N'oubliez pas, on vit juste pour quelques rencontres. // Lys

--Outfit-- "Liv, est ce que tout est prêt?" Je souris et acquiesce simplement devant mon patron. Un petit signe assuré qui suffit amplement à lui faire savoir qu'il en a été fait selon ses directives. Je suis la chef de sécurité du Seven Mile et ce rôle implique des missions diverses et variées. C'est d'ailleurs ce qui me plaît, pas de routine, pas d'ennui. Chaque jour, je veille au bon déroulement des opérations, à la sécurité des joueurs et au respect des règles au sein de cet établissement renommé. Aujourd'hui, une nouvelle m'a été annoncée, et je dois avouer que cela a suscité en moi une gamme d'émotions contrastées.

On m'a informé de l'arrivée imminente d'un client très important, un joueur de poker professionnel en pleine ascension, vice champion du monde. Le casino Seven Miles souhaite profiter de sa présence pour faire la publicité de l'établissement et attirer une clientèle plus prestigieuse. D'un côté, je ressens une certaine fierté d'accueillir un tel joueur, quelqu'un qui a atteint des sommets dans le monde du poker. Mais d'un autre côté, je suis également un peu sceptique quant à cette mission de "faire tous les égards" à ce client. En tant que chef de sécurité, je suis habituée à gérer les situations délicates et à traiter avec toutes sortes de personnes. Mais le monde des joueurs de poker professionnels est un univers à part, rempli d'ego surdimensionnés et de paris à enjeux élevés. Je suis un esprit pragmatique, et je préfère les situations où la logique et la prudence prévalent. Cette atmosphère de flambe et de mise en scène ne me correspond pas vraiment. Et puis ça fait douloureusement écho à ce que mon père a pu nous faire subir.

Pourtant, je sais que je dois mettre de côté mes préférences personnelles et faire preuve de professionnalisme. Je prends une profonde inspiration, me préparant à affronter cette expérience avec toute la diligence nécessaire. Je ne peux m'empêcher de penser à cette visite que je vais devoir faire au client, lui montrant les lieux et les installations du casino. Je me dis qu'il est temps d'arborer mon masque de courtoisie et de m'adapter à ce contexte qui m'est moins familier. Alors je retouche mon maquillage et je vérifie ma robe, l'idée est que je puisse me fondre dans la clientèle sans afficher mon appartenance au personnel du casino. Donc je ne bénéficie pas de l'uniforme et j'ai évidemment le pass me permettant d'accéder rapidement aux différents lieux.

Une fois satisfaite de mon reflet, je me déplace pour aller l'attendre à l'entrée du casino, mon cœur battant un peu plus vite que d'habitude. Je me sens légèrement tendue, mais je me rappelle que je suis la meilleure personne pour gérer cette situation et je me force à poser mon souffle pour rester zen. C'est quand même pas de faire la visite à un joueur de poker qui va te mettre dans tous tes états bordel. Mon regard se pose sur l'horizon californien, où les palmiers dansent avec grâce au rythme du vent. Je m'autorise un instant de poésie intérieure pour trouver l'équilibre dans cette dualité d'émotions contradictoires.

J'attends qu'il arrive et je m'avance vers lui, enfilant mon rôle de guide. Alors que je lui tends la main pour le saluer, je peux sentir une légère appréhension m'envahir. -"Bonjour monsieur Powell, je suis enchantée de faire votre connaissance. Je m'appelle Liv." J'évite mon nom de famille, trop vieille France, alors que je me demande comment cette rencontre va se dérouler, comment je vais gérer les éventuelles exigences ou frasques de ce mec aux fossettes presque trop parfaites pour être vraies. Nos pas résonnent dans l'atrium du casino, comme une mélodie qui s'accorde avec mes émotions changeantes.

Je parle avec calme et courtoisie, essayant de masquer mes réserves et d'afficher une attitude professionnelle. -"Bienvenue au casino Seven Miles, Monsieur. Je serai votre guide pour vous faire découvrir nos installations. Vous préférez peut être commencer par votre suite?" Il me semble logique qu'il puisse avoir envie de se poser avant la visite guidée, mais je ne le connais pas. Donc je propose et il dispose. Etrange à penser, ça me tire d'ailleurs un léger sourire en coin tandis que j'attends patiemment sa réponse.

@Emrys Powell

**OUTFIT**

San Diego… Il était temps. Je suis un homme plein de contrastes. J’ai de quoi me payer l’avion, une voiture, un taxi. Et non, l'abruti finis que je suis s’est mis une caisse avec une connaissance la veille et au matin, j'ai décidé de prendre le car. Je n’ai pas dormi de la nuit et j’ai pris le car de 5h en direction de Las Vegas pour un magnifique 6h de route. C’est parfait. À peine sur le siège, ma tête bascule en arrière et je ronfle plus fort que le moteur. Quand je descends une fois à San Diego alors qu’il est 11h du matin, les gens me foudroient du regard et ma gueule de bois pique un peu. Mais il fait moins étouffant ici qu’à Las Vegas… Je pose mes lunettes sur mon nez et mon sac sur l’épaule, je commence à arpenter le long de la plage pour savourer la vue. C’est assez chouette ici. Finalement, je décide de me prendre un immense café glacé et de m’installer sur la plage pour le siroter. Je suis bien et je regarde passer le temps. Je crois que j’ai un peu cramé. En même temps avec ma peau de Gallois qui ne voit jamais le soleil. Je suis désormais légèrement homard et remettre mon t-shirt et ma chemise pique un peu. Je termine mon café glacé qui maintenant est tiède et jette le gobelet. Je hèle un taxi et je me fais emmener. Ce n'est pas un immense casino, mais c’est mieux, ça me permet d’avoir un statut de « vedette » parce que dans un établissement plus haut de gamme, je serais considéré comme un client parmi tant d’autre, sans de gros avantages. Je passe la porte et alors que je m’avance avec un look légèrement décalé aux vues de la clientèle, je plante mon plus beau sourire sur mon visage et arrive en face de la dame qui me salue. Elle est superbe. Silhouette à couper le souffle. Une voix rauque des plus sexy. Chevelure impeccable, allure soignée. Robe élégante. Elle est plus âgée que moi, mais cette maturité de femme la rend irrésistible. Elle dégage une beauté calme et une assurance terriblement sensuelle. Je prends sa main pour la serrer et me penche pour lui faire un baisemain avant de remonter avec un sourire.

« Enchanté Liv, si j’avais su que vous alliez me faire un sourire aussi étourdissant je serais surement venu la veille »

Elle n’a pas souris, mais si ma plaisanterie fonctionne j’en aurais peut-être un ? Sinon ça sonnera comme de l’ironie et si ça ne passe pas, je mettrai ça sur mon humour Gallois, bien loin des standards américains… Elle est assez « rigide » je trouve. En maitrise, mais elle ne laisse percevoir aucune émotion. Aller premier boulot de la journée, essayer de lui fendiller un peu l’armure… Elle me souhaite la bienvenue et me dit qu’elle sera mon guide pour mon installation et demande si je préfère commencer par la suite ?

« Comme vous y aller… Direct par la chambre ? On pourrait faire un peu connaissance avant non ? »

Je lui envoie mon plus beau sourire de branleur et continue sans me départir de mon allure joviale.

« Vous savez quoi ? C’est vous la spécialiste, je m’en remets à votre avis. Faisons exactement comme vous préférez. Par contre, il serait super sympa de trouver un truc à manger, je suis à jeun depuis hier midi et si vous connaissez une pharmacie, il faudrait que je passe de la biafine sur mes coups de soleil. »

Mmmmmm, elle est trop… Neutre. Ce n'est presque pas drôle. Un sourire, un roulement d’yeux désapprobateur, un soupir de lassitude… N’importe quoi qui me démontrerait que la dame est légèrement… Humaine.

« Au fait, c'est quoi votre nom de famille ? Vous avez juste dit votre prénom. »

Un froncement de sourcils à ce compliment sorti de nulle part. Est ce de l'ironie? Me trouve t'il trop peu joviale? En même temps je suis au travail, pas entrain de kiffer ma meilleure vie sur la plage. Il s'attendait à plus d'égards? Je n'en sais trop rien. Une moue boudeuse s'esquisse quelques secondes, mais je reprends vite le contrôle pour rester tranquille et détachée. Pour finalement écarquiller les yeux et entrouvrir les lèvres sur un petit o silencieux. Pour la peine, je m'attendais à tout, sauf à une écrevisse me faisant un rentre dedans de tous les diables.

Je fais un petit pas en arrière et je crois que mon visage reflète à quel point je suis dubitative. -"Navrée de vous décevoir monsieur mais l'hôtesse n'est pas comprise dans la visite et ce n'est pas vraiment le style de cet établissement." Je ne sais pas où il se croit, mais si il espère me voir tomber sous son charme juste parce qu'il est un joueur connu, il se colle le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. -"Je vais vous montrer votre suite, vous pourrez vous rafraichir et j'enverrais quelqu'un vous prendre de l'après-soleil." J'ai envie de rajouter qu'il faut penser à s'en protéger quand on est pas habitué à sortir des salles de poker mais je me retiens en me mordillant l'intérieur de la lèvre inférieure.

Je serais bien malvenue en plus, sachant que j'ai une peau diaphane qui grille plus qu'elle ne bronze. Ceci dit... je fuis le soleil, pas folle la guêpe. -"Pour ce qui est du repas, nous pourrons vous faire apporter le plat de votre choix sur la carte du restaurant. A moins que vous ne préfériez y diner." Dans ce cas je vais surement lui tenir compagnie, ou en tout cas le lui proposer. C'est une option comme une autre pour lui présenter l'établissement avant d'en faire le tour. On commence à avancer et je me retourne quand tombe sa question. Mon nom de famille? Mmm il est vrai que je connais le sien, là où je me suis présentée sommairement. -"De Quelen monsieur." Une évidente pointe d'accent français, lorsque je prononce mon patronyme, difficile de faire autrement en même temps, c'est ainsi que je l'ai toujours entendu prononcé.

