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 Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve

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Eve Rhodes
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MessageSujet: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyDim 29 Oct - 17:27

C’est bien connu, les médecins sont de loin les pires patients, et bien on peut dire que je confirme largement cette règle. Lorsque je me suis réveillée entre ces quatre murs trop blancs et que cette odeur trop familière de l’hôpital est venue chatouiller mes narines un vent de panique c’est emparé de moi. J’ai subitement pris conscience de ce à quoi j’ai échappé, des images me reviennent sous formes de flash d’une violence inouïe. J’ai mal partout, chacun de mes muscles me semble peser une tonne. Le visage souriant de Diane, cette infirmière avec qui j’ai travaillé de nombreuse fois se veut rassurant. Elle est penchée au-dessus de moi, me souhaitant un bon retour parmi eux. Je suis dans le gaz, mais quand elle pose sa main sur la mienne j’ai un mouvement de recul violent. Elle s’excuse immédiatement. Elle n’y est pour rien, elle voulait seulement bien faire, je le sais, mais mes iris dardent sur elle des éclairs. Je ne veux pas qu’on me touche, je ne veux pas qu’on me parle... ni même qu'on me regarde. Mon esprit est entre deux mondes, il a du mal à réaliser et à démêler la réalité du reste, mais mon corps lui se souvients que trop bien... et il a peur, il est traumatisé malgré ce que je veux bien admettre les faits sont là.  

« Diane, je veux vois mon dossier.»

Je la regarde, elle semble hésiter. Elle tente de me rassurer, me disant que le médecin en charge de mon dossier ne devrait pas tarder. Qu’elle, elle n’en a pas le droit.  

« Je veux mon dossier. Maintenant !! »  

Mes paroles claques sèchement dans les airs. Elle n’y est pour rien et je lui parle comme à un chien. Elle me regarde avec cet air de chien battue qui me donne envie de gerber. Je balance ma tête en arrière l’enfonçant rageusement dans l’oreiller. En temps normal je suis hiérarchiquement au-dessus d’elle, elle obéit à mes directives sans poser de questions, mais là, je suis la patiente et ça change tout. Et moi, me retrouver à ce point déminue et vulnérable et bien ça me rend folle. Je veux savoir ce qu’il en est.  

« Qui ? Qui est en charge de mon dossier ? »

« Le docteur Purdy.»  

Je n’ai pas eu le loisir de faire réellement sa connaissance, nous nous sommes croisés quelques fois, salué brièvement mais rien de plus. Je dois dire que ça m’emmerde parce que je ne suis pas certaine qu’exiger qu’il me signe mes papiers de sortis soit efficace.  

« Dis-lui que je veux le voir... genre maintenant !! »

J’articule chaque syllabe de manière exagérée comme si elle été un demeuré. Putain je suis odieuse mais là ma tête, mon corps, se sont mis en mode secours. Me sentir à ce point faible et vulnérable aux yeux de tout ça me rend folle. Diane ose à peine ouvrir la bouche, c’est comme si avec un simple regard elle s’excusez d’être là. Elle bredouille qu'il viendra dès qu'il le pourra. Ce qui me fais soupirer de frustration. Encore. Je me redresse dans mon lit, ma tête est lourde et j'ai une impression de vertige désagréable. Je tente de me lever mes elle me stop dans mon élan. Il est préférable que je ne me lève pas encore ? Sérieusement ? Je suis médecin chérie !! Chirurgienne même alors tes conseils d’infirmière tu sais où tu peux te les carrer ? Heureusement pour elle je n’exprimer pas cette pensée virulente, mais je crois que mon regard vaut milles mot. Elle laisse échapper un “si vous plait” comme si elle m’implorer de me tenir tranquille. Sinon quoi ? Ils ne vont pas m’entraver à mon propre lit quand même. Mon regard croise le siens, elle est désolée, et je sais qu’elle n'y est pour rien. Je sais que Diane est une infirmière formidable avec qui d’ordinaire j’aime travailler. L’expression de mon visage change subitement, comme si la pression en moi relâché d'un seul coup.  

« Excuse-moi Diane. Tu fais que ton job... Est-ce que tu peux seulement aller chercher dans mon casier ma tenue de sport ? Je ne supporte pas ses blouses d’hôpital infame...  »

Elle acquiesce, esquissant un sourire timide avant de me laisser. Elle n’a pas refermé la porte que les larmes roulent sur mon visage. Je suis sous pression, je suis dévastée. C’est terminé !! Je suis ici, en sécurité ce cauchemard est derrière moi. Et Stacy ? Elle est là ? Ils sont arrivés attend pour elle aussi ? Bon sang il y a tant de choses qui se bousculent dans ma tête que j'ai l'impression que ma tête va exploser.  

Un peu plus tard Diane m’apporte ce que je lui ai demandé. Un sac qui été resté dans mon casier, n'y a pas grand-chose dedans, une tenue de sport composé d’un short court et d’un tee shirt. Pas magique certes mais mieux que cette blouse immonde. Elle me demande si j’ai besoin d’elle, mais je la remercie. Avant qu’elle passe le pas de la porte je l’interpelle lui demandant si mon amie Stacy a été admise. Malgré qu’elle me dise qu’elle va se renseigner son regard triste ne m’échappe pas. Elle fait que m’inquiéter davantage mais je n’insiste pas. Je ne suis pas certaine d’être en état d’encaisser la nouvelle sans passer par l’étape crise de nerfs.  

La nuit tombe sur San Diego, et au fur et à mesure que le ciel s’assombris mon angoisse monte en pression. Eteindre la lumière de ma chambre n’est même pas une option que je peux envisager. Rester seule entre ces quatre murs non plus. Je me lève enfile ces espèces de chausson infâmes fourni par l'hôpital, j'empoigne ma perfusion pour qu'elle me suive et je traverse ma chambre. J’ai besoin d’aller faire un tour c’est un besoin viscéral. J’ouvre la porte de ma chambre, et sursaute en voyant la silhouette massive de Roman apparaitre dans l’encadrement. Instinctivement j’esquisse un mouvement de recul, mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine le temps que mon esprit rationnalise que je ne risque rien.  Ça va être sa ma vie maintenant ? Sursauter et flipper comme une enfant à la moindre surprise ? même la plus banale.  

« Excusez moi... je ne m’attendais tout simplement pas à te voir maintenant... »

Je reprends lentement contenance, les battements de mon cœur et ma respitration se stabilise, reprenant un rythme presque normal. Je trouve même la force d'esquisser un sourire.  

