Hosh 1 // On a un deal ?

--Outfit-- Je suis en retard... De vingt bonnes minutes. Bon, c'est assez habituel dans ma vie personnelle, mais généralement quand je bosse, je fais attention. Alors je presse le pas, perchée sur mes talons pour rejoindre la rue du Bloody Night. J'ai un rendez-vous avec Nanosh. Je ne l'ai pas vu depuis un certain temps et il doit avoir besoin de récupérer de la marchandise pour alimenter le trafic dans la rue. On pourrait considérer que je suis le grossiste, là où il gère ensuite les petites mains. En association avec ces cons de russes évidemment, mais ça... je ne choisis pas.

Ce type me tape sur le système, mais je dois bien avouer que ça me plait assez. Une sorte de jeu du chat et de la souris, dont on ne parvient jamais vraiment à sortir. Peut être que je serais moins en retard d'ailleurs si je n'avais pas passé autant de temps à me préparer. Ce n'est pas un date, pourtant j'ai pris soin de me maquiller, de me parfumer délicatement, tout comme de mettre en valeur ma silhouette. J'aime plaire, ce n'est un secret pour personne et j'aime aussi la lueur concupiscente qui s'allume dans son regard quand il m'observe. Le provoquer est une sorte de sport dans lequel je vais finir par exceller. Enfin arrivée près du bar, j'en pousse la porte et observe autour de moi, cherchant la silhouette du jeune homme. Je m'enligne vers sa table dès que je le repère et me glisse sur la banquette à côté de lui.

Je me penche, offrant à sa vue la profondeur de mon décolleté savamment mis en exergue par le laçage totalement dénoué que j'ai choisi d'arborer. -"Bonsoir Nanosh." Un baiser délicat à la commissure de ses lèvres et je me redresse pour plonger mes yeux clairs dans les siens. -"Ravie de te revoir." Est ce vrai ? Mmm peut être un peu... Mais j'essaie aussi de faire passer la pilule de mon retard ! Pas pour rien que je suis l'atout charme de ma boss après tout. Les relations humaines c'est mon truc, en faire commerce ne me dérangeant pas le moins du monde. C'est un associé, enfin... plus ou moins. Il est un associé de la Bratva, Sloan aussi... c'est tout.

On pourrait penser que le Cosmo serait un lieu plus adapté pour se voir, mais je considère que c'est tout le contraire. Je n'aime pas l'idée qu'on puisse écouter ce qu'on a à se dire, ni qu'on nous observe. Je n'aime pas les Russes, je dois les ménager, ça ne m'oblige pas pour autant à aller faire des ronds de jambes à ces putains de glaçons sur pattes. D'ailleurs c'est assez étonnant que Nanosh apprécie ces gens... il est clairement pas fait du même bois. Plus volcanique, indubitablement.

Posant la main sur son genou, je remonte doucement jusqu'à sa cuisse, dessine dessus du bout des doigts tout en lui souriant d'un air parfaitement innocent. Indécrottable Hope, incapable de résister à l'envie de le chauffer allègrement. Le serveur qui approche ne me coupe pas le moins du monde dans mon élan, je viens juste me lover tout près pour murmurer à son oreille. -"Commande pour moi honey." La pointe de ma langue trouve le lobe de son oreille, juste une seconde, juste pour lui donner envie de me voir pousser le curseur et je me réinstalle sagement, moue boudeuse aux lèvres.

@Nanosh Appleby
cute2

Qu’est-ce que Nanosh fout là bordel. Il sait pertinemment qu’il se fait pigeonner royal. C’est le premier à dire qu'il ne faut pas faire le canard et se laisser mener par le bout de la queue. Que les nanas savent trop bien y faire. En plus sérieux Hope ne fait même pas des prix intéressants. Mais voilà c’est un putain d’avion de chasse cette meuf. C’est plus fort que lui, il a fallu trouver de la blanche pour honorer une foutue commande. Nanosh s’était proposé pour s’en occuper en sachant pertinemment qu’il traiterait avec Hope. Il ne devrait pas, il devrait trouver un autre intermédiaire à la Bratva, tout simplement auprès de Sloan directement. Mais non il avait composé ce numéro là, et prit rendez-vous.
Elle est en retard en plus, évidemment qu’elle est en retard. Elle sait qu’elle peut se le permettre. Rhaa Nanosh enrage tellement d’être aussi faible. Il aurait dû lui donner rendez-vous au cosmos, au moins il pourrait la court circuité et elle fera moins l’intéressante. mais voilà les russes foutent l’angoisse, aimable comme des portes de prison. Intéressant pour les affaires mais putain qu’est-ce qu’ils sont casse burnes. Non c’était mieux de trouver un autre bar. Elle avait l’air sur la même longueur d’onde car c’est elle qui a proposé l’adresse. Nanosh est à l’heure lui, voir même un peu en avance, mais il sait déjà en entrant qu’elle n’est pas là. Il fouille dans les poches de son jean, et se dirige direct vers le comptoir pour commander une bière, une pinte à la pression de la première pisseuse qu’il peuvent bien vendre dans se rac. Il se dirige direct au fond histoire d’être un peu à l’écart et se jette sur une banquette.
Il arrive à la dernière goutte de sa binouze quand la belle débarque, en jetant dans le bar un silence contemplatif et en roulant des hanches comme une déesse. Elle porte un ensemble blanc à croqué, Une jupe haute et un haut blanc trés échancré avec un lassage sur le devant. Immédiatement le visage de Nanosh se peint d’un petit sourire, et quand elle le rejoint sur la banquette il lui en veut déjà plus d’être en retard.
“Salut toi” Dit il en réponse à son salut. Il tente tout de même de paraître plus détaché qu’il ne l'est réellement, et jette un regard d'ensemble sur la salle du bar. Évidemment quelques regards se tournent vers eux. Nanosh adore ça. Il sait que ce n’est pas lui qu’on regarde mais attiser les questionnements et la jalousie des rageux à quelque chose de tout à fait satisfaisant. Pour ne rien arranger elle vient déposer un baiser sur sa joue, bien trop près du coin de ses lèvres pour pas que ce soit calculé. Bon sang elle sait parfaitement y faire pour se rendre irrésistible.
Elle est d’ailleurs déjà blottie contre lui quand le serveur débarque pour prendre sa commande. Sa main se pose sur sa cuisse, et Nanosh doit réprimer un frisson naissant entre ses omoplates et grimpant dans sa nuque. Un regard en biais le plonge dans les reliefs voluptueux de son décolleté largement échancré. Elle est là depuis quelques secondes et Nanosh est déjà tout feu tout flamme allumé comme une torche. Lui qui était déterminé à ne pas se faire avoir cette fois. Il doit admettre qu’il est bien moins solide qu’il ne le prétend.
“Mettez moua la petite soeur” dit il en désignant sa bière vide “et un Moscow mul’ pour la d’moiselle” un cocktail qui n’a de russe que le nom. Il fouille dans ses poches et sort un billet qu’il jette négligemment sur un coin de table. Le serveur est déjà reparti préparer les commandes mais Nanosh n’a pas l’intention qu’il les dérange encore quand il revient. Qu’il serve les verres, prenne la tune et trace sa route.
C’est là qu’elle lui lèche le lobe de l’oreille. Nanosh est câblé comme un étalon, y’a un truc qui relie directement les oreilles au matos trois pièces là bas dessous. Une ligne directe. Bon sang qu’elle y va fort. Peut-être même un peu trop. Nanosh penche la tête, se mord l’intérieur de la joue et prie pour retrouver vite un peu de raison.
“Ca va arrête ton cinéma un peu”
Dit il en se plaquant au fond de la banquette, se rasseyant un peu, un bras sur le haut de cette même banquette l’autre sur l’un de ses genoux à elle.
“Comment tu vas ? ca fait une paye qu’on c’est po vu.”
Il voulait parler business, et arrêté de se faire embobiner mais maintenant qu’elle était là, son deal lui paraissait bien secondaire. Il ne la prenait pas au sérieux mais il se faisait quand même bien manipuler, au point même d’en redemander.

J'aime la façon dont son corps le trahit. Ses mots expriment le détachement, mais son corps me chante une toute autre chanson. Je ne sais pas très bien pourquoi, ni comment, mais il est évident que je lui fais de l'effet et j'en joue allègrement. Il commande un cocktail et écope d'un nouveau bisou tout près des lèvres, alors même qu'il me rappelle à l'ordre. J'en fais trop ? Mmm possible, mais ça m'amuse. Mes doigts viennent se poser sur le dos de sa main qui repose sur ma jambe. J'y dessine tranquillement du bout de mes ongles, lui souriant. -"Tu veux vraiment que j'arrête?" Je fronce le nez et pointe un petit bout de langue taquin entre mes lèvres. -"Oui ! Je t'ai manqué?" Mon sourire s'agrandit et mon nez vient chercher la peau de son cou, s'y frottant doucement. J'aime le parfum de sa peau... Je me recule de nouveau pour reprendre tranquillement. -"Je vais on ne peut mieux. Les affaires marchent d'enfer." Un peu plus sérieuse, parce que malgré mes airs de gamine séductrice je suis une vraie pro. -"A croire que les besoins en paradis artificiels augmentent." Pas vraiment étonnant, quand on voit la déliquescence programmée du monde qui nous entoure. Mais ça... c'est pas mon problème, mieux même, tout ce chaos fait mon affaire.