J'espère ne pas avoir droit à cette étrange fascination qu'on parfois les américains pour... le sang bleu. Amusant d'ailleurs, les français ont tendance à farouchement s'en battre les couilles, ou à se montrer plutôt sub-agressif, là où outre atlantique ça a un "charme fou". D'un autre côté, même si je n'ai pas étudié la bio du monsieur... il ne me parait pas américain. Je ne suis pas douée comme une native pour faire le distinguo au niveau de l'accent, même si je baigne dans cette langue depuis l'enfance de part ma mère. Il n'empêche que... son accent serait du vieux continent, que ça ne m'étonnerait pas. Aurions nous cela en commun ? Ce serait possiblement un début, pour échanger de façon un peu moins cérémonieuse. Quoique... si on va par là, c'est clairement à moi qu'on le doit. Distante et pro. C'est pour ça qu'on me paye non ? Pour que ce lieu tourne rond et qu'aucun petit malin ne fasse tomber la banque, par une quelconque combine. -"J'ai pensé qu'un accès à la palmeraie aurait son charme, c'est pourquoi votre suite se trouve au rez-de-jardin, c'est la numéro 5. Il y'en a cependant deux de libres à l'étage si vous préférez." Je parle tout en badgeant sur une porte dérobée, nous permettant de rejoindre plus rapidement le couloir accédant à ce qu'on appelle le coin nuit. Je lui ferais ensuite prendre le chemin plus classique à partir de sa chambre, histoire qu'il ne se perde pas. Peu de risque tout de même, notre établissement est clairement à taille humaine, mais on sait jamais, apparemment sans minuteur il crame au soleil.. donc bon. Je m'arrête en attendant de savoir si mon choix de chambre lui convient avant de repartir pour le guider vers celle qu'il m'a désignée.

Je ne fais aucune ironie, si ce n’est pour le sourire. Je souris beaucoup. Trop sans doute, c’est mon armure, on va dire. Mais cette femme est d’une beauté éblouissante et je crois que j’adorerai voir ce que ça donne avec un sourire. Le sien, je le devine grandiose vu combien elle lutte pour l’empêcher de sortir… Je la regarde alors qu’elle ne semble pas partager mon insolent plaisir à être ici. Je ne suis sans doute qu’une abominable corvée pour elle… C’est triste, moi, c'est un jour de fête… Elle me rembarre laissant sous-entendre qu’elle n’est pas là pour mon plaisir sexuel, que ce n’est pas le genre de la maison. Je souris pour souligner l’ironie de ma phrase. Oui, j'ai parlé de la chambre en ces termes, mais j’espérai un demi sourire de pitié… Un petit rosissement des joues… Une moue légèrement amusée… Une petite fracture dans son regard… Rien.

« Dommage, en général, je ne suis pas le genre d’homme à désirer ce genre d’avantage, mais certaines femmes peuvent donner envie de briser quelques règles… »

C’est sorti tout seul et je rigole alors qu’elle m’explique qu’elle va me montrer la suite et me laisser me rafraîchir avant d’envoyer quelqu’un me porter de l’après-soleil. Je me mords la lèvre tout amusé. Et souris en rajoutant.

« … Et maintenant, vous êtes aux petits soins… Pitié Liv ne souriez jamais, mon pauvre petit cœur de Gallois ne s’en remettrait pas… »

Elle me donne finalement son nom de famille et m’appelle Monsieur… Bordel, je suis plus jeune qu’elle, elle ne va pas me servir du Monsieur ??? Sa manière de prononcer son nom me fait immédiatement tiquer. Française, donc voisine pas très lointaine et ça sonne comme cette région sur la pointe atlantique…

« De Quelen… ça sonne aristocratique et de cette région avec du beurre salé… La brétille, la bretelle… Non la Bretagne, c'est ça ? Vous êtes de là-bas ? »

Oui, je sais, je passe du tacle appuyé à la gorge pour la draguer aux discussions banales sur la météo. Mais j’avoue que je trouve intéressant d’en apprendre plus sur elle. Visiblement, on va être amené à se croiser beaucoup non ? Alors qu’elle continue la visite, elle me présente ma suite. Petit bout de jardin et accès à la piscine… C’est chouette comme tout ça. Elle me dit que je peux changer en cas de besoin.

« Non merci, c'est absolument parfait, vous avez idéalement choisi, je suis comblé. Où est votre logement à vous ? »

Je me doute que je n’aurai pas de réponse alors, je lui balance mon plus beau sourire. L’idée qu’elle ait pu envisager plusieurs choix est très pro, mais j’ai été séduit par la première proposition. Et puis elle se rendra compte que je ne suis pas du tout exigeant ni capricieux. La piscine, je me doute que ce sera parfois animé, mais ça me va très bien. Je n’ai rien d’une diva même si je me doute qu’elle pense que je masque mon jeu et que le pire est à venir… C’est peut-être pas faux d’ailleurs. Alors qu’on se dirige vers la chambre au rez-de-jardin, je lui lance.

« Écoutez Liv, on va être amenés à nous côtoyer beaucoup, faisons connaissance. Vous me dites un truc sur vous que personne ne sait et je fais pareil comme ça nous nous découvrons et nous pouvons briser la glace. »

Je tente, on ne sait jamais.

Son commentaire me prend au dépourvu. Il a cette manière déconcertante de passer de la provocation à l'intérêt authentique, comme si c'était parfaitement naturel. Son sourire narquois me fait hésiter entre le rire et la perplexité. Je garde mon expression neutre, me rappelant mon rôle d'hôtesse professionnelle, mais clairement il aiguise ma curiosité. Je ne suis pas vraiment quelqu'un de prude sur la question du sexuel, loin de là, même je dirais, mais je ne m'attendais clairement pas à une attaque aussi frontale. La suite me tire un petit sourire en coin, alors qu'il me supplie de ne pas le faire. Difficile de maintenir mon apparence lisse et tranquille, pourtant je continue ma présentation, sans faillir.

Il me demande mon nom de famille et sa réaction me confirme qu'il est bel et bien européen. L'américain moyen situerait peut être De Quelen comme noble et français, mais n'aurait pas la moindre notion de bretagne ou de ce que doit être le beurre. Je relève les yeux dans les siens et je crois qu'un peu de malice teinte mon regard. -"Très perspicace, monsieur Powell." J'enchaine sans tarder sur la suite de notre visite, lui présentant sa chambre, haussant un sourcil, alors que je fronce l'autre, me donnant une expression plus que circonspecte alors qu'il me demande où je loge.

-"Je crains de ne pas pourvoir satisfaire votre curiosité, monsieur", répondis-je en gardant un ton calme et posé. -"Je vous assure en revanche de ma disponibilité, je serais rapidement présente en cas de nécessité." Ma vie personnelle et intime, c'est clairement chasse gardée, alors même si je vais de surprise en surprise avec ce jeune homme au sourire ravageur, il est hors de question que je me livre ainsi de prime abord.

Il ne semble pas le moins du monde comprendre ma réticence, puisqu'il se tourne vers moi. Son insistance à en apprendre davantage sur moi est persistante, mais amenée d'une manière plutôt rafraichissante. Il propose un échange d'informations personnelles, une tentative pour briser la glace entre nous, puisqu'on va être amenés à se voir beaucoup. Je me fige un instant, réfléchissant à sa proposition, penchant la tête sur le côté, mes yeux le scannant littéralement.

-"Très bien", concédai je finalement. -"Une chose que peu de personnes savent à mon sujet est que je m'appelle Liv, Charlotte, Marie De Quelen." Très pompeux dit comme ça, mais c'est la première chose qui m'est venu. Pas trop intime mais réellement assez confidentiel. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je le regarde attentivement, attendant qu'il honore notre échange et partage une partie de lui-même. La curiosité m'envahit, presque malgré moi. Qui est cet homme qui joue avec les limites de l'impertinence tout en montrant des nuances de sincérité ? Quelles histoires et secrets se cachent derrière ce regard pétillant ?

Cette rencontre banale, cache t'elle autre chose? Est il plus qu'un simple joueur pathologique ? Parce que oui... je considère qu'on ne peut pas devenir joueur de poker pro, sans être atteint d'addiction, ça ne me traverse même pas l'esprit. Le problème avec les joueurs pathologiques, ils ne sont pas fiables... pour eux, tout est un jeu, hors je n'ai aucune velléité à être un jouet, c'est même complètement opposé à tout ce que je suis. J'ai clairement besoin de temps pour faire confiance, même ainsi d'ailleurs, je crois que je ne la donne jamais totalement, j'ai besoin de liberté, de défi, je suis compliquée... je le sais. Mais étrangement le fait qu'il me fasse sortir de ma zone de confort, de manière complètement impromptue, je crois que, ça me plait bien.

Je crois que j’ai réussi à fendiller le mur et… Non… Échec critique, il faudra sans doute que je déploie un peu plus de charme. Je m’amuse beaucoup à surjouer l’aisance. Ça permet d’oublier qu’on peut être triste. Je suis le genre à faire croire que je baise à tout-va alors qu’en général, c'est plutôt pathétique. Un pauvre con qui a cru à des choses et qui finalement se fait baiser et se barre et peine à simplement faire confiance. Triste à mourir… Il vaut mieux sourire et jouer les excentriques, c’est bien plus rigolo. Je vais peut-être éviter de faire trop de sous-entendus sexuels… La réputation des femmes française sur le sujet est très souvent exagérée… Mais surtout, je m’en voudrais de me montrer, déplacer et de passer pour un fieffé connard. Je tente alors de faire connaissance et quand je découvre son nom de famille, je tente de m’intéresser, mais on dirait que cette dame est une professionnelle à toute épreuve. J’aime beaucoup sa manière de faire même si j’avoue que je serai très content de voir tomber son masque un peu trop sérieux à mon gout. J’ai beau déployer des trésors d’inventivité pour qu’elle se livre, elle reste en parfaite maitrise des informations. C’est à la fois délicieux et agaçant. Mais je suis opiniâtre et je veux aller au bout. Alors que nous nous dirigeons dans le couloir vers la chambre du rez-de-chaussée, elle accepte de me donner une information sur elle que personne ne connait. Elle se tourne et commence en me disant qu’elle s’appelle Liv, Charlotte, Marie De Quelen. Je la fixe effaré, j’ai presque l’impression d’être à Buckingham Palace… Je plonge mes yeux dans les siens et n’y lit aucune trace de malice. Mon visage se déchire en un sourire franc et amusé avant de lui lancer.

