Inspiration apaisante

Outfit -- Je me retourne et pose mon téléphone, face contre la table en bois dur. Un message de mon psy s'affiche sur l'écran, mais je décide de l'ignorer. C'est le troisième message cette semaine et je n'ai aucunement besoin de m'appesantir sur mes émotions en sa compagnie ces derniers temps. Je vais bien, et je suis convaincue que je vais continuer à aller bien. Je sais que je ne suis pas guérie de mon trouble de la personnalité borderline, et je ne le serai probablement jamais. Mais, j'ai appris à l'accepter avec le temps. J'ai appris à vivre avec, et cela fait maintenant partie de moi.

Peut-être que mon psy veut simplement prendre de mes nouvelles, ou programmer ma prochaine séance. Mais, au fond, je m'en fiche. Je ne compte pas le rappeler tout de suite. Je suis sûre qu'il comprendra. Il me verra revenir dans son bureau lorsque j'en ressentirai la nécessité. Pour le moment, je suis concentrée sur le présent, et je me sens bien. C’est tout ce qui compte non ?

Mon travail en tant que barmaid au Cosmo ainsi que ma passion dévorante pour l’art constitue un quotidien stable qui m’aide énormément. Le dessin est mon exutoire, coucher sur le papier mes émotions m’aide si ce n’est à les maîtriser, au moins à les apprivoiser et ainsi les canaliser. La solitude et l’isolement sont des facteurs stressant pour moi, je les évite ainsi au maximum. Parfois, je me dis que trouver un coloc serait eut être une bonne chose pour moi. Quoique… je suis difficile à vivre au quotidien. Bref… ce n’est pas franchement le sujet là tout de suite. Il est encore tôt quand j’attrape mon carnet de croquis pour me rendre à l’Ambrose’s Books. C’est là-bas que j’ai trouvé ce petit carnet à croquis qui me suit absolument partout.  J’ai pris l’habitude de m’y rendre de temps en temps, le temps d’un café, profitant de la compagnie charmante du gérant. Une habitude qui me fais du bien, fouiner dans les rayons, parcourir des ouvrages d’art, l’odeur enivrante des livres. Je m’y sent bien, et je ne pense pas avoir besoin de me trouver une “excuse” pour y perdre mon temps.

Je pousse la porte de l’établissement, une petite clochette retentis pour annoncer l’arrivée d’un client. L’atmosphère de cette boutique m’est particulièrement agréable. Je m’avance dans les rayons, mon pas et lent comme si je voulais m’imprégner de cette ambiance presque mystique. Le fait que cette bibliothèque se trouve dans une ancienne église y est probablement pour quelques chose. Je laisse mes doigts caresser le dos de cuir de certain ouvrage, j’aime cette matière qui peut être travaillé de tant de manière. Mes talons claquent sur le parquet, jusqu’à ce que j’arrive dans le fond de la boutique. Je m’installe toujours à la même place. Pourquoi ? L’habitude tout simplement je suppose. J’ouvre mon carnet de croquis et commence à griffonner dans tous les sens, comme si j’étais plongée dans mon monde. J’ai peut être l’air complètement déconnecté du monde qui m’entoure mais je m’en moque éperdument.

Je dois avouer perdre la notion de temps, quand je relève enfin la tête, je suis là depuis quoi ? Dix minutes ? Une heure ? Je n’en sais rien. Ce constat m’arrache un sourire. Ce visage, ce regard que j’ai couché sur le papier ne m’est pas inconnus. Non, bien sur que non, je dessine ce qui m’entour ce qui m’inspire, et dans le cas présent c’est les traits charmant du gérant des lieux. À force de venir ici, d’échanger avec Volkan j’ai appris à apprécier ce que cet homme veut bien montrer en façade. Il m’est agréable je ne vais pas le nier.  Je relève la tête, j’esquisse un sourire quand je le vois apparaître dans mon champs de vision. Un peu gênée par le croquis que je viens de réaliser, je tourne négligemment la page. Je n’ai rien fais de mal, j’en ai parfaitement conscience, mais une part de moi reste embarrassé.

“ Bonjour, vous allez bien ?” Un sourire poli et franc étire mes lèvres quand je viens enfin ancrer mes iris dans les siens. “ Je peine à demeurer longtemps loin de votre établissement, je le trouve tellement… inspirant.”   On pourrait presque dire de moi que je suis une “habituée” maintenant.

@Volkan Ambrose

Pando

Outfit -- Ce bâtiment était mon orgueil, ma fierté, dès que je posais les yeux sur le moindre meuble, le moindre livre, j’avais ce sentiment que rien ne pouvait m’arriver. Ambrose’s Books était un lieu qui petit à petit commençait à faire parler de lui. Plus qu’une librairie de luxe, c’était aussi devenu un lieu de rencontre entre étudiants venu préparer des exposés, faire des recherches ou juste une personne lambda qui venait profiter du calme de ma boutique pour lire un livre dans le coin dédié.
Cela avait été notre ambition, notre vision avec mon mentor aujourd’hui hélas décédé, créer un lieu à la fois de luxe et également de rencontre entre passionnés ou de simples curieux. Rien que le bâtiment avait de quoi attiser la curiosité en réalité, une ancienne église, reconvertie, honnêtement, je pense que nous n’avions pas vraiment profané ce lieu enfin, peut-être, je ne saurais dire, mais j’avais ce sentiment d’être parfaitement dans mon droit d’avoir réalisé ce lieu.
Je me balade dans mon propre magasin, l’entrée est dédiée au nerf de la guerre, les éditions limitées et les pièces restaurées sous cloche, mon autre orgueil. Plus loin, après le large comptoir faisant office de caisse, de bureau des plaintes ou des questions, vous aviez les rayonnages dignes des plus belles bibliothèques avec ce bois abîmé, ayant vécu des années et des années de passages et enfin sur les côtés de la partie bibliothèque, vous aviez les coins pour lire, pour étudier, bref, des sortes d’alcôves de la quiétude et vous trouverez d’autres petits spots ici et là.