Je n'ai pas de problème avec ce que je fais pour gagner ma vie, pas de "conscience" qui viendrait couiner sur tous les camés qui finissent par crever d'une O.D. Personne ne m'a jamais fait confiance, avant Sloan. Je lui dois, tout, ma vie, ma position sociale, le fait de ne pas avoir été violée par un putain de sale connard libidineux... Elle pourrait exiger que je tue pour elle et j'appuierais sur la détente sans sourciller. On peut trouver ça excessif, je m'en cogne. Ma loyauté lui est acquise, de manière indéfectible. Par contre, il ne faut pas rêver, ça ne s'applique à personne d'autre. Ses sous fifres, je m'en tape, les ruskovs je m'en tape... Nos verres arrivent et je fais tinter mon cocktail contre sa bière avant d'en avaler une gorgée. C'est frais, délicieusement acidulé, avec la petite pointe d'amertume qui excite le palais, parfait. Reposant mon verre je me tourne vers lui, venant retirer ma chaussure droite pour glisser la jambe sur lui. -"Tu me racontes ce que je peux faire pour toi?" En me massant le pied ce serait encore mieux, mais je ne pousse pas le vice à le lui demander, me contentant de passer lentement mon mollet contre ses cuisses, pointant tranquillement les orteils, me souciant comme d'une guigne de l'indécence de ma posture dans cette tenue. -"On dit bien qu'il faut s'inquiéter du travail avant le plaisir non ?" Provocation exhalée d'une petite voix douce, le mordoré des paillettes d'or de mes yeux bleu plantés dans les siens.

Je crois que je ne peux pas m'empêcher de le provoquer. Parce que j'aime le voir réagir, parce que j'aime aussi la flammèche de désir qui s'allume dans son regard. Ce serait mentir que de faire croire que ça me laisse indifférente. Ce jeu du chat et de la souris, s'est installé presque naturellement, instinctivement, et il faut croire qu'on y trouve notre compte, au fond, puisqu'on y revient sans relâche. Peut être parce que je cherche la limite? Peut être parce qu'il n'a pas envie qu'il y'en ait? Mmm difficile à dire. En tout cas, même si je suis en service commandé, au sens ou je bosse, je n'en ai pas du tout l'impression. C'est clairement autre chose qu'une relation de travail, pas vraiment un ami ou alors mmm comment on dit déjà "with benefits" ? Je sais pas trop, mais je crois que je m'en fiche en fait. J'ai pas besoin que ce soit clair ou défini, ça me plait ainsi, alors pourquoi se prendre la tête? Mmm il ne s'en plaint pas, ou pas encore... qui ne dit rien consent non ? Oooh cette phrase de violeur ! Elle me traverse l'esprit et je pouffe, récupérant mon verre pour avaler une nouvelle gorgée, sans le quitter des yeux.

Nanosh sourit à son petit jeu, elle est douée c’est sûr. La reine. Langoureuse et taquine, elle tend l’oreille à son absurdité à lui après lui avoir demandé s’il voulait vraiment qu’elle arrête. Bien sûr que non putain. Il ne répondit rien mais c’était un aveu de faiblesse. Non continue bordel. Nanosh kiff cette meuf, il l’a dans la peau, mais d’un autre côté il aimerait que ce ne soit pas si évident, pas si lisible sur lui, et qu’il ne se fasse pas pigeonner de la sorte. Ainsi partagé entre le fait qu’elle continue de l’aguicher et le besoin qu’elle arrête pour retrouver un semblant de raison et de dignité, il ne répond tout simplement pas. Elle se déchaussa et glissa l’une de ses jambes au-dessus de lui, par-dessus ses cuisses. Main sur cette jambe oblongue, le gitan profitait du contact sans s’avouer que c’était grisant.
Elle semble en pleine forme et continue donc de s’amuser à le taquiner comme elle sait si bien le faire et comme elle en a le secret. Elle sait qu’elle peut en jouer. Et pourtant elle ne se dispense pas de lui répondre. Évidemment que les affaires vont bien. L’humanité entière a besoin d’un exutoire tellement l’avenir pu la merde, enfin c’est ce qui se dit. Comme plus personne n’y croit, tout le monde perd espoir et ‘les paradis artificiels’ comme elle les appellent fleurissent. Et ses deux là vendent des clés.
“La demande….comme tu di, c’est 1 truc de ouf, dans 10 piges y’aura plu 1 type de clair dans la ru tu verra.”
Nanosh ne vend pas que de la drogue, il n’en vend pas tellement d’ailleurs, surtout de l’herbe. Mais par contre la vente de truc ça le connaît. Toutes sortes de choses d’ailleurs. Chacun son biz, si Nanosh était dealer il n’aurait pas besoin des services de la belle.
D’ailleurs elle le ramène bien vite aux affaires. Elle est comme ça Hosh, le corps bouillant de magma et la tête froide. Tout le contraire de Nanosh, qui s’efforce de rester de marbre, et qui a les idées bouillantes qui fusent. Il aimerait pour une fois profiter un peu de la belle, gratter un peu le vernis qu’elle lui sert pour la découvrir un peu plus. Est-elle faite du même diamant brut qu’elle affiche. Mais les affaires sont les affaires. Et c’est elle la vendeuse, c’est elle qui détient la richesse, elle qui dicte le rythme. Aussi désappointement et décevant que ce soit.
“Travail avant le plaisir hein ? sauf que j’t’entends beaucoup parler 2 plaisir.” Il lève la main et agite les doigts pour mimer une bouche bien pipelette en pinçant les doigts et le pouce.“Ah ça tu sait y faire, t’as la langue ben pendue, mais j’en ai po vu la couleur, ni goûté le grain.” Elle l’aguiche comme une belle gourmande d’un film porno mais quand il s’agit d’entamer les négociations y’a plus personne. En même temps comment lui en vouloir ? Nanohs est trop bon client. Cette jambe sur les siennes l’excite mais il se garde bien d’y laisser courire les doigts comme s’il espérait lui aussi pouvoir résister à la tentation. Le rendez-vous est pris dans un lieu public et fréquenté. Nanosh rêve d’une pipe dans les toilettes même s’il sait que ça n’arrivera pas, il vient quand même. Parce que le jeu est grisant, et sa demi molle en témoigne déjà.
Avec cette même main bien pipelette il enchaîne et répond à la sollicitation en levant 3 doigts.
“3, et de la bonne neige”
Obviously Nanohs n’a pas besoin de 3 grammes mais de 3 kilos. Évidemment qu’elle n’a pas ça sur elle, où cacherait-elle pareille marchandise ? sous son adorable petite jupe ? Les détails de la livraison sont à peaufiner. Même si Nanosh n'est pas un fan de cocaïne il en a besoin pour un deal avec des…disons investisseurs. Pas question de leur vendre de la merdasse coupée à la farine. Si Nanosh contact Hosh ce n’est pas que pour son adorable petit cul mais également parce qu’il a confiance dans sa marchandise.

Ma jambe barrant les siennes j'esquisse une moue déçue en réalisant qu'il n'a aucune intention de me masser le pied. Je me reconcentre rapidement cependant puisqu'on en arrive au cœur du sujet, enfin disons, à la raison de ma venue. J'acquiesce à ce qu'il raconte, parfaitement consciente que la demande explose. Satisfaite aussi, parce que ça veut dire que mon business a de beaux jours devant lui. Je parle du travail avant le plaisir et sa réaction me tire une moue aussi satisfaite qu'amusée. Manifestement le beau Nanosh est à point. Je le laisse mimer une bouche, ou plutôt un bec, avec ses doigts et me contente de relever le menton pour le toiser de mes yeux clairs, sirotant tranquillement mon cocktail.

Il lève trois doigts et je plisse les yeux. Trois kilos? Mmm voilà qui commence à être vraiment intéressant. Je me redresse pour approcher de sa main, passant le bout de ma langue sur chacun de ses doigts. -"Alors 160." Mm 160 000 dollars US. C'est une somme très raisonnable, sans être le meilleur prix que je puisse faire, mais ça... il n'est pas obligé de le savoir. Evidemment dans la rue le prix va monter encore, mais quand on achète directement auprès d'un grossiste mexicain ou colombien, ça a quelques avantages. Je récupère ma jambe mais seulement pour en déposer le genou sur la banquette, de façon à enjamber le jeune homme. Je lui adresse une moue innocente avant de délibérément m'installer contre sa virilité.

Mes mains viennent se nouer autour de sa nuque et je me penche pour que mon nez effleure le sien. -"Dis moi que tu n'as aucune envie de négocier les tarifs Nanosh et peut être que je te montrerais que je ne fais pas que parler de plaisir." Une lente reptation de mon bassin alors que je viens murmurer à son oreille, sans me soucier que ma jupe remonte de façon indécente, ni des regards curieux ou outrés qu'on attire désormais. -"Parce que j'ai un peu l'impression monsieur Appleby que vous cherchez à faire croire que... je n'ai que de la gueule?" Peut il entendre mon sourire? Je pointe la langue, en taquine le lobe de son oreille et remonte doucement, caressant sa joue au passage pour échouer près de ses lèvres.