« Épatant, ça sonne noble, distingué, et terriblement français à la fois. Ça fait presque héroïne d’un roman Arthurien. La reine Liv Charlotte Marie De Quelen qui dut haut de sa tour contemple le chevalier errant venir à elle… »

Je réalise que je pars un peu loin dans mon délire, mais j’avoue aussi que je suis touché qu’elle ait joué le jeu. Souriant toujours plus, je lui demande alors.

« Dois-je vous donner du majesté ? Et faire la révérence ? Le baisemain peut-être ? »

Une petite voix dans ma tête me hurle « t’es sûr que c’est sa main que tu veux bai… » Oui, c'est bon… Merci cerveau droit, on a compris, retourne te vautrer dans la fange et la beaufitude, cette réplique ne franchira pas la barrière de mes lèvres. Mais j’espère voir allumer dans son regard un début de plaisir à échanger avec moi. Bon puisque c’est évident que c’est mon tour, je me lance. Je sors une pièce d’un Dollars et la fait sauter en l’air. Je la récupère dans ma main fermée et quand je l’ouvre la pièce a disparu. Je souris avant de lui désigner sa poche dans laquelle se trouve la pièce.

« Mais ça, je suppose que vous le saviez déjà que j’étais magicien. »

Je souris de plus belle et décide alors de lui donner un truc sur moi. Pas un truc banal. À vrai dire, je ne sais pas pourquoi je pars sur ça, mais je lui lance alors contre toute attente.

« Depuis mon départ du Pays de Galles, je n’ai plus remis les pieds dans la ville où j’ai grandi. »

Je suis retourné une fois au Pays de Galles, mais je suis resté à Cardiff. Ma mère avait fait le déplacement pour me voir. Et elle m’a saoulé de reproches. Je ne sais pas pourquoi j’ai parlé de ça subitement. Je sais que ça va m’amener sur un sujet que je n’aime pas aborder, mais pourquoi c’est ce qui m’est venu soudainement ? Le pire, c'est que je me rassure en me disant qu’elle voudra éventuellement en savoir plus si j’ai suffisamment piqué sa curiosité, et que je pourrais alors négocier un petit aveu de plus… Ouais, on se rassure comme on peut…

Je ne peux retenir un fin sourire en l'entendant me dire que ça sonne à la fois très noble et très français. -"Je n'ai rien d'une héroïne romanesque, mais en effet j'ai hérité du nom et de la noblesse française." Il est rare que j'en parle, mais il a une façon décalée d'aborder la chose, et puis c'est moi qui ait choisi de mettre ça sur le tapis après tout. -"Parce que vous sauriez faire la révérence ou un vrai baise main?" Je fronce le nez, affichant clairement un air dubitatif avant de sourire un peu plus franchement. -"Liv ce sera parfait, surtout pas de majesté." Je songe in petto que les reines ne travaillent pas, n'ont pas pour mission de jouer les guides pour des joueurs de poker et n'ont pas à se soucier du quotidien. Quoique... sans doute simplement très différemment. Je ne nomme pas le titre familial, ça ne ferait pas sens, surtout sachant à quel point ce nom était vide de tout si ce n'est de son arrogance. Un soupir et j'oblige mon esprit à laisser échapper cette thématique. Ce n'est pas bon pour moi de refaire l'histoire ou de m'y replonger.

Je me concentre plutôt sur cette pièce qu'il lance et rattrape avant de m'ouvrir une main vide. Je plisse les yeux et ils brillent même d'une lueur métallique quand il me fait réaliser qu'il la cachée sur moi. Magicien ou tricheur ? Est ce que ça doit m'inquiéter ? Je ne sais pas encore, je me contente de plisser les yeux, sans répondre à sa question, le laissant développer son idée. Il prend la parole et j'écoute attentivement, alors qu'il me parle de son pays d'origine et du fait qu'il n'y est jamais retourné, enfin en tout cas, pas dans sa ville natale. Comment exciter la curiosité de n'importe qui. Je résiste à l'impulsion de lui demander quel mauvais souvenir ou quel fantôme y rode, me disant que je n'ai pas à forcer les confidences. Je déteste qu'on tente de me faire parler de moi, je n'ai donc pas l'intention de forcer les choses. Une forme de respect? En tout cas je considère qu'on ne doit jamais attendre plus que ce qu'on est prêt à donner.

Alors... j'hésite une seconde avant de me dire que c'est mon tour de livrer une information me concernant. Pourquoi ai je accepté ce jeu en fait? Alors que je déteste ça? Peut être que je peux salement m'assoir sur mes principes et le faire parler de ce foutu pays de galles finalement? Je peste trois secondes intérieurement, sortant mon téléphone pour texter rapidement qu'il me faut un tube d'après-soleil, qui aura été givré auparavant au moins 15 minutes, dans la suite qui est maintenant celle de monsieur Powell. Que je souhaite également voir livrer un plat du jour et un salad bowl. Je suis assez convaincue qu'il ne voudra pas manger sans que je l'accompagne et je me dis que si je dois jouer à qui en apprendra plus sur l'autre, je n'ai pas envie que ce soit en public. Personne ne sait rien de moi ici et c'est parfait ainsi. Je suis la lisse et parfaite chef de sécurité, que ça reste comme ça. Je relève les yeux pour m'excuser. -"Pardon, une affaire à régler. Prenez le temps de vous installer, on va nous apporter un rafraichissement." Peut être a t'il envie de prendre une douche? Oh merde... mauvaise idée de l'imaginer sous la douche, je viens de peiner à déglutir... je sais pas trop si c'est sa silhouette ou... cette foutue fossette dès qu'il sourit. Je me recompose rapidement, pour essayer de faire oublier que je viens de délicatement rougir. -"J'ai assisté à un nombre incalculable de concerts aux quatre coins du monde, est ce que ça compte?" Oh la vache, je préfère me livrer? Juste pour masquer ce début de trouble? Mince, ça promet, d'autant qu'il ne sera pas là que pour trois jours...

Ohhhh enfin un sourire fugace. Mais, je comprends qu’elle sourit peu… Je crois volontiers que le sourire de cette femme est une arme dangereuse. Elle se dit loin d’une héroïne romanesque malgré son nom de noble française et je me mets à délirer mentalement sur une guerre de cent ans qui aurait commencé par un sourire qu’elle aurait donné à un roi qui pour l’amour de cette femme aurait commencé une guerre qui aurait mené des centaines de milliers d’hommes à la mort. Du coup, il est mieux qu’elle sourit avec parcimonie sinon ça serait l’émeute ici… Je l’écoute alors ironiser sur ma capacité à faire le baisemain ou la révérence et je lui jette un regard appuyé avec un sourire charmeur et provocateur dont j’ai le secret.

« Je suis capable de choses largement insoupçonnées, Mme de Quelen, c’est bien pour cela que je suis un excellent joueur de poker. »

Ça pourrait passer pour de la vantardise, mais non. Je suis un excellent joueur de poker et je suis parfaitement conscient de mes compétences en la matière. Ma finale, je l’ai perdue, car les cartes ont tourné à l’avantage de mon adversaire. Les jeux de hasard ont parfois cet aspect capricieux, mais lui comme moi n’avons commis aucune erreur dans notre partie. Les cartes ont simplement désigné le vainqueur. Finalement, elle me demande de l’appeler Liv et non votre majesté… Altesse, ce serait pas mal. Rooo, je déborde d’irrévérence… C’est une catastrophe. Je lui fais un petit tour de pièce assez simple. C’est un petit jeu de rapidité, mais j’excelle là-dedans. C’est mon sport à moi et ça ne prend pas de place. Je joue souvent dans l’avion avec des pièces. Puis finalement, je lui fais une confidence sur moi et ces choses que je ne dis à personne. Il faut bien faire connaissance et si je veux découvrir des choses sur elle, il faut que je lui donne aussi des infos.

Alors que nous arrivons dans la pièce, je fais le tour en regardant la déco, c’est étrangement chaleureux. Rien à voir avec une chambre d’hôtel classique. J’aime beaucoup et la proximité de la piscine me plait beaucoup. J’aime la vie et le bruit qu’elle amène. Je peux apprécier le silence, mais la nature, c'est pas non plus mon truc. Je n’ai pas besoin de silence et de solitude, j'en souffre assez comme ça. J’inspire doucement alors qu’elle me dit qu’elle a une affaire à régler et me propose de m’installer et que l'on va m’apporter un rafraîchissement. Je hoche la tête, notant qu’elle vient de me mater et de rougir… Ohhh, on dirait que madame façade d’Iceberg n’est pas si glaciale que ça… Je retire ma veste que je pose sur le lit, restant en t-shirt marin en me disant que je suis très con de m’être exposé au soleil comme ça. Puis, elle me demande si le fait qu’elle ait assisté à un nombre incalculable de concerts compte ? Je fais mine de réfléchir et la regarde en faisant non de la tête.

« Non, je regrette… Par contre, soyez un ange et dites-moi plutôt ce qu’est cette pensée qui vient de faire rosir vos joues… »

Joueur de poker, je capte ce genre de petites choses avec aisances… Je crois que la dame est légèrement plus facile à percer que ce que j’imaginais… J’ai envie de l’embêter un peu et je me mords la lèvre en souriant plus fort, haussant les sourcils au-dessus de mes yeux bleu glace en guise de provocation et lui lance.

« … Allons majesté, voulez-vous vraiment savoir que mon oncle Peter avait un 3eme téton dans le dos ? L’intérêt, c'est de mieux se connaître… »

J’avance vers elle et la regardant dans les yeux, je décide de rajouter.