D’ailleurs, il y a un spot qui semble attirer une fidèle, au fond de la boutique, après avoir fait craquer de long en large le parquet aussi usé que le bâtiment quand bien même ce n’était pas d’origine. Elle était là, toujours, impossible que je ne la remarque pas, Cheyenne est ce genre de femme qui semble, quand vous la regardez du coin de l’œil avant de baver devant sa beauté, ne pas se rendre compte de la beauté magnétique, viscérale qu’elle peut dégager.
Elle pouvait à mon avis faire perdre la tête à bien des hommes, mais depuis qu’elle vient, je n’ai jamais eu le loisir de la voir au bras d’un bel Apollon ou d’une Aphrodite, un mystère, mais qui semble toujours ravir les habitués, elle apporte la beauté dans un lieu emplit de poussière, d’ailleurs, note à moi-même, il allait falloir épousseter ici et là dans pas longtemps, un dimanche mouton et compagnie, géniale, rien que l’idée me fit soupirer intérieurement.

Je m’approche doucement de ma cliente, enfin, le terme serait plus la squatteuse à dire vrai, elle n’a fait qu’un achat, unique mais inestimable pour elle et c’est ce que je recherchais lorsque je vendais un livre. Depuis cet achat, elle venait régulièrement et j’avais le plaisir de parler avec elle, de tout et de rien, toujours intrigué de voir ce qu’elle griffonne sur le papier, mais par respect, je ne poussais jamais, mais la titiller, ça, je pouvais. Arrivé en face d’elle, je lui offre un large sourire, heureux de la revoir, vraiment.

“Mademoiselle Cunningham, vous ici, je crois que je vais devoir renommer ce coin à votre nom.” Je lui lance un petit clin d’œil alors qu’elle me parle, m’approchant toujours plus, je m’arrête à deux pas d’elle, croisant les bras. “Ce qui m’inspire, c’est vous, je devrais même vous embaucher, quand je vois les regards charmés des autres clients, je me dis que votre simple présence inspire tout le monde.”

Je tente de regarder de ma position ce qu’elle a dessiné, mais impossible, elle défend farouchement son petit bout de papier, aussi, j’utilise une autre tactique.

“Un petit café ? J’ai acheté une machine pour la clientèle. C’est moi qui offre !”

En vrai, je ne lui laisse pas le choix, le comptoir est plus loin, mais je préfère tout de même attendre que de croire que j’ai déjà réussi à la faire se lever. “Je suis content de voir que ce lieu vous inspire en vrai… C’était le but, plus que dépenser des milliers de dollars pour des livres, je voulais que lorsqu’on entre ici, il se passe une sorte de… Comment dire, arrêt du temps ? Une bulle temporelle.” Elle se lève et je l’accompagne jusqu’au comptoir, passant entre les rayons de vieux livres.

“Oh, j’oubliais !” Je m’arrête net, posant une main sur son épaule avant de rire. “Et oui je vais bien et vous-même ? Pardon, comme d’habitude, je m’égare dans les conversations… Un jour, il me faudra une vraie journée de repos.” Je recommence à marcher comme si de rien était, souriant aux gens que je croise, mais j’avoue pas peu fier d’être avec une si belle femme.

@Cheyenne Cunningham

Pando

Outfit -- Mon quotidien est une lutte constante contre les angoisses. Le stress est une menace constante pour ma tranquillité d'esprit et surtout pour ma stabilité mentale. Avoir des habitudes simples m'aide à garder le contrôle sur cet esprit tourmenté. Venir dans cette librairie, en plus de me faire plaisir, est presque devenu un besoin vital. Je sais que cela peut sembler excessif, et c'est très probablement le cas, mais c'est ainsi. J'ai appris à vivre avec cette "maladie" depuis bien longtemps maintenant.

Mon sourire est radieux lorsque j'aperçois le gérant de l'établissement dans mon champ de vision. C'est un homme charmant dont j'apprécie particulièrement la compagnie. Sa remarque concernant ce coin légèrement à l'écart mais offrant une vue agréable sur le reste de la pièce que j'occupe à chacune de mes visites me tire un sourire un peu timide. Je passe probablement trop de temps ici... À en juger par ce carnet de croquis que j'ai presque rempli... Oui, je crois bien que je passe trop de temps ici, à profiter de l'atmosphère calme et apaisante de l'endroit.

“ Et à moins que vous ma chassiez je craint que rien de change…”  

Mon sourire est taquin. Je doute grandement qu'il me chasse de son royaume. À moins que je me trompe, je ne pense pas que ma compagnie lui soit désagréable. Deux pas en avant et il est si proche de moi que je suis obligée de lever la tête pour affronter son regard amusé. Il est grand est massif, sa carrure est pour le moins impressionnante. Je manque de rougir quand il affirme que je l’inspire. Moi ? j’ai beau avoir ce besoin quasi content d’attention, j’ai toujours du mal à accepter ce genre de compliment. J’ignore si mon bref malaise a été perçut, mais je tente de le réprimer en affichant un sourire avenant et gracieux. Mes doigts pianotent presque nerveusement sur la couverture en cuir de mon carnet de croquis.

“ Vous me flattez, méfiez vous que je ne vous prenne pas au mot… Je suis persuadé que je me plairait beaucoup ici.”

Il y a pire destin que travailler dans un cadre comme celui là non ? Je boss la nuit comme barmaid au Cosmo, je suis sure que j’arriverais à trouver un peu de temps pour travailler ici en journée… bref. Il n’a probablement pas dit ça sérieusement.

“ Comment pourrais-je refuser une telle invitation…”

Je lui adresse un clin d’oeil amusé le tout accompagné d’un sourire charmant. Je me lève après avoir rangé dans mon sac mes affaires qui traînaient sur la petite table devant moi. Il est nettement plus grand que moi, même debout je suis obligé de lever la tête pour planter mes iris bleu dans les siens. Je le suis, passant entre les étagères pleine de vieux livre jusqu’au comptoire. Je me hisse en haut d’un tabouret, m’accoudant sur le bar, je pause mon menton dans la paume de ma main, l’observant tranquillement pendant qu’il prépare le café promis.

“ Vous ne prenez jamais un jour de repos ? Pas d’employé pour tenir le fort en votre absence le temps d’une journée ?