Je pousse clairement le curseur de mes provocations, mais c'est toujours ainsi avec moi. Je sais qu'on se brûle à trop jouer avec le feu, mais j'aime tellement la flamme, qu'il m'est presque impossible de m'en préserver. Surtout sous les traits d'un beau mec, très disposé à me plaire ! Alors je le provoque, envoyant gentiment au diable la prudence, me contentant de jouer à ce petit jeu du chat et de la souris, qui s'est naturellement installé entre nous. Il pourrait bien me balancer sur la banquette, signifiant que je dépasse clairement les bornes, mais au final ça me ferait plutôt marrer. L'avantage de ne rien attendre de la vie, je suis très rarement déçue par ce qui arrive. Au contraire, les surprises, j'adore ça. Ne jamais vraiment savoir de quoi demain sera fait et brûler ma vie par les deux bouts, comme si l'avenir m'importait peu.

Pas un regard en arrière, les pieds bien ancrés dans le présent ! C'est ainsi que je me sens bien. A simplement profiter des plaisirs offerts par la vie que j'aime. Etre le second de Sloan a évidemment quelques avantages, que je ne boude pas ! L'argent, déjà ! En ce monde c'est le sésame numéro un, ne nous leurrons pas. Avec les poches pleines de fric, on fait à peu près ce qu'on veut. Et puis j'aime ça, claquer ! Le fric me brule les doigts. Que ce soit en fringues, ou dans des soirées dantesques, j'ai un niveau de vie qui ferait faire un malaise cardiaque au premier agent du Fisc qui aurait idée d'y foutre le nez. Je n'ai pas vraiment de moyen légal de justifier tout mon blé... Mais je n'aurais aucun scrupule à faire marcher mes relations et à tout miser sur un putain de sugar daddy accro à mon petit cul, si nécessaire !

Nanosh savait pertinemment qu’elle avait une telle marchandise sans problème. Elle travaillait pour Soan qui travaillait pour les ruskoffs. Ces types là brassent des kilos par pelleté. Trois kils c’était une somme mais ce n’était pas introuvable. La belle voulait parler affaire, Nanosh était bien disposé à lui donner le change. 160 milles c’était un bon prix pour une grosse commande, mais Nanosh pouvait avoir mieux, directement auprès des colombiens comme lui avait conseillé son oncle. Mais si Nanosh voulait traiter avec Hope c’était pour bien d’autres raisons. Toutefois s’il voulait revenir la tête haute parmi les siens il devait obtenir un meilleur prix. Pas question d’accepter celui-ci sans négocier.
Mais Hope ne facilitait pas les choses, ça non. Elle avait grimpé à califourchon sur lui, passant ses divines cuisses de chaque côté des siennes. Nate serra les jambes et déglutit en pensant à sa jupe qui se relevait outrageusement. Il sentait ses fesses sur ses cuisses, et il devenait horriblement à l’étroit dans son pantalon. Par la force des choses, il en était sûr, elle devait bien sentir réciproquement son enthousiasme mal dissimulé. Bon sang il l’avait dans la peau.
Elle s’amusa à le provoquer à nouveau, maligne et adroite à ce petit jeu. Le laissant imaginer la suite en venant jouer de la langue près de son oreille. Nanosh est câblé comme bien des hommes, et y’a un truc incompréhensible qui relie l’oreille à l’ensemble du matos un peu plus bas. Pourtant il serre le poing et fait de son mieux pour avoir l’air impassible, sans succès sans doute vue qu’elle était assise sur lui elle devait bien sentir les sursauts de contraction de son ensemble trois pièces.
“140, fait au moins l’effort d'me faire 1 prix si t'veux po que j'négocie.”
Il en voulait pas temps, il pensait obtenir un 150, ce qui lui permettrait au moins de se faire une marge. Il n’avait directement besoin de cette daube, c’était pour un autre deal, une amorce en quelque sorte. Mais s’il pouvait au moins se faire un peu de tunes au passage c’était pas du luxe. Hope aussi allait sans doute se prendre une marge, ce qui signifiait qu’elle même touchait la dope un peu moins cher. Nanosh se doutait qu’elle voulait se faire un peu plus que le raisonnable sur son dos. Parce qu’elle savait bien qu’elle l’avait dans la poche de Nanosh et qu’elle pouvait le mener à la baguette du bout de la queue.
"Parce que j'ai un peu l'impression monsieur Appleby que vous cherchez à faire croire que... je n'ai que de la gueule?"
“Je n'cherche rienà faire croire Madame Mayfield, je le dis :vous êtes 1 grandegueule.”
Il lui adresse un clin d'œil provocateur. Toujours les mains sur ses cuisses, pas question d’accepter le prix de départ, mais il était curieux de voir si elle ne faisait pas que parler de plaisir. Elle avait délibérément pris cette condition parce qu’elle savait que le gitan allait négocier, déjà parce que le prix était abusif, ensuite parce que c’était dans sa nature de négocier, dans son sang.

Le voir jouer les impassibles alors que son sexe se contracte juste sous le mien, ça a quelque chose de délicieusement amusant. Je fronce le nez et me mordille la lèvre une seconde pour dissimuler mon sourire, avant de reprendre les caresses de ma bouche sur le lobe de son oreille. Cette sensibilité m'amuse terriblement, je dois bien l'avouer. Il fait une contre proposition et je me redresse, écrasant le bassin contre le sien alors que je fais une moue faussement triste. Mes grands yeux se fixent dans les siens et je viens relever le coin de ma bouche. -"Dire que tu préfères négocier que découvrir ce qui me fait plaisir. Je suis... heurtée." Délicieuse menteuse qui pourtant fait ramper le bassin à l'encontre de sa virilité.

Je le regarde et la suite de la conversation m'amuse d'autant plus. Ainsi monsieur Appleby pense vraiment que je suis une grande gueule? Mmm il n'a pas parfaitement tort je dois bien l'avouer, mais par contre il se trompe s'il pense qu'elle dissimule du vent ou du vide. Je n'ai aucun mal à assumer les énormités qui franchissent mes lèvres. Je me penche, alors que ses mains restent sagement posées et un sourire malicieux fleurit sur mes lèvres. Je viens effleurer son nez du mien et chuchote -"156 et tu fais ce que tu veux de moi ce soir?" Négociation? Non, plutôt une provocation de plus et la volonté bien entendu de tirer mon épingle du jeu. Mais cet air affiché sur ses traits est juste magique. Il me fait des petits clin d'œil mimant le détachement, alors que son corps crie clairement tout autre chose. C'est surement fou, mais pour moi, c'est irrésistible. Le moindre défi me fait vriller, je suis incapable d'y résister. Bon déjà j'ai pas envie d'y résister... donc ça part forcément mal. Au cas où il hésiterait, les ondulations lascives de mon bassin se renforcent, dessinant de petits huit et je viens effleurer ses lèvres de la pointe de ma langue. Une caresse de quelques secondes à peine avant de me redresser de nouveau pour plonger dans ses yeux, totalement indifférente au reste du monde. -"Dis moi oui !" Petite voix douce et regard par en dessous, clairement je passe sur un mode éminemment séducteur. Un petit comportement de femme enfant, légèrement capricieuse il faut l'avouer.

-"Tu n'as pas envie de me faire plaisir?" Décidemment j'abuse. Je me tourne à demi, juste pour récupérer mon verre et en avaler une gorgée sans le quitter des yeux. -"Tu veux gouter?" Ce n'est pas mon verre que je lui tends, mais mes lèvres. Après tout il y trouvera la saveur de ce cocktail, non ? Je dois avouer que je suis curieuse de sa réaction, poursuite des négociations pour sa drogue, ou changement de ton et découverte d'un tout autre mode de communication? Jusqu'à maintenant ça n'a jamais basculé entre nous. Ce jeu de séduction, provocations, savoureusement entretenu, par mes soins, sans que je ne lui laisse l'occasion d'aller au delà. Il n'a pas vraiment essayé, non plus... disons qu'il se montre sensible à mes charmes mais probablement persuadé que je ne lui rend pas la pareille?