« Sauf si vous êtes allée voir Oasis en concert, là, j'avoue, ce serait suffisant pour éclipser vos troubles érotiques… »

Petite couche supplémentaire, mais petite élégance pour lui permettre de fuir le jeu à sa guise, histoire qu’elle ne se sente pas totalement acculée. Ce serait dommage qu’elle en vienne à me redouter. Je ne sais pas si elle sera capable de comprendre ce que je viens de faire, mais qu’importe, elle a une porte de sortie, mais soudain, je lui demande.

« Juste… Avant que vous ne partiez, vous pouvez me retirer mon t-shirt ? Les coups de soleil m’empêchent de le faire seul… »

Petit regard de chien battu avant que je rajoute d’un sourire charmeur et narquois.

« Aller, majesté, vous n’allez pas me dire que je suis le premier homme que vous allez déshabiller ? »

Je me trouble toute seule, ce n'est pas très malin. Peut être que je ne suis pas aussi insensible que je le voudrais à cette façon charmante qu'a sa joue de se creuser en une fossette délicate. Enfin ça c'est la version officielle à la rigueur, parce que très officieusement c'est surtout l'idée de son corps nu sous la douche qui m'a troublée. Je tente de me raccrocher aux branches en lui lançant une information tout sauf confidentielle me concernant et évidemment il en rejette la validité. Quelle idée aussi de lui en laisser la possibilité. La suite ? Je capte ma lèvre inférieure de ma langue et y imprime fortement les dents. Il veut savoir ce qui m'a troublée?

Je préfère me détacher de l'idée et mettre la suite en route en envoyant quelques messages. Je me recompose pendant ce temps, enfin, j'essaie, parce que manifestement il est assez offensif et décidé à pousser son avantage. Il s'avance et cette façon qu'il a de mordiller sa lèvre me donne envie de faire de même. Pas sur la mienne... non ! Clairement, j'ai plus envie de tester la pulpe de la sienne d'un délicat coup de quenottes. Okay... je déraille. Mais il s'avance et il envahit un peu ma bulle. Je me redresse et me retiens de reculer. Hors de question que je lui laisse percevoir mon trouble au delà de ce que j'ai déjà fait.

Sauf que manifestement d'humeur taquine, monsieur est joueur. -"Malheureusement Oasis n'est pas sur ma liste." Petite moue boudeuse et haussement d'épaule avant qu'il ne reprenne la parole en affichant une moue de chat potté particulièrement mignonne pour me supplier de le déshabiller. La suite me tire un sourire en coin et je m'avance pour agripper les pans de son vêtement. -"En général je n'en ai pas le temps, ils arrachent leurs vêtements dès que j'entre dans la pièce, c'est terriblement perturbant." Ma voix se fait délicieusement taquine, avant que je ne relève le menton pour capter ses yeux clairs des miens. -"Vous m'avez mal comprise monsieur Powell, à moins que vous ne souhaitiez que je parte ?" Mains qui remontent doucement en entrainant son vêtement et je me force ardemment à ne pas laisser mes yeux errer sur le ventre que je découvre. J'attends, assez convaincue que je serais bientôt sauvée par le gong.

Mais rien ne vient et prise à mon propre jeu, je lui retire son haut et recule d'un pas. Mauvaise idée, parce que ça me confronte en prise directe à un torse qui me fait avoir une petite bouffée de chaleur et m'oblige à me pincer les lèvres. Donc les fossettes c'était juste la partie émergée d'un putain d'iceberg de sexyness? Je prends une longue inspiration, creusant les ailes de mon nez et je souffle ensuite doucement. Pas vraiment un modèle de calme, mais j'arrive à détacher les yeux de ses abdos avant qu'on frappe à la porte. Madame de Quelen ? -"Parfait oui, entrez." Bon c'est sa chambre, j'y suis avec lui, depuis quelques minutes, et il est à demi nu ? Le calcul se fait dans ma tête comme à retardement et je me tourne vers la porte pour la retenir de la main et m'imposer dans l'embrasure. -"En fait non ! Merci ! Je m'en occupe !" Je découvre un Mike un peu interloqué et lui adresse un sourire timide avant de lui prendre le chariot des mains pour regagner la chambre et claquer la porte dans mon dos. Cet homme est là depuis quoi ? Une demi heure? Trois quart d'heure? Et je fais déjà n'importe quoi. Je relève la tête, me mordillant un peu furieusement l'intérieur de la lèvre avant de lâcher. -"Diner et après soleil givré. Et peut être que je vous livrerais un peu de ce qui a causé ce trouble, comment dites vous? Erotique?" Cette fois c'est moi qui provoque en avançant avec le charriot jusqu'à la table, pointant une langue taquine entre mes charnues. -"Après tout vous vouliez mieux me connaitre, non ?" Jeu dangereux...

Elle me scrute de son regard neutre et glacial et le pire c’est que j’ai besoin de le fendiller. De la voir au delà de cette armure qu’elle me met en face des yeux. C’est tellement plus agréable de pouvoir contempler une personne dans sa globalité. Et puis souvent les gens un peu fermés sont ceux qui ont le plus de choses à raconter… Heureusement elle est un peu joueuse et bien moins fermée que ce que je pouvais imaginer de prime abord, elle accepte mon petit jeu de « à toi, à moi » pour faire connaissance. Tout en discutant je tente de pousser un peu le curseur de l’impertinence et du charme. Si on reconnait les anglais pour leur charme grâce à Hugh Grant, nous autres Gallois nous avons l’image de Rhys Ifans… C’est regrettable. Alors autant charmer à en faire éclipser l’image de Hugh Grant. Une fois dans la suite, je continue de décortiquer cette délicate armure qu’elle porte et lui parle d’Oasis. Elle ne les a pas vu en concert. C’est déjà un truc de moins que je peu lui jalouser alors. Mais les coups de soleil sont en train d’avoir raison de moi et ma bonne humeur… Foutu désir de plage, je dois me soigner. Je veux retirer mon habit et lui demande de l’aide pour le t-shirt en prétextant que je ne suis pas le premier homme qu’elle déshabille quand même. Petit sourire narquois et charmeur et je tente encore de la dérider un peu. Juste un sourire aller…

Mais sa réponse m’arrache un haussement de sourcil et un sourire très franc quand elle me fait cet aveu sur les hommes qui se déshabillent pour elle a peine la porte passée. Je ne peux m’empêcher de lui dire alors sur un ton presque surpris et offusqué a peine un peu trop surjoué.

« Mon dieu votre Majesté, seriez vous en train de me dire que je suis le seul homme qui n’est pas frappé d’exhibitionnisme en votre présence et que je suis le premier a qui vous allez retirer son vêtement ? »

Elle me parle encore mais sa main remonte et dévoile mon ventre. Je continue de la regarder dans les yeux attendant avec délice le moment où elle va venir baisser son regard pour me mater un peu… Attends elle va le faire ? Elle ne va pas continuer de me fixer dans les yeux comme si elle n’en avait rien à foutre ? Enfin elle baisse les yeux et ce léger pincement de lèvres me fait savoir que malgré son masque de maîtrise et de contrôle Mme de Quelen me trouve physiquement savoureux… Je frissonnerai de délice si je n’avais pas ces foutus coups de soleil et un t-shirt par dessus… On frappe à la porte et elle s’écarte. Elle invite le mec à entrer et se ravise avant de revenir vers moi et me propose une alternative. Je hoche la tête avec mon plus beau sourire. Etre torse nu me fait un bien fou.

« Si vous n’avez rien contre diner avec un homme torse nu j’avoue que j’aimerais énormément qu’on commence par mon dos. »

Je souris pour lui donner envie de me céder et lui dit.

« On peut continuer à discuter même de vos troubles érotiques pendant que vous me mettez du produit sur le dos… On fait ça allongés sur le lit ou vous avez peur de ne pas pouvoir me résister et je m’assois a l’envers sur une chaise ? »

Petit sourire narquois histoire de voir si Mme de Quelen soutiendras la provocation ou si elle va se montrer sage et mesurée.

Mes yeux glissent sur lui, oscillant entre amusement et défi, tandis que nos échanges badins se transforment en un duel de charme. Ses mots, ses sourires, tout cela forme une danse dangereuse, mais je ne suis pas du genre à reculer facilement. Je maintiens mon masque d'indifférence, gardant mon calme malgré les papillons agités dans mon ventre. Il joue avec les limites de mon espace personnel, son sourire charmeur faisant vaciller ma détermination à rester impassible. Cependant, il ne me fera pas plier aussi aisément. Mes doigts se resserrent légèrement autour des pans de son vêtement, prête à relever le défi qu'il m'a lancé. Sa demande de retirer son t-shirt est une provocation flagrante, mais je refuse de laisser paraître mon trouble.

Lorsqu'il plaisante sur le fait que je dois être habituée à déshabiller des hommes, je rétorque d'un ton ironique : -"Oui, c'est terrible hein ? A croire que mon charme me fait défaut au pire moment." Nos regards se croisent, et je lui rends son sourire avec une intensité calculée. Je continue de le déshabiller, révélant son torse dénudé, sans pouvoir m'empêcher d'en savourer la vue. Il est clairement torride...

Cependant, notre jeu est brusquement interrompu par un coup frappé à la porte. Je m'écarte rapidement, invoquant une excuse pour éloigner l'intrus. Alors que la porte se referme derrière moi, je respire profondément pour calmer mon cœur qui bat la chamade. Je me mords la lèvre, le souvenir de son torse dénudé encore gravé dans mon esprit, je me retourne et me gorge de nouveau de cette image avant de lui expliquer ce que j'ai fait livrer. Mes pensées s'embrouillent alors que je me prépare à soigner ses coups de soleil. Les paroles d'Emrys résonnent dans ma tête, une invitation à poursuivre notre jeu provocateur.

