine à accepter à bras ouvert ce pays qui refuse de tendre la main à mon père. Je connais trop peu ce pan de ma famille, et je ne suis pas certaine de vouloir en savoir davantage à leur sujet.

“ Ce n’est pas le pays que je redoute mais plustôt la famille de ma mère… Ils ne m’accepteront jamais comme une des leurs. A part mon oncle peut être… et encore, je rencontré qu’une seule fois. “

C'était le même jour où il a fait le pont entre Juan et moi, jouant le rôle de médiateur, en me trouvant ce travail. Il l'a fait pour que je puisse m'en sortir toute seule, pour que je puisse tracer mon propre chemin. J'avais deux options devant moi : soit j'acceptais l'offre de travail, soit je rentrais avec lui au Mexique. Cependant, ma vie est ici, en Amérique, donc j'ai fait le choix qui s'imposait à moi. Ma mère a beau dire, sa famille voit en moi les traits de mon père. Nous savons toutes les deux ce qu'ils pensent de lui, et ce n'est pas positif. Mes cheveux blonds et mes yeux bleus sont un rappel constant pour eux que je ne suis pas comme eux. Ils me voient comme différente, comme l'étrangère, même si je partage leur sang.

Je change de sujet dès que l’occasion se présente, lui soufflant doucement que tous les regards sont posés sur elle. Sa rétorque, rapide et piquante, me fait rougir malgré moi, elle me regarde alors avec une intensité qui me surprend, comme si d’un seul coup, je devenais le point central de son attention, éclipsant tout ce qui peut bien se passer tout autour de nous. Dans cet instant, c’est comme si le monde s'était arrêté. C’est elle et moi, dans notre bulle, et rien ni personne d’autre ne compte. Je sens un nœud se former dans ma gorge, je suffoque presque comme si je peinais à trouver mon air, je suis clairement troublée par sa présence, et je crois que c’est totalement perceptible. Mon visage doit être un livre ouvert, révélant toutes les émotions qui tourbillonnent en moi.

Ses yeux brillants se fixent sur moi, comme deux étoiles dans la nuit, tandis que son visage se rapproche lentement du mien. Je suis captivée, envoûtée par son regard hypnotique, comme si j'étais sous l'emprise d'un charme puissant. Dans cet instant suspendu, je me sens vulnérable et émerveillée, semblable à une biche éblouie par les phares aveuglants d'une voiture surgissant dans la noirceur de la nuit. La chaleur de son souffle caresse ma peau, faisant naître en moi un frisson d'anticipation. Doucement, ses lèvres se rapprochent des miennes, comme attirées par une force magnétique. Mes lèvres s'entrouvrent presque instinctivement. A travers ce baiser je perçois les fines bulles rafraichissante du champagne. Un baiser court mais qui me laisse pantelante. La chaleur qui s’empare de mon corps à cet instant est étourdissante. Elle se recule, me fixant avec ce sourire à tomber. Goûter quoi ? Le champagne par baiser interposé ? Nos lèvres ? Les deux ? Je me pose clairement beaucoup trop de question, et mon cerveau n’est clairement pas aux commandes actuellement. Je tente de reprendre contenance quand elle me demande si j’ai déjà visité les lieux comme il se doit. J’inspire alors profondément, buvant une gorgée de champagne comme si celà pouvait m’aider à clarifier mes esprits.

” Non pas entièrement.”

Lorsque Juan m’a fais proposer de travailler dans cette partie ci du club j’ai accepté sans l’ombre d’une hésitation et sans avoir la totalité des cartes en mains. Mes doigts jouent presque nerveusement autour du pied fin et ciselé de ma coupe de champagne, revenant sonder le regard sombre et profond de Metz qui me dévore du regard. Ciel que j’aime quand elle me regarde de la sorte, comme si ce soir j’étais la seule âme digne de capter son attention.