Elle prend ça avec le jeu évidemment alors qu'ils sont entrain de négocié des sommes qui commencent à poser problème pour le gîtan. Franchement elle ne fait aucun effort. Elle a beau dire qu'elle ne veut pas qu'il négocie sa marge est clairement abusé là. Elle veut se tirer au Bahamas ou quoi, c'est quoi ce bordel. Nanosh n'a rien contre les escapades au soleil et les retraites dorées mais franchement faut pas le prendre pour un con. Il les connaît les prix du marché. Il n'a pas vu la came, n'a aucune idée de sa qualité et elle veut lui faire cracher les biftons. Voir la vie en rose pourquoi pas, mais en vert couleurs dollars là c'est abusé tellement il se fait enculer. Elle lui vend une partie de jambe en l'air en plus avec ça. Mais là tout ce que Nanosh voit c'est sa belle bouclant les crans d'un énorme god ceinture pour la lui mettre bien profond.
156 c'est pas un prix, c'est même pas un petit effort. Et elle ose lui sortir le grand jeu en plus. Elle joue merveilleusement bien des hanches et c'est une foutue évidence qu'elle a sentit sa trique, qu'il ne peut pas lui cacher. Il a envie d'elle c'est sûr. En même temps c'est un putain d'avion de chasse. Mais pour une fois il est sûr de lui, ce n'est pas parce qu'elle est hautement baisable qu'il va se faire avoir. Il ne peut pas se permettre de perdre autant de frique sur ce deal juste pour un coup de queue, qu'il est persuadé de ne pas avoir en plus. Le pire c'est qu'elle continue avec les ondulations lascives de son bassin, roulant des hanches comme une déesse enragée. Rien à foutre apparemment que la moitié des types de ce bar fantasme sur sa chute de rein et nous regarde du coin de l’œil en ce demandant jusqu'où nous iront.
J'essaye d'être solide, bordel 150 et elle s'en tire avec une belle marge, Nanosh se persuada qu'il n'ira pas au delà. Il voulait bien faire affaire avec elle, pas au point de se faire entuber. C'est là qu'elle se retourna pour attraper son verre et boire une gorgée de son cocktail en lui proposant carrément de goûter. Cet air, c'était évident, elle voulait qu'il cède et qu'il l'embrasse. Ils n'avaient jamais vraiment franchi le cap tous les deux mais des galoches ils s'en étaient déjà roulé. Dire qu'il n'oserait pas serait mal connaître le vieux Nanosh. Il esquissa un rictus. Il n'était pas prêt d'oublier la promesse de ses lèvres. Il voulait goûter à nouveau à ce fruit, qui le faisait tant saliver. Plus que de raison.
« Sûr que je veux goûter, moscow mule, connaît po »
Dit il avec amusement, évidemment qu'il connaissait c'était lui qui avait commandé. Il se dressa un peu, décollant son dos de la banquette et vint capturer ses lèvres. Naturellement, comme une évidence, ses lèvres s'ouvrirent sur une langue râpeuse qui vint laper la sienne, la provoquer en duel, baiser après baiser. Elle ne rompit pas les ondulements évocateurs de ses hanches et il en perdu la raison la retenu : glissant une main ostensiblement sur son cul. A s'en vriller la tête.
Quand il pu récupérer ses lèvres et sa bouche il dit :
« 152 je peux pas monter plus haut. » ses convictions et sa détermination de ne pas monter au dessus de 150 semblait s'être perdu dans ce baiser entêtant. Mais s'il fallait être provoquant et force de chantage, il en avait aussi dans le revers de la manche. « Mais à ce prix là, la pipe que tu vas m'faire aura intérêt à être mémorable. »

Je suis clairement du genre déterminée, quand je désire quelque chose, rien ne me fait reculer. Encore moins quand le jeu est aussi savoureux. Je suis décidée à obtenir ce que je veux dans ma négociation avec Nanosh et clairement prête à tout pour parvenir à mes fins, même si cela implique de jouer avec ses émotions ou plutôt ses sensations et de le provoquer délibérément.

Au fond de moi, je sais que Nanosh est sensible à mes charmes. Je sais que je peux lui faire perdre pied si je m'y prends bien. Et je suis prête à exploiter cette faiblesse pour arriver à mes fins. Je me sens puissante et excitée à l'idée de manipuler cet homme qui croit tout contrôler, dans de nombreux champs de sa vie. Je me surprends même à sourire en pensant à la façon dont je vais le faire plier à mes exigences. C'est terriblement grisant et je m'abandonne complètement à la partie qui s'engage.

Je sais que je suis en train de jouer un jeu dangereux. Mais je ne peux m'empêcher de me laisser emporter par la situation. Je me sens invincible, comme si rien ne pouvait m'arrêter. Et puis le danger... ça a toujours été une sorte de drogue pour moi. Plus c'est risqué, plus j'ai envie... comme si ça me permettait de rompre toute routine, de me sentir plus libre, plus vivante. Collée à lui, je le cherche avec mon cocktail et couine doucement quand il vient prendre possession de mes lèvres.

Même pas une pointe de culpabilité, je suis seulement concentrée sur mon objectif et je ne laisse rien d'autre m'atteindre. Sauf peut être les vagues de désir qu'il est en train de m'infliger. Ma bouche s'ouvre sous le feu de la sienne. Sa langue effleure doucement la mienne, explorant chaque recoin de ma bouche, et je frissonne de plaisir. Je sens ses mains se raffermir sur moi, me tirant plus près de lui, nous rapprochant encore plus l'un de l'autre. Je laisse mes mains glisser sur sa nuque, sentant ses muscles se tendre sous ma caresse, alors que mes ongles taquinent doucement sa peau.

Nos baisers se font de plus en plus ardents, passionnés, et je me perds dans ses bras. Je suis envahie par un sentiment d'urgence, une envie brûlante de me fondre en lui. Je sens mon cœur battre à tout rompre, ma respiration devenir plus rapide et saccadée et j'oublie complètement le lieu dans lequel on se trouve. Finalement, il s'éloigne, je suis haletante, alors que nos lèvres se frôlent une dernière fois avant de se séparer. Je regarde Nanosh dans les yeux, mon cœur battant encore la chamade, et je sais que j'ai gagné rien qu'au son de sa voix alors qu'il est tout prêt d'abdiquer, malgré cette ultime provocation.

-"Elles le sont toujours. Ne me fait pas l'affront d'en douter." Un sourire et je viens reprendre ses lèvres d'assaut, écrasant ma poitrine contre son torse, continuant mes lentes reptations contre son bassin, ne libérant sa bouche que pour dire d'une voix acidulée -"153 et tu pourras exploser entre mes lèvres." Décidemment cette négociation m'amuse au plus haut point. Mon bassin semble posséder sa propre volonté, il caresse le sien avec une précision presque diabolique, alors que je pointe une langue provocatrice entre mes lèvres pour venir doucement la laisser ramper contre sa lèvre inférieure. Qu'importe quelle commission j'aurais au final... c'est le jeu pour le jeu qui m'amuse, même pas pour ce que j'ai à y gagner. Parce qu'évidemment, comme à mon habitude, je n'envisage même pas de perdre.

Nanosh aussi est joueur. Hélas il est aussi mauvais perdant. Il aimait le petit jeu de séduction malsaine qui s’était installé entre eux. Mais il n’était pas dupe. Elle jouait avec lui depuis un moment et il ne s’était rien passé de plus que quelques mains bien senties posées sur ses rondeurs et quelques galoches bien chaudes. Mais jamais plus. Malgré tout ce qu’elle lui avait toujours fait miroité, malgré qu’elle l’allume littéralement comme une torche, c’était de la poudre aux yeux. C’était un petit jeu pour lui faire croire qu’un jour il y aurait plus. Nanosh s’était promis de ne plus se faire avoir et malgré tout il était en train de recommencer et de se faire avoir en beauté. Le voilà qui négociait un dope qu’il pourrait avoir pour bien moins cher auprès des russes. Et qu’il était en train de négocier au-dessus de son prix dans le seul espoir, vain pourtant, de la sauter.
Elle aimait autant que lui jouer, mais il n’aimait pas être trop pris pour un con non plus. Et puis questionne tunes, on peut pas dire qu’il pouvait se permettre de perdre autant de sous. Surtout que cette dope il devait aussi la refourguer à fourbe et donc lui aussi se faire une marge là dessus. Elle avait beau embrasser comme une déesse, et le chauffer déraisonnablement en ondulant du bassin comme une strip teaseuse il se devait de garder la tête froide et les idées aux frais. Pas question de retourner au camp et d’assumer devant les zincs d’avoir perdu autant d’argent pour une simple baise. Tant pis il irait passer sa frustration et sa hargne avec une pute de bas étage s’il le fallait.
“Non 153 t’vas trop loin ! J’peux po m’le permettre.”
Dit il renfrogné, retirant ses mains de se cul merveilleusement bombé qui se frottait à lui pour attraper son verre. Il se doutait bien qu’il n’aurait pas d’autres plaisirs qu’un grand verre d’alcool fort. Alors il se résigna. Le pire c’est qu’il savait qu’il tomberait encore plus d’une fois dans le même piège. Il s’était déjà fait avoir par elle. Elle lui plaisait trop et elle savait trop bien y faire pour ne pas le piéger à chaque fois. Pour une fois, il voulait garder la tête haute. Et franchement vu les sommes engagées, ça l’aider à garder les idées claires. Les revenus de Nanosh, c’est le vol, le reselle et chantage. Il n’avait que de l’argent sale à proposer. Et il ne comptait pas tailler aussi vif dans son budget. Pas pour une histoire aussi futile, une promesse qu’il n’était même pas sûr qu’elle tienne vraiment.
“152 cé mon dernier pri m’belle,”
Elle avait beau le tiser avec dextérité en lui léchant la lippe, et lui sous entendre cette délicieuse vision de pouvoir juter entre ses lèvres, il continuerait de se contenter d’en rêver. Ce n’est pas si dramatique. Hope demeurerait un fantasme inatteignable. De toute façon, il l'avait toujours su.
A moins bien sûr qu’elle lui cède un peu de chance, qu’elle réalise qu’elle ne peut pas passer à côté d’une telle somme et que même avec 150 elle avait de quoi se faire une belle marge, plus que raisonnable. Et qu’en fin de compte elle n’était elle non plus pas si indifférente au jeune gitan. Après tout, un bon deal, un petit verre, et les toilettes de ce rade ne sont pas si loin…

Je ne peux retenir mon sourire alors qu'il s'offusque sur la somme. Evidemment que c'est trop... pourquoi croit il que ça m'amuse autant ? On vient de faire un bon de 12 k par rapport à son offre de départ, c'est assez parfait non ? Je me penche donc, plante les dents un peu plus sévèrement dans le lobe de son oreille et je viens y gronder. -"Pas d'explosion entre mes lèvres mais on a un deal." Me redresser ne me prend qu'une seconde. Mes mains restent nouées derrière sa nuque et je plonge les yeux dans les siens. -"Une seconde." Je me penche, me tortillant allègrement contre lui, pour récupérer mon téléphone et envoyer un message. 3, chez moi, 15 minutes."