« Dis moi que tu viens signer mes papiers de sortie et que je ne vais pas obligée de faire le mur comme une ado. »

Je dis ça sur le ton de la plaisanterie, mais en réalité ce n’en ait pas réellement une. Je veux me tirer de là et vite. Contre avis médicale s'il le faut. Je relève sur lui mes grands yeux cherchant à déchiffrer ce qu’il pense. J’ai été plus qu’odieuse avec les infirmières, je ne doute pas un instant que ce soit parvenu à ses oreilles, mais je ne suis pas franchement d’humeur à me faire disputer comme une gamine.  
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyMer 29 Nov - 22:21

C’est une nuit de garde dont en préfèrerait se passer. C’est une nuit de garde qui commence et qui déjà a eu son lot de merdes. Je suis sur le toit de l’hôpital parce que c’était la sortie la plus proche. Je vais m’octroyer quelques minutes pour avaler ce café trop chaud et mal dosé volontairement pour qu’il me donne un max de caféine sans pour autant me faire trembler ou avoir un arrêt cardiaque. Cette fin de journée, c'est la merde. Bagarres, décès, un enfant mort dans un accident de la route, un junky qui tente avec un surin rouillé de forcer le passage vers la pharmacie et qui se prend un coup de taser et qui dans la foulée commence à plonger. Nous tentons de le sauver, mais il va probablement y passer. Il a 22 ans, il vit dans la rue depuis 3 ans et ses parents refusent de venir le voir parce que leur fils s’est détourné de Dieu il y a bien longtemps… Putain, rappelez-moi pourquoi je suis rentré ici ? Au moins en Nouvelle-Zélande, il faisait chaud… Bon okay pas tout le temps, je mens… Je remonte mon col alors que le froid du vent lèche ma nuque et que je tente de faire passer cette sensation en buvant une gorgée. Trop vite. Le liquide me brule la langue et je vais pousser un juron, mais mon téléphone sonne. Le numéro me fait penser au service de Diane. Bingo. Elle m’appelle Rom’ c’est une infirmière super chouette et on a sympathisé. J’ai rapidement appliqué cet adage pratique qui consiste à se dire qu’on est médecin, mais que ça ne fait pas de nous des dieux ou des êtres supérieurs, que les infirmières, c'est mieux d’être gentil parce que sans elle, on est juste des trucs inutiles et qu’on ne doit pas les baisers tout comme on interdit aux joueurs de Foot Américain de baiser ou d’être en couple avec les Cheerladers. Bref, Diane m’appelle et annonce que le docteur Rhodes veut me voir.

Ève Rhodes… Je l’ai à peine croisée. Femme magnifique au regard d’ange qui est très sympa et avenante. Elle a voulu qu’on se tutoie et qu’on se sente à l’aise rapidement. Elle est canon, très canon et c’est la moindre de ses qualités. Je crois que j’aimerais posséder, ne serai-je que le quart de son talent de médecin. Elle est impressionnante et en cette fin de journée, elle a été admise ici. Je réponds à Diane que j’arrive rapidement et alors que je souffle sur mon café et tente de l’approcher de mes lèvres, je me ravise et le renverse près d’une gouttière d’évacuation. Je rentre et jette le gobelet. Ève est arrivée inconsciente et j’attends encore les résultats de ses analyses. Je descends à son étage et alors que je m’avance, je la vois sursauter en tenue de sport, tenant sa perfusion en guise de canne et tentant de s’enfuir. Elle me demande de l’excuser en me vouvoyant avant de me tutoyer pour me dire qu’elle ne s’attendait pas à me voir maintenant. Je lui adresse un petit sourire avant de rajouter sur un ton mi-figue mi-raisin.

« J’ai fait foirer ta tentative d’évasion ? »

Elle esquisse un sourire, mais je vois qu’elle tangue et au lieu de la toucher, je pose discrètement mon pied sur les roulettes de sa perfusion afin de la plaquer au sol pour qu’elle s’y retienne sans avoir l’impression que je l’aide à rester debout ou qu’elle doive m’utiliser pour rester droite. Si elle tente de fuir c’est qu’elle s’en croit capable et je ne veux pas l’infantiliser ou la braquer. Ce serait contre-productif. Elle me demande alors si je suis là pour signer ses papiers de sortie et qu’elle n’est pas obligée de faire le mur comme une ado. Je hoche la tête et décide de faire positif tout en lui donnant une petite liste non exhaustive de ce qui doit arriver avant qu’elle reparte.

« C’est exactement ça, une fois que j’aurais pu t’ausculter, voir tes analyses, discuter avec toi, m’être assuré que tu pourras revenir très vite travailler avec nous en nous abreuvant de tes jolis sourires. »

Petite touche de charme avec mon plus beau smile avant de délicatement tendre ma main vers elle pour l’inviter à me confier la sienne pour la ramener en douceur vers la chambre dont elle tentait de s’évader.

« Tu permets que je te ramène au lit ? »
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyJeu 21 Déc - 20:43

Je suis totalement déconcerté, je lutte toujours pour accepter la réalité de ce que je viens d'expérimenter. Sérieusement, entre mon enlèvement à la sortie de la boîte de nuit et tous les autres événements invraisemblables qui ont suivi, on pourrait penser que tout cela est tiré d'un film d'action hollywoodien. Oui, je m'en suis sorti... mais de justesse. Quelques kilomètres supplémentaires et j'aurais été de l'autre côté de la frontière, entre les mains d'individus absolument pas fréquentables et dangereux de surcroît. Isolée dans la solitude de ma chambre d'hôpital, je me replonge sans arrêt dans les événements passés, les rejouant comme un film dans les tréfonds de mon esprit. C'est comme si j'avais besoin de cette projection mentale, de cette mécanique répétitive pour accepter la réalité cruelle qui m'entoure. Et qu'en est-il de Stacy ? Est-elle... ? Je ne peux pas supporter d'y penser, l'idée est tout simplement trop insupportable. Peut-être que les secours sont arrivés à temps pour elle aussi ? C'est une possibilité, une lueur d'espoir à laquelle je m'accroche désespérément. Je préfère de loin me perdre dans cette éventualité, m'accrocher à cette possibilité plutôt que de me laisser submerger par le pire des scénarios.

Je me trouve dans cet hôpital qui m'est tellement familier, un lieu dont chaque couloir, chaque recoin, chaque chambre est gravé dans ma mémoire. J'y passe une grande partie de ma vie, non pas en tant que patiente, mais en tant que membre du personnel médical. L'idée que mes collègues, ces personnes avec qui je partage ma passion pour la médecine, me voient dans cet état de vulnérabilité me terrifie et me rend folle. Habituellement, je suis connue pour mon caractère enjoué et ma confiance en moi qui sont inébranlables, mais en ce moment, je suis loin de cette image. Mon reflet dans le miroir me montre une personne affaiblie que je peine à reconnaître. C'est avec une détermination farouche que je veux et je dois sortir de cet endroit. Ce n'est pas seulement une envie, c'est un besoin presque viscéral. Je ne sais pas exactement à quoi je pense en trottinant avec ma perfusion à la main. Je pense aller où comme ça exactement ? Pas bien loin puisque je tombe nez à nez avec Roman qui met un point final à ma tentative d’évasion ridicule. Je me sens comme une gamine prise sur le fait, entrain de faire le mur. Je le vouvoie, puis le tutoie dans la même phrase. Non mais sérieusement Eve… tu es plus sûre de toi d’habitude.

« Tu ne crois pas si bien dire… »

Je m'efforce de lui adresser un sourire légèrement taquin, car oui, j'avais effectivement prévu de m'échapper, de mettre les voiles. Malgré mon état physique affaibli qui aurait certainement entravé cette tentative, je refuse catégoriquement d'admettre cette réalité pour l'instant. Je vacille, perdant presque l'équilibre, mais je parviens à me ressaisir et à retrouver une certaine contenance. C'est alors que je lui demande s'il est finalement venu pour me signer les papiers de sortie de l'hôpital. Évidemment que non... ou du moins pas dans mon état actuel. Je le sais, étant moi-même médecin, je ne laisserais jamais sortir une patiente dans cet état sans effectuer un minimum de contrôles. Je m'efforce de ne pas bouder et de râler parce que je n'obtiens pas ce que je veux. Roman, avec son plus beau sourire, arrive à réchauffer mon cœur, à apaiser ces peurs qui me tourmentent depuis mon réveil. Son sourire a le pouvoir d'illuminer une pièce et de me faire oublier, ne serait-ce qu'un instant, la situation dans laquelle je me trouve.