” Lorsque Juan m’a proposé de travailler dans cette partie du Club il m’a fait visiter toute cette partit ci, la visite guidée c’est arrêté à cette porte sombre. Il m’a dit que je visiterai cette partie lorsque j’aurai pris mes marques ici, et que je serais prête. “

Prête ? Prête à quoi ? Je ne suis pas saute, j’ai des oreilles et un cerveau derrière mes jolies yeux bleu, je ne sais pas mais je me doute de ce qu’il peut y avoir derrière cette porte. Cependant je comprend qu’il est voulu attendre pour me la faire franchir. Peut être qu’il craint de m’effrayer ? Ou il veut que je fasse mes preuves avant ? Je ne sais pas, mais cette décision à fait qu’accroitre ma curiosité et me donner plus envie encore de la franchir. Peut être est ce d’ailleurs justement le but de sa manoeuvre.

” Prête à quoi ? “ Je ne suis pas certaine qu’elle puisse répondre à cette question mais je lui pose cette question quand même. Un sourire mutin éttire mes lèvres et mes dents malmènent quelques instants ma lèvres inférieurs. ” Mais pour être totalement honnête avec vous, je suis comme une enfant à qui on interdit quelques choses… L’interdit, fait que me donner plus envie encore… “ J’arque un sourcil amusé. Oui, je sais la curiosité est un bien vilain défaut et il faudrait que je prenne garde à ce que je désire, mais j’ai déjà mis un pied sur cette pente glissante. ” Peut être que ce soir je pourrais passer cette porte… avec vous ? “ Une demande ? Oui, presque une supplique si l’on en juge par le ton de ma voix. L’oie blanche que je suis se livre prête à se faire éclabousser par cette luxure qui reigne là bas. J’admet ne pas savoir ce que je souhaite, je m’avance sans savoir un peu à l’aveugle car je n’ai pas toutes les cartes en main. Mon visage se rapproche doucement du sien et mon regard se noie dans le sien. Son souffle caresse ma peau et son parfum m’enivre. ” Pardonne moi mais vous me troublez.”

Je ne suis pas du genre à me plaindre sans cesse de ma situation. Je suis convaincue que la vie est ce qu'elle est et que l'on ne peut pas progresser avec des regrets ou des suppositions inutiles. La branche maternelle de ma famille et moi, nous ne sommes pas proches, principalement parce que je ressemble trop à mon père. Malgré les erreurs qu'il a commises, j'ai toujours été proche de lui, ce qui a conduit à une certaine défiance de leur part envers moi. Cependant, je ne peux pas nier que j'apprécie les efforts que le frère cadet de ma mère a déployés pour me soutenir. C'est lui qui m'a aidée à obtenir ce travail, et je suis parfaitement consciente de cela. Je ne suis pas ingrate et je lui suis profondément reconnaissante pour son aide..

Je suis déterminée à m’en sortir par mes propres moyens. Je me donne corps et âme dans ce travail, je saisi les chances que l’on m’offre. Je dois encore faire mes preuves et prouver que l’on peut me faire confiance. La présence charismatique de Metzli me charme totalement, elle est aussi intimidante qu’elle est envoûtante. Elle dégage une aura de étourdissante, elle m’offre sa compagnie et j’en suis flattée. Elle est la Reine incontestée de cet endroit, ma reine en quelques sorte et je lui suis entièrement dévouée. Mon plaisir résidence dans sa satisfaction pleine et entière.

Elle attire inévitablement tous les regards dans la salle, et mes joues se teintent d'un rouge léger lorsqu'elle insinue d'une manière subtile qu'à cet instant précis, c'est seulement mon attention qui compte pour elle. Ses lèvres jouent délicatement avec les miennes, m'offrant le luxe inestimable de savourer le goût du champagne directement à partir de ses lèvres douces et tentantes. Elle est tout simplement étourdissante, un véritable tourbillon de charme et de beauté qui me capte et refuse de me laisser partir. Lorsqu'elle me demande avec une curiosité sincère si j'ai déjà eu l'occasion de visiter les lieux de manière approfondie, je suis d'une honnêteté qui me surprend moi-même. Je ne tourne pas autour du pot, assumant pleinement ce désir ardent qui a pris feu en moi dès l'instant où elle a franchi le seuil de la pièce.