Il accepte mon offre de dîner torse nu, faisant à nouveau grimper mon rythme cardiaque. Mon sang-froid vacille un peu, et je me demande si je suis prête pour les conséquences de ce jeu dangereux. Sa voix résonne dans ma tête, ses mots envoûtants ravivant le désir qui couve en moi. Je sais que je marche sur une corde raide, mais je suis déterminée à ne pas abandonner. Je ne le peux pas, je suis au travail et ... j'y suis douée. Ceci dit... je ne suis pas sure qu'il soit prévu dans mon contrat de masser nos clients?

La suite d'un ton taquin, me fait me mordiller l'intérieur de la joue. Mon cœur s'accélère encore, la tension entre nous devenant presque palpable. J'essaie de rester calme et professionnelle, mais chaque fibre de mon être est en éveil. Son sourire narquois me met au défi, et je lui adresse instinctivement un large sourire en retour, laissant clairement entrevoir mon audace plus que ma retenue. Mon esprit tourbillonne, mon cœur bat la chamade. C'est un jeu dangereux, mais je suis prête à plonger plus profondément dans ce mystérieux abîme. Je m'avance et pose les mains sur ses hanches pour lui faire esquisser une volte face le mettant face au lit. -"Allongez vous." Nul ne pourra dire qu'une De Quelen ploie devant un défi. Je le laisse s'installer et j'attrape le flacon givré, remonte ma robe afin de grimper doucement au dessus de lui. Mes jambes frôlent les siennes et se resserrent doucement quand je laisse mon corps reposer contre ses fesses. -"N'avez vous pas été informé que le soleil est ici plus féroce que dans votre contrée d'origine? Vous êtes littéralement écrevisse."

Ceci dit alors que j'ouvre le flacon pour faire couler l'après-soleil entre ses omoplates. Une quantité importante, pour que ce soit le moins douloureux possible. Un petit soupir contenu alors que je laisse mes yeux errer sur les petits creux dus à sa musculature et je pose mes mains le plus doucement possible. J'ai comme un petit impact, sous la peau, quand j'entre de nouveau en contact avec la sienne. Mes dents se plantent dans ma lèvre inférieure avant que ma voix résonne, taquine et amusée. -"Essayez de serrer les dents, geindre mettrait clairement à mal votre crédibilité monsieur Powell."

Je sais que je l’agace un peu, mais c’est tellement plaisant. Parce que derrière son air impassible et distant, je réalise que la magnifique Liv est une joueuse et qu’elle aime beaucoup cette manière que j’ai de « briser la glace » elle finit même par s’amuser avec moi, entrant dans mon jeu plus qu’elle ne devrait le faire si elle était véritablement complètement froide à mon humour et mes manières. Oui la stratégie et l’observation… Deux armes que je maitrise assez bien et qui font de moi cet excellent joueur de poker… J’ai presque l’impression que la jeune femme retient ses vraies envies et sa véritable personnalité mais soudain le barrage craque et j’ai la sensation qu’elle commence à se « lâcher » quand résonnent des coups la porte. Je souris d’un sourire doux amer. Elle va en profiter pour changer de mood et revenir plus fermée que jamais. C’est d’ailleurs étonnant de l’entendre inviter son employé à entrer pour finalement se raviser et déclarer qu’elle va le faire elle-même. Mais alors qu’elle tente de poser des règles, je m’empresse de les contourner habilement pour jouer ma propre partie. Et d’un autre côté je crois que j’apprécierai d’autant plus ce repas si mon dos était soulagé avant… Quoi que non pour bien apprécier ce repas il faudrait qu’on le déguste nu après avoir fait l’amour jusqu’à épuisement… Je lui propose alors de me parler de ses troubles érotiques pendant qu’elle me mettra sa crème sur le dos. Je lui demande même d’un sourire adorable si on fait ça allongé sur le lit ou si elle a peur de ne pas pouvoir me résister et si elle préfère une chaise. Juste pour mesurer le degré de lâcher prise potentiel de la dame…

Contre toute attente c’est un sourire léger qui fend son beau visage délicat. Elle vient me caresser les hanches et me tourne pour me dire de m’allonger. Décidément… On dirait qu’elle arrive à se dérider un peu la magnifique Liv… Je souris et me place avant de la sentir se placer sur moi contre mes fesses. Elle me fait une petite réprimande concernant le soleil et je souris en ramenant mes mains sous mon menton pour me mettre confortable mais aussi rendre mes épaules plus… Imposantes…

« Oh je pensais bêtement qu’après des années dans le désert de Vegas le soleil était mon ami… Mais j’avoue que la vue d’une plage m’a séduit et le voyage inconfortable m’a donné un besoin de sommeil »

Je souris amusé alors qu’elle commence à me badigeonner le dos. Je tuerai pour pouvoir la regarder. Oh… La porte de la salle de bain est entrouverte et je vois son visage. Elle a laissé tomber son masque et je peux voir le plaisir qu’elle a de me regarder. Sa manière sensuelle de mordre sa lèvre me fait frémir de délice. Elle me provoque et je tourne la tête sur le coté pour la regarder par-dessus mon épaule.

« Dois en conclure que me faire gémir ne vous intéresse pas ? »

Sourire charmeur sur le visage je me tourne un peu plus histoire de voir son regard pour capter sa réponse. Je crois que j’aurais préféré que le coup de soleil soit sur le torse. Je la fixe sans un mot attendant sa réponse avant de rajouter.

« La magnifique et secrète Liv de Quelen ne trouverait pas plaisant de me faire gémir ? Serais-je plus agréable à vos yeux si je ne gémissais point ? »

J’en suis capable… Terriblement capable oui… Surtout si ça peut lui faire plaisir. C’est presque amusé, je suis sous elle et un simple contact de sa main sur mon dos me ferait mal et je suis bloqué sous elle mais on dirait bien que c’est elle qui est coincée…

Comment j'en suis arrivée là ? Franchement ? Comment on passe de l'accueil d'un client possiblement chiant parce que joueur de poker pro, à être en train de masser un apollon à demi nu ? Je crois que je suis en train de fondre un plomb et le problème c'est que j'adore ça et que ça ne me rend pas le moins du monde raisonnable.

Au contraire, je réponds à chacune de ses provocations et je pousse le curseur encore et encore. Me mordillant la lèvre inférieure je laisse courir mes mains, avec toute la douceur du monde. Il répond à ma provocation sur les geignements et je peine à inspirer sans rien laisser paraître. C'était très étrange, cette petite bulle de chaleur qui a explosé dans mon ventre. C'est agréable, ça s'épanouit doucement, comme si ça venait se diffuser et m'apaiser, tout en me mettant dans un drôle d'était d'ébullition.

Il se tourne et enfonce le clou, son sourire creusant délicieusement sa fossette, son regard rieur planté dans le mien. Je ne sais pas ce qui me pousse à me pencher, à me plaquer contre son dos, recouvrant ma robe de crème au passage. Je colle mon buste aux lignes de son dos et viens murmurer contre son oreille. -"Qu'est ce qui vous fait croire une chose pareille?" Ma bouche dévie, effleurant sa peau sans s'y toucher, approchant de la ligne de sa mâchoire que je mordille doucement, avant de remonter à son oreille. La pointe de ma langue vient taquiner son lobe et j'ai un petit rire sensuel avant de reprendre mon chuchotement. -"Les gémissements ne sont agréables que quand ils viennent se nicher au creux de mon oreille."

Je ne saurais même pas dire exactement ce qui m'a poussé à le provoquer ainsi. Cette impulsion a pris toute la place et je ne le regrette pas. Aussi professionnelle sois je en temps normal, il a une façon de me piquer qui... me fait un peu fondre. J'en prends conscience alors que je me redresse pour reprendre mon massage là où je l'ai laissé. Un peu plus difficile de faire comme si de rien n'était, encore plus quand je sens ses muscles rouler sous ma peau. Signe que je masse de façon un peu plus franche? Sans doute... et je m'arrête quand j'en prends conscience. Je n'ai pas pour but de lui faire mal... Je ne sais plus trop quel but j'ai d'ailleurs. Je suis juste en train de me laisser porter. Je suis plutôt raisonnable, voire même un peu austère et voilà que je pars en sucette !

Peut être que c'est logique ? Quand quelqu'un avec un contrôle impeccable se met à dérailler, ça ne peut pas être un petit écart logique ou simple. Tout de suite ça prend des proportions un peu plus chaotiques... Le fruit de ma réflexion n'avance à rien, mais il m'évite de me gorger de l'image de ses épaules qui se carrent sous mes yeux quand il se tient comme ça. -"Peut être qu'il faudrait diner tant que... tant que c'est chaud." Je viens d'hésiter. Parce que ma première impulsion était de dire "tant que je suis encore à peu près raisonnable." Je ne sais pas comment il a fait ça, mais il y'a un vent de folie qui souffle dans cette suite. Un vent qui me murmure à l'oreille que tout ce qui se passe dans cette chambre pourrait y rester... tout simplement.

C’est moi ou l’Iceberg en chef est en train de fondre ? Si j’avais compris que cette femme s’efforce de ne pas sourire de peur de nous déclencher des émeutes, je dois avouer que je n’imaginais pas qu’elle serait réceptive à mes tentatives de charme. En même temps, osez me le reprocher. Cette femme est d’une beauté étourdissante, sa répartie est délicieuse et le corps que je devine sous les plis de ses habits me donne de délicieuses bouffées de chaleur. Et plus je la provoque, plus elle répond et plus elle semble y trouver plaisir. Allongé à plat ventre je la laisse me passer a crème sur mon coup de soleil alors qu’elle s’est installée assise sur mes fesses et me nargue tout en me caressant de ses mains. Soudain elle se penche et je sens sa poitrine contre mon dos encaissant la sensation de brulure et me mordant la lèvre de plaisir. Elle me murmure à l’oreille qu’est-ce qui me fait croire une chose pareille et sa bouche effleure la ligne de ma mâchoire. Sa langue touche alors le lobe de mon oreille et je crois que j’ai effectivement fait fondre l’Iceberg et que cette femme assise sur moi n’est pas aussi froide et distante que je le pense. Elle rajoute que les gémissements sont plus agréables quand ils viennent se nicher au creux de son oreille.