Il pose devant moi une tasse de café fumante, je le remercie d’un charmant sourire avant de poser mes mains de part et d’autre de la tasse, profitant de la chaleur qui en émane avant de reprendre le fil de la conversation.

“ Ce que vous avez construit ici est incroyable et je comprends que vous y mettiez toute votre âme pour le faire vivre… mais vous devriez prendre aussi du temps pour vous. C’est important.”

Il le sait très probablement mais un rappel ne fait pas de mal, et je ne dis pas ces mots sur un ton de reproche, mes mots sont davantage teintés d’une forme d’inquiétude quant à un possible surmenage.

“ Le carnet de croquis que vous m’avez vendu est fabuleux. Un objet magnifique d’une qualité inégalé. Je le remplis à une vitesse ahurissante.”

C’est simple, il me suis partout et je prends mes crayons dès que j’ai un instant. J’ai ce besoin compulsif d’occuper mes mains à chaque instants. Une sorte de manie.

@Volkan Ambrose

Pando

Outfit -- Il y avait quelque chose dans ma boutique qui se dégageait, une sorte de bulle hors du temps, loin de la frénésie qui habite San Diego, oh, il ne fallait pas y voir une forme d’orgueil, loin de là, mais un simple sentiment et surtout une fierté, oui, j’étais fier du cadre qu’on avait créé avec mon mentor, quelque chose que je tentais de garder religieusement et dans ce cadre, c’était une parfaite osmose.
Cheyenne était ce que je cherchais, une cliente, mais pas uniquement une richarde qui venait dépenser des milliers de dollars pour que je puisse vivre dans le luxe, non, une cliente qui venait juste pour trouver une sérénité. Profiter d’un livre, parler, laisser son esprit divaguer et sortir d’ici avec le sourire.

“Oh, mais vous pouvez me prendre aux mots. Je suis sérieux, vous ne voyez pas, c’est, je crois la force des beautés comme vous, vous passez dans une rue et dans votre sillage, sans même vous en rendre compte, vous avez aspiré l’âme telle une succube des pauvres mâles que nous sommes.”


Je ris, mais ce n’était pas moins un compliment et une vérité, mais je n’allais pas continuer ce petit flirt, j’étais ainsi, j’aimais draguer sans vraiment d’objectifs précis, juste, une attitude en moi. Allez savoir, j’étais peut-être le pire des prédateurs, mais je ne m’en rendais pas compte moi-même tout comme elle ne se rendait pas compte qu’elle était érotiquement magnétique.
Arrivé au bar que j’avais monté il y a quelque temps, je nous prépare deux cafés avant de glisser sa tasse vers elle et je me prends une bonne gorgée avant de l’écouter, souriant et la regardant avec intérêt. Elle commence à me parler de jours de repos, ce genre de choses, mon Dieu oui, cela faisait quelque temps que je n’avais pas vraiment eu du temps à moi. J’arrivais parfois à prendre une journée off en trouvant quelqu’un pour tenir la boutique, mais autrement, je devais fermer.

Ce n’était pas un si gros problème, mes commandes étaient nombreuses et le moindre achat pouvait m’offrir plus qu’un salaire d’un mois alors, non, je n’étais pas à plaindre. Mais je ne peux m’empêcher de soupirer lorsqu’elle me dit tout ça, j’affiche une moue ou un sourire se dessine et je me penche en avant, m’accoudant de façon tranquille sur le bar et je regarde autour de nous.

“C’est gentil de penser à l’humble proprio que je suis vraiment… Je ne pensais pas que la boutique marcherait aussi bien dans sa deuxième idée, je dois avouer… Je devrais vraiment prendre des gens avec moi, ne serait-ce que pour me pencher plus sereinement sur les restaurations et les achats de livres.” Je me redresse et la regarde avec intérêt. “Ma proposition tient toujours, je sais que j’insiste, mais… Je vous promets du café, de la bonne humeur. Ce n’est pas si mal non ?” Je lui lance un petit clin d’œil.

“En réalité, j’aimerais faire bien plus ici… La principale chose, le nerf de cette boutique est la vente d’éditions rares et de restauration. La deuxième chose, c’est la convivialité et la lecture dans les petites alcôves, mais.. Oui, j’aimerais développer ça, mais je me dis que… Pour ça il me faut du personnel.” Je prends un air pensif. “Avec un système de carte de membres, vous payez tous les mois pour avoir accès à tout ce que la boutique peut proposer… Enfin bref, voilà que je pense encore au boulot alors que j’ai en face de moi la tentation.”

Je reprends une gorgée de café et regarde autour de nous avant de reporter mon attention sur elle, elle pourrait faire une parfaite employée ici, enfin, qui sait ? Avec un peu de persuasion ? Je m’intéresse à mon café, récupérant avec ma cuillère la mousse à la surface de mon or noir, ma drogue naturelle.

“Je suis content que le carnet soit à votre convenance… À dire vrai c’est ça que je cherche dans cette boutique… J’ai gagné une cliente fidèle mine de rien, je me trompe ?”

Mon regard plonge dans le sien, attention Volkan, flirter peut-être dangereux. Restons professionnels ce serait mieux non ? D’un autre côté, que pouvais-je faire à une femme si belle, en vrai, l’avoir à mes côtés serait plus une distraction qu’autre chose ?

@Cheyenne Cunningham

Pando

Outfit -- Volkan m’est agréable, c’est un fait. Je ne suis pas naïve au point de ne pas voir ce petit jeu de séduction naissant, mais ça me plais, ça m’amuse. Autant être au moins honnête avec moi-même non ? Ce regard qu’il pose sur moi est chaud et agréable et fait qu’attiser mon intérêt grandissant pour cet homme charismatique. Je ne sais pas encore son offre est sérieuse ou non, mais il pique mon intérêt. Ce cadre est si apaisant pour moi, travailler ici en journée pourrait que m’être bénéfique. Je lui adresse un sourire doux quand il me dit que je ne me rend pas compte de l’effet que je peux produire sur ceux qui m’entour. J’ignore s’il est sérieux où s’il veut seulement me flatter, mais  un rouge léger vient teinter mes joues quand je suis sincèrement touchée par ses compliments.   “ Vous êtes un incorruptible flatteur. Un brin intimidée, mes dents viennent malmener ma lèvre inférieur à la chair tendre. Mes iris demeurent plantés dans les siens. Je me demande s’il perçoit ce trouble qu’il vient de provoquer en moi ? Je n’ai jamais été douée pour dissimuler ce que je renssent, mes émotions me rendent que trop souvent vulnérable.