« Ok, mais c’est bien parce que c’est toi… »

Je tends la main et mes doigts viennent agripper les siens, s’y cramponnant avec une fermeté qui me surprend moi-même. Ça peut paraître stupide, mais j’ai la sensation d’attraper une bouée au cœur d’un océan déchaîné. Être en présence de quelqu’un que je connais me rassure plus que je le pensais. Nous regagnons ma chambre, ces quatre murs blanc et froid me donne un sentiment d’oppression désagréable.

« Je vais péter un plomb si je reste ici trop longtemps, Roman. »

Mon sourire à disparu de mon visage, je viens m’assoir sur le rebord de mon lit. Je suis fatiguée, mais la peur de m’endormir me tiens éveiller et les sens en alerte. Je prétends vouloir rentrer, vouloir qui tter ma chambre d’hôpital, mais en réalité, je ne suis pas certaine que je me sentirai mieux chez moi. Disons seulement que je pourrais y exploser et me laisser aller sans que personne puisse jamais l’apprendre.

« Je vais bien. »

Je me retrouve à répéter ces mots. Est-ce pour lui ? Pour essayer de le convaincre ? Je ne pense pas, en vérité. Je crois plutôt que j'essaie de me convaincre moi-même. Je suis là, bien vivante. Bien que terrifié, j'ai survécu, et ça, c'est tout ce qui devrait vraiment compter, n'est-ce pas ? J'inspire profondément, comme si l'air pur pouvait apaiser les tourments de mon esprit. Comme si cela pouvait chasser les pensées sombres qui viennent l'obscurcir, comme une ombre menaçante.

« J’ai seulement besoin de reprendre le travail… dès que possible. »

M’occuper l’esprit en bossant comme une acharnée, oui, c'est tout ce dont j’ai besoin. Au moins, lorsque je suis ici, entrain de sauver des vies, je ne pense pas à la mienne. Je relève la tête, venant plonger mes iris dans ceux de mon collègue qui est ce soir aussi mon médecin. Mon regard sonde le sien. Je suis forcée de constater que sa présence m’apaise, atténue ses peurs qui m’ont poussé à tenter de fuir cette chambre et même l’hôpital.
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyDim 7 Jan - 21:36

Eve, je l’ai croisée une fois ou deux. Sympa, très très belle, compétente si j’en juge par sa réputation et ce que j’ai pu voir. En revanche, je ne sais pas dans quel merdier elle vient de se fourrer et pourtant c’est bien arrivé et vu son état il faut déjà que je la calme et que je m’assure que son intégrité physique et mentale soit opérationnelles et ensuite ce serra le boulot de la police de faire ce qu’il faut, mais ça limite je m’en tape. Le plus important c’est de m’assurer qu’elle soit calme et que je puisse lui faire les soins nécessaires. Les infirmières sont déjà en panique car c’est une membre de l’équipe et qu’en général on évite d’avoir des collègues à traiter mais là c’est arrivé avec les secours. Je tente de sourire et de plaisanter pour atténuer sa panique et sa main serre la mienne plus fort que je ne l’aurai pensé. Elle est encore à cran. Elle cède à mes arguments alors que je me montre doux, souriant et un brin charmeur pour essayer de changer l’émotion de la dame. Mais elle tourne comme un lion en cage et je crois que mon temps est compté et que sa résistance ne tient qu’à un fil. Je l’attire doucement vers le bord du lit et je la fais asseoir. Je détaille son corps et les marques éventuelles. Trace de coups, estafilade au niveau du cou… Je dirais une lame qu’on a appuyée contre elle et qui a mordu la peau. Rien de dangereux à ce stade mais c’est rouge. Elle a été malmenée et son trauma crânien est sévère. Elle me dit qu’elle a besoin de reprendre le travail dès que possible. Je hoche la tête doucement.

« Okay on va faire un deal, tu me laisse t’ausculter en détail, on attend tes analyses qui ne vont plus tarder et si tout va bien je te fais un bond de sortie en me désignant comme observateur pour les 48h prochaines. »

Chez moi ou chez elle on s’en tape en fait. Je comprends qu’elle veut se tirer mais je préfère baliser les choses et lui éviter des malaises ou pire. Je l’invite doucement à s’allonger sur le dos et sachant qu’elle est nue sous sa blouse je prends une serviette pour la déposer entre ses cuisses de sorte à ce que je cache à mon regard ses parties intimes. Les cuisses ont des coups mais rien de grave. Tout en la regardant je lui demande sur un ton doux et calme.

« Tu te souviens de quoi de ta soirée ? Il s’est passé quoi ? »

Je replace la blouse et retire la serviette que je viens poser sur ses seins avant de défaire le haut et de le baisser au niveau de la taille. Je regarde l’état de ses côtes, son cou, sa tête. Je lui fais suivre mon doigt du regard et observe tous les détails. Je sais que c’est énervant d’être à sa place. En nouvelle Zélande quand je jouais au Rugby j’ai pris un K.O en match et on m’a fait chier avec les précautions d’usage alors que je voulais juste retourner sur le terrain. Mais à ma place elle ferait pareil. Je la regarde en souriant avant de réaliser que j’ai oublié de la rhabiller et remonte sa blouse avec un sourire amusé et désolé à la fois. On toque à la porte et je lui fais un clin d’oeil avant de me détourner pour aller prendre les documents. L’infirmière fille et je regarde en me tenant devant la porte.
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyVen 26 Jan - 13:40

Il suffit d’une mauvaise rencontre et d’une suite de mauvaises décisions pour se plonger dans un merdier incroyable. C’est ce qui m’est arrivé, j’ai voulu aider une vieille amie, l’aider à sortir la tête hors de l’eau quant à moi la vie me souriais désormais. Les choses ont mal tourné et j’ai bien failli le payer de ma vie. Ce soir, je me retrouve à l’hôpital dans un état qui n’est pas gravissime, mais suffisamment inquiétant pour que l’on souhaite me garder en observation. Je prétends vouloir rentrer chez moi, mais je n’ai aucune certitude de m’y sentir mieux. Que je le veuille ou non, je suis chamboulée, mon esprit refuse de l’accepter, mais il a été durement affecté par ce que je viens de vivre.

Devant Roman je tente de jouer les femmes fortes alors que dans les faits, je n’en mène pas large. Je le connais que très peu, mais j’espère parvenir à avancer les bons arguments pour qu’il accepte de me laisser sortir. Les regards de pitiés que tous posent sur moi ici me mettent hors de moi. Depuis quand je suis la femme faible que tout le monde ménage ? Ce n’est pas moi. Je dois me reprendre, et vite. Très vite. Roman serre ma main dans la sienne, son contact chaud et rassurant a le mérite de m’apaiser légèrement. En tant que médecin je ne peux pas contester ses arguments, à sa place, je ne laisserais pas sortir une patiente dans cet avant un bon paquet de contrôle préalable. Il ne ferait pas correctement son travail s’il me laissait sortir seulement parce que je le lui demandais avec mon joli sourire.

Il me ramène doucement vers mon lit ou il m’invite à m’installer. J’obéis, sagement, parce que malgré tout ce que je peux dire, c’est bien la seule chose raisonnable que je puisse faire. Je suis une fille intelligente, sinon je n’en serai pas arrivée là et m’entêter inutilement n’est clairement pas la meilleure solution. Je lui fais part de mon besoin de reprendre le travail rapidement, pour m’occuper l’esprit et tourner la page sur cette sombre histoire si cela est du moins possible. Il semble comprendre ce besoin qui m’anime, et je dois reconnaître que son deal est raisonnable, je peux difficilement refuser et faire ma difficile, surtout avec ce petit sourire qui anime son visage. Il veut m’aider et ne me regarde pas comme une petite chose fragile et blessée et j’apprécie énormément cela.