Trois kilos dans mon appart, dans 15 minutes. Aussi simple que ça. Je pourrai stocker à la maison, bien sur, mais je ne suis pas assez gourde pour ça. Déjà rien qu'avec les traces, il y'a sans doute de quoi surexciter la brigade canine pendant 2 ans et demi... donc si je peux éviter de me faire chopper avec de quoi m'envoyer à l'ombre, pour moisir des années, ça m'arrange. -"Tu n'as pas la somme sur toi, je me trompe?" Occasion rêvée de faire courir les mains sur lui... De sa nuque à ses épaules, pour errer sur son torse, je décolle mon bassin du sien, pour explorer largement son corps de mes mains. Mes yeux sont provocateurs, mutins. -"Alors comment on fait? Tu vas chercher la somme et tu me rejoins?" Je me mordille la lèvre, me penche, me colle contre lui et effleure les siennes, comme incapable de me retenir. -"Tout sera près, chez moi, dans quelques minutes."

Tout ? J'ai clairement insisté sur ce petit mot, la voix suave et provocatrice. -"A moins que tu préfères m'envoyer un coursier?" J'ai le culot de lui adresser une petite moue boudeuse. Divine emmerdeuse... mais c'est trop amusant pour que je m'en prive. J'adore sentir les crispations de ses muscles, le voir se tendre, dans tous les sens du terme... Cette façon dont son regard me dévore... alors même qu'il est persuadé que je ne fais que jouer et que je n'ai aucune intention de lui céder. En ai je l'intention? Difficile à dire. J'aime jouer, quitte à me bruler les ailes, surtout à une flamme aussi plaisante que monsieur Appleby. Je ne prévois jamais vraiment, je vis, comme ça vient, comme ça doit, ou pas d'ailleurs parce que ça me conduit très régulièrement à faire n'importe quoi.

Pourquoi ça en ait toujours resté au stade des provocations sans aller plus loin? Sans doute parce qu'il ne s'autorise pas à "prendre" ce que je lui agite sous le nez. Attendant sans doute que je "l'offre", là ou je m'amuse bien trop pour être celle qui cèdera au feu de la passion. J'aime cette sensation de désir rampant, couvant, comme des braises qui n'attendent qu'un souffle pour s'embraser de nouveau. Alors je le chauffe, encore et encore, me carbonisant au passage. Parce que clairement je ne suis pas indifférente, au contraire, mon ventre pulse au rythme d'un désir qui grimpe, toujours et encore plus. Je crois que c'est ça qui est diablement satisfaisant, ne pas le consommer, pour pouvoir y revenir encore et encore, pour m'y vautrer avec délectation, à chaque fois que je le croise. J'abandonne ma posture lascive pour grimper d'un cran, m'asseyant délibérément sur la table, jambes écartées pour poser les pieds autour de lui sur la banquette. -"Alors, dis moi tout?"

Elle est dure et inflexible en affaires la garce. Nanosh aussi est dur mais dans un autre domaine. Toutefois elle scelle leur deal, et il sait parfaitement qu’à partir du moment où elle accepte elle honorera le contrat sans embrouille. Ce n’est pas la première fois qu’ils traitent ensemble après tout. Il ne pensait pas que la négociation serait aussi [/strike]amusante[/strike] dure. Mais maintenant il savait que le contrat serait honnoré. Sinon elle n’aurait même pas pris le risque de négocier.
Elle récupéra son téléphone pour envoyer un message, dieu sait quoi, à dieu sait qui. Nanosh n’en avait pas grand chose à foutre. Il voulait maintenant profiter de la compagnie de la belle. Maintenant que les affaires étaient réglées, place au plaisir. Mais elle le ramena brutalement à la réalité en lui rappelant qu’il fallait finir le deal. Cela lui confirma ce qu’il savait déjà. Il se faisait bien embobiner de bout en bout. Le travail avant le plaisir qu’elle lui avait dit. Maintenant qu’ils avaient fait affaire elle n’avait visiblement aucune envie de passer un peu de temps avec lui, mais plutôt un besoin pressant de finir ce deal.
Elle le fouilla un peu pour s’assurer de ce qu’il savait déjà. Il n’avait rien sur lui. Elle continuait de le provoquer tout en demandant le programme pour la suite. Emmerdeuse jusqu’au bout, elle suggéra même qu’il lui envoie quelqu’un d’autre pour le troc. Ce qui tendu un peu plus Nanosh. Mâchoire serrée, dents crispées, probablement bien lisible sur l’angle de son visage, des pommettes à sous les oreilles.
Elle s’écarte de lui et grimpe sur la table posant ses pieds sur la banquette de part de d’autre de ses jambes à lui. Lui offrant un panorama imprenable sur son entrejambe. Il voyait clairement sous sa jupe le sous vêtement qu’elle portait. Ce qui l’excita davantage si c’était humainement possible. Il décolla les yeux qu’une seconde pour croiser quelques regards d’autres clients dans le bar. Ils dépassaient clairement les bornes. Déjà tout à l’heure elle était outrageusement placé sur lui à califourchon mais là elle était carrément assise sur le mobilier à lui offrir un spectacle.
C’est sûr que le gitan avait envie de tout envoyer bouler et de la baiser ici sur place, rien à foutre du regard des gens. Mais elle savait parfaitement qu’il n’oserait pas. Parce qu’il ne fallait pas faire trop de bruit. Pas autant en tout cas, au risque de s’attirer trop d’ennuis. Nanosh n’avait pas peur, mais il savait qu’il avait une sacrée ardoise de troubles à l’ordre public. Pas question de risquer la garde dav pour un truc aussi con que de l’exibitionnisme.
Il but d’une traite le fond de son verre et le posa entre les cuisses de la belle, et y laissa la main. Il se leva de la banquette, et tournant le poignet présenta ses doigts à l’offrande qu’elle lui agitait sous le nez. Il passa les doigts sur le tissu fin de son sous vêtement et passa prêt de ses lèvres pour murmurer à son oreille.
“Chez wat dans 30”
Et il partit sans demander son reste en lançant simplement à haute voix :
“J’e te laisse payer les consos.”
Une fois dans la rue, il n'eut que quelques pas à faire avant qu’une moto cross débarque du coin de la rue et s’arrête à son niveau. Il grimpa derrière le pilote et ils partirent dans un grand bruit de moteur.

35 minutes plus tard, il était devant chez elle. Seul. Il ignora la sonnette et frappa à la porte.

Onduler contre lui, susurrer à son oreille, provoquer toute cette tension dans son corps... j'adore ça. Le voir ainsi serrer les mâchoires quand j'évoque le fait qu'il puisse m'envoyer un coursier, c'est diablement sexy. Pousser le curseur en montant sur la table, c'est une sorte de cerise sur le gâteau et je souris tout en mordillant ma lèvre inférieure, en écartant doucement les jambes. Je vois son regard, capté par l'invitation et j'en frémis toute entière.

Sa main se pose et je bascule doucement le bassin, pour que l'offrande de ses doigts effleure plus franchement le tissu de mon dessous. Il passe près de mes lèvres et échoue à mon oreille pour me donner son avis sur la suite du programme. Je relève la tête déçue quand je le vois faire volte face et pousse un petit soupir en refermant les jambes. Et en plus il me laisse payer? Mufle... Je descend de mon perchoir, tandis qu'il est déjà dehors. Hey poupée, boude pas, je vais le remplacer, tu gagneras au change. Regard polaire sur ce grand con qui approche en roulant des mécaniques. -"Toi et ta petite bite? Sans façon chaton !" Il carre la mâchoire et je me demande l'espace d'une seconde s'il va m'en coller une. Ceci juste avant de balancer 50 $ sur cette foutue table.

Nanosh... me rend grognon. Sans doute parce qu'il vient de me prendre à mon propre petit jeu ? Un sourire à cette pensée et je me détourne, sans me soucier de l'homo erectus qui vient de tenter sa chance. Je ne suis pas d'humeur à être sympa. Bon je le suis rarement en même temps, donc ça n'a rien de neuf. Je rejoins mon appart en 15 minutes max, pour trouver un paquet bien emballé sur la table de la salle à manger. Bon elle n'a ça que de nom... je ne cuisine pas, personne n'y bouffe jamais. Il n'y a plus personne, ce qui me va parfaitement. Je laisse tomber ma robe sur le sol, restant perchée sur mes talons et je gagne ma chambre pour changer ma lingerie pour un ensemble rouge vif. Je prends le temps de coiffer ma longue chevelure et je termine de retoucher mon maquillage quand je l'entends frapper. Un coup d'oeil sur l'heure, pour noter qu'il est en retard.

Décidément, monsieur Appleby est d'humeur taquine ! Je me rends tranquillement à la porte, l'ouvre en grand et recule d'un pas. Tête penchée sur le côté, sourire provoquant aux lèvres. -"J'ai failli attendre !" Voix acidulée, forcément. Je fais volte face, lui offrant très volontairement une vue imprenable sur ma chute de reins. Direction le salon, j'y désigne la table et sa commande. -"Ta came est là." Je m'appuie sur le dossier du canapé, y posant les mains, pour me cambrer alors que je lui tourne toujours le dos. -"Mon argent ?" Un monstre de froideur ? Non... parce que j'ai bien envie de le sentir se plaquer contre mon dos... mais je le lui ai dit il me semble, le travail avant le plaisir ! Je ne suis pas devenue l'assistante de Sloan en enfilant des perles et en m'envoyant en l'air dès que l'envie me prend. Enfin... si... presque... mais là n'est pas la question.