Au bar, juchée en haut d’un tabouret mes doigts jouent presque nerveusement avec ma tasse de café fumant. Volkan a toute mon attention, sans même que j’en prenne pleinement conscience je ne parvient pas à détacher mes iris de sa large carrure. Cet homme est séduisant, c’est indéniable je ne cherche d’ailleurs pas à me convaincre du contraire. Il attise en moi un intérêt qui grandit au fur et à mesure que je le fréquente. Accoudée sur le comptoir, je me penche légèrement en avant quand je m’inquiète presque de son absence de repos. Il se penche lui aussi dans ma direction, cette proximité nouvelle m’arrache un sourire timide. Ses iris m’hypnotise quand il évoque une nouvelle fois cette possibilité de m’embaucher pour l’aider. Plus j’y songe et plus cette éventualité me séduit.

“ En effet, cette offre est trop alléchante pour que je la refuse…” Un pas de plus dans cette direction. Je me laisse tenter, happée par cette perspective alléchante de passer davantage de temps ici… et aussi avec lui. Je trempe mes lèvres dans mon café fumant tout en l’écoutant poursuivre ses explications.  Ses idées sont excellentes, le concept de cet endroit est extraordinaire et je pourrais qu’être ravie de l’aider à développer ce concept. “ Je serais absolument ravie de vous aider à vous développer, mais je m’en voudrais de vous… déconcentrer.” Un sourire taquin étire alors mes lèvres quand je fais clairement référence à cette “tentation” qu’il à lui-même évoqué en parlant de moi. Serais je moi-même d’une concentration exemplaire alors qu’il est tout proche ? Soyons honnête deux secondes… rien est moins sur en ce qui me concerne. “ En plus d’une cliente fidèle et charmée par cet endroit,   Par que par l’endroit, mais je garde cette remarque intérieur pour moi et reprend : “ Vous avez gagné une employée dévouée, j’espère seulement que vous ne regretterez pas votre offre. en prononçant ces derniers mots, je lui adresse un sourire complice accompagné d’un clin d’oeil taquin. Sans réellement en avoir conscience je suis dans une démarche de séduction. Tout en douceur et en nuance certes, mais cet échange n’est pas purement amical… et encore moins professionnel. Normalement on ne fait pas du charme à celui qui pourrait être son futur  patron. Pourtant, c’est plus fort que moi.

“ Je ne sais pas si une artiste qui se cherche encore pourrais être une bonne recrue, mais je suppose qu’avec de la motivation et de la volonté on peut tout réaliser.”

J’aimerais un jour être en mesure de vivre de mon art, c’est un rêve ardent qui brûle en moi, mais je sais que je ne l’effleurerai sans doute même jamais du bout des doigts. C’est mon vœu le plus chère, mais je ne suis pas naïve au point de penser que je pourrais un jour en vivre. Son sourire me réchauffe doucement, je lui en adresse un tout aussi chaleureux en retour quand il me dit espérer avoir gagné une cliente fidèle. “ Vous m’avez conquise je dirais… je suis ici presque plus souvent que  je suis chez moi.”   C’est presque vrai. D’une part parce que l’atmosphère chaleureuse régnant ici m’est bénéfique, mais aussi parce que je suis le genre de personne que la solitude angoisse. Mes angoisses représentent un danger pour moi et ma santé autant physique que mentale.   “ Il n’est pas impossible que votre agréable compagnie soit étrangère à ce phénomène.”  Je me penche en avant, accoudée je pose mon menton dans le creux de ma main. Je ne devrais pas céder à la tentation qu’il représente, mais je crois bien que c’est plus fort que moi.

@Volkan Ambrose

Pando

Outfit -- Flatteur moi ? Et si je te disais Cheyenne que je ne suis flatteur qu’avec les femmes que je trouve les plus attirantes ? Ce serait déplacé mais cette rencontre qui c’était transformée presque en entretien d’embauche teinté de séduction était déplacé, non, vraiment, rien ne semblait aller dans cette conversation, un coach d’entreprise parlant du harcelement aurait eu une occasion en or dans la conversation que j’avais avec cette femme de mettre des cartons rouges à chaques paroles que nous prononcions.
Mais au final, nous étions coupables, elle comme moi alors à moins que l’un annonce clairement de mettre fin à ce petit jeu, je pouvais continuer à glisser non ?

Ma proposition semble faire mouche, elle semble enjouée, contente de pouvoir venir ici, mais, quelque chose dans son regard, son attitude me fait tiquer, non pas que je doute de sa sincérité, non, il y a autre chose, quelque chose que je souhaite plus érotique ? Sensuel ? Je me fais peut-être des films, mais quelque chose, un point dans notre relation semble être en train de basculer ou du moins flirter dangereusement vers un abysse. Mettons ça de côté pour le moment, je suis heureux de voir qu’elle semble accepter, mais je ne m’emballe pas, du moins, je ne préfère pas.
À vrai dire, je ne sais que peu de choses sur Cheyenne, en dehors que c’est une cliente et une squatteuse, le reste est plus que mystérieux. Non pas que j’ai peur qu’elle soit une sociopathe qui un jour va m’égorger avec un couteau à beurre mais il faudrait finalement peut-être mesurer notre emportement sur cette proposition qui était plus proche d’une envie de flirter que d’un véritable entretien non ?


Bien sûr, j’aimerais lui serrer la main, lui dire qu’elle a le job et imaginer les pires vices d’avoir une employée comme ça mais il faut parfois savoir garder raison et je m’en voudrait que tout ça éclate comme une bulle de savon. Mais la diablesse ne semble pas vouloir me laisser poser mon cerveau pour bien réfléchir à tout ça, un large sourire se dessine sur mon visage alors que mes yeux veulent sonder son âme à travers ses iris.