« Tu tiens vraiment à jouer les baby-sitters ? » Je me détends légèrement et lui adresse un sourire complice. « Je suis certaine que tu as bien mieux à faire, mais ton offre est raisonnable, alors c’est d’accord. »

J’ai l’impression de lui faire perdre son temps, mais il ne me laisse de toute manière pas réellement le choix. De plus, sa compagnie est loin d’être désagréable et ça serait quoi ? L’occasion d’apprendre à connaître l’un de mes collègues ? C’est une bonne chose ça non ? Tisser des liens avec des gens “bien” qui ne risquent pas de me balancer tout droit dans les griffes d’un cartel de drogue Mexicain c’est forcément une bonne chose.

Je m’allonge sur le dos lorsqu’il m’y incite. Ma respiration est rapide et irrégulière. Respectueux de ma nudité sous cette blouse d’hôpital, il me donne une serviette que je dépose sur mes cuisses afin d’être plus à l’aise. Je le laisse m’ausculter, tentant de garder mon calme quand il me demande ce que je me souviens de ma soirée. Je déglutis péniblement, quand m’en souvenir est douloureux, mais en parler l’est encore plus, pourtant je le dois, parce qu’il doit comprendre ce qui c’est passé, et parce que garder tout ça pour moi ce n’est pas bon, ça serait comme garder en moi du venin et le laisser diffuser dans chacune des fibres de mon être.

« Une voiture nous as enlevés à la sortie de la boîte. Ce n'est pas après moi qu’ils en avaient, mais après mon amie Stacy. Après… c’est très flou. J’ai été assommée et je me suis réveillée dans un bâtiment désaffecté. Stacy était en vie, mais très mal en point… » Je retiens avec une force surhumaine ses larmes qui menacent de perle sous mes paupières. Mon regard cherche finalement le sien, comme si j’y cherchais une forme de réconfort, d’apaisement. « Sa respiration était sifflante… mais ils ont refusaient que je lui viennent en aide. Ensuite… ensuite ils m’ont emmenée avec eux, la laissant là comme si elle était plus rien. La suite… tu la connais surement, les flics ont arrêté la fourgonnette dans laquelle ils me traînaient avant qu’ils passent la frontière… et j’ai atterris ici. » Ce qu’ils auraient fait de moi là bas ? Je veux même pas le savoir. C’est trop terrifiant pour que j’accepte de l’envisager.

Il ausculte à présent le haut de mon corps, dissimulant ma poitrine sous la serviette. Ses doigts courent sur ma peau, observant l’état de ce corps qui a été malmené. Les blessures les plus importantes sont morales, pour ce qui est de mon état physique je m’en remettrais. Je le sais, je suis médecin, mais je ne peux pas lui en vouloir d’être méticuleux, à sa place je ferais exactement la même chose.

Je reprends contenance et je dois avouer que son sourire est communicatif. Je lui en adresse un plus timide lorsque l’on vient toquer à la porte pour apporter mes résultats. Je me redresse et m’assoie sur le lit, remettant en ordre ma blouse qui dissimule plus que très peu de chose. Ces blouses d’hôpital, ce n'est décidément pas très pratique, d’autant plus lorsque l’on ne porte absolument rien dessous. Dans d’autres circonstances, ça aurait pu m’amuser, mais dans le cas présent mon esprit, bien qu’allégé par sa présence rassurante, est ailleurs.

« Alors ? Ce billet de sortie ? Tu vas pouvoir me le signer ? » Je viens m’asseoir sur le rebord du lit, l’observant avec un petit sourire plein d’espoir. « Allez… Ces blouses d’hôpital sont monstrueuses, et puis sous ton œil expert, je ne risque rien non ? » Oui, je le caresse dans le sens du poil, gonfle son égo pour finir de le convaincre, mais c’est de bonne guerre non ? Je suis sur qu’en tant que patient il pourrait être aussi insupportable que moi.
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyDim 28 Jan - 20:00

J’ai lu le rapport des flics et j’ai flippé. En revanche, le plus rassurant c’est sans doute qu’il n’y a pas eu de traces de rapports non consentis. Elle s’est fait taper et malmener et la souffrance sera psychologique à n’en pas douter. Je ne vois rien de fou en termes de blessures mais elle va avoir besoin d’être entourée et je ne lui connais pas de partenaire de vie et sa famille elle n’en veut peut-être pas. Je dois faire montre de raison et lui faire entendre raison malgré son traumatisme et son cerveau qui est encore sur un mode survie. Je l’abreuve de sourire et de plaisanterie histoire de rendre tout ça plus « léger » pour elle. D’ailleurs je souris quand elle ne refuse pas ma proposition de veiller sur elle et qu’elle me demande si je tiens vraiment à jouer les baby-sitter. Je hoche la tête souriant plus encore avant d’accepter malgré tout. Je l’ausculte avec douceur et faisant en sorte de la préserver de mon regard ou de ma manière de faire. Je suis précautionneux mais a cet instant et avec elle, je fais en sorte de me dire que c’est très important de soigner ma manière de faire avec elle. Je hasarde une question lui demandant ce qui s’est passé ? Je le sais en ayant lu le rapport mais parfois les rapports ne disent pas ce qui peut intéresser un médecin et les détails sont parfois le moyen de trouver ce qui ne saute pas aux yeux. Elle me parle de son amie et je prie pour les flics puissent rapidement faire un truc. C’est sordide et terrifiant.

Je continue de l’ausculter en douceur alors que je ne cesse de la rassurer et de sourire, j’oppose à ce qu’elle a vécu, douceur, sourire et bonne humeur histoire de lui faire sentir que je suis tout l’opposé de ce qui s’est passé pour elle jusque là. On toque à la porte et je lui remets la blouse rapidement avant d’aller ouvrir. Je consulte du regard les résultats. Mes yeux volent de résultats en résultats alors que je prends le temps d’assimiler les détails et recoupe avec mes observations. Je ne fais pas de Zèle parce que nous sommes collègues et qu’elle pourrait trouver un truc que moi je n’ai pas vu, mais surtout parce que je suis précautionneux et que j’ai envie de bien faire mon travail. Je ne vois rien de grave. Donc son corps va bien. C’est plutôt le psychique qui m’inquiète. Elle me demande si je vais lui signer le billet de sortie ou non ? Elle insiste en parlant du style des blouses de l’hôpital et je souris en retour.

« C’est validé Docteur Rhodes, je vous libère de vos chaines… Tu me laisses aller te chercher de quoi t’habiller ? 5 minutes »

Je souris et sors. Je suis de retour en tenue civile, il est déjà tard mais en voyant arriver Eve et vu le bordel j’avais décidé de faire des heures supp non payés. C’est Carl un infirmier que j’aime bien qui a soupiré de plaisir quand j’ai dit que je partais enfin. J’entre dans la chambre d’Eve[url= https://streetstyleshooters.de/wp-content/uploads/2021/01/U6I2721.jpg]TENUE[/url] et je lui tends un pantalon de sport, un t-shirt qui sera trop grand pour elle et un sweat à capuche noir pour lui donner de quoi prendre des affaires. Sur la route j’ai fait un signalement à l’enquêteur qui a mis tout de suite en place une surveillance discrète alors qu’il se rassure que je me dévoue pour rester avec elle ce soir et peut-être un peu plus en fonction des besoins. Je lui tends les habits et lui dit alors.