Nanosh lui n’a clairement pas pris le temps de se changer. Il est en train de chercher dans la poche intérieur de sa veste son paquet de clopes quand elle ouvre la porte. Elle est déjà à moitié à poil. Et le gitan se demande s’il n’a pas la bouche ouverte depuis deux secondes à la voir ainsi débarquer sur son palier, sans se soucier le moins du monde qu’un voisin pourrait la surprendre. Elle porte un duo en dentelle rouge bien vif, style grenadine. Nanosh n’est pas tellement sirop mais pour une fois il y collerait bien la langue.
Elle lui lance une pique avant de lui tourner le dos et de s’enfoncer dans son appart. Il n’était pas entré la dernière fois. Cette fois c’était différent. Vraiment ? Elle roulait des hanches comme un top modèle qui roule des mécanique sur un podium. Oui t’es bandante chérie pas la peine d’en faire des caisses, je vais m’occuper de ta chute de rein juste après ça. Ca, c’est la came qu’elle vient de le désigner sur la table basse. Accoudé au dossier de son canap elle ne daigne pas lui faire face. Il vise le paquet maronnâtre scoché à outrance sur la table basse et sort de la poche de sa veste une enveloppe jaune qui dégueule de billet.
“Ton flouze”
Il inverse les deux colis, pose l'enveloppe, prend le paquet et se dirige promptement vers la cuisine. Il n’a qu'à tirer quelques tiroirs pour trouver une balance. Il s’étonne que tout soit si impeccablement bien rangé, comme dans un catalogue. Il dégaine l’un des couteaux dans le porte couteau. Là encore la lame est neuve, et il semble n’avoir jamais servi. Sans faire de remarque il éventre le paquet soigneusement emballé et transfert son contenu dans un sachet hermétique transparent type congélation qu’il à sorti de sa poche et posé sur la balance. Il vérifie le poids, c’est normal. Mais aussi qu’il n’y a pas de leurre caché dans la poudre. S’il lui fait confiance sur la qualité de la dope, et qu’elle ne soit pas coupée, elle pourrait aisément l’avoir sur la masse véritable de la marchandise.
Mais non, tout y est. De son côté aussi d’ailleurs, qu’elle est vérifiée ou non, il y a la somme exacte dans l’enveloppe, jusqu’au moindre dollar.
“Pa de John hancock sur 1 reçu j’imagine”
Dit il en plaisantant en revenant dans le salon ou la salle ‘soi-disant’ à manger, comme si elle allait lui faire un reçu. Après avoir glissé la cam dans une poche de sa veste et posé la dite veste sur le dossier d’une chaise autour de la table, il l’a rejoint près du canapé et se glisse dans son dos. Il se penche à son oreille pour la provoquer un peu plus.
“On’nchaîne vec la suit d’program ?”

Le voir ouvrir la bouche comme un poisson hors de son bocal, ça a quelque chose de savoureux. En revanche, qu'il se mette à fouiller ma cuisine comme si je n'étais pas à demi à poils devant lui ? C'est un peu vexant. Je peux comprendre ceci dit, qu'il craigne de se faire douiller. On évolue pas dans ce monde en faisant une confiance aveugle et éperdue au premier couillon venu. Sans doute encore moins quand le couillon en question est emballé dans un joli petit papier cadeau.

Je joue avec ses nerfs depuis si longtemps qu'il ne peut pas considérer que c'est différent cette fois. Alors je reste doucement appuyée sur le dossier du canapé et je le laisse faire son petit tripot avant de rire doucement quand il revient en évoquant le reçu. Il se fond enfin contre mon dos et mes mains viennent chercher ses avant-bras pour m'en entourer. -"Un programme à tenir?" Petit rire acidulé et je me retourne pour planter les quenottes dans son pectoral droit. -"Je te croyais plutôt du genre à aimer improviser?"

Mes bras remontent, pour venir s'enrouler autour de sa nuque. Je me retrouve dans une posture de slow tout à fait parfaite et je ne peux résister au fait d'onduler doucement contre lui. -"Aussi dur en affaires qu'en plaisir?" J'ai un sourire taquin aux lèvres, que je suis incapable de masquer. Je n'y peux rien, je prends largement autant de plaisir à ce jeu de provocation qu'à sa conclusion éventuelle. J'aime ce jeu de pouvoir qui s'installe graduellement, autant que j'apprécie l'effluve virile de son parfum qui m'environne désormais.

Ma bouche revient le taquiner, cette fois dans son cou, avant de remonter la ligne de sa mâchoire. Mes doigts ne sont pas en reste, puisqu'ils viennent se glisser sous son haut pour effleurer sa peau. -"A moins que tout ça ne soit qu'un jeu pour le public ? Façon mâle alpha?" J'abuse tellement fort, quand on sait que c'est moi qui joue avec cette flamme de désir, depuis que j'ai vu la façon dont il me regarde. Je crois que j'aime lire cette flamme de désir, dans ses yeux. Comme dans d'autres si je suis parfaitement honnête. Etre désirée c'est avoir une forme d'importance... et j'en ai suffisamment manqué à une époque pour ressentir le besoin de m'en gorger de toutes mes forces.

Je crois que ce qui était un jeu, presque innocent à un moment donné, est devenu une seconde nature. Je m'en amuse et clairement je m'en sers allègrement. J'ai une vie plutôt débridée, qui ne me pose nullement question. Le délire cheval blanc et prince charmant ? Très peu pour moi ... et quand je creuse c'est assez simple à comprendre. J'ai aucune envie d'être cette connasse de princesse qui attend dans sa tour. Je veux être libre, d'aimer, de jouer, d'expérimenter, de vibrer, de connaitre la réussite et les échecs, de prendre des risques, de me vautrer dans l'indécence... c'est con hein ? En fait je veux juste vivre ! Profiter de chaque moment, surement parce que j'ai l'impression que Sloan m'a offert une autre vie. Je crois que j'aurais pu mourir... si elle n'était pas intervenue, si elle m'avait pas sortie des griffes de ce type. Alors maintenant... je vois chaque journée comme un putain de bonus et c'est jubilatoire. Bon forcément ça a tendance à me faire bruler la chandelle par les deux bouts... mais ça... même la plus jolie médaille à son revers. La langue titillant le lobe de son oreille je me redresse sur la pointe des pieds et murmure. -"Parle moins... agis plus."

Elle lui sortit son petit jeu de pimbêche, encore et toujours comme si elle ne pouvait pas se contenter de jouer le jeu. Elle jouait avec lui depuis si longtemps qu’il voyait mal comment cela pourrait être autrement. Cette fois plus qu’une autre elle avait fait des promesses, probablement des paroles en l’air. Au final Nanosh s’était sans doute fait un peu pigeonné comme d’hab mais il avait obtenu sa dope, tout était là jusqu’au moindre gramme et il pourrait faire son deal, c’était sans doute tout ce qui comptait. Ce qui pouvait arriver maintenant dans cet appartement appartenait au bonus, au petit extra qu’il espérait lubrique. Mais à l’inverse du taff, il n’avait aucune attente. Trop habitué à être mené par le bout du nez, ou par une autre extrémité.
Elle attrape ses mains comme si c’était une écharpe ou une ceinture et entoure sa taille de ses bras, avant de continuer son petit jeu. Ses bras à elle l’enlassent comme une amante passionnée dans un simulacre de danse lascive. A nouveau elle se love dangereusement contre lui, et vient étirer ses lèvres dans un sourire amusé avant d’enfouir son visage dans le creux de son cou. Blottie contre lui, elle fait remonter ses mains sur son ventre, sous son tee-shirt. Elle s’amuse encore et Nanosh se demande à quel moment cruel elle va faire subitement machine arrière pour le planter là, et le mettre sur le palier, seul avec sa frustration. Il flaire le piège mais ne peut s’empêcher de se laisser guider tête baissée, peut être un côté légèrement maso chiste inavoué.
Il ne peut que pousser un petit grognement quand elle sous-entend qu’il n’est mâle l’alpha que de façade, et que maintenant qu’ils sont là tous les deux il n’a plus les moyens de son attitude. C’est amusant parce que c’est exactement ce qu’il pourrait dire d’elle. Sa gueule d’ange et sa langue vicieuse bien pendue mais toujours absente au moment de passer au chose perdu. A moins qu’elle ne fasse tout ce petit plaidoyer pour elle-même en réalité.
Mais il décide de lui donner le change, au moins jusqu’à ce qu’elle le bazarde comme il s’y attend. Il laisse une de ses mains remonter dans son dos, le bout des doigts empruntant le sillon formé par sa colonne vertébrale, exagéré par sa cambrure. De bas en haut jusqu’à ce que ses doigts rencontrent les petits poils de sa nuque et qu’il glisse ses doigts dans ses cheveux avant de s’y agripper soudainement. En prise sur sa tignasse il éloigne cette bouche, cette langue et se souffle diablement bandant de son oreille, et lui répond.
“Parle pour toa, c’toa qui parle en cont’nu depuis ta’lheur.”
Sa seconde main, celle qui n’est pas dans ses cheveux, quitte ses hanches fines pour venir chercher sa main à elle, celle qui remontait trop dangereusement sous son haut, et qui avait finalement trouvé ses pect. Il reprit le lead, et guida sa main, plus bas, bien plus au sud, glissant ses doigts sur ses abdos et sous la ceinture de son jean, directement dans son falzard, lui laissant le choix de parcourir les derniers centimètres. Après avoir abandonné sa main là, il remonta la sienne jusqu’aux épaules d’Hope et fit tomber la bretelle de sa fine lingerie alors qu’il se penchait sur elle pour capturer ses lèvres.
Oh le baiser resta simple qu’un quart de seconde à peine, déjà ses lèvres s’ouvraient sur sa langue, une langue inquisitrice et avide qui malgré la détermination du baiser ne se faisait pas inquisitrice à se planter au fond du gosier, mais vint habillement chercher la sienne comme on invite une cavalière sur la piste de danse.