“Hélas il faut parfois savoir faire des concessions vous ne croyez pas ? J’assume d’être déconcentré lorsque il s’agit de mettre en ébullition mon esprit devant des œuvres sculptées par les dieux eux-mêmes.”

Trop flagrant ? Ce petit jeu de séduction m’amuse et elle ne s’arrête pas, en réalité, j’ai l’impression que nous sommes dans un concours de le plus bel éloge, aucun de nous ne semble vouloir laisser l’autre gagner, car elle me dit qu’elle est conquise, sous le charme et elle se permet même, sur la fin, de prendre une pose qui… Je dois le dire, est tout ce qu’un esprit de mâle en quête de l’image parfaite de le succube cherche. L’innocence même avec ce petit brin de séduction, oui, si elle est le diable, je préfère lui donner mon âme et signer le contrat de suite, avec mon sang s’il le faut.

Je tente de me reprendre avec l’aide de ma tasse de café que je porte à mes lèvres, non sans la lâcher du regard, je pèse le pour et le contre avant de la reposer, faisant légèrement tourner de mes doigts la dite tasse, un focus inutile, mais qui me semble parvenir à canaliser mon esprit autre part que dans le décolleté de Cheyenne qui comme une sirène semble me dire “viens, plonge ton regard et perds toi, j’aurais ton âme et ta chair.”
Je me redresse et croise alors les bras, poussant un léger soupir.


“Si nous sommes tous les deux conquis par la charmante compagnie de l’autre, j’ai peur que la librairie sombre dans un joyeux bordel.” J’éclate de rire avant de lever les bras au ciel. “Et ici, je cherche plus les gens inspirés que les gens ayant un bagage, que vous soyez une artiste qui se cherche n’est pas le souci, je veux voir dans vos yeux l’envie et surtout le plaisir de travailler ici.”

Pour ça, ce n’était pas de la séduction, mais une vraie philosophie de vie, avoir une jeune artiste ici serait un plus et surtout dans une sorte de contrat étudiant ? Je ne sais pas, en vrai, je devrais peut-être demander des C.V au lieu d’accepter uniquement à cause de l’attirance mais je suis ainsi, je ne vais pas me cacher d’aimer les belles femmes.

“Dieu m’en soit témoin, je veux bien tenter l’aventure avec vous… Il faudrait juste me dire ce que vous pouvez vous permettre dans les horaires… Et que le “tu” sois une preuve inégalée de notre bonne entente d’accord ?”

La balle était dans son camp, mais je préférais rajouter une petite chose. “Je propose un essai ? Ce serait peut-être la meilleure chose à faire non ?”

@Cheyenne Cunningham

Pando

Outfit -- Cette discussion a prit une tournure des plus surprenantes. Un simple échange d’abord anodin, passant du presque entretien d’embauche à un gentil jeu de séduction. Surprenant. Amusant également. Je suppose que ce comportement est discutable, mais les règles de bonne conduite là tout de suis je n'en ai rien à faire. Les codes de la belle société ne sont pas évidents ni simple à suivre pour moi. Se sont mes émotions trop souvent décuplées qui guident ma conduite. Mon hypersensibilité peut être un problème, elle peut être parfois difficile à gérer mais elle fait partie de moi et je n’ai pas d’autre choix que de vivre avec.

Bien sure que l’idée de bosser ici me séduit. J’aime cet endroit et dans la mesure ou je cherche à m’émanciper de la pression paternel ça peut qu’être une bonne chose. Une part de moi sait que je m’adonne ici à un jeu dangereux, mais je crois que c’est justement ce goût du risque qui me plais. Je lui adresse un sourire amusé quand il me drague ouvertement me comparant à une oeuvre des dieux. Mes joues rosissent très légèrement. Ce qui été à la base qu’un petit jeu semble prendre des proportions que je n’aurais pas soupçonné. Je m’en amuse et même m’en délecte, entrant pleinement dans son jeu. Il balaie ensuite d’un revers ma crainte de ne pas être à ma place ici, qu’il  cherche de la passion, que mon côté artiste qui se cherche encore n’est finalement pas un problème.

« Donc si je résume bien les choses, tu offres un job à une jeune femme que tu connais à peine seulement parce qu’elle a un sourire tentateur ?  » Je lui adresse un fin sourire, que je sois passer au tutoiement aussi brusquement n’est pas anodin. Il m’y a directement invité pour signer notre bonne entente non ? « Tu es aussi fou que moi qui accepte cette offre sans en connaître tout les tenants et les aboutissants. » Oui, il est évident à présent que nous nous sommes tous les deux engagés sur cette pente glissante. Qu’il devienne mon patron devrait me refroidir et pourtant ce n’est pas vraiment le cas. « Il serait probablement plus raisonnable de partir sur une période d’essaie tu ne crois pas ? » Je porte ma tasse à mes lèvres pour boire une dernière gorgée d’or noire. Je la repose délicatement sur le bar, relevant mes prunelles claires dans les siennes avant de poursuivre. « Pour ce qui est de mes horaires, en journée je suis relativement disponible. Je suis également barman au Cosmo mais à moins que vous fassiez des nocturnes, ça ne devrais pas poser de soucis.  » Je lui adresse un sourire des plus charmant. Je laisse mes doigts glisser sur le sommet de la tasse, les faisant tournoyer d’une manière distraite quelques instants avant de reporter toute mon attention sur lui.   « Maintenant que tu as une âme dévouée pour t’aider ici, j’aimerai savoir avec plus de précision ce que tu attends de moi. Le travail ne me fais pas peur, loin de là, mais disons que j’aime savoir ce qui m’attends… » Oui c’est le moment n’est ce pas ? Une personne sensé pose toutes ses questions avant d’accepter le job, mais je ne suis pas le genre de personne censée. Je ne suis pas dingue, je suis seulement instable par moment… Mais je ne parle pas facilement de ses émotions parfois dévastatrices qui rendent trop souvent pas vie difficile. Je n’ai aucune raison d’aborder le sujet avec lui, pas tant que je n’y suis pas confrontée.