« Tu veux de l’aide ? J’appelle une infirmière ? »

Je l’aide déjà à se mettre debout histoire de voir si elle tient toujours sur ses deux pieds. Quelle histoire sordide. Mais bon, elle va avoir besoin de dormir un peu je crois… C’est sans doute demain et après-demain qui seront les pires jours… J’espère qu’elle acceptera de faire un suivi psy…
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyDim 18 Fév - 23:51

À cet instant précis, tout semble m’échapper. Je me sens mal, vulnérable au plus profond de mon être et l'idée que tous mes collègues sans exception puissent voir les dégâts causés à mon âme me rend folle. Cette vulnérabilité m'est insupportable. Je veux rentrer, me cacher, me retrancher dans un lieu sûr le temps de reprendre le dessus, le temps de guérir. Je me répète sans cesse : "J’y arriverai, je suis une femme forte…". Ou du moins, j’essaie de m’en convaincre. Objectivement, je sais que ça aurait pu être bien pire. Après tout, les policiers auraient pu ne pas intervenir au moment crucial. Et je ne veux même pas envisager l’endroit où je pourrais être à l'heure qu'il est sans leur intervention salvatrice. Cette pensée est trop effrayante pour être envisagée. Je ne veux pas et je ne peux pas l’admettre maintenant, mais d’une certaine manière, malgré la gravité de la situation, j'ai eu de la chance.

Le Doc m'abreuve de sourire et d'œillade chaleureuse, et je dois reconnaître qu'il a sur moi un effet apaisant qui est à la fois rassurant et réconfortant. Il me propose un marché, si mes résultats sont bons, il me laisse sortir à condition que j’accepte de le laisser jouer les baby-sitters. C'est une proposition surprenante mais qui, d'une certaine manière, me conforte dans l'idée que je suis bien entre de bonnes mains. Une part de moi s’en veut de lui imposer ça, il doit avoir bien d'autres choses à faire et pourtant rien ne l’oblige à se montrer aussi… gentil avec moi. Il pourrait s'en tenir au 48H de surveillance à l'hôpital comme c'est souvent le cas, mais il me fait une fleur et je dois reconnaître que ça me touche profondément. Sa gentillesse et son attention dépassent largement le cadre de son travail et je réalise à quel point j'ai de la chance.

Il m'ausculte avec une douceur et une prévenance inégalées, que j'apprécie grandement. Ses gestes, empreints d'une douceur remarquable et d'une précaution minutieuse, me procurent un sentiment de sécurité et de sérénité. Cette aura protectrice avec laquelle il m'enveloppe me donne non seulement suffisamment confiance en lui, mais aussi la force nécessaire pour accepter de me confier entièrement. C'est avec une voix tremblante, pleine d'une émotion que je peine à contenir, que je lui raconte les fragments de ma mémoire qui demeurent encore clairs. Beaucoup de choses sont encore floues, embrouillées dans mon esprit ; est-ce à cause du coup que j'ai reçu sur la tête ou est-ce que mon cerveau est encore dans une phase d'autoprotection, cherchant à me préserver des traumatismes récents ? Peu importe finalement, car le résultat, malheureusement, demeure le même.

Un bruit sourd retentit à la porte, me faisant sursauter sur place. Il remonte rapidement ma blouse pour me couvrir, et pendant un bref instant, mes doigts se resserrent autour des siens. Je puisais dans ce contact la force nécessaire pour reprendre le contrôle de mes émotions. La porte s'ouvre et c'est l'infirmière ... rien que l'infirmière. Eve reprend toi. Je me reprends, faisant un effort conscient pour me concentrer sur ma respiration, cherchant à retrouver un semblant de calme pendant qu'il consulte mes résultats médicaux. Malgré les circonstances, j'essaie de retrouver un semblant de légèreté, affichant un sourire peut-être un peu forcé, mais néanmoins sincère, quand je lui demande s'il peut me laisser sortir. Dans une tentative de détendre l'atmosphère qui s'était alourdie après ce récit sordide, je fais une petite blague, espérant apporter un peu de légèreté après cet épisode sombre.

« Je suppose que je peux faire un petit effort… Cinq minutes. Promis pas de nouvelle tentative d’évasion. J’attends sagement. »

Avec un sourire intentionnellement aimable, je le regarde quitter ma chambre d'hôpital. Une fois seule, je me recroqueville sur moi-même, comme pour me protéger, en attendant impatiemment son retour. Avant son arrivée, tout ce que je désirais était de retrouver la tranquillité et le confort de ma propre maison. Pourtant, maintenant, c'est la perspective d'être seule qui m'angoisse étrangement. Lorsqu'il revient, un sentiment de soulagement m'envahit. Je lui lance un sourire taquin, comme pour lui dire "t’as vu je n'ai pas bougé". Il me tend des vêtements qu'il a apportés pour moi. C'est une tenue de sport de couleur sombre. Mon seul désir est de quitter cet hôpital. La prochaine fois que j'y reviendrai, ce sera en tant que docteur, pas en tant que patiente.

« Non ça devrait aller, ne les dérange pas pour ça. »

J’agrippe ses doigts pour me redresser lentement, debout, sur mes deux pieds, je prends appuis sur lui pour trouver mon équilibre. Je suis encore un peu dans les vapes, mais ça va. Je lève les yeux et plonge mon regard dans le sien. Son aura est rassurante et je ne m’attendais clairement pas à trouver ça en lui.

« Merci Roman. Merci pour tous. »

Sa gentillesse et sa sollicitude me touchent profondément, et je crois qu'il peut percevoir cette émotion dans le timbre de ma voix, dans chaque mot que je prononce. À sa place, beaucoup auraient choisi la voie la plus simple et la plus pratique, celle de prolonger mon admission pour me garder sous surveillance constante, un choix qui aurait été tout à fait justifiable. Cependant, lui, il a choisi de m'écouter avant toute chose, de prendre en compte mon opinion et mes sentiments, et a opté pour une option peu conventionnelle, certes, mais qui me convient parfaitement et que j'apprécie sincèrement. Le fait que je sois une collègue de travail pourrait certainement influencer ses choix; cependant, je préfère croire que c'est sa conscience professionnelle qui guide ses actions, une conscience professionnelle qui dépasse l'exceptionnelle. Le Docteur Purdy est sans aucun doute un professionnel dévoué, un médecin qui place les besoins et le bien-être de ses patients avant toute autre considération.

Je prends une petite distance de lui, le laissant derrière moi, et me tourne doucement le dos. Je m'efforce de me débarrasser de ma blouse informe, celle qui a été mon armure tout au long de la journée. Avec une élégance rapide et efficace, je glisse dans la tenue qu'il m'a généreusement apportée. Mon manque apparent de pudeur, dans un tel moment, ne provoque même pas un sourcillement de ma part. Après tout, il a déjà eu l'occasion de voir une grande partie de mon anatomie lors de son auscultation précédente. Nous sommes médecins, c'est notre métier, notre vocation. Nous sommes habitués à ces situations, à cette nudité qui est presque professionnelle.

Je me tourne lentement vers lui avec un sourire timide, un peu hésitant, gravé sur mon visage. La tenue que je porte est un peu grande pour ma silhouette délicate, mais malgré cela, je me sens incroyablement bien à l’intérieur, comme si j'étais enveloppée dans une couverture douillette. Puis, je me dirige vers lui, mon pas est décidé, prête à quitter cette chambre d'hôpital stérile et froide, une chambre qui a été mon refuge mais que je ne veux plus jamais revisiter en tant que patiente. Je tends la main pour attraper son bras solide et rassurant, parce que malgré tout ce que je peux dire ou prétendre, la vérité est que sa présence à mes côtés m’offre une stabilité appréciable, un ancrage dans ce cauchemar qui me colle à la peau.