Elle est intimidante et je ne cache pas ce trouble qui m’anime un seul instant. J’assume ce désir puissant, presque électrique, qu’elle fait naître en moi, j’assume mes propres envies, mes propres désirs, aussi brûlants qu'ils soient. Je n’ai pas froid aux yeux, la peur, cette émotion si humaine, ne m’a jamais paralysé et je ne compte pas laisser cela se produire maintenant. La peur, l’appréhension peuvent parfois être un moteur puissant, un carburant pour l'action, mais moi, je n’ai pas peur, malgré cette lueur féline, presque sauvage, qui anime ses iris, comme un feu dansant dans la nuit. Elle est semblable à une louve puissante et dominatrice, son aura m’enveloppe et m’emprisonne, une prison immatérielle dont je ne cherche pas la sortie, sans même que je m’en rende totalement compte. Est-ce que je peux franchir ce pas avec elle ce soir ? C’est cette question qui me hante, c’est ce que je veux plus que tout. Je ne suis pas naïve au point de ne pas me douter qu’il y aura des conséquences à une telle demande, mais je suis pleinement prête à les affronter, à les assumer. Je montre et appuie mon désir en me rapprochant si proche d’elle que son souffle et son odeur caressent la peau sensible de mon visage, comme une brise légère sur une mer calme. Je désire cette femme avec une telle ardeur, c’est étourdissant, comme une danse vertigineuse au bord du précipice.

« Il s’agit d’une mise en garde ? Un sourire fin et franc, teinté d'une pointe de défi, étire mes lèvres. C'est une provocation que je ne peux pas m’empêcher d’offrir, une tentation irrésistible. Elle empoigne ma chevelure, ses doigts s'enfonçant dans mes boucles, me surplombant de toute sa hauteur. C'est une posture dominante, comme pour me mettre en garde, un dernier avertissement. C'est un signal clair qu'elle est prête à prendre le contrôle, à me guider dans cette danse de la passion. Et je suis prêt à suivre, à me laisser emporter par ce désir impérieux qui me consume de l'intérieur. Je suis prêt à assumer ce désir, à plonger dans l'inconnu avec elle.« Si je me sent de taille ? Il ne s’agit pas d’une supposition mais d’une absolue certitude…»

Je me redresse à mon tour. Je suis peut être - certainement même - trop sure de moi, mais c’est un fait, je suis prête à tout pour la contenter et lui offrir la passion et le plaisir que la Reine puissante et sublime qu’elle est mérite. Elle est légèrement plus grande que moi et debout devant elle et je obligé de lever légèrement la tête pour soutenir son regard de braise. Un sourire plein d’envie et de promesse anime les traits de mon visage de poupée. Curieuse, envieuse je suis prête à plonger tête première vers l’inconnue, assument pleinement la puissance folle de mes envies.

« Votre plaisir et ma seule et unique priorité cette nuit. »

Ce soir… cette nuit, tout est flou et vague dans mon esprit embrumé par un désir pressant et grandissant. Mon visage est à quelques centimètre du sien, mon corps effleure le sien transit d’un désir d’une évidence folle. Je lui offre une promesse que je suis prête à honorer et à totalement assumer, et comme pour conforter mes propos je réduit à néant cette distance ridicule et l’embrasse avec une passion totalement assumée. Presque sauvage, ma langue cherche la sienne pour une danse fiévreuse.