@Volkan Ambrose

Pando

Outfit -- Et bien voilà un entretien qui se passe plutôt bien non ? En vrai, je ne sais pas à quoi ça mène toute cette histoire, en tant qu’employeur, je devrais faire bien plus attention, mais… Cette femme est sublime, elle semble avoir de l’esprit, la tête sur les épaules, pourquoi diable, je ne devrais pas sauter sur l’occasion ? C’était peut-être fou, mais je pense que j’étais loin d’être un boss dans les normes, lorsque c’est la passion qui vous gouverne, les sourires de belles femmes sont ravageur et Cheyenne se débrouille très bien dans ce domaine.
Et puis de toute façon, je ne vais pas lui demander grand-chose, enfin, j’imagine, ce ne serait qu’un job d’appoint pour elle vu qu’elle me parle du Cosmo… Jamais foutu les pieds, mais je connais de nom, ne soyons pas trop exigeant avec elle, elle veut m’aider tout simplement et je doute qu’elle cherche à changer de taff avec cet entretien.
Je la regarde avec un sourire et la toise de mon regard, même si c’était un peu fou, il fallait tout de même rester un semblant pro et réfléchir à tout ça. Mon cerveau tente de faire abstraction de son regard, son visage, son sourire, ses courbes.


“Je crois que je suis grillé en vrai… Je ne peux pas résister… Mais on va essayer de rester professionnel, après tout, un job reste un job, je m’en voudrais d’être un mauvais patron.” Je fais glisser ma tasse un bref instant, comme pour remettre de l’ordre dans mes idées. “J’ai besoin de quelqu’un pour garder la boutique durant mes périodes de restauration… Quand je suis en bas, je ne peux pas être en même temps en haut… Oui, je sais, la logique est implacable.” Je rigole moi-même à cette évidence avant de hausser mes épaules. “Nous pourrions peut-être convenir de ça ? Mes restaurations ne sont pas légion, mais si je peux me reposer sur toi deux ou trois fois dans la semaine en pleine journée pour que je puisse travailler à mes restaurations, j’aurais le droit d’avoir de vraies nuits.”

Je lui proposais donc un mi-temps, ce n’était pas moche, je pense vu son autre taff, nous pourrions faire un planning qui ne bougerait pas, ce serait peut-être une bonne chose. Elle aurait toujours son taff de base plus un extra tranquille et moi, je gagnerais en termes de nuit et de ne pas être obligé parfois de fermer la boutique. Quand j’y pense, il me faudrait aussi une secrétaire, une aide pour la restauration et aussi quelqu’un capable de gérer la boutique, prendre les commandes, encaisser… Oh j’allais devoir passer des petites annonces, mais en réalité, je pense que ce ne serait pas plus mal.

Je pousse un léger soupir avant de récupérer les deux tasses pour les mettre dans le petit lave-vaisselle derrière le comptoir, tiens d’ailleurs, un barista… Développer le côté chill de la boutique… Non, calme toi Volkan, ne grappille pas les étapes sinon tu vas te retrouver avec un monstre bedonnant impossible à gérer entre, restauration de livres, achat et vente, vente de café, accès à un espace d’études… Et quoi ensuite ? Une salle secrète de ce que tu aimes par-dessus tout ? Avec des chaînes et des canapés en skaï ? Allez, pour l’instant, concentre-toi sur Cheyenne.

“Tu serais donc là le temps de… Juste histoire d’avoir une présence ? En vrai, qu’est que tu aimerais faire ici ? Je n’aime pas l’idée d’enfermer les gens dans des cases…” Je la regarde droit dans les yeux avant de sourire. “Je suis, j’ai l’impression plus un patron brouillon qu’un entrepreneur avec de l’ambition… Excuse-moi.” Je me penche, m’accoudant comme quelqu’un de fatigué au comptoir.

“Alors que penses-tu de ma proposition ? Deux, trois jours max ici a juste gérer les gens qui viennent, tu ne t’occuperais pas de vente ou ce genre de choses, gérer peut-être le comptoir des boissons et voilà.”

En réalité, c’était simple, après, elle avait peut-être une autre idée de ce qu’elle cherchait ici, si c’était le cas, j’espère bien qu’elle me propose. Mon esprit part légèrement en l’imaginant dans un uniforme pour la boutique, mais très vite, l’absence d’uniforme arrivait… Putain Volkan, calme tes envies et tes pulsions.

@Cheyenne Cunningham

Pando

Outfit -- Cette situation pourrait sembler complètement surréaliste. Je n’étais pas venu ici dans l’intention de trouver du travail et pourtant cette discussion se transforme avec un naturel surprenant en un entretien déguisé. Je passe déjà beaucoup de temps ici et l’idée de lui rendre service m’est finalement une évidence. Je crois que s’il me l’avait demandé je l’aurais fait de manière complètement bénévole et totalement désintéressé.

Soyons honnête deux minutes, la manière dont il me regarde ne me laisse pas indifférente, sous nos paroles agréables se dissimule un jeu de séduction des plus amusant. Je rentre clairement dans son jeu, et je m’y perds même probablement. Mon sourire n’a rien d’innocent, pas plus que mes iris qui eux sembles comme hypnotisés. Rester professionnel ? Je crois que malheureusement nous avons déjà franchit cette barrière, mais loin de moi l’idée de le contredire.

« Oui, tu as probablement raison, tout mélanger serait probablement bien mauvaises choses. »

Ma bouche semble dire une chose, mais une part de moi semble en désaccord total avec ça. Me serais je déjà trop perdus dans ce petit jeu amusant de séduction pour être en mesure de garder la tête froide et de revenir en arrière ? Peut être bien… j’en sais moi-même rien à vrai dire. Je l’écoute avec la plus grande attention, un sourire délicieux aux lèvres m’expliquer ce qu’il attend finalement de moi pour notre nouvelle collaboration.

« Si je peux ainsi vous faciliter la vie, et vous rendre vos nuits c’est parfait. J’en suis ravie.»