« Je suis prête, on peut y aller. »

Oui, je suis pressée, je suppose que c'est quelque chose que tout le monde peut comprendre dans la situation actuelle. Nous commençons à traverser les couloirs, ces couloirs d'hôpital qui semblent s'étirer à l'infini, puis nous sortons enfin à l'air libre, hors de l'enceinte de l'hôpital. Tout au long de ce parcours, je n'ai pas lâché son bras, pas tant parce que j'en avais besoin pour me soutenir, mais plutôt parce que ce contact simple et humain me rassure énormément dans ce moment de vulnérabilité. Je suis pleinement consciente que reprendre le dessus et me remettre totalement de cet épisode traumatisant sera un processus long et difficile. Cette pensée me pèse, me dérange profondément. Je déteste me sentir faible, détestablement fragile et constamment à fleur de peau.

« Chez toi ? » Je m’arrête un instant et le regarde les yeux brillant d’une émotion que je peine à contenir avant d’ajouter pour m’expliquer : « Chez moi, il y a encore les affaires de mon amie… et je ne suis pas prête… pas ce soir. »
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyVen 1 Mar - 23:39

Oui, je suis inquiet. Non pas parce qu’elle pourrait avoir pris des coups qui pourraient la mettre en danger et qui nécessitent que je sois là pour la soigner en urgence, c’est pour son mental que je m’inquiète. Si faire kidnapper c’est effrayant, je pense et j’ai peur qu’elle ne soit prise de panique ou pire. Je m’inquiète pour son état. Alors plutôt que de l’abandonner à sa solitude, et comme je perçois un besoin immense de se retrouver dans un environnement calme et sécurisé et pas exposé à tous les collègues avec qui elle travaille d’ordinaire, j’autorise sous condition sa sortie. C’est moi qui vais faire garde malade. Plus pour le soutien moral que pour la partie médicale. Surtout qu’en y réfléchissant, je suis costaud mais si des mecs chevronnés débarquent pour me kidnapper avec elle, je peux vous parier que je vais me faire embarquer sans trop de soucis. C’est un peu comme lors d’une apocalypse Zombie, vous avez beau prévoir et réfléchir et vous dire que vous allez faire ceci ou cela… Je pense que vous risquez surtout de finir en Zombard et que vous serez comme tout le monde : dans la merde.

Bref je décide de la faire sortir sous condition et lui propose de supporter d’être ici encore 5 minutes le temps que je lui ramène des habits. Bon ce seront les miens, mais c’est mieux que de partir avec les blouses de l’hôpital. Elle tente de plaisanter en acceptant de m’attendre et je souris de manière exagérée comme pour lui envoyer des good vibes histoire qu’elle prenne du mieux. Je fais assez vite et elle est toujours là à mon retour. Je lui tends des habits à la con dans lesquels elle va flotter mais on s’en tape un peu. Et puis ça va être confortable. Je lui propose d’appeler une infirmière pour l’aider alors qu’elle s’appuie sur moi pour se lever. Je tourne le dos alors qu’elle s’habille quand le temps me semble suffisant je me tourne pour la regarde. Ce Style dans lequel elle nage ne lui va pas du tout. Mais au moins elle y sera bien. Elle déclare être prête et alors qu’on n’échange pas un mot depuis qu’on a quitté la chambre, pris l’ascenseur et quitté la rue devant l’hôpital, elle me demande « chez moi ? » Je marque un arrêt mais c’est pas con, si les mecs qui ont tenté de l’enlever viennent chez elle je serai dans la merde alors que c’est moi c’est moins évident qu’ils viendront la chercher. De toute manière j’ai déjà remarqué la patrouille de flic dans sa voiture qui nous surveille de loin. J’ai demandé ça a l’inspecteur sur l’affaire et il a accepté de suite en mettant en place une surveillance discrète pour ménager Eve. Cette dernière me parle des affaires de son amie et qu’elle n’est pas prête. Sentant la vague d’émotion arriver, je prends sa main doucement et la presse dans la mienne.

« Chez moi c’est bien. J’ai changé les draps ce matin ça tombe bien. »

Petit sourire rassurant et je hèle un taxi. Je n'habite pas loin, mais je ne veux pas la faire marcher. En général je suis a pied. 5 minutes plus tard nous voici chez moi, je paye le taxi avant de faire monter Eve. L’appartement est rangé et propre. J’y suis assez peu souvent et quand j’y suis j’aime bien que ce soit à peu près ordonné. J’ai effectivement changé les draps donc elle pourra s’installer. Mais je me doute qu’elle ne doit pas avoir envie de se coucher tout de suite. On a la télé, des tas de films sur Netflix ou Disney +. Bref je pose ma veste et lui désigne l’appartement. C’est pas immense. Un salon, une chambre, une salle de bain et basta.

« C’est pas le grand luxe mais tu verras on y est bien. Alors de quoi tu as envie ? On se fait un plateau TV jusqu’à ce que tu sois ravagée de fatigue et que je te porte au lit ? Je dois avoir un jeu de carte qui traine, un UNO, des livres, on doit pouvoir trouver un truc à manger ou se commander des trucs pleins de gras et a l’hygiène douteuse. »

J’essaye de la faire sourire ou rire. Que ce soit un peu plus léger. Oui elle a besoin de repos, mais si je la fous au lit maintenant elle va angoisser et tourner et se retourner encore et encore. Contre-productif. Donc on va faire autre chose c’est à elle de me dire.
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyMer 13 Mar - 14:04

Physiquement je vais bien, c’est ce que je me répète sans cesse. Mon corps va bien, ce cauchemars est derrière moi, je suis à présent en sécurité et entre de bonnes mains, alors pourquoi je suis encore terrifiée et angoissée ? Je m’efforce de le dissimuler derrière une assurance pas très probante, mais je doute tromper Roman sur ce point. Il est gentil et prévenant avec moi, son offre de me laisser sortir sous la condition de sa surveillance c’est pas une offre qui fait à toutes ses patientes. C’est parce que je suis aussi sa collègue et qu’il comprend certainement parfaitement que je ne veux pas que l’ensemble de mes collègues travaillant ici quotidiennement avec moi me vois aussi faible et vulnérable.

Lorsque nous sortons de l’hôpital et que nous nous avançons sur le parking pourtant pas trop mal éclairé, j’ai l’impression que l’on est entrain ce comprimer mon coeur dans un étau. Des images me reviennent brutalement et me fond l’effet d’une putain de claque d’une violence rare. Je me rends brutalement compte que la peur ma paralyse et qu’à cet instant précis je ne veux pas rentrer chez moi, je ne suis pas capable d’affronter immédiatement de me retrouver avec les affaires de mon amies. Tout me la rappellera et je suis pas prête c’est encore trop tôt. Alors je demande a Roman si on peut aller chez lui. Sa main large et puissante vient attraper la mienne avec une douceur saisissante. J’apprécie la manière dont il me ménage alors que rien absolument rien ne l’y oblige. Je m’efforce de lui adresse un sourire, il est certes timide et un peu forcé mais il a le mérite d’exister. Je ne déborde actuellement pas de joie de vivre. Je déteste me sentir ainsi, vulnérable et tourmenter. J’ai l’impression que mon âme est mise a nue, écorchée et abimée.