« Mon plaisir et votre…»

C'est un souffle, une promesse silencieuse que je laisse s'échapper contre ses lèvres, celles que je viens tout juste de libérer de l'emprise de ce baiser passionné et intense que nous venons d'échanger. Nous nous tenons là, immobiles, nos regards verrouillés l'un sur l'autre, nos respirations s'entremêlant dans l'espace entre nous. Les yeux dans les yeux, je lui communique sans paroles la profondeur de mon engagement. Ma détermination à lui appartenir n'est pas seulement intense, elle est réelle, tangible. Pour moi, il n'y a pas de doutes, pas de questions. C'est un sentiment qui résonne au plus profond de moi, une certitude inébranlable.

 Metz déploie devant moi les voiles d'un univers aussi mystérieux qu'éblouissant, et je me laisse porter vers un nouveau chapitre de ma vie. Un nouveau monde dont elle m’ouvre les portes en m’emportant avec elle à travers cette porte où ses initiales imposant trône fièrement. Elle m’emporte dans son univers de luxure. Elle marche devant moi, sûre d’elle, ses cheveux flottant derrière elle. Un seul regard suffit échauffer mon corps et mon âme. Elle m’emporte avec elle, m’enveloppant de son aura mystérieuse. Le temps semble comme suspendus, chaque instant s’étirant dans une intensité insoupçonnée. 

 la salle nous enveloppe dans un écrin de volupté, chaque objet y semble destiné à éveiller des plaisirs clandestins une ambiance suffocante m'embrase, déclenchant en moi une excitation sans pareille.  un sourire mystérieux, porteur d'une promesse silencieuse, se dessine sur ses lèvres, tandis que ses yeux scintillent d'une lueur indomptable.  Au cœur de ce sanctuaire, bien loin du monde extérieur, je me sens à l’orée d’un voyage étourdissant, un voyage vers l’inconnu, à la fois exaltant et périlleux.  je tente de projeter une assurance que je ne ressens qu'en partie, masquant mes doutes derrière une façade confiante malgré les nombreux avertissements que j'ai reçus, ma curiosité et mon désir l'emportent sur tout le reste de plus, Metz me fascine, non seulement par sa beauté à couper le souffle, mais aussi par cette aura exceptionnelle et mystérieuse qui m'ensorcelle.

 je m'abandonne complètement à elle, sans la moindre hésitation, lui offrant mes lèvres et tout le reste en anéantissant l'écart qui nous sépare, en prenant ses lèvres, c'est l'intégralité de mon corps et de mon âme que je mets à ses pieds sans condition. Je suis comme hypnotisée par le spectacle qu’elle m’offre, se déshabillant à la lueur vacillante des bougies. La beauté de cette femme est à couper le souffle, chacune de ses courbes semble avoir été dessinée par les dieux de la luxure et de la passion.  La tendresse de ses doigts sur ma peau est envoûtante, mon cœur vacille lorsqu'elle me chuchote qu'elle compte bien disposer de moi à sa guise un léger rouge teinte mes joues mes lèvres s'entrouvrent, mais aucun son ne s'élève, ma gorge se resserre sous l'assaut des émotions la simple pensée de devenir son objet de désir et d'être à sa merci me fait perdre la tête et attise mon envie.

 Un frisson exquis traverse tout mon corps tandis qu'elle laisse tomber les étoffes de ma tenue sur le sol à présent en lingerie, je me découvre sous son regard de braise, me sentant plus belle et désirable que jamais, chaque regard de sa part attisant un désir sauvage​​​​​​​.  Nos lèvres s'unissent dans un baiser aussi sauvage qu'ardent, et mon cœur s'emballe dans ma poitrine tandis que l'air se fait plus rare autour de nous ma langue cherche la sienne désespérément, et je laisse échapper un soupir de protestation lorsqu'elle interrompt ce baiser passionné, me conduisant ensuite vers une croix de saint-andré plaquée contre le bois sombre et frais, je la fixe intensément, obéissant à son ordre de ne pas bouger ma respiration devient de plus en plus chaotique tandis qu'elle attache mes poignets et chevilles à la croix à l'aide d'une corde de soie rouge. 