L’offre est acceptée, même si je suis consciente que les mots choisis peuvent être interprétés d’une tout autre manière, mais c’est un jeu finalement pour moi. Un jeu dangereux peut être, mais particulièrement distrayant. Il attrapes nos tasses pour les mettre à laver, son cerveau semble en ébullition. Sa manière de gérer cet endroit, ce qu’il en a fait aussi me plais tout particulièrement. C’est le genre d’endroit  tout aussi reposant qu’inspirant que j’apprécie par-dessus tout.

« Cet endroit ne serait pas ce qu’il est, si vous étiez différent. Restez ainsi, c’est probablement ce qui rend cet endroit aussi parfait et attrayant.»

Ce n'est que mon point de vue sans doute très personnel, mais je me permet ainsi de le partager. Selon moi s’il pensait qu’à l’aspect financier et prospère de cet endroit il ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Cet endroit est tellement atypique… je suis certaine que cela tien à son propriétaire. Ce n’est pas donné à tout le monde de réussir ce genre de projet. Il s’accoude au comptoir, se penche vers moi pour me demander finalement ce que je pense de sa proposition.

« J’en pense que je n'ai plus qu’une question à te poser… Un sourire mutin éttire mes lèvres alors que je m’accoude moi aussi sur le comptoir, me penchant légèrement dans sa direction avant de reprendre : « Je commence quand ? » Mes iris plongent dans les siens comme si je cherchais finalement à m’y noyer. A présent il est mon patron est c’est probablement déplacé de m’abandonner à ce petit jeu de séduction… Il semble pourtant déjà bien instaurer et mis en place. Si bien que je peine à freiner cette pulsion séductrice qui m’anime. Un jeu ou un désir plus profond finalement je n’en sais rien moi-même.   « Je n’ai plus qu’à me montrer à la hauteur de ta confiance à présent.  » Embaucher une personne aussi facilement sans rien savoir d’elle est pas courant. Soit je lui inspire une confiance pas forcément justifié d’ailleurs, soit son intérêt pour ma personne est tout autre… Je n'en sais rien et finalement peu importe quand la finalité des choses reste la même. J’enroule une mèche de mes cheveux autour de mon index, jouant avec un peu nerveusement avec. Peut être suis folle moi aussi d’accepter un travail au pied levé comme ça, mais autant mettre tout le temps que je passe ici à profit non ? Enfin ça c’est ce dont j’essai de me convaincre moi-même. J’ai la fâcheuse tendance à trop laisser mes émotions, mes envie les plus profondes et les plus primaires me guider. C’est dangereux, souvent totalement irresponsable, mais c’est plus fort que moi.

@Volkan Ambrose

Pando

Outfit -- J’avais l’impression d’être dans le genre de film de noël qu’on peut voir chaque année, un mec qui embauche une jolie fille ce genre de choses. C’est étrange, en réalité, je ne pensais pas trouver quelqu’un et surtout, une fille superbe comme ça, à croire que la réalité peut être tout aussi agréable que l’imagination désespérante d’un scénariste qui doit pondre des synopsis tous les ans pour plaire à sa direction.
Oui je suis content et cela doit se voir sur mon visage, car je sens un sourire qui ne semble pas vouloir s’effacer de sitôt et surtout face à elle. Nous sommes tous les deux accoudés, nous rendant encore un peu plus proche et je prends juste un instant pour réfléchir.

“Que dirais-tu de la semaine prochaine ? Le temps que je prépare ton contrat et peut-être bien un double des clés ?”

Oui, j’avais envie de la voir rapidement derrière le comptoir, mais il fallait aussi rester pro malgré le petit jeu qu’il y avait entre nous, ce n’était pas anodin de confier un job, et même si je ne doutais pas de ses compétences et son envie réelle, je préférais garder une certaine relation professionnelle, du moins jusqu’à ce que tout soit officiel entre elle et moi.

‘Et je ne doute pas que tu te montres à la hauteur, en vrai, l’idée même ne m’effleure pas l’esprit alors tu as de la pression sur tes épaules.”

Je lui lance un clin d’oeil complice avant de me redresser. Oui, tout semblait parfaitement parfait. Mais il y avait quand même quelque chose qu’il fallait faire également, c’était peut-être un peu présomptueux et limite, mais en réalité, je ne voyais pas vraiment le mal à lui poser la question.

“Que dirais-tu de venir magasin fermé ? Histoire que je te montre tout ce que tu as à voir ? Et comme ça, tu pourras me poser toutes les questions que tu veux, bref, y aller pas à pas ?”

C’était raisonnable non ? Bon, oui, j’avoue, son charme m’attirait, mais ce n’était là pas du tout l’envie perverse d’avoir cette femme dans mon antre pour moi tout seul et lui faire subir mes envies les plus obscènes, non, c’était une vraie demande… Oui, bon, l’avoir pour moi tout seul était aussi tentant, j’avoue, mais je n’étais pas un animal.
J’avais de l’ambition grâce à elle, en me déchargeant les multiples facettes de cet endroit, j’allais peut-être concrétiser un peu plus la perfection de mon établissement et j’avais presque envie de hurler ma joie de pouvoir parfois poser mon cerveau et juste profiter.

“Oh et bien sûr, si tu es une adepte du café, tu pourras en consommer sans modération ici. Bon, j’ai l’impression d’être un roi accordant énormément, mais si jamais tu trouves que ça fait pingre, n’hésite pas à me le dire, c’est bien la première fois que j’ai une employée, avant, c’étaient des étudiants… Alors, le rapport dans nos relations n’est pas la même, je dirais.”

Je rigole doucement avant de plonger mon regard dans le sien, me demandant ce qui pourrait foirer dans cette aventure qu’on ouvre ensemble. Non, franchement, je crois que j’ai en face de moi une perle rare. Il faut juste espérer que ce ne soit pas une psychopathe… Si c’est le cas, et bien, nous ne sommes pas dans la merde, car après tout, je n’ai pas été totalement franc jeu avec elle sur mon passé, et même sur ce que je suis derrière mon masque de gentillesse et de patron cool, mais après tout, si cela ne reste que du petit flirt léger, il n’y a pas de risque que les choses dérapent… Mais en disant cela, mon esprit vagabonde dans une idée lubrique d’elle, attachée et offerte entre les rayonnages de livres. Une idée, mon imagination débordante et parfois un peu trop vicieux, mais j’arrive à me contrôler. Enfin, c’est ce que je préfère me répéter pour éviter des choses plus désagréables. Je lui tends alors ma main, comme pour sceller un pacte, oh, rassure toi jolie petite créature, tu es peut-être tombée dans l’antre du diable, mais si tu ne grattes pas trop le vernis, il y a peu de chance que tu découvres un autre monde sous ma coupe.