Je joue, à le provoquer, avec un plaisir évident. En revanche sa réaction me laisse pantoise. Je ne m'attendais pas à cette prise dans ma chevelure et à ce regard sans détour qu'il me lance en argumentant que c'est moi qui ne fait que parler. Je souris et pointe une langue taquine entre mes lèvres. Façon de dire "je suis démasquée", oui peut être, mais tout autant de lui signifier que j'aime cette virilité assumée. Il vient récupérer ma main qui se promène sur son torse, pour la glisser plus bas, l'imposant entre son ventre et la ceinture de son pantalon.

J'ai un petit soupir amusé, quand ma bretelle vient glisser sur mon épaule et j'instille plus franchement la main dans son pantalon. Sa langue trouve la mienne, quand la pulpe de mes doigts trouve le velouté de son sexe. J'ai un petit couinement satisfait et ma main libre vient attaquer le bouton du jean que j'ouvre en experte, m'en amusant intérieurement. Ouvrir le pantalon, l'abaisser quelque peu, faire de même avec son boxer et allègrement caresser ses fesses au passage. Putain... ce cul ! Ma langue s'enroule à la sienne, avec une délicatesse démentie par mes doigts qui ont trouvé une prise ferme sur sa virilité.

Je tangue dans ses bras, la tête basculée en arrière par sa prise, mon bassin venant onduler contre son sexe que je caresse de doux va et vient. Un gémissement rauque filtre de ma gorge, à l'instant ou mon pouce trouve l'extrémité de son sexe et s'y écrase. Il est en train de me mettre le feu et cela se traduit rapidement dans tout mon corps. Mes tétons dardés à en être douloureux, ma poitrine agitée par mon souffle court, la fièvre de ma réponse à son baiser. A force de jouer sur la gamme de désir, je me perds moi même dans sa mélodie et tout mon corps chante mon envie de lui.

Ma main quitte pourtant sa virilité, alors que j'ouvre les yeux et me détache de lui. Je viens agripper son tee-shirt pour le lui enlever. plantant mes yeux clairs dans les siens j'ai un petit sourire sibyllin aux lèvres. -"J'aime beaucoup ta façon de me faire taire." Quelques mots avant de venir écraser la bouche contre son torse. Je goute sa peau avec un plaisir non dissimulé, m'amusant des réactions de son épiderme quand j'y darde la langue. Mes mains caressent sa peau, agrippent son pantalon et l'abaisse plus franchement, l'élastique du boxer se retrouve capturé par mes dents avant que je ne lui fasse subir le même sort. Je me recule ensuite légèrement, pour le contempler ainsi, sa virilité en étendard. Juste le temps d'un soupir conquis et je relève les mains dans mon dos pour dégrafer ma lingerie et la laisser à son tour tomber sur le sol. -"Fais moi taire !" Un sourire et ce petit froncement de nez taquin qui me caractérise, quand je reviens me coller à lui féline, tendant mes lèvres gonflées de ses baisers vers les siennes. Mes doigts ont retrouvé sa virilité, avec cette fois tout le champ libre nécessaire pour faire grimper sa tension artérielle. Cette pulsation est d'une intensité folle et je sens le creux de mon être y répondre avec fièvre. -"A moins que tu ne préfères qu'on relance un débat sur le prix exorbitant de ta dope?" Incorrigible petite peste, qui murmure à quelques millimètres de ses lèvres. Je crois que j'ai envie de sa sauvagerie... alors je l'excite, à ma façon.

Nanosh n’apprécie clairement pas autant l’instant qu'il le devrait. Cette pétasse le menait en bateau il le savait bien et elle le menait à la baguette par le bout de la queue. Il se sentait manipuler et ce n'était pas très agréable. Il bouillonnait d’un agacement inconfortable, exaspéré qu’il était de son comportement et de sa propre faiblesse. Elle jouait c'était clair et il avait bien du mal à voir ça comme un jeu. C’est d’ailleurs précisément ce qu'elle cherchait sans aucun doute. Et elle se debrouillait à merveille.
Heureusement elle avait par contre déjà laissé de côté les fausses promesses et les paroles en l’air et donnait même franchement de la main.
Ses doigts avaient allègrement plongé sous son élastique dans son boxer. Elle découvrit son sexe du bout des doigts et s’y risqua pleinement en enroulant d’une étreinte douce et digital sa candeur. A ce premier contact il gonflait déjà dans sa main, contre sa paume alors qu'elle entamait un vas et viens lascif et salvateur. Il aurait parié qu’elle le narguerait une nouvelle fois en lui échappant. Mais non, elle l’avait en pleine main. Ce n'était pas la première fois certes, mais une des rares où elle allait au bout de ses provocations.
Avec la seconde main elle s’occupa de le débarrasser de son attache de jean et de le libérer un peu. Elle avait les doigts experts et l’expérience c'était certain, c’était un véritable régal. Elle s’occupait si bien de lui qu’il consentit à libérer ses cheveux pour qu'elle s'éloigne un peu de lui et se charge de finir de le désapper. Quand son pantalon lui tomba sur les chevilles elle avait son boxer entre les dents et le débarrassa du tout. Il n'eut qu'à lever les pieds pour enjamber les vestiges de ses vêtements qu’il balaya du bout du pied. Elle lui retira ensuite son tee-shirt et il se retrouva bientôt entièrement nu, à sa merci et pas abandonné pour autant car après avoir fait tombé son propre haut elle vint coller son adorable poitrine contre le relief marqué de ses muscles.
Elle avait de nouveau prise sur lui et commençait d’un geste lent une merveilleuse branlette qu'il espérait bien faire durer. Il récupéra de la main droite une emprise sur ses cheveux qu'il regroupa grossièrement en une queue de cheval qui tenait à pleine poigne et qui lui offrait l’occasion d’user de ses lèvres ou de l’en priver à volonté. La seconde main, la senestre, ne s'embrassant pas d’une lente approche et vint embrasser son sein dénudé d’une large paume enveloppante avant que ses doigts prennent le relais et ne se referment sur un téton turgescent d’excitation qu'il tortura gentiment.
Puis il mordu dans sa lèvre inférieure comme on croque dans une pâtisserie de luxe avec précaution, prudence et dégustation pour ne pas abîmer l’habillage. Tirant sur ses cheveux, il l'éloigna de sa bouche. Il avait remonté la main de sa poitrine à sa gorge. Pas question de l'étrangler mais de lui faire sentir une autorité forte. Et toujours collée à lui mais sur son côté elle avait le champ libre pour le masturber dans les règles de l’art.
“J’croyé ben qu’tu voulé pas mélangé plaisir é boulot…on l’a fé ce deal alors t’as raison ferme ta gueule”
A l’évidence elle allait encore dire quelque chose, mais il ne voulait pas lui en laisser le temps. Il lâcha sa gorge, et glissa son pouce sur ses lèvres. “é kom on parle de t’fair tair, otant t’occupé la bouche” Il poursuivit la provocation jusqu’à glisser son pouce entre ses lèvres et à s'immiscer contre sa langue. “Je crois que tu m’doi 1 pipe”. Il pourrait la forcer à descendre plus bas, mais il avait bien intention qu’elle y mette du sien aussi.

La gamme de désir jouée par nos corps me fait perdre pied, laissant mon corps exprimer une envie irrépressible. Ma main danse sur son sexe, même quand je me trouve collée contre son flanc, surtout là en fait. Le champ libre et les sens aiguisés, je me régale du contact velouté de sa peau, comme des veines qui pulsent son sang de plus en plus fort sur cette zone que je couvre d'attention.

Mes mots s'insinuent comme une invitation à prolonger le plaisir, et mes lèvres se posent sur son torse, savourant le goût de sa peau. Un sourire complice souligne ma satisfaction, quand il agrippe ma chevelure puis ma gorge. Il m'éloigne de ses lèvres, dont cette morsure m'a donné encore plus envie et je lâche un petit couinement de frustration avant que son pouce ne glisse entre mes lèvres. J'y enroule la langue une seconde, avant d'en mordiller la pulpe les yeux dévorants les siens. Il me répond que je lui dois une pipe et je hoche doucement la tête, son doigt toujours dans la bouche.