« Pas autant que vous...»

 L’émotion me fait perdre mes mots, complètement enchaîné par sa beauté magnétique et ce regard de braise, empli de désir brûlant, qui éveille en moi un feu insoutenable mes doigts serrent instinctivement les cordes, non par volonté d’évasion, mais pour m’ancrer dans cette réalité ensorcelante, elle se rapproche, la flamme de la bougie vacillant gracieusement au gré de ses mouvements. Des gouttes de cires chaudes s’écrasent sur ma peau, la morsure de la brûlure m’arrache des gémissements de douleur et de plaisir étrangement mêlé l’un à l’autre. Mon corps se tend et s’arc de manière incontrôlé, la morsure provoqué par la douleur est étonnamment délicieuse. Je serre les dents, contractant ma mâchoire, anticipant la prochaine brûlure. Mon regard ne parvient pas à se détacher de sa silhouette enchanteresse.  Ma poitrine offerte, la cire brûlante mordant la pointe de mon sein arrache un cri étranglé qui se répercute dans l'immensité de la pièce le contraste entre l'intensité de la douleur et la douceur de ses lèvres est bouleversant en proie à un mélange indissociable de douleur et de plaisir, mon esprit ne parvient plus à les discerner, illustrant ainsi la symbiose des deux sensations.

« Encore… »

 Mes mots mourants dans un souffle se muent en un gémissement jouissif lorsque ses dents torturent délicieusement le lobe de mon oreille son haleine ardente contre mon cou provoque des frissons, je respire son parfum, tentant de tourner mon visage pour capter un baiser évanescent soumise, tout mon corps tremble sous son règne de désir sauvage elle laisse la bougie rouler au sol et saisit une cravache, son sifflement déchirant l'air avant de faire rougir ma peau d’albâtre un couinement étouffé s’échappe quand le cuir mord mes cuisses je retiens mon souffle, en attente du coup suivant, accueillant la douleur qu’elle inflige. 

« Vous êtes la seule à pouvoir juger si ma docilité est suffisante...» Je retiens mon souffle, réprimant un gémissement lorsque ses doigts viennent cajoler mon bouton de plaisir, attisant un désir déjà presque insoutenable. A sa merci je ne peux rien faire d’autre que d’accueillir cette vague d’envie qui me domine, me rendant plus ardente que le cœur en fusion d’un volcan. « J’espère seulement être en mesure de satisfaire vos attentes, de vous contenter et de vous faire vibrer avec la même intensité que vous me faites vibrer à cet instant...» Mes iris brillent d’un désir sauvage, cherchant la beauté de son regard assombri par l’envie. Mon corps s’arc et mon bassin ondule contre ses doigts qui me rendent folle. Des gémissements m’échappent… “Encore”… Gémissement à peine audible entre mes lèvres tremblantes. 

Je ne sais plus où finit la réalité et où commence le rêve. Tout mon être se dissout sous son emprise. Metz me domine, chaque geste, chaque ordre, chaque sensation amplifie mon désir jusqu’à ce que je ne sois plus qu'une vague de plaisir déferlante. Son regard m’enserre comme une chaîne invisible, ce lien inattendu entre la douleur et le plaisir, un vertige délicieux et redoutable. Mes lèvres tremblent, mes yeux cherchent les siens, trouvant toujours cette promesse silencieuse qui me rend folle de désir.

« Vous êtes l’incarnation même de mes fantasmes les plus ardents. » 

Elle continue inlassablement jouant de ma chair comme elle jouerait d'un instrument précieux. Mon corps est sa composition, chaque touche une note d’une symphonie infiniment délicieuse. Un effluve de son parfum me parvient, m’enivrant davantage. J’essaie de me retenir, de rester encore un peu dans cette extase infinie, mais c'est impossible face à sa maîtrise. Ma respiration devient plus erratique, chaotique même, alors que la vague de plaisir monte inexorablement.