Nous arrivons chez lui après avoir prit un taxi, le trajet a été très court ce qui ne m’a pas laissé le temps de gamberger. La porte se referme derrière nous, et dans cet appartement qui m’est totalement inconnu, je me sent en sécurité. La présence rassurante de Roman n’est pas étrangère à ce sentiment. Sa légèreté et sa gentilesse m’arrache un sourire timide certes, mais sincère.

« C’est parfait. Merci pour tout Roman, ce que tu fais pour moi ce soir, me touche énormément. »

La femme forte et fière que je suis d’habitude, cette facette de moi que je montre quotidiennement c’est totalement effacée ce soir. La tout de suite je n’est pas la force, je me laisse couler et me laisse “dorloter”. Je serais forte demain… mais pour l’instant, pour l’instant je laisse mon collègue s’occuper de moi, je le laisse voir une facette de mon être que peu de gens connaissent. Je m’abandonne sur son canapé, entre ma tête de déférée et ses vêtement trop grand pour moi, je n’ai absolument rien de glamour mais actuellement c’est bien le cadet de mes soucis. Je réfléchis comme s’il m’offrait un choix cornélien et de la plus grande importance. Comment nous allons occuper cette soirée improvisée… M’occuper l’esprit, cesser de penser à ce qui aurait put se passer est d’une importance presque capital. Dormir malgré ma fatigue est pour l’instant hors de propos, je ne veux pas fermer les yeux et laisser mon esprit naviguer.

« Un bon gros tacos avec un supplément raclette, devant Grey’s Anatomy ? »

Je fais tellement constament attention à ma ligne que là j’ai envie de me laisser aller. Quitte a bouffer de la merde bien grasse autant le faire bien et y aller franco !! Quant à mon choix de série, je le regarde avec un regard plus léger. Non je ne déraille pas, on est à l’hôpital H24 ou presque et j’en rajoute une couche.

« Allez ça va être drôle, on va chercher des ressemblances avec notre hôpital… qui est notre Docteur Mamour ? Et quel est l’interne qui a refilé la syphilis aux infirmières…  »

J’ai probablement trop regardé la série et Roman me prends peut être pour une dingue mais au moins ca va nous occuper l’esprit et peut être nous faire bien marrer. Je m’efforce de sourire et de retrouver un semblant de cette bonne humeur qui me caractérise habituellement. Je viens tapoter la place libre à côté de moi sur le canapé pour qu’il vienne me tenir compagnie.
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyDim 7 Avr - 20:41

Dans une moindre mesure, je crois que je suis en capacité de comprendre ce qu’elle peut ressentir. Je dis bien dans une moindre mesure, car je n’ai jamais été dans son cas et que je peux difficilement l’imaginer, mais j’ai déjà été blessé au Rugby et forcé par un personnel médical trop zélé à rester de côté alors que je brulais d’y retourner que tout allait bien et que mon équipe avait besoin de moi. On est médecin et si on sait que dans des cas comme ça on fait nous-mêmes un diagnostic, c’est mieux de laisser la responsabilité à une autre personne. C’est un peu comme un coiffeur qui tente de se couper les cheveux tout seul… C’est un peu foireux. Alors comme elle veut sortir à toute force et qu’elle va s’enfuir et qu’il n’est pas question de l’emprisonner, j’ai temporisé en jouant la surenchère d’examens médicaux afin qu’elle soit obligé d’attendre que je mette en place les flics pour une surveillance et pour faire en sorte de me dégager quelques jours pour rester avec elle. On verra ensuite pour le suivi psychologique avant qu’elle ne reprenne le travail mais chaque chose en son temps. Pour l’heure je viens de la ramener chez moi et je décide de lui changer les idées. On part donc sur un plateau TV et un truc gras dégoulinant de fromage. Je lui tends la télécommande et je prends mon téléphone pour faire la commande. Par bonheur ou malchance, le restaurant où je commande est à deux rues d’ici… Je prends un gros supplément fromage et je leur demande un guacamole plein de coriandre avec des tortillas soufflées parce que j’aime trop l’avocat.

Je file un instant dans la chambre et je reviens en jogging et t-shirt avec ma couette que je balance sur elle ramenant aussi des coussins. On se fait un petit nid et je m’installe avec elle alors qu’elle lance la série. Bon j’avoue que je n’y connais rien mais elle me parle d’hôpital et donc de tout le reste. Merde elle ne sait sans doute pas que Paige est mon ex et que je vais grogner de l’intérieur si j’apprends qu’elle se tape quelqu’un… Mais bon je sais cacher mon jeu. Je m’installe confortablement attendant qu’on nous livre et lui dit en me relevant.

« Je vais nous faire de la citronnade, c’est quoi l’histoire de la série, je crois que j’ai jamais regardé. Par contre pour les Gossips je suis partant. »

Je fais ma citronnade et la termine avec de la glace pilée que je ramène dans des verres et un pichet. Je m’installe de nouveau avec elle et lui demande alors.

« Attends, y’a vraiment un interne qui a refilé la syphilis à plusieurs infirmières ? Raconte-moi ça ! »

On est dans un hôpital, et en plus y’a des distributeurs de capotes à l’entrée. Il n’est quand même pas assez con pour se taper plusieurs infirmières d’un même service et de leur refiler des MST… C’est carrément dément. Et puis c’est beaucoup plus de drôle de ne pas lui faire penser à ce qui s’est passé. Je compte l’étourdir jusqu’à ce qu’elle s’endorme épuisée et là ensuite, on verra comment ça se passe pour elle. À vrai dire, j'ai peur des cauchemars à venir. Alors autant compenser à fond avec des conneries pour la faire se détendre.

« Remarque j’ai une histoire un peu similaire qui est arrivée en nouvelle Zélande y’a … 1 ans, je dirais »
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyMer 10 Avr - 12:03

Je crois que je ne réalise pas encore totalement ce qui viens de m’arriver. Ca ressemble à un scénario de film. C’est le genre de truc qui normalement n’arrive jamais dans la vraie vie si ? Sans l’intervention je serai certainement retenue au Mexique à faire dieu seul sait quoi. J’en tremble rien qu’à y penser. Le simple fait d’être sorti de l’hôpital m’aide à penser à autre chose. Je ne sais pas encore si je serai capable de rester seule, mais pour l’instant je ne le suis pas. Roman semble enclin à vouloir jouer les garde malade et je ne m’en plein pas. En temps normal, je n’accepte pas de lever le pied et de me laisser “dorloter” mais là c’est différent, je ne râle pas et je n’ai pas cherché à le contredire quand il a posé ses conditions pour qu’il me laisse sortir. Je le laisse prendre soin de moi et ça, c’est nouveau pour moi.

Les Docs sont les pires patients, c’est bien connu et je ne fais pas exception à la règle. J’ai été franchement odieuse avec la pauvre infirmière qui s’occupait de moi à mon réveille. Je crois que j’aurai été capable de fuir malgré tout si il ne m’avait pas fait cette proposition. Peut être me l’a-t-il faite parce qu’il sait que j’en aurais fait qu’à ma tête. Allez savoir. Quoi qu’il en soit on arrive chez lui et son programme pour occuper mon esprit tourmenté me va parfaitement. Détourner mon attention, ne pas penser, ne pas réfléchir, oui, c’est tout ce don j’ai besoin à ce moment précis. Je prends place sur son canapé, m’y recroquevillant instinctivement, m’installant comme un petit oisillon craintif. Roman mets tout en oeuvre pour que je me sente bien et ses attentions me touche au delà de ce que je suis capable d’exprimer. Lâcher prise je ne sais pas faire, avoir le contrôle sur ce que je fais ou dit me donne l’impression peut être faussé d’être en sécurité. Je le remercie à ma manière, à l’aide d’un sourire teinté d’une tristesse que je ne parviens pas à masquer totalement.