Mes lèvres, chargées de désir, se tendent de nouveau, je tire sur sa poigne et offre en même temps mon cou gracile à la pression de ses doigts. J'aime être malmenée, que le sexe soit un moment totalement fou, presque primal ! Je parviens à glisser de nouveau la bouche contre son torse et me laisse lentement couler à genoux entre ses jambes. Je me cambre, désireuse de lui offrir une jolie vue alors que c'est le plat de ma langue qui vient remplacer mes doigts sur sa virilité.

Une lente remontée, le long d'une veine et je pousse un soupir ravi, avant que ma langue s'enroule à son extrémité. Je taquine son gland de la pointe, l'agace, le provoque aussi ! Je souris et finalement le O parfait de mes lèvres vient enserrer sa virilité sur laquelle je déchaine toute la fièvre qui pulse dans mon ventre. Je défie sa sauvagerie cherchant à le faire sombrer lui aussi dans la passion ardente qui me consume. Ma langue, habile et insatiable, continue son exploration, cherchant ce qui suscitera des réponses presque électriques à chaque effleurement. Je n'ai jamais poussé le jeu jusque là, mais je crois que l'attente est de nature à décupler l'envie et le plaisir, donc je ne m'en soucie pas outre mesure. Comme je me fiche complètement que ça puisse changer quoi que ce soit à nos relations futures. Je peux me montrer fine analyste, avoir 3 coups d'avances, comme je peux simplement me laisser aller instinctivement sans me soucier des conséquences. C'est exactement ce que je fais... je me contente du désir, de mon envie de lui, de la beauté de son corps. Les yeux relevés sur sa silhouette je remonte doucement les mains, pour caresser son ventre, explorant les creux et les bosses de la pulpe de mes doigts, tandis que ma bouche s'active en va et vient lascifs. Me voici telle qu'il me voulait, silencieuse et... lui offrant mes lèvres. Je suis vraiment curieuse de l'effet que cela peut avoir sur lui ?

Nanosh était en train de comprendre que rien ne se passait comme il l’avait prévu. Enfin il n’avait pas prévu grand-chose par contre il pensait savoir comment ça allait se passer. Il était habitué avec la belle. Abonnée à la frustration qu’elle entretenait avec malignité. Elle savait très bien quel pouvoir elle avait sur lui et en jouait largement depuis longtemps. Il savait dans quel cercle vicieux ils s’étaient perdus tous les deux. Elle le mènerait en bourrique toujours. Il savait parfaitement qu’elle le prenait pour un con et pourtant il continuait lui aussi de jouer son jeu.
Il pensait savoir ce qui allait se passer. Elle allait le chauffer jusqu’à plus que de raison et puis quand les choses sérieuses commenceront elle l’enverra voir ailleurs. Avec un peu de chance il aurait la chance d’avoir une petite branlette, quelques galoches bien chaudes, mais ça n’irait pas plus loin.
Pourtant la provocation allait un peu plus loin cette fois. Cette fois, il avait son pouce entre ses lèvres, l’empreinte contre le relief granuleux de sa langue. Et au lieu de lui mettre tout de suite un stop, elle enroule sa langue autour de lui, en lui lançant un regard brûlant, un regard qui semblait lui promettre que cette fois elle ira bien plus loin qu’il ne le pensait. A l’évocation de cette fellation promise, elle acquiesce d’un hochement de tête. Non il n’ose le croire. C’est un nouveau jeu, une provocation de plus.
Elle coule contre lui, pose ses lèvres sur son torse musclé, jusqu’à finir accroupie devant lui, entre ses jambes. Cambrée, elle guide son sexe jusqu’à sa bouche et y accole le plat d’une langue tendue, offerte largement, comme une piste d’attérissage, une invitation à venir se poser. Alors elle le lèche consciencieusement, lui tirant un râle de plaisir et de satisfaction, un frisson de plaisir. Yeux baissés sur cette vue imprenable d’elle, son visage d’ange plongée sur lui, dévouée et gourmande, il ne manquerait ce spectacle pour rien au monde. Elle enroule la langue à son extrémité, touchée délicieusement rappeuse sur son bout si sensible. Le gîtan ne peut contenir un râle d’aise et de plaisir. Fou ! ce qui est entrain de se passer et une dinguerie. Alors qu’elle le suce maintenant allègrement, glissant cette lance dans l’antre ardente de sa bouche. Elle cherche à lui faire plaisir c’est évident. Ça se lit dans ses yeux, comme dans son insatiable gourmandise. Et elle s’y prend royalement bien. Et elle suffisamment fine pour se rendre compte que ce qui lui plait vraiment c’est ce qu’elle lui offre. Qu’il n’a pas besoin d’un vas et viens rapide, qu’une langue gourmande suffit. Ce qu’il veut c’est son appétit, pas une mécanique particulière. Et alors qu’elle remonte les mains sur ses abdominaux, il se délecte de ce moment. Bon sang c'est si bon. Il en a tant rêvé, depuis tant de temps qu’il a l’impression d’avoir atteint le dernier niveau d’un jeu vidéo impossible à finir.
“Han…cé incroyable.”
Il est sincère, elle est incroyable, vraiment. Il la guide alors, prenant un peu plus les devants. Attrapant ses mains des siennes, il place ses mains sur le haut du canapé contre lequel ils sont toujours. D’une main il emprisonne ses deux poignets là, sur les coussins, bien au-dessus de sa tête. Il plie les genoux alors, et de sa main libre il enveloppe sa joue d’une paume large et maîtrisée. Là, le dos de sa tête collé au dos du sofa, il reste à sa hauteur pour se glisser encore dans sa bouche. Alors c’est à lui de donner le rythme, de se frotter à sa langue, d’entrer et de sortir contre ses lèvres. User de ce cadeau qu’elle offre. Il a besoin de reprendre le contrôle, d’inverser les rôles, prendre l'ascendant. Ce n’est plus elle qui le suce, c’est lui qui use de sa bouche. Quelle douce vengeance à prendre sur cette déesse, ce top modèle bien trop belle pour lui, quelle enivrante folie que de lui baiser la bouche.

Alors que mes lèvres poursuivent leur danse lascive, je ressens la pression de ses doigts sur les miens et je les lui abandonne, il les plaque au dessus de ma tête sur le dossier, ajoutant une note de domination à notre échange passionné. Sa réaction, me fait sourire intérieurement, a t'il seulement idée de la façon dont ce genre de geste et de comportement peut attiser mon envie et mes désirs. Il prend le contrôle de mes lèvres avec une lenteur au rythme délicieusement interdit.. Un petit couinement s'échappe de ma gorge, quand il se met à imposer son rythme et à lentement aller et venir dans ma bouche. Mes lèvres, gonflées de désir, se tendent à nouveau, se referment avec force contre son pieu de chair.

La fièvre qui pulse en moi se déverse dans chaque mouvement, chaque caresse et mes yeux plantés dans les siens sont les témoins de mon excitation. Je défie sa sauvagerie avec une détermination égale, cherchant à le faire sombrer dans la passion qui nous consume. Ma langue, reste habile, se délectant de sa prise de contrôle en délicates voltes dès que cela m'est possible. Mon visage s'abandonne à sa paume, s'y appuyant, offrant le contrôle qu'il désire... J'aime cet état de soumission dans lequel je me trouve à cet instant et ça se traduit par toute la gourmandise de cette fellation.

Ma langue, danseuse enivrante, se laissant guider par l'instinct, le désir, et la beauté du moment. Mes lèvres s'offrent, mon corps se donne, et je gémis de nouveau avant de détourner la tête pour reprendre mon souffle mais aussi pour tirer sur sa poigne et me relever. Debout à coté de lui les mains toujours dans la sienne je souris. -"Tu devrais me faire taire plus souvent." Ceci dit avant de m'avancer pour écraser mon corps contre le sien, cherchant à nouer mes bras autour de sa nuque avant de l'embrasser avec une fièvre traduisant mon envie. Quand je me recule, le défi crépite dans mes prunelles. -"Et en serais tu capable sans occuper ma bouche?" Sourire provocant et ondulation de mon bassin pour chercher à agacer sa virilité que j'ai abandonnée pulsante.

Je fais la moue, comme si j'étais profondément déçue et attristée. -"Ne me dis pas que c'est trop te demander, je serais tellement tristeeee !" Je pousse le curseur de la provocation, encore et encore, bien décidée à ce qu'il ait très envie de me faire fermer ma gueule à grands coups de bassin. Mon regard fixe le sien, cherchant à lire la ferveur qui bouillonne sous la surface, essayant de le captiver. Je me rapproche davantage, mes lèvres frôlant les siennes, laissant un souffle sensuel caresser sa bouche. Mes mains descendent lentement, explorant avec audace les contours de son corps sculpté, attisant les flammes de la passion qui crépite entre nous.

Je murmure, ma voix chargée de sensualité, -"Tu veux me voir perdre le contrôle?" Mes mots sont une invitation à franchir cette frontière invisible qui nous sépare de l'extase partagée. Mon souffle chaud caresse sa peau, et mes lèvres esquissent un sourire taquin. Je le provoque du regard, cherchant à éveiller en lui cette irrésistible pulsion de me posséder complètement. Mes gestes deviennent plus audacieux, plus provocants, cherchant à allumer le feu de son désir jusqu'à ce qu'il ne puisse plus résister à l'envie de me prendre avec une passion dévorante. Dans cet échange provocateur, je me délecte du jeu sensuel qui monte en intensité, prête à succomber à l'emprise irrésistible de notre passion partagée. J'aime ce jeu, cette tension, cet avant... c'est délicieux.

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