« Alors permettez-moi d’espérer vous gémir agréablement à l’oreille dans un futur proche… »

Je suis à plat ventre et contenu en place par son corps assis sur mes fesses et par la douleur de la brulure de mon dos et également par le fait que je n’ai aucun talent de combat au corps à corps ce qui fait que je m’agiterai comme un saumon hors de l’eau pour me dégager et tenter de lui sauter dessus et je serai… Parfaitement grotesque… Pourtant, quand elle me propose d’arrêter pour manger chaud, je souris et me retourne lentement pour venir m’assoir et me retrouver face à elle, car la voici à califourchon sur moi. Elle m’a laissé faire, je crois, car elle aurait pu s’écarter ou me contenir mais elle laisse faire. Alors plantant mon regard dans le sien, je crochète de mon index le décolleté de sa robe et l’étire un peu en la regardant dans les yeux délaissant volontairement la vue plongeante que je m’offre.

« Je préfère manger quand c’est froid… »

Petit sourire charmeur et je m’avance vers sa bouche, mais je dévie au dernier moment pour venir embrasser son cou doucement et mordiller sa peau avec une grande douceur. Je remonte et murmure alors à son oreille.

« … Je peine à contrôler mon désir… Vous devriez retirer votre robe, je risque de me montrer brusque… »

Je remonte un peu et aspire doucement le lobe de son oreille et le suce tendrement avant de lui agripper délicatement les fesses et de la presser contre la bosse en train de naitre sous mon jean pour qu’elle sente que je n’ai plus aucun désir de me montrer sage ou mesuré…

« Ou alors repoussez-moi très vite si j’abuse de votre tolérance car je crois que je peine à vous résister… »

Lui permettre de me gémir à l'oreille ? Je devrais m'offusquer, cesser ce petit jeu de séduction. Je devrais me parer de mon professionnalisme et descendre de ce lit... mais ? Je n'en ai pas la moindre envie. C'est clairement problématique ! Parce que je ne comptais pas du tout montrer cette facette de ma personnalité à un client du casino qu'on m'a demandé d'accueillir avec les égards... Pourtant quand il se retourne, je ne fais rien pour l'en empêcher ou pour le fuir.

Je pourrais, il me suffirait de me décaler et de quitter son lit. Mais je reste là, me retrouvant à califourchon sur lui, ma robe relevée, dévoilant la longueur de mes jambes. Il crochète mon décolleté de son doigt, mais c'est dans mes yeux qu'il plonge, déclarant préférer manger froid. Je souris, clairement amusée, son charme est indéniable, surtout quand il sourit comme ça. Est ce pour ça que je ne bouge pas quand il approche ses lèvres des miennes? Surement ! Aussi parce que je n'ai aucune intention de perdre la face, et parce que je suis presque frustrée quand il plonge finalement dans mon cou.

Sa bouche est douce, chaude, me faisant palpiter le coeur plus vite. Je soupire et penche légèrement la tête sur le côté, l'incitant à poursuivre. Il me mordille et c'est un délicat gémissement qui flirte avec mes lèvres. Ses mains se referment sur mes fesses et j'en éprouve la fermeté, tout en découvrant l'effet que je lui fais quand il me fait lentement onduler du bassin contre la bosse qui naît de notre corps à corps. Il sous entend que ma robe est de trop et la façon qu'il a de le faire achève de me mettre le feu au corps. Peut il deviner que cette brutalité qu'il dit peiner à contenir... est exactement ce qui me fait fondre? J'en doute et pourtant ça a pour effet de ravager mon ventre d'envie.

Je viens refermer les doigts dans ses cheveux, le forçant ainsi à relever la tête et à abandonner mon cou. Mes yeux dans les siens, j'humecte doucement mes lèvres de la pointe de ma langue avant de susurrer. -"Vous n'imaginez même pas à quel point je peux me montrer tolérante ou endurante, monsieur Powell." Le ton est clairement provocateur, ma voix légèrement abaissée par un désir affiché. J'ondule volontairement contre cette bosse que je perçois avec de plus en plus de précision. -"Vous êtes attendu à une table de poker, dans moins d'une heure. Le directeur du Casino y tient beaucoup." Sourire amusé et je cesse le mouvement de mes hanches pour me plaquer contre son érection. -"Je m'en voudrais beaucoup de vous priver de diner." Froncement de nez amusé qui vient complètement contredire mes propos. -"Pour satisfaire ma faim." Nouvelle reptation de mon bassin et j'effleure ses lèvres des miennes avant de taquiner son nez du mien. -"Et si on éprouvait encore un peu votre contrôle?" Après tout il a chuchoté avoir envie de m'arracher ma robe non ? Tester les limites a quelque chose d'amusant... Même si c'est un visage que je m'abstiens de présenter au Seven Mile habituellement, c'est clairement une part de moi. Qu'il m'arrache ma robe, ou qu'il se montre mesuré, je crois que les deux options me plaisent. On brule plein d'étape dans notre manière de faire connaissance et finalement ce côté dévorant et taquin à la fois, me plait beaucoup. Je me redresse un peu, sans l'avoir embrassé, le narguant de mes lèvres toutes proches, comme de mon bassin qui chante mon envie, en lentes oscillations, comme en huit délicieux.

Oh mon Dieu, son altesse royale est à califourchon sur moi et me laisse gratifier son cou de mes baisers ? Si j’avais su je vous garantis que c’est sa bouche que j’aurais embrassé sans aucune forme de retenue… Je veux lui arracher sa robe et alors que je tente de freiner mon désir galopant, réalisant que je la veux d’une force qui me dévore de l’intérieur… Je lui propose alors de rapidement retirer sa robe que je pourrais finir par lui retirer un peu trop brusquement pour l’intégrité des fibres du tissu qu’elle porte ou de finir par cesser de jouer avec moi et de me repousser une bonne fois pour toutes. Mes mains commencent à caresser son corps alors que ma bouche dévore son cou avec convoitise. Je suis raide sous elle et si Mme de Quelen n’en est pas certaine encore, je saisis son cul a pleines mains par-dessus le tissu et la frotte contre moi pour ne lui laisser aucun doute à ce sujet… Elle enfonce ses doigts dans mes cheveux et de sa prise me force à relever la tête. Je croise son regard et humecte ses lèvres de sa langue avant de me déclarer que je n’imagine pas à quel point elle peut se montrer tolérante et endurante.

« Oh alors montrez-moi cela… Au lieu de m’en parler… »

Provocation ? Non non, je veux vraiment qu’elle le fasse, je me prête à l’expérience très volontiers. Je la confronte du regard alors qu’elle m’explique que je suis attendu à une table de poker dans moins d’une heure et que le directeur du casino y tient beaucoup… Elle sourit et ondule contre moi frottant son corps sur la bosse sous mon jean. Je souris avant de la sentir se plaquer contre mon érection et me dire qu’elle s’en voudrait beaucoup de me priver de diner… Pour satisfaire sa faim… Elle ondule encore le bassin et me nargue en effleurant mes lèvres des siennes… Puis amusée, elle me demande si on peut éprouver encore un peu mon contrôle ? Je souris et agrippe ses cheveux la forçant à venir vers moi et cette fois je lui voler un baiser puisant et rageur. Ma langue force la barrière de sa bouche et vient chercher la sienne ardemment, je l’étourdis de ce baiser avant de la soulever et de la coucher à plat dos sur le lit venant sur elle. Je coupe le baiser et lui dit en venant utiliser ma main libre pour la glisser entre ses cuisses la caressant au travers du tissu.

« Vous êtes une reine bien cruelle, Mme de Quelen… »

Je souris et écarte doucement le tissu de sa culotte pour masser sa fente brulante de mes doigts. Je la caresse délicatement avant d’enfoncer mes doigts en elle et de la caresser ainsi en la regardant dans les yeux avec un sourire amusé.

« C’est moi qui vous mets dans cet état, votre majesté ? »

Je souris et fais mine de l’embrasser, mais esquive sa bouche et vient mordre le haut de sa robe pour le baisser avant de dévoiler ses seins dans son sous-vêtement. Glisser sous sa poitrine, l’élastique de sa robe ne remonte plus et elle se retrouve seins a l’air dans son soutien-gorge. Je libère ses cheveux et utilisant ma main qui ne la doigte pas, je me mets à sucer son téton doucement, continuant de la regarder dans les yeux.

Dès qu'il se retourne pour me faire face, le contact de nos corps s'intensifie, et je dois avouer que je savoure chaque frôlement, chaque pulsation partagée. Ma réplique, jouant sur la faim tant physique que sensuelle, suscite en moi un mélange de désir et d'amusement et je note assez rapidement que ce n'est pas du tout de nature à calmer ses ardeurs. Je propose d'éprouver son contrôle et sa réponse ne se fait pas attendre. Il referme à son tour la main dans mes cheveux et m'attire à ses lèvres, pour un baiser tellement furieux qu'il me coupe le souffle. Puissant, rageur, étourdissant, alors qu'il me guide de ses bras et m'allonge au creux de son lit. Il se plaint de ma cruauté et écope d'un regard de défi, que je ne parviens pas à maintenir. Son sourire... est incroyable. A moins que ce soit sa main, qu'il glisse doucement entre mes cuisses, qui me fait fondre?

Je suis aux premières loges pour voir son regard s'embraser, alors que ses doigts glissent en moi et qu'il me provoque savamment. Cette soirée prend une tournure captivante, sous la forme d'une échappée enivrante dans l'inconnu. Mon bassin se déverrouille, se tend à sa rencontre et un petit soupir franchit mes lèvres, avant que je ne fasse preuve de ma plus belle démonstration de mauvaise foi. -"De quel état parlez vous?" Fausse innocence ? Non... juste une démonstration de mauvaise foi. Parce que mon corps vibre, que ses doigts glissent dans une intimité à la brulure moite... mais je ne suis pas prête à capituler et à l'avouer.