@Cheyenne Cunningham

Pando

Outfit -- Je sais que trop bien à quel point je peux être naïve et foncer tête baisser dans des situations sans prendre le temps de réfléchir au préalable. Dans le cas présent, c'est exactement ce qui se passe. J'ai accepté ce job sur un coup de tête et pourtant même en y repensant je pense qu'il s'agit d'une véritable aubaine. D'une part parce que je me sents bien dans cet endroit, l'atmosphère calme et apaisante qui y règne et un délice, et l'homme diablement séduisant se trouvant là juste devant moi avec ce sourire enjôleur ne m'aide absoluement pas à garder les idées claires.

Les choses se mettent peu à peu en place et ce qui au début semblait être une proposition pas vraiment sérieuse devient des plus réelle. Je me tien droite et souriante devant celui qui sera d'ici une semaine mon patron.  Mon attitude est séductrice c'est aussi visible et évident que le nez au milieu de la figure et se montrer ainsi vis-à-vis de son boss ne sera peut être pas bien vue, je ne suis cependant pas certaine d'être capable de changer mon attitude... et puis il ne semble pas insensible à mon sourire et si ça le gênait, il ne serait probablement pas ainsi entré dans mon jeu. Un jeu dangereux peut être mais pas dénué d'intérêt. N'est-ce pas la dangerosité dans ce monde qui rend nos vies plus excitante ? J'aime à penser que c'est le cas.

« Ca me semble parfait, et nous laisse à chacun un peu de temps pour nous organiser. »

Je tempère mon impatience, mêler sérieux et désir n'est probablement pas une bonne idée alors je m'efforce de demeurer sérieuse. Autant que celà m'est possible du moins car ce clin d'oeil qu'il m'adresse en m'avouant ne pas  douter de mes capacités me laisse penser que ces arrières pensées sont plus ou moins semblable au mienne. Je peux me faire des films, et ça ne serait probablement pas la première fois, mais j'en doute fort.

L'offre qu'il me fais ensuite me surprend légèrement, mes sourcils s'arquent légèrement avant que mes lèvres s'étirent dans un sourire polis. Est-ce une bonne idée de me retrouver seule avec lui derrière une porte close, interdite au public ? Tant que nous restons professionnels je suppose qu'il n'y a rien à craindre seulement depuis tout à l'heure nous semblons l'un comme l'autre jouer sur la corde raide.

« Bien sur, c'est même une excellente idée, ainsi je pourrait profiter de ton entière attention pour tout apprendre et ainsi coller au mieux à tes attentes.»

Soyons honnête deux petites secondes, il n'y a clairement pas que l'aspect professionnel qui rentre en ligne de compte et me donne envie de me retrouver seule en sa compagnie. Même si je compte tout faire pour rester le plus professionnel possible je ne doute pas un instant que mes instincts de séduction risquent de prendre le dessus à un moment ou à un autre. S'il ne me plaisait pas autant je pense que les choses seraient nettement plus simples... mais voilà c'est un homme diablement attirant.

« Vous l'êtes en quelque sorte, cet endroit et votre royaume.»    Je lui adresse un clin d'oeil taquin avant de me pencher légèrement en avant, soutenant ce regard incandescent qu'est le sien. Ses iris, la profondeur de son regard m'électrise probablement bien plus que les convenances l'exigeraient. « Et je suis ravie de pouvoir participer à sa prospérité, même si cela est à faible échelle. » Mon sourire est rieur et taquin, décidément je suis incapable de ne pas me prêter à ce petit jeu de séduction naissant.

Ma main s'avance pour venir serrer la sienne, je sents sa poigne  large et puissante serrer doucement la mienne. Ce geste pourtant d'un sérieux des plus convenable me fait un effet inattendue. La chaleur de sa main enveloppant la mienne m'électrise, et fait bien malgré moi légèrement rosir mes joues. Cette impression de me jeter dans le vide, de sauter à pied joint dans un nouveau monde est une sensation tellement agréable. « Donc si nous voulons nous retrouver après la fermeture, il nous faudra convenir d'une soirée où je ne travaille par au Cosmo...j'ai une soirée de repos après-demain. Ça te conviendrais ? » Je lanse une proposition qui pourrait coller à mon emplois du temps, je n'ai qu'à espérer que ça colle au sien car mes soirées de libre sont relativement rares. Je pourrais m'abstenir de travailler, mon père à suffisament d'argent pour subvenir à mes besoins, mais j'ai ce besoin de m'en sortir seule.

Cette journée aura décidément prit un tournant du plus inattendu... des plus plaisante également. Je lâche sa main qui retenait encore la mienne. Je ne sais pas dans quel jeu je suis entrain de me perdre mais nous verrons bien, les dés sont jetés comme on dit. « Je t'ai déjà sans doute trop accaparé... et tu as sans doute bien des choses à faire. » Et nous nous reverrons d'ici à quelques jours pour mettre en place les derniers détails quant à notre future collaboration. J'ouvre mon carnet de croquis, laissant entrevoir que très brièvement quelques dessins pour en sortir un morceau de papier sur lequel je griffone mon numéro de téléphone. Je fais glisser le morceau de papier sur le comptoir, dans sa direction. « Si jamais tu as un empêchement, ou le besoin de décaller notre rendez-vous. » Je suppose qu'il pourrait s'en servir autrement, mais ça serait sans doute prématuré de le préciser. Je reste professionnelle... du moins autant que celà m'est possible car s'il est observateur, je ne doute pas un seul instant qu'il aura remarqué ses étincelles dans la clarté de mon regard.

@Volkan Ambrose

Pando