« Tu ne connais pas ? C’est possible ça ? Ohlala c’est pas possible ça, on va remédier à ça immédiatement.  » je ris, laissant ma jovialité naturelle et mon esprit espiègle refaire surface. Putain ça fait un bien fou. « C’est l’histoire d’un groupe d’interne dans un hôpital réputé de Seattle. C’est du médical… des potins… des histoires de cul bref un beau cocktail. »

Je crois que j’ai un peu trop regardé la série, je le connais presque par coeur mais allez savoir pourquoi je ne m’en lasse pas. Parce que c’est mon élément peut être et que devenir chirurgienne c’était pour moi l’aboutissement d’une vie. Il revient vers moi avec des verres de citronnades, je le remercie et n’attends pas une seconde pour en boire quelques gorgées. Rafraîchissant. Délicieux. La série tourne en fond et quand il me demande si un interne a réellement filé la syphilis à plusieurs infirmière j’éclate de rire. Dans la série c’est le cas, le trait est volontairement forcé. C’est de la télé quoi mais on a eut un cas qui s’en rapproche y a quoi ? Deux ans je crois ?

« Ouais, une histoire de fou, c’était y a deux ans je crois… je sais plus trop le temps passe à trop vite. Le mec passait plus de temps à s’envoyer en l’air dans les salles de garde qu’auprès des patients. Il a refilé la chlamydia à plusieurs de ses partenaires… ça a été la merde, la direction nous a imposé des cours “d’éducation sexuelle” à tous comme a des collégiens. Un grand moment !! » C’est dingue quand j’y pense. Le simple fait de lui raconter tout ça éclipse momentanément du moins mes problèmes de mon esprit. « Il a finit par se faire virer… mais devine qui a du montrer à toute une assemblé comment on enfile une capote sur une banane ? Moi ! Je ne savais plus ou me foutre. » Non mais plus sérieusement, je ne savais plus ou me foutre. J’en rigole aujourd’hui, mais à l’époque je brillait moins. Déjà que ma réputation avait été entaché par ses photos que j’avais fais pour pouvoir me payer mes études, j’ai eut du mal à m’imposer et à me faire respecter. Aujourd’hui j’assume mon passé sans rougir, mais ça n’a pas toujours été le cas.

« En nouvelle Zélande. Ouah, ça doit être tellement beau là bas. Allez raconte moi ton histoire. »

Ca fais du bien de rire et de parler de choses plus légère. Ca force mon esprit à se détendre et à lâcher prise. Je me tourne vers lui, avec une mine qui a retrouver une certaine gaieté. Cette dernière est certainement que passagère, mais prenons les choses comme elles viennent. Un pas après l’autre.
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MessageSujet: Re: Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve    Laissez moi sortir Doc !! | Roman & Eve  EmptyVen 26 Avr - 11:29

Ça ne sert à rien du tout de la forcer à rester à l’hôpital car elle va « bien » c’est surtout psychologiquement que c’est hard pour elle, mais je suis là et je vais la surveiller même si le contrecoup viendra plus tard. Pour ce soir, l’idée c’est de la garder avec moi devant la tête jusqu’à ce qu’elle tombe de fatigue, veillée par la télé et par moi pour qu'elle n'ait pas l’impression d’être seule un seul instant. Si elle se retrouve seule dans sa chambre et dans son lit elle va probablement angoisser et ça on va éviter. Donc on se fout de tout ce soir et on pense plaisir et surtout on ne pense pas à dormir. Elle a donc accepté mon programme et je commande des horreurs de gras et de saveur approximatives parce qu’on veut du fromage fondu qui dégouline de partout juste parce que la Porn Food ça file la dalle. Le plus drôle c’est quand on réalise une fois qu’on a ce truc dans le ventre qu’on regrette et soudain l’odeur du graillon est une horreur. Bref elle choisi le programme et va pour une série médicale. Effectivement je connais de nom mais je suis largement passé au travers de ce phénomène. Elle semble d’ailleurs bien se foutre de moi, mais c’est vrai que je me concentre sur le boulot et le sport et que j’aime mieux aller dehors et faire des trucs plutôt que de rester chez moi à regarder une série. Elle en rit et m’explique rapidement la base. C’est marrant on dirait que c’est le cercle de commères de l’hôpital qui a rassemblé ses infos pour proposer une série à Netflix.

On boit un peu de ma citronnade et voilà qu’elle me raconte cette histoire de MST à l’hôpital. Elle m’explique ce que la direction à fait et je pouffe de rire décidant de cesser de boire pour ne pas recracher sous le coup d’une hilarité trop profonde. Elle m’explique que l’interne fautif a été viré mais que la direction a fini par faire des cours de préventions et elle me déclare que c’est elle qui a été choisie pour enfiler une capote sur une banane. Hilarité totale de ma part avant que je ne lui dise en repoussant mon hilarité.

« Ça explique le nombre hallucinant de distributeurs de capotes dans les couloirs et les capotes en libre-service dans les salles de repos… Et je pense que malgré ta gêne, tu as dû donner pas mal d’idées à de nombreux mâles »

Je lui glisse alors que j’ai eu une expérience un peu similaire en nouvelle Zélande et me demande de lui raconter un peu comment c’était là-bas. Je vais mettre de côté la fuite après ma séparation avec Paige qui avait préféré sa carrière à… Nous. Mais je vais le garder car elle est chef de service et que ce ne serait pas bon pour elle ni sa réputation.

« Je suis parti deux ans suite au tremblement de terre. Il y avait une urgence sanitaire et médicale et je suis resté. J’ai adoré la vie là-bas. Je me suis mis au Rugby et j’ai adoré et je me suis musclé. Les tatouages que je porte viennent de là-bas. J’ai aimé la culture, la vie, les gens, les paysages. J’étais bien, mais le pays me manquait, c’était comme des vacances sans en être et j’avais besoin de revenir ici. »

Je bois une gorgée avant de dire.

« En fait, on a eu un médecin Autrichien qui est venu en renfort. Assez mignon et son côté blond plaisait pas mal aux femmes locales. Et régulièrement son savait qu’il s’envoyait plusieurs femmes de l’équipe. Il en a mis deux enceintes et elles sont venues lui annoncer et se sont disputées au moment où sa femme restée en Autriche venait lui faire la surprise et entrait dans la tente de l’équipe au moment de l’annonce des deux autres… »

Ce jour là, on s’est mis à 7 pour protéger ce connard et éviter que les trois le mette en charpie. Le mot a tourné et le pauvre a été privé de galipettes et il est reparti quelque temps plus tard divorcé et bien seul. Mais je pense qu’il aura rebondi ailleurs c’est un monsieur qui sème les enfants dans le monde comme la pluie peut le faire. J’entends toquer à la porte et je me lève pour aller voir le livreur, le payer et revenir avec notre commande.

« Aller docteur on lance la série, on se mange et on se pelotonne sous la couette pour digérer cet amas de gras et de cholestérol qui est en train de me faire saliver. »

Je reviens me placer près d’elle sous la couette en déballant devant nous les plats mexicains que nous avons commandés et qui sont à la sauce Américaine c'est-à-dire dégoulinants de fromage fondu.

« Aller tape dedans. »
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