Pourtant, captivé par la provocation et ce jeu enivrant, je me laisse emporter par le tourbillon de désir qui enveloppe la chambre. Mes mouvements se font plus suggestifs et sa bouche qui vient libérer ma poitrine achève de libérer une passion à peine contenue, prête à exploser. Le contrôle, la tension, tout cela devient une utopie, remplacé par une danse sensuelle, celle de mon bassin contre ses doigts, de sa langue contre la pointe dardée de mon sein. Ses mains, chaudes et assurées, se posent sur moi, accentuant la proximité entre nos corps. L'électricité entre nous devient palpable, une énergie chargée d'anticipation. Mes lèvres s'entrouvrent sur un gémissement de plaisir. -"Vous aimez jouer avec le feu..." un murmure d'une voix rauque, la lueur malicieuse persistant dans mon regard, presque noyée pourtant par celle du désir, brut.

Je souris, mes doigts traçant doucement des motifs sur la peau de sa nuque. Les secondes s'étirent, une suspension délicieuse dans laquelle chaque souffle devient une promesse. La tentation de céder à nos désirs mutuels devient un doux supplice. La chaleur monte d'un cran, nos souffles s'accordent dans une danse syncopée. Le désir, longtemps contenu, éclate en moi en une déferlante de sensations. Ma robe devient un obstacle superflu et agaçant, dont j'aimerais être totalement libre... J'ai envie de voir la lueur dans son regard en me découvrant nue. Je pousse un gémissement plus sonore que le précédent et me cambre en réponse à ses caresses. Les secondes s'écoulent, complices silencieuses d'une connexion intense et dans cette étreinte charnelle, je me prends à découvrir une liberté nouvelle, un abandon à la flamme du désir qui embrase mes sens.

Madame de Quelen ? Question qui suit trois coups portés à la porte et j'ai un long soupir de frustration. Le Seven Mile Casino, avec ses secrets et ses intrigues, n'est pas que le théâtre de cette rencontre passionnée. Si les frontières entre le professionnel et le personnel se sont estompés dans la douceur d'un baiser... Je prends conscience de ce que je fais et écarquille les yeux. Une longue inspiration, pour assurer ma voix. Tout va bien ? -"Oui ! Oui tout va bien. J'arrive dans quelques minutes." Bien madame, on m'a juste demandé de vous informer que si monsieur Powell est prêt la partie de poker a été avancée. Je me mords la lèvre, cherche les yeux du jeune homme et soupire de nouveau. -"De combien de temps?" Je pense que ma subordonnée va halluciner que je lui parle ainsi à travers la porte, mais comment pourrais je faire autrement ? Débraillée, vautrée dans le lit...de notre client VIP... je ne peux clairement pas lui dire d'entrer. Treize minutes. Ok... je suis foutue.

Cette femme me plait. Je la désire et je crois que je parviens à réveiller des choses en elle et je pense qu’il ne lui faudra que très peu de choses pour la pousser à laisser parler ses envies plutôt que sa raison. Le sourire aux lèvres et le regard dans le sien, ma main s’aventure entre ses cuisses et la caresse alors que je me tiens sur elle et la taquine alors que je joue contre elle doucement. Mes doigts s’enfoncent en elle délicatement et étire sa robe de mes dents pour dévoiler sa poitrine enveloppée dans son soutient gorge. Elle me déclare que j’aime jouer avec le feu et oui… Surtout quand le feu est si chaud et réconfortant. Et puis avec une attitude aussi distante et austère de prime abord, comment résister à l’envie de la chahuter un peu ? Finalement, elle gémit enfin et se cambre comme si elle cédait et décidait de s’offrir enfin à moi. Je me jette sur elle intensément, l’embrassant de nouveau, bien décidé à la faire mienne quand trois coups sur la porte résonnent et j’entends qu’on l’appelle. Puis la voix demande si tout va bien ? Elle répond après une inspiration pour garder sa voix maîtrisée et calme. Puis la voix annonce que la partie de poker a été avancée. Je roule des yeux, savourant cette sensation que j’ai souvent très peu de chance avec l’aléatoire, c’est effectivement le hasard des cartes qui m’a privé de mon titre de champion du monde… Sa majesté demande de combien de temps elle a été avancée et délicatement mon doigt coulisse en elle. 13 minutes et je suis déjà brulant… Le souci, c'est que nous serons probablement au milieu des préliminaires quand il sera l’heure… Je pousse mon index en elle en grognant avant de venir me glisser dans son cou pour la mordre et la faire se crisper tant pis si de l’autre côté on entend qu’elle prend son pied. Je mords sa peau et lèche la morsure avant de remonter vers son oreille et de murmurer chaudement :

« Ce sera trop court pour nous votre majesté… Mais je vais m’occuper de vous en échange… »

Petit sourire malicieux et narquois et je plonge sur sa bouche, forçant un baiser fiévreux dans lequel nos langues se retrouvent avec ardeur pendant qu’un second doigt s’enfonce en elle. Vrillant délicatement, ils se retrouvent vers le haut et massent son point G pendant que mon pouce écrase et stimule son clitoris sans ménagement pour la faire fondre. J’ai envie de la voir nue, j’ai envie de sortir ses seins de ses habits et de contempler combien elle est belle, mais je m’abstiens. Je la baise de mes doigts servant de sourdine dans mes baisers quand de l’autre côté de la porte la personne attends toujours et que je fais tout pour faire exploser cette femme sur mes doigts pendant que la langue continue de baiser la sienne. Je cherche à la rendre dingue et la laisser avec cette sensation brulante au creux de son sexe.

Comment j'ai pu tout laisser partir en live de cette manière ? Je me retrouve collée à lui, le corps pulsant au rythme de ses baisers, totalement enfiévrée, prête à abandonner toute raison au profit de cette passion qu'il m'insuffle quand on frappe à la porte. Reprendre contenance est extrêmement difficile, mais je refuse que ma voix me trahisse. Je parviens à reprendre un souffle serein, mais il n'est clairement pas décidé à m'aider et son doigt s'instille lentement en moi.

La fraicheur de sa peau, dans mon antre brulant, me crispe de plaisir et je laisse échapper un petit gémissement. Je lui fais les gros yeux, mais manifestement il s'en fout, ou au contraire ça lui plait parce qu'il vient murmurer à mon oreille, provoquant une étrange onde de choc dans mon ventre. J'ai l'impression qu'il vient de chuchoter sous ma peau, elle se couvre de frissons et mon bassin s'anime sur son doigt alors que je gémis très franchement sous la morsure qu'il m'inflige. Putain... je vais passer pour qui. Est ce que ça va? Je ne peux pas répondre... pas alors qu'il me baise doucement de ses doigts et que la pulpe de son pouce écrase mon clitoris.

De toute façon il vient annihiler mes capacités de réflexion en écrasant sa bouche sur la mienne. Je réponds à son baiser avec une fièvre et une folie que j'ignorais même posséder et mon bassin danse à sa rencontre. -"Ouiiii." Ok j'ai cru être capable de répondre posément, mais ma voix vient de me trahir en vrillant doucement dans les aigus. -"On... on arrive." Putain ce qu'il m'inflige est complètement fou et je me cambre, totalement transcendée de plaisir. Je rougis en songeant à ce que cet employé doit penser et puis cette pensée s'évapore dans le plaisir fou qu'il m'impose. C'est moi qui revient à l'assaut de sa bouche, la main refermée dans ses cheveux, mon plaisir se faisant graduellement plus sonore, sans que je n'arrive à me contenir. La vague enfle, roule, anime mon bassin de reptations gourmandes et je relâche ses lèvres pour entrouvrir les miennes sur un rond de surprise alors qu'elle me terrasse enfin. Je jouis, comme une ado, sur ses doigts, à la fois totalement charmée et quelque peu mortifiée de mon manque de contrôle. Je tente de reprendre mon souffle, plante les dents dans sa lèvre inférieure et tire dessus. -"Je jure... que tu ne perds rien pour attendre." Mes yeux flambent de lueurs gourmandes alors que j'échappe à ses bras sur un dernier baiser. Je me rend dans la salle de bain et contemple mon reflet ravi, avant de réajuster ma tenue et d'utiliser ma pochette pour un raccord maquillage pendant qu'il se prépare. Quand je reviens, je le regarde un court instant avant de susurrer. -"Possible de gagner avec les deux cerveaux très irrigués ?" Me voilà taquine, contemplant cette bosse orgueilleuse et m'amusant un peu à ses dépends à mon tour.

Je crois que j’adore le feu sous la glace. Cette femme est glaciale en apparence mais sous ses habits elle cache un corps brulant et je savoure la moindre courbe de son physique me délectant de la faire chanter son plaisir au lieu d’être raisonnable. Serais-je un mauvais diable ? Non, je ne ferais rien qu’elle ne désire vraiment que je lui fasse. Et j’adore la mettre en feu et lui faire complètement perdre les pédales. Souriant malicieusement et torse nu, j’oublie de m’occuper de moi et me contente de la regarder se tortiller de plaisir. Elle tremble et suffoque de plaisir et derrière la porte on nous demande et je souris en me mordant la lèvre de délice et continue de la baiser avec mes doigts juste pour le plaisir de lui faire languir ma queue… Elle répond dans un cri et me fait rire en silence ce qui a pour effet d’agrandir encore mon sourire amusé, elle se reprend et annonce qu’on arrive. Je continue de la regarder dans les yeux la tenant en place et la laissant encaisser mes doigts alors que je contemple se faisant déchirer en deux par un orgasme délicieux. Elle jouit sur mes doigts pendant qu’elle m’embrasse en s’agrippant à moi comme si elle m’interdisait de m’arrêter soudainement. Sa jouissance inonde mes doigts et ses dents pincent ma lèvre. Je tremble contre elle et elle me déclare que je ne perds rien pour attendre. Elle a les yeux qui flambent et je rajoute d’une voix amusée et d’un air narquois.

« En attendant… ça fait 1 à 0 »

Mais j’ai dit à voix basse quand elle partait et je me contente de lécher mes doigts avec douceur. Waow… Je vais adorer bosser ici… Je dois presque lutter pour ne pas débarquer dans la salle de bain et me l’enfiler sans attendre en la regardant dans les yeux au travers du miroir pour vérifier si elle allait oser me dire qu’on n’a pas le temps. Mais je me contente d’avaler un verre d’eau et de trouver un simple t-shirt à enfiler quand elle revient et désigne la bosse sous mon jean.

« Je note surtout que la jouissance vous rend souriante… Attention à ce que je n’y prenne pas gout altesse… »

Je lui lance un sourire craquant avant de lui offrir mon bras avec politesse pour qu’elle m’entraine vers ce que j’estime être ma mise à l’épreuve. C’est normal le casino ne fera pas fortune avec un mauvais, il faut que je montre mon statut… Et comme je me doute qu’elle va sans doute préférer conserver de la distance vis à vis des employés je me ravise en lui lançant d’un air narquois et faussement désolé derrière mon sourire exagéré.

« Oh pardon… Peut être que vous préférez mes doigts à mon bras altesse ? »

Je lui vole un petit baiser du bout des lèvres pour lui faire fermer sa bouche avant de partir devant elle pour passer la porte avant de lancer en me mettant à marcher dans le couloir.

« Alors vous venez ? On va être en retard… »

Et puis je crois que j’ai hâte de lui montrer ce que je sais faire… J’ai un peu envie de l’impressionner histoire qu’elle me regarde un peu différemment…

1 à 0. Je ne peux pas lui donner tort, quand bien même ça heurte mon esprit de compétition. Je me mordille la lèvre et m'échappe à son étreinte pour me remaquiller et remettre de l'ordre dans ma tenue débraillée, autant que dans ma chevelure. Au travail j'ai toujours le nécessaire pour un make up rapide, mais jamais encore il n'avait servi dans de telles circonstances. Tout comme j'ai dans mon bureau un petit dressing avec différentes tenues au cas où il soit nécessaire que je me change. Il faut être en mesure de faire face à des situations tellement variées dans ce métier... C'est d'ailleurs ce qui me plait. Mais là... là j'ai clairement vrillé, oubliant totalement toute notion de déontologie. Avec un foutu joueur de poker en plus... Je dois être masochiste ?

Une petite voix malicieuse susurre à mon esprit qu'il ne va pas rester, qu'il est là pour quelques semaines avant d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs et qu'il serait profondément débile de ne pas me laisser tenter... Surtout alors qu'il m'a fait jouir de ses doigts. Je me mordille la lèvre et secoue le nez en plissant les yeux alors qu'il en joue et me provoque allègrement. Il enfile un simple tee-shirt et ça le rend presque plus diaboliquement craquant. Mmm à moins que ce soient mes sens en surchauffe qui le considère ainsi.

En fait... c'est le fait de savoir très précisément ce qui se cache sous le coton, qui me rend toute chose. Il me tend son bras et sa remarque me fait rosir les joues. Je m'apprête à répondre, sans vraiment savoir quoi, ce qui est effrayant vis à vis de l'absence de filtre qu'il semble m'imposer... Mais je n'en ai pas le temps, parce qu'il me cloue le bec, d'un baiser impertinent, avant de simplement se faire la malle en râlant faussement que je le fais attendre.

Un soupir, les yeux qui s'élèvent vers le plafond et je lui emboite le pas, m'arrêtant au bout de quelques pas, attendant qu'il réalise qu'il n'a pas la moindre idée du trajet. Je souris et me mordille l'intérieur de la joue, le rejoint et pince le galbe parfait de ses fesses. -"Je répète que tu ne perds rien pour attendre." Clin d'oeil et je recompose ensuite mon attitude de sérieux avant de le guider. Une porte, un couloir, une porte, un coude et une nouvelle porte. Pour déboucher directement dans l'aile du casino qui m'intéresse. -"Je suis étonnée, pas même une question sur ceux qui partageront votre table?" J'ai une moue mi appréciatrice, mi étonnée et je m'efface l'instant d'après pour lui désigner poliment la table à notre droite. -"Je vous retrouve après. Et suis à... votre entière disposition." Les derniers mots sont chuchotés, à sa seule destination, alors qu'il ne passe près de moi. Provocante, à la limite de l'espièglerie, ok, il m'a fait quoi ? Comment peut il révéler cette part cachée de ma personnalité ? Surtout en si peu de temps ? Parce qu'il a un charme incendiaire? Oui forcément... mais pas que. Ok je suis très... très sensible aux sourires.... et le sien est aussi impertinent que torride. Mais merde, c'est pas la première fois que je me fais brancher au travail, j'ai toujours été imperméable, froide, juste d'une rigueur parfaite... et là ? Putain en moins de deux heures j'ai... j'ai jouis sur la pulpe de ses doigts. Pensée qui me fait férocement suffoquer, alors que je plante les dents dans ma lèvre, reportant mon attention sur la table.

Le feu sous la glace. Liv de Quelen a beau se la jouer Iceberg, cette femme est une tornade de flammes et de désir. Elle est joueuse et clairement, elle veut se faire séduire. Elle a succombé assez violemment et je n’ose imaginer ce qui va m’arriver si elle me désire ardemment et qu’elle ne peut contenir ses pulsions à mon encontre. Alors qu’elle s’éloigne, je dois me faire violence pour ne pas simplement la rejoindre et la basculer en avant sur le premier meuble pour me l’envoyer sans lui laisser d’autre choix que d’encaisser mes assauts jusqu’à ce qu’elle me fasse jouir… Le temps presse et j’ai terriblement envie de faire le vilain garçon et de me détourner de mes obligations… D’ailleurs je me dis qu’avec une jeune femme aussi ardente ici je ne vais pas avoir le désir de partir… De toute manière j’ai besoin d’un point de chute pour au moins un an si bien sur le casino trouve son intérêt à m’associer à eux. Ils peuvent sur mon nom organiser des tournois classés ou le champion est rémunéré par le Casino qui empoche les gains de participations… Bref a cet instant j’aimerais que le temps s’arrête et qu’on ait tout le temps du monde pour s’envoyer en l’air jusqu’à épuisement… Mais je veux lui faire de l’effet. Je veux qu’elle fonde de l’intérieur en me regardant… Alors je la nargue comme je sais si bien le faire et elle rougit et ne réponds rien. On dirait que je viens de lui faire fermer sa gueule ? Mauvaise perdante ou on est chamboulée d’avoir été percée à jour ?

Cette femme me délecte au-delà de toute raison… Pfiou que sa seule présence semble faire se raréfier l’air autour de moi. Elle m’écrase de sa présence et sentir encore la chaleur et la douceur de son intimité hanter mes doigts est un délice. Je voudrais graver à jamais cette image lubrique de cette femme débraillée gémissante sous les assauts de mes doigts… Mon dieu, c’est tellement mieux que je ne l’ai pas baisée… Je crois que sinon je serai incapable de jouer comme il faut… Trop… D’euphorie je pense. Nous quittons la chambre et elle me pince les fesses et me déclare que je ne perds rien pour attendre et elle me fait signe de la suivre. C’est vrai que j’allais à contre-sens… Je souris et réplique.

« Tu dis ça parce que tu es grognon… »

Elle change d’attitude et se dresse. Elle se remet à me vouvoyer et aussi froid et professionnel que ça semble, ça donne un côté sexy à notre relation… Oh madame de Quelen… J’espère que vous me vouvoierez encore quand je vous ferai jouir de nouveau. Elle s’étonne donc de mon manque d’intérêt pour les joueurs à ma table. Les joueurs de poker professionnels qui visent un podium sont du genre à démarrer leurs stratégies des mois à l’avance. Ça se joue dans les interactions avant le tournoi, ils mandatent aussi des détectives privés pour fouiller. Ils payent des nuits dans les chambres d’hôtel voisines des concurrents pour qu’ils mettent le bordel toute la nuit…

« Je suis du genre à aimer les surprises. »

Pas toutes non… Mais j’aime ce côté petit branleur détaché. C’est pratique et puis j’aime ce jeu. Mais j’aime découvrir qui j’ai en face. J’aime débusquer la proie à force de traquer. Pas juste aller là où on me dit que je vais trouver ceci ou cela… Nous entrons et elle me désigne la table avant de me faire une ultime phrase assassine et savoureuse. Je regarde l’horloge plus loin et lui dit en retour.

« Prévoyez votre nuit entière et de travailler en début d’après-midi demain votre majesté… J’ai tendance à me montrer très… Demandant quand la jeune femme me plait beaucoup… »

Moins en finesse et carrément offensif ? Reste donc avec ce désir brulant et grondant dans ton ventre Liv de Quelen… Je veux que tu meures de désir après moi… Pas une simple envie, un désir dévorant et ardent. Incontrôlable et sauvage. Je prends donc place à table. 8 joueurs. Je n’en connais qu’un que j’ai vu à un tournoi et qui était trop stéréotypé dans son approche. Ce sera intéressant de voir son niveau actuel. En revanche je crois que tous savent qui je suis. Ils me redoutent et je sens une vive envie de se mesurer à moi… Intéressant…

____

Pendant la première demi-heure, je joue sagement et j’observe. J’endors la partie, les laissant se dévoiler les uns les autres et 2 quittent la table. Alors que débute la seconde, je piège celui que je connaissais… Y’a encore des progrès à faire. Je commence à m’activer et lentement je commence à jouer. Ma stratégie est simple, je fais des erreurs et je favorise un joueur pas mauvais mais très maladroit. Il pense que la chance joue en sa faveur et moi je passe pour un joueur peu habile. Ça donne l’impression que les cartes ne jouent pas dans mon sens. Mais à chaque fois que j’attaque je sors un joueur. Ça fait 1h45 qu’on joue et je suis en face à face avec le dernier joueur, celui que j’ai favorisé. Il tente des choses mais deux coups plus tard il se fait piéger sur une couleur. Je gagne son tapis et en moins de deux heures j’ai laminé le match… Je prends mon gain et je regarde Liv qui discute avec le directeur du casino. S’il s’y connait en poker il verra que je suis largement au niveau pour un titre de champion du monde et s’il n’y connait rien, il se dira que j’ai été largement incroyable et qu’il peut capitaliser sur moi…

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